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EAN : 9782900311554
300 pages
Editions Héraclite (05/03/2021)
4.06/5   9 notes
Résumé :
Lyon, décembre 2019 – Un mannequin sud-américain est assassiné devant la statue équestre de Louis XIV en pleine fête des Lumières, sous les yeux incrédules de plus d’un millier de personnes. Avant de mourir, la jeune femme a le temps de prononcer deux mots étranges : « Salsa Picante », deux mots qui entraîneront, bien malgré lui, l’enquêteur privé Nacho Obispo sur la piste des tueurs.
Ce détective au profil atypique — père de six enfants et d’un c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il y a beaucoup de monde sur la Place Bellecour en ce mercredi précédant la fête des Lumières et notamment Pilar, une belle blonde, habillée un peu trop court, compte tenu de la température. Elle est allongée au pied de la statue de Louis XIV, le sang s'échappe de sa gorge tranchée. Avant de rendre l'âme, la blonde a prononcé les paroles suivantes : « salsa picante ! »

La victime de la Place Bellecour était la voisine de palier de Nacha Obispo, père de six enfants et mariée à la douce Marie-Caroline, MaCa pour les intimes. Nacha Obispo surnommé « le Moineau » est un enquêteur privé spécialiste des filatures et des adultères. le voilà donc embarqué à la recherche de l'assassin de la belle blonde.
Avec malice Jean Ducreux nous entraîne dans les rues et les traboules lyonnaises où le lecteur va rencontrer tour à tour : Un homme d'affaires vénézuélien, une escort-girl, un étudiant espagnol, une hôtesse de l'air qui s'envoie en l'air, un avocat fiscaliste un peu escroc, une vieille concierge portugaise, le secrétaire du Parti Gaulois Radical. Toutes les pièces d'un puzzle où finalement tout le monde connaît tout le monde et dont les morceaux sont difficiles à assembler.

Jean Ducreux tisse une histoire abracadabrante dont il nous invite à en dérouler le fil. Après nous avoir conduits dans la plaine du Forez pour ces trois précédents polars, l'auteur change de cadre et de style pour notre plus grand bonheur. Voilà donc un roman policier au ton léger, mais à l'écriture toujours aussi recherchée ; un récit rempli d'humour et porté par un personnage bien sympathique, un moineau qui n'a pas fini de chanter et de nous enchanter !
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Nacho et son épouse MaCa (Marie-Caroline) sont deux personnages extravagants et forment un couple détonnant. Lui, a trouvé un fond de commerce juteux dans les aventures extra-conjugales qu'il traque en temps que détective privé ; elle, porte haut sa particule dans leur quartier hyper-catholique d'Ainay. Mais l'interpellation de MaCa dans le cadre d'une enquête sur un meurtre dont la victime leur est connu bouleverse leur quotidien de famille nombreuse - sept enfants et un chien, excusez du peu (car oui, le chien est considéré comme un membre de leur famille...).
Nacho va alors s'engager dans une enquête bien particulière, collaborant plus ou moins avec un commissaire plus fin qu'il n'y paraît, tout en tâchant de protéger son couple malgré des rebondissements pour le moins inattendus.
Jean Ducreux nous entraîne dans les tribulations de ce détective privé qui nous livrent ses réflexions décalées et une sensibilité à peine cachée derrière un humour immuable. J'ai aimé ce personnage croustillant, animé des sages devises de son grand-père canarien, qui nous transportent dans Lyon et ses environs - balade que j'ai particulièrement appréciée étant Lyonnaise moi-même.
L'intrigue est complexe à souhait avec des affreux de tous horizons qui gardent - parfois - un peu d'humanité et des héros ordinaires touchants avec des personnalités bien campés.

