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Critique de Latulu


Barracuda, c'est d'abord cette couverture qui interpelle et vous saute aux yeux. Un visage parcouru de cicatrices, aux yeux durs et froid comme une peinture en clair-obscur. Puis c'est le rouge, magnifique, éblouissant qui se déverse en bandeau sur l'oeil du personnage. Pirates ! Tout de suite, on le comprend, on le sait. Les yeux bleus vous fixent et le pli dur sur la bouche semble dire oserez-vous ? Il n'en fallait pas plus pour que je me retrouve avec cette BD dans la main.

Barracuda est le navire du capitaine Blackdog, pirate sanguinaire dont la seule faiblesse réside dans l'amour qu'il porte à son fils Raffy, personnage au premier abord tout aussi belliqueux que son père. le Barracuda aborde un navire espagnol et décime l'équipage. Seul le capitaine de la Loya échappe au massacre. Quatre autres personnages sont épargnés mais pour subir un sort guère plus enviable. Dona Emilia Sanchez del Scuebo (oui tout ça) est une aristocrate espagnole accompagnée par sa fille Maria, un prêtre qui ne survivra pas longtemps et un jeune garçon Emilio qui ne devra son salut qu'à la sagesse de Dona Emilia qui le déguise en fille pour lui éviter la mort.

L'auteur Jean Dufaux a situé son histoire sur une île Puerto Blanco qu'il nous décrit comme une carte postale : "Puerto Blanco, l'île des pirates, la mal-nommée car tout y est noir, de l'âme de ses habitants aux chicots branlants de ses putains".
C'est sur cette île que se déroule la majorité de la saga. On y suit les aventures de Maria, Emilio et Raffi. Leur adaptation, leur survie sur cette terre hostile où le mot justice s'écrit sur les chairs à la pointe d'une épée ou par une balle de pistolet. Maria et Emilio sont vendus comme esclaves, Maria se retrouve mariée de force à un vendeur d'esclaves pour qui elle nourrira une haine violente. Emilio dont la fausse féminité ne fera pas longtemps quiproquo est acheté par M. Flynn qui lui apprendra l'escrime et deviendra plus qu'un mentor. Enfin Raffi, le fils du capitaine pirate se retrouve sévèrement blessé et ne pourra pas rejoindre à temps le Barracuda pour partir à la chasse au trésor.

Trois personnages haut en couleur, dont les expressions sont bien rendus par le trait de Jérémy, l'illustrateur de cette histoire.

Un très bon moment, un premier tome qui pose les fondations d'une saga nourrie par la haine, la rancoeur et l'urgence de survivre.
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