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Croisade - Cycle 1 tome 2 sur 5
EAN : 9782803624058
56 pages
Le Lombard (26/09/2008)
3.62/5   38 notes
Résumé :
Le Simoun D’ja, le vent qui arrache la peau, s’est retiré et bien peu nombreux sont les survivants. Pire encore: certains ont été marqués par le Qu’adj, le Démon ! Ce dernier tisse sa toile de destruction tandis que des alliances contre nature se nouent en vue de faire chuter Hierus Halem. Seul Gauthier de Flandres tente d’échapper à cette folie en combattant le mal à la racine. Mais, pour cela, il lui faudra récupérer le Miroir de Syria, le reflet des âmes. Et Syri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Tout est écrit, n'est-ce pas ? Et l'encre des félons est la plus lente à sécher.
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Ce tome fait suite à Croisade - Cycle 1, tome 1 : Simoun Dja (2007) qu'il faut avoir lu avant. La première édition date de 2008. Il a été réalisé par Jean Dufaux pour le scénario, et par Philippe Xavier pour les dessins. Les couleurs ont été réalisées par Jean-Jacques Chagnaud. Il compte cinquante-deux planches de bande dessinée. Il s'ouvre avec un texte du scénariste intitulé : Croisade histoire et mythe, de deux pages, datant de 2008. Il évoque en deux phrases le tome précédent, puis les massacres perpétrés, les trahisons, les pactes violés, la fin qui doit justifier les moyens. Il passe ensuite à la notion de Jihad, d'abord réflexion sur soi-même, puis mouvement de lutte armée. La seconde moitié développe le principe selon lequel c'est par son tissu culturel qu'un pays peut vaincre l'épée, la grenade, le napalm, un pays où se déploient mille sortilèges, mille nuits.

Il est dit que le soleil qui règne sur Iman l'impur rend fou, ou sage. Car seuls les fous et les sages croient aux mirages et à leur réalité. Ayant chevauché dans une longue étendue de désert de sable, Gauthier de Flandres et Nakash parviennent enfin devant un puits laissé à l'abandon. Une fois descendu de sa monture, Gauthier jette un coup d'oeil dedans et il y discerne une énorme roue dentelée qui devait probablement appartenir à une machine de guerre. Gauthier continue : C'est un signe que le seigneur des Machines est passé par ici. Il ne s'était plus déplacé depuis longtemps. La puissance de ses armes doit être terrifiante à présent. Reste que cette eau n'est plus potable. Tout ce qui appartient au seigneur des Machines est plongé dans la pestilence. Nakash désespère : c'en est fini d'eux. Une silhouette dans une longue robe avec la tête cachée par un capuchon arrive. Il s'adresse aux deux compagnons : il ne faut pas se décourager aussi vite. Tout est question de Foi. Il ne faut pas s'arrêter aux apparences ; c'est tellement trompeur les apparences. Il fait un geste et appose l'extrémité de son long bâton de marche sur la margelle en pierre. Une ombre ténébreuse à la forme torturée s'échappe du puits. Trois coupelles sont apparues sur la margelle, contenant de l'eau pure. La roue a disparu.

Le vieillard enjoint les deux hommes à boire. Gauthier sait qu'il y aura un prix à payer. le vieillard lui répond qu'il n'exigera pas grand-chose d'un homme au coeur aussi vaillant que le sien. Juste un miroir qui appartient à Syria d'Arcos. Elle ne pourra pas le refuser à Gauthier quand elle apprendra que le vieillard lui a sauvé la vie. Nakash sent qu'il est au bord de l'évanouissement. Gauthier comprend qu'il n'a d'autre possibilité que d'accepter sinon de mourir. Il accède au marché : si le sort lui est favorable, il remettra le miroir au vieillard. Nakash boit. le vieillard s'éloigne dans le désert vers le soleil couchant et il disparaît. Quelques temps plus tard, les deux compagnons réenfourchent leur monture et poursuivent leur périple, franchissant une zone désertique rocheuse, et une passe, grelottant de froid dans la nuit du désert.

