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Très belle lecture. de celles qui sont comme une étreinte.
Des mots justes, des mots beaux, des mots tendres, fluides, teintés d'humour et d'ironie, de mélancolie aussi, qui font réfléchir sur la vie, l'amitié, la société.
Des mots qui illustrent les égratignures et les grincements de la vie. Entrecoupés de digressions géniales sur les cigarettes ou encore sur les Escalators, l'auteur dresse le portrait d'un trentenaire, Martin, que l'on suit sur une journée un peu dingue ; lui qui imaginait le fait de rester sage comme une garantie de réussite dans la vie. Il menait jusque là une vie aseptisée, réglée comme du papier à musique, où l'improvisation n'avait pas sa place. Une bien belle désillusion car il vient de tout perdre et se demande, très justement, à quoi bon rester sage ?
« Hélas la réalité court plus vite que les rêves. Vieillir, c'est élever les désillusions au carré. »
La nostalgie berce aussi ces pages d'une confortable illusion, celle de la douceur des souvenirs d'enfance.
Une bien belle balade empreinte de cocasseries et d'émotions que je vous recommande !
Le premier roman d'Arnaud Dudek était très prometteur Pas étonnant, qu'il ait été atteint le carré finale du Prix Goncourt du premier roman en 2012.
Et en prime, en fin d'ouvrage, un autoportrait très sympa à lire !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Martin 32 ans est un homme tout ce qu'il y a de plus banal, il mène une vie rangée sans fantaisie. " Martin vivait par ailleurs avec Justine, une femme douce et délicieuse, comme souvent. Leur existence était confortable, faite de promenades en forêt de jus d'orange sans pulpe de prélèvements automatiques sur compte commun et d'amis assortis au tapis du salon." Une vie rangée donc, jusqu'au jour ou l'agence de voyages qui l'employait, lui qui détestait voyager, décide de se passer de ses services, très vite imitée par Justine qui fait ses valises.


Martin qui jusque là était toujours stoïque décide de se rendre chez l'ancien propriétaire de l'agence qu'il estime responsable de la perte de son emploi. En effet celui-ci a vendu son agence à un groupe afin de couler une retraite paisible au bord de la mer. Martin armé d'un marteau est remonté et bien décidé à se faire entendre. En attendant de passer à l'action il s'arrête dans un bar où il croise un ancien camarade de classe qu'il croit plus verni que lui.


Dans ce court roman, Arnaud Dudek nous narre avec un style incisif plein d'ironie et de dérision la remise un question d'un trentenaire qui voit sa vie s'écrouler, et qui pour une fois, lui qui avait décidé dès l'enfance de rester sage pour s'éviter les ennuis, décide de prendre le taureau par les cornes pour redonner un sens à sa vie. "N'empêche, partir ainsi, foncer sans plan ni méthode, cela ressemble si peu à Martin. Ses comptes sont parfaitement tenus dans un cahier de brouillon, lignes tirées à la règle, colonne recettes, colonne dépenses. Dans le troisième tiroir de son bureau, un classeur contient tous ses bulletins de salaire. Lessive hypoallergénique, gel douche sans parabène, déodorant sans aluminium, nettoyant multi-usage taches tenaces, son quotidien est net aseptisé. Difficile d'y improviser quoi que ce soit."


La réussite de ce roman tient à l'humour grinçant qu'utilise l'auteur pour décrire des situations peu propices au rire, à des portraits savoureux et à des digressions pour le moins étonnantes comme celle de l'Escalator. En bref ce roman au style ciselé est un excellent moment de lecture et j'attends avec impatience une nouvelle oeuvre de cet auteur.
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d'accord avec traversay !!! début encourageant , style flamboyant mais difficile d'entrer dans l'histoire alambiquée et bouleversée
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De son maître avoué, Jean Echenoz, le nancéen Arnaud Dudek n'a pas encore la maîtrise, mais Rester sage n'est que son premier roman et il affiche déjà quelques promesses. le récit, en lui-même, n'a rien de palpitant : la remise en question d'un trentenaire, au chômage et largué par sa fiancée. En revanche, Dudek est doué pour les portraits, quelques phrases lui suffisent pour caractériser ses personnages. Les va et vient temporels ne lui font pas peur non plus : l'enfance, le présent et même le futur de ses héros, il les brosse d'une plume rapide, incisive et ironique. Dudek aime aussi les digressions, mais il n'en abuse point, s'érigeant défenseur des escalators qui, c'est vrai, souffrent d'un manque de reconnaissance sociale. Rester sage est un roman bref et lapidaire, qui amuse par son sens de l'observation et de la formule qui fait mouche. A mi-chemin entre les derniers Dubois et Fargues, il décrit, vite fait, bien fait, les travers et les lâchetés de notre monde. Un début encourageant.
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Martin, trentenaire au bord de la crise de nerfs, licencié, largué par sa femme, décide un beau matin d'arrêter d'être sage. Et c'est une longue journée qui commence...

