Comme les quatre tomes "Sioban", "Blackmore", "Dame Gerfaut" et "Kyle of Klanach" constituent le premier cycle de la "Complainte des Landes perdues", je donne ici mon avis sur l'ensemble de ces BD's de fantasy à l'ambiance moyen-âgeuse.
La personne centrale dans les quatre volumes est la très jeune Sioban, petite-fille du roi Averus de Sudenne, qui doit surmonter de nombreuses difficultés pour retrouver sa couronne légitime. En plus de l'usurpateur Bedlam et l'intrigante "noble" Dame Gerfaut avec son dégénéré de fils, Sioban va être confrontée aux forces obscures et autres sorcelleries dont ses adversaires abusent. Dans la lutte pour ses droits et contre le Mal, elle sera (e.a.) assistée par Seamus, un Chevalier du Pardon, afin que l'amour puisse régner de nouveau au cœur des terres d'Eruin Duela...
...Eruin Duela... ruine du dualisme du Bien et du Mal : une île imaginaire, exposée aux vents, pluies et légendes, dont on peut supposer qu'elle se trouve quelque part le long des côtes de l'Ecosse, quand on observe les paysages, les habits des hommes, les noms des clans, les jurons qui sont un savoureux mélange de culture celte et de mythologie nordique.
Mais "par Thorgun !", il y a du monde sur ces Landes ! Si les histoires (Sioban contre le mage Bedlam et Sioban mêlée, malgré elle, aux intrigues de la clique Gerfaut) ne sont guère compliquées, il vaut mieux garder en tête l'arbre généalogique richement ramifié de cette jeune princesse.
Si Dufaux a su éviter les clichés quand il met en scène une blonde donzelle guerrière, franche et révoltée, qui doit combattre le Mal... je ne peux pas en dire autant pour Rosinski. Bien que les albums déploient une jolie palette de couleurs, les personnages du dessinateur se posent en noir ou en blanc. Exception faite pour Seamus, quand ils sont bons, ils sont beaux et blonds... quand ils sont mauvais, ils affichent une chevelure noire encadrant un visage laid et en longueur (Dame Gerfaut aurait pu figurer telle quelle comme la vilaine belle-mère de Blanche-neige chez Disney).
Et est-ce que parce que la griffe de Rosinski fait un peu trop penser à "Thorgal" que Dufaux s'est adressé à Philippe Delaby pour les quatre tomes suivants ("Les Chevaliers du Pardon") ? Cycle que je pense lire bientôt parce que au final, je ne me plains pas de cette plaisante visite au cœur des légendaires Landes perdues...
...visite pour laquelle je remercie Witchblade qui a fait une bienheureuse "Pioche dans ma PAL" !
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Le pays de l'Eruin Dulea est aujourd'hui entièrement aux mains du mage Bedlam. Aucun résistance n'est plus présente, les héritiers du sang d'Averus Sudenne sont tous morts ou hors d'état de nuire, la complainte des landes perdues ne risque pas de se faire entendre, l'usurpateur n'a rien à craindre. Mais c'est sans compter sur Seamus, guerrier-du-pardon, Lord of Mercy, qui accoste Eruin Dulea à la recherche d'un héritier du sang des Sudenne. Un héritier ou une héritière…
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Lu il y a plus d'un an, je relis avec plaisir ce premier tome intitulé Sioban et qui fait la part belle à cette jeune fille, loin des canons du genre, plutôt dans le style guerrière que couturière. Minée par la mort de son père et le remariage de sa mère, elle se prend à rêver de liberté et de légendes, elle se verrait bien en libératrice du pays.
Si l'intrigue n'est pas des plus novatrices (gentils, méchants, héritages, bâtards et magiciens) elle est complexe à souhaits et présentée d'une manière très plaisante. On en apprend plus au fur et à mesure sans avoir à faire face à un didacticiel niais ou inopiné. C'est, à mon sens, la force de ce récit initial qui sait impliquer son lecteur et le happer dans son univers d'une manière très fluide.
À côté de cela, les personnages sont assez caricaturaux mais servent bien le scénario. On a vraiment envie d'en savoir plus sur les mystérieux guerriers du pardon, sur la vraie nature de Lord Blackmore, sur l'énigmatique et maléfique mage Bedlam, ou sur la grand-mère de Sioban, Laetitia, demi-sœur de l'usurpateur…
Les dessins de Rosinski sont plutôt plaisants même si ça n'est pas mon dessinateur préféré.