Il vaut mieux avoir le tome un bien en tête pour se rappeler de la situation de chaque personnage, et de cette variation très personnelle sur le principe des croisades historiques, qui n'en garde qu'une partie de l'esprit, sans rien respecter de la forme ou de la véracité historique. Dans son introduction, le scénariste explicite son intention avec ce deuxième tome, et certainement le tout formé par les quatre albums de ce premier cycle. Il écrit : Il reste avant tout qu'Ab'dul Razim se trouve sur ses terres, dans son pays, un battu par des vents mortels, un pays où se déploient mille sortilèges, mille nuits… Car tout est mirage autour de lui, même l'amour. Croisade va tenter de décliner ce mouvement : celui d'une poussée historique, s'enfonçant dans les sables du mythe, du conte. La Croix se perdant dans les mille et une nuits. Tant il est vrai que c'est par son tissu culturel qu'un pays peut vaincre l'épée, la grenade, le napalm. Au désordre chrétien, à l'appétit des conquérants, s'opposeront la voix de Shéhérazade, les mages, les djinns, les génies, le Qua'dj, monstre abominable qui rampa aux pieds du Christ, les magiciens, les astrologues, les belles ensorcelées et leurs bourreaux cupides, la lampe magique et le tapis volant, l'oiseau rukhk et l'île baleine, tant de venin, tant de désir.

Une fois cette intention remise en place dans son esprit, le lecteur retrouve les personnages du tome un : Gauthier de Flandres et Nakash souffrant de la soif, Osarias derrière la porte de Samarande, Robert duc de Tarente, Elénore et le primat de Venise dans la forteresse chrétienne, Syria d'Arcos escortée dans le désert avec le miroir de vérité, Ab'dul Razim, le sultan dans Hiérus Halem. Avec eux, il fait connaissance d'autres personnages, comme Sarek Pacha et le maître des Machines. Il perçoit bien le contexte global d'une croisade : la ville sainte, la guerre de religion entre chevaliers et tribus arabes. Il note la présence du primat de Venise, le symbole de la croix, et il relève des indices de croyances anciennes du côté arabe. Toutefois, comme dans le premier tome, l'auteur continue de développer sa propre mythologie, sur la trame des croisades, mais avec d'autres noms, et des éléments supplémentaires. Par exemple, le lecteur retrouve l'appellation de X3 en lieu et place du Christ. Par ailleurs, les personnages croisent le chemin d'individus avec des capacités mystérieuses, comme le vieillard capable de survivre et de se déplacer dans le désert sans sembler être soumis à sa rigueur, l'existence du miroir de vérité confié par Elysandre la lumière des martyrs, ou encore l'évocation de l'inquiétant Aa. Ces ajouts et ces variations introduisent des phénomènes de distorsions et de résonances entre des composantes de mythologies et de contes qui ne sont pas identifiés par les mêmes noms dans les contes. La vérité historique devient un matériau malléable, propice à des mises en relation thématiques. Gauthier de Flandres apparaît comme un preux chevalier à l'âme pure. le maître des Machines semble incarner la Guerre, c'est-à-dire un des quatre cavaliers de l'apocalypse. le miroir de vérité fonctionne comme un miroir magique révélant l'âme véritable du personnage qui s'y regarde.

À certains moments, ce mode de narration induit des rapprochements artificiels et fallacieux sur des liens sans fondement. À d'autres moments, ils font apparaître une dimension culturelle ou une métaphore augmentant la profondeur de champ du récit, offrant une perspective saisissante, par exemple la distance culturelle entre les deux camps contraignant certains croisés à contempler leurs actions depuis un autre cadre de références. D'une autre manière, le lecteur peut tout à fait s'en tenir à une lecture premier degré de deux civilisations en guerre pour avoir l'emprise sur une cité sainte, et des aventures pour les protagonistes qu'il s'agisse d'intrigues dans les couloirs du pouvoir, de combats dangereux, ou d'incursion dans des territoires inconnus peuplés par les légendes d'une culture étrangère, une sorte de récit de croisement entre une Histoire alternative et un récit fantastique. Il se retrouve aux côtés de personnages adultes et complexes : Elénore et sa volonté de soutenir le souverain en place, Gauthier de Flandres dont les traumatismes du passé commencent à apparaître, Robert de Tarente se faisant une image trop rigide de l'exercice du pouvoir et de ses responsabilités, Syria d'Arcos ayant dépassé la résignation pour accepter les adaptations nécessaires à sa situation, Ab'dul Razim conscient que sa personnalité ne le pousse pas à l'extermination de ses ennemis, mais qu'il reste responsable de son peuple.