Du rythme, de l'humour, des personnages attachants beaucoup de tendresse : un premier roman plutôt réussi par un auteur qui maîtrise l'art de la digression !
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L'histoire d'un homme de 32 ans, au tournant de sa vie, voici ce que nous propose ce roman.
Malgré un début prometteur, l'auteur n'a pas su me tenir, cela est peu être dû aux allers et retours temporels, à réserver aux amateurs du genre.
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Bernard Pivot - le Journal du Dimanche du 19 février 2012

Dès la première page, le lecteur comprend qu'Arnaud Dudek n'écrit pas platement, qu'il a du style, un ton, de la fantaisie. Il nous parle d'un certain Martin Leroy, qui a "des amis assortis au tapis du salon". Voilà une jolie trouvaille qui nous fait penser que, si l'on a un certain sens de l'esthétique, nous ne devrions inviter que des amis dont la physionomie et l'habillement seront en harmonie avec nos meubles, notre moquette et nos tapis...
C'est un sage. Il sait ce qu'il veut. le directeur de l'agence peut se faire du mouron. Mais une journée est longue, pleine de hasards, d'impondérables, de rencontres fortuites. Justement, voilà qu'il retrouve dans un café un ami d'enfance perdu de vue. Qui semble plus verni que lui. Enfin, on avisera. C'est l'occasion d'évoquer ou de se remémorer des épisodes de leur jeunesse. Pas triste ! Mais si, très triste, et c'est là qu'il convient de revenir au talent d'Arnaud Dudek, capable de raconter les malheurs de la vie avec des bonheurs d'écriture. de filer les chagrins et les drames en petites phrases courtes, nerveuses, imagées, désinvoltes, souvent rieuses.

Lien : http://www.lejdd.fr/Chroniqu..
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La trentaine, Martin Leroy est licencié et sa petite amie le quitte. Comme il n'a plus rien à perdre, il décide de se venger de son ancien patron. Il se rend à son domicile mais il n' y a personne. Martin s'installe dans un bar pour l'attendre. Et à l'extérieur ou à l'intérieur, la vie continue…

Oui, trois petit points de suspension car Martin, le personnage principal, est le fil conducteur de ce roman où l'on croise tour à tour plusieurs personnages. Arnaud Dudek nous raconte leurs vies, leurs espoirs et leurs quotidiens.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2012/01/arnaud-dudek-rester-sage.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Un style particulier pour un questionnement sans réponse : suffit-il de "rester sage" pour réussir dans la vie ? Arnaud Dudek nous invite à y réfléchir à partir du cas de Martin, qui a toujours été très sage et qui semble avoir réussi jusqu'au jour où... tout craque ! Donc, là, revirement total : soyons fou, allons jusqu'au bout de nos idées les plus déraisonnables... pour peu que les circonstances, les rencontres inespérées..., la vie, en somme nous y aident.
Si vous voulez la recette( sans assurance de succès), lisez Dudek !
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L'histoire : à Paris de nos jours. Martin Leroy a 32 ans. Suite au rachat de l'agence de trekking où il travaillait, le travail a changé, puis il a été licencié, sa petite amie est partie. Au bout du rouleau, il décide d'aller faire entendre sa façon de voir à son ancien patron... Mais rien ne se passe comme prévu, le patron ne répond pas, il l'attend dans un bar où il croise un ami d'enfance, souvenirs, souvenirs, la rue où il se rend est bouclée suite à un problème au syndicat des libraires : l'ancien président mis en minorité refuse de quitter son bureau, etc.

on avis : des tableaux courts, par petite touche, on découvre l'environnement de Martin, un peu déroutant au début car on ne sait pas bien où l'on se trouve, on passe d'un lieu à un autre, d'un personnage à l'autre... pour arriver par petites touches à avoir le tableau d'un quartier par cette matinée où Martin a décidé de "punir" son ancien patron... Un livre court, vite lu, je ne suis pas sûre qu'il laisse un souvenir durable, mais pas désagréable à lire...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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