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Barracuda - BD (Dufaux) tome 4 sur 7
EAN : 9782505017950
60 pages
Dargaud (15/11/2013)
4.02/5   90 notes
Résumé :
Jean Dufaux et Jérémy passent en cinémascope pour ce tome 4 de Barracuda ! Place à l'action, aux batailles entre Espagnols et flibustiers, aux requins-tueurs, aux course-poursuites dans la jungle ! Sur Puerto Blanco, le pouvoir change de mains et la cupidité demeure. Prostituée devenue gouverneure, Fine Flamme s'y entend pour tirer profit de son passé avec le Faucon Rouge, tandis que Frère Esteban utilise les méthodes de l'Inquisition pour retrouver le diamant du Ka... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Il y eut un moment de flottement tandis que le premier boulet fauchait tout sur son passage…
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Ce tome fait suite à Barracuda, tome 3 : Duel (2012) qu'il faut avoir lu avant car il s'agit d'une histoire complète en six tomes. Il compte cinquante-six planches, et la première parution date de 2013. La série est scénarisée par Jean Dufaux, dessinée et mise en couleurs par Jérémy Petiqueux. Cette série a fait l'objet d'une intégrale dans laquelle le scénariste raconte sa fascination pour les récits de piraterie, en particulier les films, et bien sûr L'île au trésor (1883) de Robert Louis Stevenson (1850-1894).

Au début de la journée, il se passait beaucoup de choses à Puerto Blanco. Certaines assez fâcheuses… Et d'autres assez inattendues, bien que lourdes de conséquences… dans son palais, la gouverneure Jean Coupe-Droit se lève et commence à chausser ses cuissardes. Son serviteur africain Goudron entre dans la pièce et l'informe que Ferrango, le marchand d'esclaves, a surpris son épouse Dona Maria Scuebo alors qu'elle le trompait avec Raffy. Quelques billets anonymes l'ont prévenu de son infortune. Ferrango a demandé que l'on ouvre la cuve aux ailerons pour supplicier Raffy. La gouverneure achève de s'habiller au plus vite afin d'aller empêcher le supplice. Alors qu'elle franchit la porte de sa demeure avec Gourdon à ses côtés, elle est interpellée par la prostituée Fine Flame qui l'attendait. Elle indique qu'elle ne tient pas à ce que Raffy ait la vie sauve. Elle ajoute qu'elle a en sa possession un maroquin rouge qui contient les petits secrets de la gouverneure. Cette dernière est obligée d'accepter le chantage de la prostituée : ne pas intervenir pour sauver Raffy, en l'échange de quoi Fine Flame s'engage à ne pas diffuser les informations contenues dans le maroquin rouge.

Sur le port, Mange-Brèche a fait ouvrir la cuve aux ailerons : il s'agit de l'épave d'un vieux navire dont le bastingage supérieur affleure encore au-dessus de l'eau et délimite un bassin au-dessus duquel une planche a été jetée de la proue à la poupe. À l'intérieur, deux requins, Croque-Misère et sa fille Dent-de-lait, tournent en rond attendant leur nourriture. Alors que des pirates ajustent la planche de part et d'autre, Mange-Brèche demande combien de pichets de rhum il convient de faire boire à Raffy avant qu'il ne traverse la cuve sur la planche, les yeux bandés. Ferrango déboule en trombe et exige le maximum : douze pichets de rhum. Un pirate s'exécute et fait boire Raffy. D'une rue surplombant le port, Jean Coupe-Droit et Gourdon regardent le spectacle, sans intervenir, la gouverneure étant sous le joug de la menace de Fine Flame. Ayant eu les yeux bandés, Raffy entame sa progression hésitante et chancelante sur la mince passerelle. Il parvient à réaliser quinze pas, mais son équilibre commence à être pris en défaut. Tous les spectateurs s'apprêtent à assister au repas des requins, mais l'île est attaquée par deux galions espagnols. Il se produit un court moment de flottement tandis qu'un premier boulet fauche tout sur son passage.