Le lecteur retrouve avec plaisir la narration visuelle, à commencer par les couleurs de Jean-Jacques Chagnaud, assez chaudes, avec un bel usage de l'infographie pour nourrir les contours de forme, avec des dégradés, des lissages, des ambiances lumineuses. Il noie le ciel d'un camaïeu d'orange pour la scène du désert, avec un effet de chaleur qui ne rend pas pour autant ridicules les cottes de maille. Il éclaire la nuit d'un gris acier qui rend bien compte de la clarté de la pleine Lune, ainsi que du froid ambiant. Il glisse vers des teintes un peu plus marron pour les cavernes souterraines. Il maintient l'impression d'un décor en arrière-plan même quand le dessinateur s'affranchit de le dessiner, grâce à une continuité dans les teintes. Il fait ressortir les éléments les uns par rapport aux autres pour faciliter la lisibilité quand la densité d'informations visuelles augmente. le lecteur éprouve ainsi une sensation naturaliste dans les descriptions, mais aussi une ambiance de couleur bien distincte pour chaque scène, ce qui assure leur unité, tout en soutenant la construction par séquence, un ressenti plus important que les autres pour chacune.

Le dessinateur réussit également ce mariage entre description réaliste, et glissement insensible vers le conte. Il varie les compositions de page : plusieurs bandes de cases, cases de largeur de la page, cases de la hauteur de la page. Il varie les cadrages pour des plans de prise de vue conçus sur mesure pour chaque séquence. le lecteur découvre des moments spectaculaires : la présence de la roue métallique dans le puits, la procession nocturne des flagellants, le squelette ressemblant à celui d'un mammouth de grande taille, l'apparence de Sarek Pacha, les roues de l'astrolabe, les statues gigantesques de huit croisés. Comme pour le tome un, il arrive aux deux pages qui se déplient pour former une scène sur quatre pages de long en côte à côte de 100 à 103 : l'avancée monumentale de l'armée du maître des Machines, dans trois cases de la largeur de ces quatre pages. Comme le coloriste, l'artiste n'hésite pas à exagérer soit un angle de vue, soit une pose iconique, soit une représentation plus dans le ressenti que dans la précision photographique (par exemple la vilaine peau de Sarek Pacha). Ainsi le lecteur se rend compte pour une case que ce glissement vers le conte ou la mythologie s'est opéré tout en finesse sous yeux, sans qu'il ne le perçoive consciemment, avant que le cumul des cases ne produise son effet.

Le tome deux poursuit dans la même veine inattendue que le premier : un récit s'inspirant du principe des croisades, tout en changeant les noms des religions, des villes, mais en respectant la dynamique de cette guerre, pour un effet très troublant, entre résonnances historiques et conte inventé de toute pièce. La narration visuelle semble de prime abord présenter quelques caractéristiques propres aux chaînes de production industrielle des comics. Toutefois, la lecture génère des sensations différentes de celles des comics, plus proches du franco-belge traditionnel, avec un savant dosage des effets, en cohérence parfaite avec cette croisade inventée, tout en étant révélatrice des enjeux culturels et spirituels.
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Où l'on retrouve Gauthier de Flandres et son compagnon à côté d'un puits…
Trois jours ! Trois jours qu'ils n'ont pas bu ! Enfin, un puits se présente devant leurs yeux desséchés. Guillaume se penche… Et il voit une roue gigantesque… Une roue d'une machine de guerre baignant dans l'eau… le Seigneur des Machines est passé par là et cette eau ne peut plus être consommée car elle est plongée dans la pestilence comme tout ce qui appartient au Seigneur des Machines… (Mais c'est qui ce mec ? D'où il sort ? … Sais pas ! Je n'ai pas écrit le scénario, moi !) Et au moment où Gauthier et son compagnon s'apprêtent à mourir de soif, VLAN ! Un vieux bonhomme, genre épouvantail (très) défraichi leur apparaît et d'un coup de baguette magique (pardon, de bâton magique), il fait disparaître la roue et rend l'eau potable ! C'est-y pas beau ça, mesdames et messieurs ? Mais Gauthier, le preux chevalier, sait que dans le désert tout a un prix. Que va leur demander ce vieillard décrépi en échange de sa bénéfique intervention ?

Critique :

Dans les critiques que j'ai lues, la plupart parlent d'un roman historique avec un peu de fantastique… C'est une blague ! Il n'y a RIEN d'historique dans ce récit ! Pour les malentendants, je répète : IL N'Y A RIEN D'HISTORIQUE DANS CE RECIT ! Il ne suffit pas de prendre des quidams avec une espèce de chasuble sur laquelle trône une croix rouge, un désert et des mecs bronzés, genre « Arabes », pour parler d'histoire ! On est dans le fantastique pur et dur ! Il y a même un squelette de Mammouth qui traîne au-delà de la Porte de Samarande, derrière laquelle vivent des juifs, rejetés de tous, tant des chrétiens que des musulmans. (Mon Dieu, que c'est beau les religions qui parlent d'amour et de paix !)