Chapeau bas.
Lien : http://partagerlecture.blogs..
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Ce roman va vous « picanter », c'est certain !
Il s'agit d'une intrigue policière assez déjantée qui nous entraîne, au cours d'une traque haletante, de la célèbre place Bellecour de Lyon aux quartiers plus ou moins bien famés de cette ville. Et j'espère que vous avez du souffle et le coeur bien accroché pour suivre les péripéties du Moineau, détective privé de son état, père de 6 enfants, et marié à sa Maco bien aimée mais néanmoins bien cachotière ! Un tour de Lyon donc, via ses traboules, durant lequel on s'arrête aussi devant des portes de maisons ou d'appartements qui , lorsqu'on les ouvre, livrent bien des surprises et surtout des turpitudes à notre sympathique et truculent moineau.
Alors, oui, l'intrigue du polar nous tient en haleine, mais pas que…L'auteur s'amuse et nous amuse ! Il assaisonne à souhait ces pages d'une bonne dose de malice et d'humour. Difficile de ne pas succomber à son ton facétieux et aux scènes hautes en couleurs qui parcourent le roman. C'est bien simple, je crois que j'ai gardé le sourire du début à la fin de ma lecture, pressée de découvrir de quels autres ingrédients épicés, Jean Ducreux saupoudrerait la suite. Vous l'avez compris, on ne s'ennuie jamais.
Et c'est sans compter sur les personnages atypiques qui donnent au roman une ambiance originale et captivante. On rencontre Rut Begonda de Almeida, Marie Caroline Bussy de Charrette…du beau monde, mais aussi Pédro, Pilar, Ignacio, Maria Térésa, Lopez y Saquaro… Euh ! Nous sommes bien à Lyon, n'est ce pas ? Oui, bien sûr, mais les couleurs et l'accent espagnols réhaussent de leur présence enflammée, la fameuse capitale gauloise. Et lorsque vous aurez rencontré une escort-girl, une catho de chez catho, une hôtesse de l'air un brin délurée sexuellement, un avocat vereux, des membres du parti radical, un chien El gato presque humanisé et tous les autres, alors, vous serez admiratif de la verve et du talent de l'auteur pour imbriquer tout cela l'un dans l'autre.
Parce que ce roman n'a rien de désordonné, bien au contraire, sous ses apparences déjantées et décalées, il sait exactement où il nous mène et nous ne nous perdons jamais dans son foisonnement.
Alors, lisez « Salsa Picante » et vous passerez un moment de lecture jubilatoire.
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« Salsa Picante », un titre de polar qui pique la curiosité, des personnages attachants autant que pittoresques ! Nacho Obispo, alias le Moineau de Bellecour, est un privé doué de bon sens et de l'intelligence du terrain, oeuvrant dans les domaines de la filature et de l'adultère.
L'affaire commence place Bellecour à Lyon. Pilar, l'énigmatique et affriolante voisine de la nombreuse famille Obispo, est assassinée sans autre forme de procès au pied de la statue de Louis XIV. L'attention naturelle du détective l'entraîne sur les traces du meurtrier dans une recherche presque involontaire. le Commissaire Dinandier et ses fins limiers officient dans le cadre légal de l'enquête. À maintes reprises, dans de curieuses circonstances, ils rencontrent Nacho parmi des milieux où tout le monde se connaît… Afin de guider le lecteur dans les rues sombres et les traboules lyonnaises, l'auteur a l'idée lumineuse d'insérer une carte des quartiers de la ville où l'intrigue se noue puis se dénouera.
La plume fluide, colorée et malicieuse de Jean Ducreux saupoudre d'épices, plus ou moins piquantes, les morceaux de choix dont la recette finale se déguste sourire aux lèvres et sans modération !
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Intrigue policière bien ancrée dans le décor lyonnais. Quand un détective bouleverse son quotidien en échangeant ses filatures d'infidèles pour une enquête sur le meurtre de sa plantureuse voisine, cela l'amène à découvrir des secrets inattendus. Une très belle écriture nous emporte à suivre le Moineau dans ses pérégrinations, pas toujours très nettes ! Qui du privé ou de la police arrivera à trouver le coupable ? Les intrigues et les personnages s'entremêlent finement dans cette Salsa Picante !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le temps, c’est sacré, le temps ! J’avais appris cette notion essentielle de mon grand-père canarien. « Il faut savoir ne rien faire, Nacho ! Dans ta journée, tu dois disposer de huit heures de sommeil et de huit heures de veille comme bon te semble, quel que soit ton métier, boutiquier, fonctionnaire — ou prof, puisque tu en prends le chemin (il avait raison, c’était mon précédent métier). Le dernier tiers, fais-en don à ton humanité, dispense-le aux autres. Si tu ne réussis pas ce tour de force, tu ne seras jamais qu’un Kakambo servile qui subit la vie au lieu de la dompter. »
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Initialement, personne n’a compris ce qu’elle essayait de dire, avant que des silhouettes floues ne la transportent jusqu’à l’hôpital Grange-Blanche. Elle est finalement parvenue à articuler plusieurs mots, à susurrer une succession de syllabes sensées. Ce n’était pas du français, mais de l’espagnol. Avant de passer de vie à trépas, la blonde a prononcé très distinctement les paroles suivantes : « Salsa picante ! ».
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