L'arrivée des Espagnols avait été annoncée dans la dernière page du tome précédent : le lecteur sait qu'il va assister à des combats sur l'île de Puerto Blanco. Il se doute que, à l'instar du tome deux, celui-ci va se dérouler essentiellement à terre, et c'est le cas sauf pour les deux dernières pages. le scénariste maintient son cap d'une histoire de pirates qui se déroule essentiellement à terre. Il est certain que les Espagnols vont débarquer avec des intentions belliqueuses, dans l'objectif d'imposer la loi du roi d'Espagne sur ce sol. Il est tout aussi certain que les membres de la flibuste ne vont pas se laisser faire. Encore une fois, la vie des trois principaux personnages va être le jouet des événements, avec des conséquences imprévisibles. Leur situation sociale sur l'île va s'en trouver chamboulée, en bien, et plus vraisemblablement en mal. le lecteur se rend compte qu'il est revenu pour l'intrigue, pour l'affection qu'il porte aux trois jeunes gens, et pour l'évasion visuelle des dessins. Comme dans les tomes précédents, Jérémy Petiqueux ne s'économise pas et met l'eau à la bouche du lecteur dès cette magnifique couverture où Raffy est armé jusqu'aux dents avec une intention claire d'en découdre… et une veste un peu trop grande pour lui qui indique qu'il n'a pas encore acquis l'expérience suffisante pour pouvoir prétendre assumer la place de son père Blackdog.

En artiste complet, Jérémy continue d'utiliser la couleur pour rendre compte de la luminosité, et pour installer des ambiances. La page d'ouverture baigne dans une lumière gris-violet, indiquant les petites heures du matin. Dans les pages suivantes, la lumière des torches rend leurs couleurs aux murs et aux personnages. le supplice de la cuve aux ailerons se déroule dans une teinte orangée, avec un soleil pas encore complètement levé, pour une ambiance avec une touche morbide malaisante, et des eaux teintées de gris. Sur les galions, les armures apportent une touche argentée, sous un ciel gris. de retour dans le palais de la gouverneure, les teintes sont plus claires, donnant la sensation au lecteur d'un endroit plus accueillant, protégé. À nouveau dans la rue, alors que la gouverneure essaye de se faire une idée de la situation, de l'avancée des soldats espagnols dans l'île, le gris reprend le dessus, menaçant. Et ainsi de suite. Jusqu'à ce bleu noir de la dernière séquence, alors qu'un frêle esquif a pris la mer de nuit, emmenant les fuyards vers des récifs menaçants. L'artiste réalise donc un travail très minutieux avec les couleurs, en créant une palette spécifique pour chaque séquence, allant de naturaliste à impressionniste, tout en jouant sur les dégradés pour accentuer le relief de chaque surface, un travail d'orfèvre.

Le lecteur retrouve la même minutie dans les traits encrés délimitant les contours. le dessinateur travaille dans une veine descriptive et réaliste, pour montrer les lieux, les tenues vestimentaires et les accessoires dans le détail. le lecteur prend son temps pour savourer des cases ou des pages superbes et mémorables : la vue du dessus de la propriété du la gouverneure avec son palais, ses dépendances et ses jardins, ses beaux escaliers, les gréements sur les navires du port, le bois de la barrique de rhum et de la table sur laquelle est posée, la grande barque où les soldats espagnols ont pris place et ses rames frappant l'eau, la mêlée sanguinolente entre les soldats espagnols et le petit peuple, avec des giclées de sang, les mêmes soldats marchant dans les rues de la ville, la forêt dans laquelle Raffy et Dona Maria Scuebo s'enfuient, les sous-sols du palais de la gouverneure avec ses sols et ses murs de pierre, la mise à sac de la demeure de Dona Maria avec un face à face tendu entre les soldats et les Africains, la séance de torture de Dona Maria (vraiment dure), et le frêle esquif des fuyards sur la mer agitée. Comme il avait pu le constater dans le tome précédent, le lecteur voit que l'artiste a trouvé ses marques, a pris confiance en lui, et sait comment apporter ses visions, ses compétences professionnelles (découpage de la scène, prise de vue, décoriste, accessoiriste, directeur d'acteurs) pour créer des pages racontant plus que ce que contient le scénario, pour l'étoffer, le nourrir, devenir le narrateur à part égale avec le scénariste.