Et puis, il y a le AA ! J'ai dit le AA ! Pas les AA (Alcooliques Anonymes) ! Qui c'est celui-là ? Oh ! La ! La ! La ! Rien qu'à l'évocation de son nom j'en ai des cheveux qui poussent sur le sommet de mon crâne dégarni !

La maladie d'Isis, vous connaissez ? Brrr ! C'est autre chose que la rougeole ! C'est un machin qui vous transforme en masse informe (ou plutôt avec des formes dégueulasses) et contagieuse ! Autrement, ce ne serait pas marrant ! Pourquoi est-ce que je vous en parle ? Parce que le sympathique Sarek Pacha en est atteint et qu'il vient de faire une splendide acquisition pour son harem ! Vous la connaissez ? … Mais si ! Vous la connaissez ! C'est la Miss Univers du coin ! Vous ne voyez toujours pas ? Faudrait penser à changer d'ophtalmologue !

Des dessins magnifiques du Français Philippe Xavier sur un scénario du Belge Jean Dufaux, qui a dû abuser des champignons hallucinogènes au point d'en oublier ses cours d'histoire du Moyen Âge en général et des Croisades en particulier, servis par la splendeur des couleurs de Jean-Jacques Chagnaud vous attendent. Ô miracle, au milieu de mille et une horreurs, toutes les femmes de cette BD sont jeunes, belles et sexy ! Visiblement, le directeur de casting a très bon goût dès lors qu'il s'agit de la gent féminine même si c'est peu crédible ! … C'est idiot, ce que j'écris là ! C'est toute l'histoire qui n'est pas crédible… Mais il y en a qui aiment ça : la magie, le surnaturel, …
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Dans ce tome 2 intitulé "Le Qua'dj", l'histoire s'éparpille et à cause du Syndrome Jean Dufaux à la fin personne n'en recollera les morceaux...
- Gauthier rencontre le démon tentateur , puis une horde de flagellants complètement fou à lier (OSEF ou WTF ?), puis les Juifs de Samarande qui sont confrontés au même problème que les Danois d'Heorot dans "Beowulf" (ça et le squelette d'une titan préhistorique : OSEF ou WTF ?)
- Elénore se donne à Robert qui lui s'est donné au Diable et commence à sombrer dans la folie, du coup la garce brune cherche à faire alliance au Maître des machines, une sorte de cyborg ironpunk qui souhaite s'emparer des ressources pétrolifères de la région dénommé les Bec de Feu (on aurait pu avoir un émule du Saroumane du "SdA" ou du Xerxès de "300" : oui mais non, Syndrome Jean Dufaux) et qui va la traiter avec déférence avant de la traiter comme une merde une fois ses objectifs accomplis
- Syria est trahie par sa propre soeur pour des raisons que la raison ignore puisqu'elle n'a jamais participé à ses game of thrones (vu qu'elle se met à l'écart d'elle-même, pourquoi en plus vouloir sa mort ?), et Jean Dufaux met en scène ses fantasmes en demandant à Philippe Xavier de la dessinée dans le plus simple appareil à la merci d'un monstre lépreux et libidineux qui veut faire d'elle son jouet avant de profaner son corps et son âme... Et elle rachetée donc sauvée par le sultan Ab'dul Razim qui ressent d'étranges émois à la vue de son corps dénudé et offert... Pas fan du tout du mélange horreur nanaresque / glamour grotesque !

J'ai gloussé quand les Juifs de Samarande veulent repousser le AA en tirant des flèches sur le portail que le monstre sans nom essaie de briser de l'autre côté... Puis il y a un survival avec tunnels et morts-vivants, monstre et caverne : un classique du récit épique, mais je n'ai toujours pas compris pourquoi on repompait "Indiana Jones et la dernière croisade" avec ce complexe souterrain construit par les croisés, habités par les juifs du désert, hanté par un monstre et dirigé par un sorcier... Syndrome Jean Dufaux ?
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Dans ce deuxième tome, l'on suit l'expédition de Gauthier comte de Flandres, qui s'est exilé volontairement pour retrouver les Juifs de Samarande, tribu vivant recluse elle aussi car étant jugée indigne à sa race.
Accompagné seulement de l'un de ses amis, l'un des rares à ne pas l'avoir considéré comme un lâche pour avoir refusé de participer à la dernière bataille contre les musulmans, il espère obtenir auprès d'eux aide et asile.
Ce qu'il ignore, c'est que de leur côté, sa femme Eléonore et son amant, Robert Duc de Tarente, successeur de Grégoire d'Arcos, à la tête des croisés, tentent de se débarrasser de celle qu'il aime en secret, Syria, celle qui a toujours cru en lui et ,'a jamais formé quelque dessein machiavélique, contrairement à sa soeur et à Robert.

