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EAN : 9782806104502
111 pages
Académia L'Harmattan (01/04/2019)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Elena et Pauline, seize ans et demi, lycéennes à Menton.
Gabriel, vingt ans, son petit frère Yared, sept ans, réfugiés érythréens.
Un sauvetage, en dépit du danger. Une rencontre. Une course d'obstacles.
Tour à tour dans la peau de chaque protagoniste, nous ressentons leurs espoirs et leur désespérance, les souvenirs qui affleurent, la nostalgie, la peur, l'empreinte des souffrances, l'avenir incertain, pas seulement pour les réfugiés...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Souffler sur la blessure est un roman qui aborde la problématique de l'immigration vers l'Europe et des réfugiés. Encore, me direz-vous. Oui, encore. Mais il est nécessaire d'en parler. L'auteure a pris le parti de relater son histoire en donnant la voix essentiellement à deux personnages : Pauline et Gabriel.

Pauline, seize ans, habite à Menton sur la Côte d'Azur. Elle vit une adolescence ponctuée par l'école, sa passion pour l'escalade, un régime draconien et la guerre qu'elle a décidé de mener contre sa mère, premièrement parce que c'est sa mère (un excellent prétexte pour claquer les portes et la contredire continuellement), deuxièmement parce qu'elle a un nouveau Jules qui remplace un peu trop vite son père décédé, devenu un sujet presque tabou.

Parallèlement, nous découvrons Gabriel, vingt ans, qui a fui la dictature de son pays d'origine, l'Érythrée, avec son petit frère de sept ans, Yared. Leurs parents ont été fusillés car ils ne croyaient en aucun dieu. Gabriel a décidé de fuir avec Yared pour aller rejoindre des cousins en Allemagne et poursuivre ses études de médecine. C'est la deuxième fois qu'il effectue ce voyage périlleux (il a été à chaque fois refoulé en Italie), il n'a plus de nouvelles de ses soeurs et son petit frère est blessé.

C'est dans cette mauvaise posture que nos deux protagonistes vont se rencontrer sur une plateforme dans les montagnes où les Africains se cachent de la police et où Pauline effectue un exercice d'escalade avec son amie Elena. Les deux adolescentes ont bien sûr déjà entendu parler de la vague d'étrangers qui arrivent sur la côte et qui sont refoulés sans ménagement dans leur pays, mais c'est une réalité vague qui ne les touche pas vraiment. Lorsqu'elles découvrent Gabriel et Yared frigorifiés au creux de la falaise, elles touchent concrètement à l'humanité cachée derrière le mot « migrants ».
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quelque chose bougeait en haut de la falaise. J’ai plissé les yeux. [...]

- Là, tu ne vois rien, sous le pin?
- Ils sont deux, a-t-elle fini par dire, un grand et un petit, on dirait un enfant.
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Le grand, debout, les mains serrées sur son smartphone, nous observait craintivement. L’enfant, affalé, contemplait obstinément, comme si nous n’existions pas, la jambe gauche de son pantalon, déchirée et maculée de sang séché. Il a fini par relever la tête. Il avait de grands yeux noisette, de longs cils et je l’ai trouvé beau malgré son teint gris de fatigue. Des larmes coulaient le long de ses joues, traçant des sillons dans une épaisse couche de poussière.
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Ils sont fous ces Européens de dépenser du fric pour grimper sur les rochers, ai-je pensé. Chez nous, on ne grimpe pas sur les rochers pour s’amuser, pour passer le temps, mais pour récupérer une chèvre perdue ou récolter des plantes qui guérissent. On ne paie pas un type pour nous hisser en haut des falaises avec un tas de gadgets, on y va à mains nues. Et à pieds nus pour les plus pauvres.
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Quelques Italiens matinaux promenaient leur chien, des fêtards rentraient de soirées arrosées. Ces gens-là ne nous regardaient pas, nous faisions partie du décor, nous nous fondions dans le mur en béton couvert de graffiti, nous étions les migrants, des êtres interchangeables, une masse indistincte.
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