Le lecteur sent que l'auteur passe à la deuxième moitié de son récit, que la majeure partie des éléments de l'intrigue a été exposée, et qu'il n'a plus qu'à en tirer profit. Les relations entre les personnages sont bien établies, qu'il s'agisse des amitiés ou des rancoeurs. La dynamique est en place : les jeunes gens essayent soit d'accomplir leur plan, soit de survivre en fonction des revers de fortune provoqués par des événements sur lesquels ils n'ont aucune prise, les Espagnols arrivent, et quelque part Blackdog revient à plus ou moins courte échéance. Bien sûr, le scénariste joue à sa guise de la temporalité (l'attaque des Espagnols survient bien à propos pendant le supplice de la planche), et des événements (Jean Coupe-Droit échappe aux patrouilles pour avoir le temps de voir Fine Flame négocier, puis est attrapée par une patrouille, Dona Maria et Raffy s'enfuient pour être capturés), mais ces rebondissements sont implicitement acceptés dans les récits de genre. Ce tome étant riches en rebondissements, l'intrigue prédomine sur le développement des personnages, ce qui n'obère en rien l'investissement émotionnel du lecteur en eux car ils l'ont été dans les trois tomes précédents. Il observe donc comment les pirates résistent ou non aux Espagnols. le scénariste fait en sorte que les objectifs personnels des uns et des autres existent bien, empêchant une unité parfaite du côté des habitants de l'île de Puerto Blanco, comme du côté des Espagnols. le plaisir qu'il prend à écrire cette histoire apparaît dans certains rebondissements, ou l'ironie qui se dégage de certains moments (par exemple la rage des Africains qui leur permet d'avoir le dessus sur la discipline des soldats espagnols, alors que celle du petit peuple n'avait pas suffi face à ladite discipline).

Un tome comblant les l'horizon d'attente du lecteur avec une narration visuelle minutieuse et vivante, une intrigue qui progresse avec un lot de rebondissements amusants. Les créateurs ne sont pas en rythme de croisière, mais plutôt toutes voiles dehors pour un divertissement alerte et vivifiant.
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Révoltes est fortement déconseillé aux âmes sensibles. Puerto Blanco est assiégée par les troupes du capitaine de la Loya et l'invasion espagnole marque cet album décidément bien (trop) violent.

Le démarrage était pourtant prometteur. Raffy est en mauvaise posture et d'autres vont rapidement le suivre. La scène avec les requins est absolument apocalyptique et sans doute la plus intéressante, dommage qu'elle soit placée au début de l'histoire (il aurait été difficile de la placer ailleurs cela dit). Notre trio, passe ici au second plan et se sont les personnages secondaires qui tiennent le haut du pavé : Fine flamme, Jean Coupe-Droit, Goudron et Ferrango prennent une importance nouvelle, tout comme le frère Esteban (décidément bien inquiétant) et le capitaine de la Loya.

Ce retournement de situation apporte de la nouveauté, mais est hélas contrebalancé par une violence omniprésente. le vent de folie que l'on pressentait sur le pont du Barracuda s'est déplacé et se déchaîne sur Puerto Blanco : coups de canon, invasion, bataille, exécutions sommaires, combats sporadiques ; l'heure est à l'action ! D'importants retournements de situation et surprises viennent renverser une donne que l'on pensait immuable. L'intrigue est donc bouleversée, mais l'action demeure ici omniprésente. L'heure du bilan attendra la dernière planche.

Le style de Jérémy s'adapte à cette nouvelle orientation et la sert du mieux qu'il peut. le résultat est atteint. Les scènes de violence sont particulièrement bien détaillées. Tortures, mises à mort aussi inventives que cruelles et douloureuses : tout cela fait froid dans le dos. Seuls les personnages principaux peuvent compter avec un minimum de décence (l'on ne nous montre pas tout). Pour les moins connus, le lecteur à droit à tous les détails (notamment les conséquences d'un crâne écrabouillé ou tranché). Tout cela est franchement dur à supporter. Trop c'est trop !