Gauthier obtiendra-t-il l'aide escomptée auprès des les Juifs de Samarande et qu'en sera-t-il du sort de Syria ?
Un deuxième tome aussi passionnant que le premier et toujours aussi bien appliqué et travaillé au niveau du graphisme ! A découvrir !
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Je n'avais déjà pas particulièrement accroché au premier tome et ce second tome ne m'a pas encore définitivement convaincue.
L'histoire part dans tous les sens et les mystères se font plus obscurs encore.
Je reste fort dubitative devant certaines scènes et certains tours que prend l'histoire...
Côté dessin, ce n'est toujours pas ma tasse de thé mais ça fait le boulot.

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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Au départ le Jihad ne fait pas partie des cinq préceptes fondamentaux de l’Islam qui sont la foi, la prière, le pèlerinage (principalement vers la Mecque et Médine), le jeûne du Ramadan et le versement d’une participation financière à la communauté des croyants. Le Jihad signifie d’abord une réflexion sur soi-même en vue d’un perfectionnement religieux et moral. Une discipline spirituelle en quelque sorte. Mais il peut aussi traduire un mouvement spirituel plus radical de lutte armée pour promouvoir l’Islam comme religion universelle. C’est une seconde notion qui sera portée par des grands chefs militaires comme Nûr-al-Din, Saladin… et Ab’dul Razim. Certes Ab’dul Razim sait qu’il peut compter sur ses hommes, sur la foi qui les anime, sur la bénédiction donnée par le Mufti d’Alkar, sur les tribus menées par Sarek Pacha, il reste avant tout qu’il se trouve sur ses terres, dans son pays, un battu par des vents mortels, un pays où se déploient mille sortilèges, mille nuits… Car tout est mirage autour de lui, même l’amour. Croisade va tenter de décliner ce mouvement : celui d’une poussée historique, s’enfonçant dans les sables du mythe, du conte. La Croix se perdant dans les mille et une nuits. Tant il est vrai que c’est par son tissu culturel qu’un pays peut vaincre l’épée, la grenade, le napalm. Au désordre chrétien (nous sommes souvent bien éloignés de la foi véritable), à l’appétit des conquérants, s’opposeront la voix de Shéhérazade, les mages, les djinns, les génies, le Qua’dj, monstre abominable qui rampa aux pieds du Christ, les magiciens, les astrologues, les belles ensorcelées et leurs bourreaux cupides, la lampe magique et le tapis volant, l’oiseau rukhk et l’île baleine, tant de venin, tant de désir. Les nuits arabes explorent les royaumes souterrains, et c’est de l’un de ces royaumes que surgira l’effrayante figure du Aa. Le Aa, né des murmures, des regards inquiets échangés entre soldats la nuit, et ces murmures d’évoquer la silhouette maladive d’un vampire qui aurait décimé sous ses griffes huit preux chevaliers. La folie guette. Les miroirs déforment l’âme tandis que passe le diable. La Croix vacille, elle peut combattre une armée, elle ne peut vaincre des fantômes. Elle cherche alors des alliances nouvelles qui conduiront à ses portes le Maître des Machines, être monstrueux que tente le jeu politique, ce moyen sûr d’assouvir sa cupidité. C’est tout cela que raconte Croisade. Un conte ou la vie. C’est sur ce jeu que Shéhérazade remportera la mise. – Jean Dufaux, juin 2008.
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Les juifs de Samarande n’ont pas d’amis, Nakash. Ils sont rejetés de partout. Personne ne partage avec eux le pain et le vin. Ils ont trahi le très vénéré. Depuis, ils retiennent dans les ténèbres l’image même de leur châtiment. Le Mammunth Goul. La bête sortie de l’apocalypse. De la vision d’Omar le magicien. Le Mammunth Goul témoigne de temps où les forces obscures dominaient cette terre. L’homme n’était rien encore, juste du gibier pour des prédateurs à la force colossale. Le pire d’entre eux était cependant de plus petite taille.
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Mon ami est amoureux. Non pas de celle qu'il devrait aimer, mais de celle qu'il lui est interdit d'aimer. C'est ce qui s'appelle chercher son plaisir dans la souffrance.
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Sarek Pacha est un monstre. Il cherche la beauté, car la beauté lui est insupportable. Il ne songe qu’à la flétrir. Son harem grouille de corps gagnés par la putréfaction et la déchéance. Chaque nouvelle victime lui est un plaisir. Et une souffrance intolérable !
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Il est dit que le soleil qui règne sur Iman l’impur rend fou, ou sage. Car seuls les fous et les sages croient aux mirages et à leur réalité.
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