Je revois donc un peu ma note à la hausse (4* et non 3) et m'étonne de ma critique initiale que, dans un soucis d'honnêteté, et parce que je n'avais même pas le souvenir de l'avoir rédigée, je laisse ci-dessous pour qui voudrait la relire ;)
Critique initiale, 22/12/15, 3*
Sioban, jeune fille de sang royal, n'accepte pas que sa mère, veuve, se remarie avec son oncle afin d'assurer leur protection face au mage Bedlam responsable de la mort de son père. Elle n'espère qu'une chose : que les légendes qui évoquent la Complainte des Landes perdues disent vrai. Elle pourrait ainsi accomplir son destin.
Ce premier tome m'a plutôt déçu. Tout d'abord, le style graphique n'est pas à mon goût ; ensuite, j'ai trouvé certaines répliques ou situations trop caricaturales et déplaisantes à souhait (le maître d'arme bourru ; la vieille gouvernante rondouillarde ; la fillette têtue mais qui pleure en cachette son papa disparu, etc. ). Pourtant, certaines idées sont très intéressantes et font que je continuerai à lire la suite. Mention spéciale pour les nouveautés ou situations qui sortent de l'ordinaire telles le vin des renoncements, le côté énigmatique de Lord Blackmore et son côté voyeur/pervers ; Scalag que je n'ai pas pu me pifrer dès la première planche où il apparait (bien fait pour sa tronche) ; les guerriers du pardon ; l'idée de la complainte.
Cette saga méritera peut-être le détour et semble prometteuse même si, pour l'instant, je ne lui fais pas entièrement confiance.
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Nouvelle découverte pour moi que cette Complainte des landes perdues.
On se trouve dans un univers médiéval, peuplé de créatures bien étranges ...
Dans ce premier tome, qui présente un peu les personnages et leur histoire, on découvre Sioban, jeune fille qui assiste à contre-coeur au remariage de sa mère avec le sinistre lord Blackmore.
Ce personnage, qui a le physique de l'emploi, semble cacher de bien sombres secrets.
Comme les précédentes critiques le précisent , moi aussi, je n'ai pu m'empêcher de faire le lien avec la série Thorgal.
A suivre...
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Conte où se mêlent légendes, magie et science fiction dans des dessins en camaïeu de bleu- gris très épurés où au contraire dans un duo de rouge-noir quand apparaît celui que l'on peut définir comme le trouble fête, le méchant; de vastes étendues d'herbes vertes contrastant avec la minéralitée des roches.
une histoire mythologique où, l'héritier du trône est une héritière, 21ème siècle oblige, avec tous les ingrédients réunis pour que cette histoire soit pleine de rebondissements et que l'on va pouvoir suivre tout au long des 12 tomes déjà parus.
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Graphiquement, on l'a dit, Paul Teng livre des planches aussi efficaces que belles. Les couleurs contrastées et la mise en lumières de Bérengère Marquebreucq achèvent de transporter le lecteur au coeur de ces Landes perdues où la prudence est de mise tant les apparences sont décidément trompeuses et où le mal et l'amour ne font parfois qu'un.
Lire la critique sur le site : Auracan
- Tu as encore maigri... Je te vois pourtant manger à ta faim...
- Pour gagner de l'ampleur, il faut avoir le cœur en paix. Je n'ai pas le cœur en paix.
Les humains réclament protection. Les dieux réclament fidélité. Que la fidélité de chacun soit la fidélité de tous...
Ils sont furieux ! Et je les comprends ! Tuer son hôte n'est pas vraiment un geste des plus hospitaliers...
Les dieux et les déesses sont cruels ! Ils se jouent de nos espoirs...
Peut-être n’entendrons-nous jamais la complainte, la complainte des Landes perdues.
Il m'épousa. Et tu naquis. Temps de douce quiétude, de bonheur tranquille où le rire d'un enfant prenait plus d'importance que le fracas des armes... Est-ce ma mémoire ou la nostalgie ?... Il me semble qu'il faisait toujours beau, en ce temps-là...
La Maison Usher - La bande annonce