Révoltes est donc un album sur lequel il est impossible de faire l'impasse car il pose des jalons pour la suite de l'intrigue. Dommage qu'il faille en payer en tel prix en hémoglobine et en douleur.
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Le début commence sur les chapeaux de roues : une belle inventivité que cette histoire de bateau échoué transformé en Marineland dans lequel nagent deux requins qui vont pouvoir se repaître de Raffy, sauf s'il réussit à le traverser de poupe en proue après avoir avalé 12 cruchons de rhum.
Et puis c'est le bazar, la canonnade, il tombe à l'eau, est sauvé par Goudron et le bain le réveille si bien qu'il est frais comme un gardon, prêt à s'échapper et à reprendre l'offensive pour retrouver sa copine avec 12 CRUCHONS DE RHUM dans le nez. Même pas il titube, même pas il est malade, rien. C'est qu'ils ont un foie en acier trempé, ces pirates, nom d'une jambe de bois.
Des trucs comme ça, il va y en avoir à la pelle tout au long de cet album.
Alors que Ferrango avait vendu sa garce de femme à un marchand d'esclave dans le tome précédent, la vente n'a pas pu être honorée car le marchand est mort. Quand il recroise Maria, celle-ci manque de lui arracher les yeux à mains nues et il ordonne de la pendre aussi sec, mais elle est sauvée par Raffy. Pourtant, un peu plus tard dans l'album, voilà notre Ferrango, lui si veule, pris de remords et prêt à prendre des risques pour sauver sa femme regrettée. Faudrait savoir !
Ce personnage, que l'on connaissait pathétique, devient pis que caricatural quand Dufaux lui fait dire, parce qu'il a été fouetté : "J'ai souffert, oh que oui ! Comment un être humain peut-il en fouetter un autre ? Je ne le comprendrai jamais !" Lui, le tortionnaire patenté qui faisait fouetter Maria par ses esclaves. Plus c'est gros, plus ça passe... Euh, en fait, non.
Je peux encore parler de ces esclaves par exemple qui veulent virer les Espagnols de la maison de Maria, parce que c'est la maison de Maria, c'est sacré. Et comme les Espagnols sont pas d'accord, il faut les tuer. Mais après la maison est souillée par des cadavres... alors il faut qu'elle "périsse dans les flammes". Allez, on brûle la maison de la pat'wonne, hop !
Hélas, Dufaux ne m'a déjà que trop habitué à ces invraisemblances qui fleurissent généralement vers le 2e ou le 3e tome et ne font ensuite que s'épanouir pour rendre, à la fin, la sauce très indigeste. On a trop souvent l'impression qu'il tord ses personnages à son gré, selon les besoins des retournements de situation qu'il conçoit au fur et à mesure (c'était un triptyque qui était prévu, et nous voilà au tome 4/6). Il a besoin de nouer une alliance (d'ailleurs totalement improbable) entre Emilio et Ferrango le marchand d'esclave qui autrefois l'a vendu ? Qu'à cela ne tienne, il suffit de rendre à Ferrango ses regrets et ses pleurnicheries, alors qu'il voyait enfin clair dans le jeu de sa "femme" et qu'il était décidé à s'en débarrasser.
Quelque part, c'est faire bien peu de cas de ses propres personnages et de leur tempérament, mais aussi de la nature humaine !
Ah, j'allais oublier l'ami Raffy qui se prend une deuxième balle, dans le dos cette fois (la dernière fois c'était la poitrine) et qui bien sûr va survivre, et on ne peut pas s'empêcher de se souvenir de Morkam, empalé trois fois par Flynn avant de survivre à chaque fois. Ils sont costauds, vraiment, ces pirates. Comme les zombies, ils ne meurent que quand on détruit le cerveau, visiblement.
Heureusement, les somptueux dessins de Jérémy sont là qui sauvent le bateau du naufrage, qui plus est avec une fluidité narrative remarquable, à tel point d'ailleurs qu'on se passerait bien de certaines voix off dont on a un peu l'impression qu'elles nous prennent pour des lapins de trois semaines.
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Nous avions laissé Dona Maria, Raffy et Emilio dans de nombreux rebondissements :

L'amour entre Dona Maria et Raffy a été percée à jour. Une prostituée dénommée Fine Flamme, très éprise de Raffy, a dénoncé à Ferrango cette relation. Maintenant ce dernier réclame justice, mais c'est surtout une vengeance. Il a été non seulement cocufié mais il s'est humilié devant Dona Maria qu'il aimait sincèrement.

Tandis qu'Emilio a vengé la mort de Flynn en combattant Morkam.
Alors que les espagnols s'approche de Puerto Blanco, des ambitions s'annoncent. Fine Flamme s'est vengée de Raffy, elle envisage de prendre la place de la Gouverneure. Elle y arrive grâce au chantage. Puis elle refuse de gracier Raffy qui sera condamné à mort.

Mais c'est sans compter sur l'arrivée bruyante et fracassante du capitaine de la Loya envoyé, avec deux galions, à Puerto Blanco.

Passions, vengeances, pouvoir... sans oublier les espagnols qui recherche le Diamant du Kashar. Depuis le tome 2, on l'avait presque oublié.
Tout comme le point central de la série : Blackdog partant à la recherche de ce diamant.

Un peu plus d'action dans ce tome 4 qui se déclinent en 2 couvertures différentes (une rouge et une bleue). le titre "Révoltes" résume bien le contenu du tome ainsi que des renversements de situation inattendu. Je n'en dis pas trop pour vous laisser découvrir le tome 4 de Barracuda de Dufaux et Jérémy.
Continuez, messieurs, à nous faire plonger dans ce captivant thriller.
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L'arrivée des Espagnols en quête du mystérieux diamant du Kashar redistribue les cartes à Puerto Blanco et les rôles sont inversés, permettant à certain d'ourdir leur vengeance.
Si certains arrivent à rester en marge, comme Emilio, d'autres sont aux prises avec leur passé et leurs démons.
Le très inquiétant Frère Esteban est bien décidé à extraire le démon de Dona Maria Scuebo et Raffy se retrouve face à celui qu'il avait abandonné en mer et qui compte bien lui faire payer cet affront.
Le rythme est toujours bon et l'histoire s'est un peu recentrée, permettant une lecture plus uniforme, les différents intervenants, moins nombreux que dans les tomes précédents, étant rassemblés au même endroit (Blackdog excepté).
Je regrette toutefois que certaines bonnes idées soit finalement mal exploitées et finissent en eau de boudin. un exemple parmi d'autres, Raffy doit boire 12 cruchons de rhum qui vont, inévitablement, troubler son équilibre et son système digestif avant de se marcher sur une frêle planche au dessus d'un bassin de requins (j'ai pas dit que c'était des bonnes idées simples, les pirates ça aime le spectacle). Roulement de tambour...ça n'influence pas le récit. C'est dommage de développer des idées pour ne pas les exploiter, ça charge la narration sans avoir de finalité. Ca n'a pas d'effet négatif sur la narration mais l'ensemble aurait peut-être gagné en poids si ça avait été correctement exploité.
Le dessin s'est sensiblement assagi. Les vêtements ne sont plus pris d'envolées lyriques, et c'est pas plus mal ainsi.
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critiques presse (4)
Auracan
30 décembre 2013
Jean Dufaux nous offre un quatrième volet très mouvementé, plein de rebondissements.
Lire la critique sur le site : Auracan
BulledEncre
25 novembre 2013
Ce quatrième tome est explosif et promet des changements radicaux sur l’île, un personnage à part entière de la série.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Sceneario
22 novembre 2013
Révoltes est une nouvelle aventure sur Puerto Blanco que nous racontent avec un rare talent le capitaine Jean Dufaux et son second Jérémy Petiqueux. Barracuda est une série de pirates sans équivalent à ce jour.
Une oeuvre à ne pas manquer !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
19 novembre 2013
La violence et la fureur semblent convenir au trait élégant et expressif de Jérémy. Sa mise en scène, ses cadrages, ses décors précis et son sens du mouvement valorisent ces péripéties en fournissant toute la puissance visuelle nécessaire à la folie qui règne désormais sur cette petite île des Caraïbes.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
L’Espagnol ! Deux vaisseaux espagnols !!! Et ainsi fut fait. Trois barques chargées d’hommes armés jusqu’aux dents prirent la mer pour débarquer sur les plages nettoyées de Puerto Blanco. Au début, la troupe ne rencontra que cratères et cadavres. Et puis, ce fut le choc ! Le petit peuple de Puerto Blanco réagissait enfin ! mais à la rage des uns, s’opposait la discipline des autres. Cette discipline militaire fonctionnant comme une mécanique implacable, qui n’excluait pas cependant la folie meurtrière.
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Il y eut un moment de flottement tandis que le premier boulet fauchait tout sur son passage… Et puis ce fut la panique. Une panique monstre à laquelle personne ne résista tandis que les boulets sifflaient à présent au-dessus des têtes. Il va sans dire que peu de monde s’intéressait encore du pauvre Raffy.
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Un calme étrange régnait sur le port après les hurlements de la canonnade. Dans un premier temps, Jean Coupe-Droit fonça sans trop réfléchir. Cependant, surprise de ne rencontrer personne, elle eut la sagesse de ralentir le pas, de se montrer plus circonspecte. Ce qui lui évita de se jeter sur un groupe de soldats espagnols qui passait par là. Ce qu’elle découvrit ensuite la laissa pantoise. Car Fine Flame se tenait à la tête de la flibuste et elle cria le mot des redditions, des capitulations infâmes. Tout en tenant à bout de bras, le maroquin rouge dérobé dans les bureaux de la gouverneure.
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Au début de la journée, il se passait beaucoup de choses à Puerto Blanco. Certaines assez fâcheuses… Et d’autres assez inattendues, bien que lourdes de conséquences… Mais que cela ne vous empêche pas d’assister à la fête ! Il y aura du monde à ce qu’il parait. Mange-Brèche a promis qu’il fera durer le spectacle.
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Ils longèrent l'île par le sud, cherchant un endroit suffisamment propice pour amarrer... Et c'est en contournant une colline boisée qui s’avançait en pointe dans la mer... qu'ils découvrirent l'impensable... La silhouette fantomatique du Barracuda ancré dans une anse aux eaux paisibles. Il semblait qu'il y avait quelqu'un à bord, la cabine du capitaine étant éclairée...
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