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Lady Elza tome 1 sur 2
EAN : 9782723477741
52 pages
Glénat (01/09/2011)
3.12/5   17 notes
Résumé :
Lady Elza, une jolie Anglaise aussi sophistiquée que délurée, papillonne dans les bras d'un gentleman anglais lorsqu'une autre maîtresse, jalouse, l'oblige à se faire oublier quelque temps... Afin de la divertir, son cousin Lord Palfy lui propose d'intégrer une société ésotérique et so chic : l'Excentric Club. Pour cela, elle devra passer outre le sexisme de certains de ses membres et satisfaire à ses rites d’initiation.

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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Elle sent le soufre ? Non, Fougère, de Roget & Gallet, avec une touche de Mitsouko. Guerlain.
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Ce tome est le premier d'un diptyque. Il a été suivi par ‎Lady Elza, tome 2 : La vente Coco Brown (2011). Il a été réalisé par Jean Dufaux pour le scénario et par Philippe Wurm pour les dessins et les couleurs. Sa première publication date de 2011. Ce personnage est issu de la série précédente réalisée par les mêmes auteurs : Les Rochester, six tomes de 2001 à 2009.

Dans un immense manoir perdu dans la campagne anglaise, par une belle journée d'hiver après une chute de neige, Lord Palfy évoque avec son interlocuteur, un pasteur, sa cousine Elza Rochester, divorcée de Jack Lord, un chenapan.il lui a offert l'hospitalité car elle semble connaître quelques difficultés. le pasteur rétorque qu'une femme ne peut les éviter, c'est dans sa nature. À la demande de son hôte, le Lord explique ce qu'il en fut : un veuf dont Elza est l'amant, et dont l'autre amante, Agatha Switch, n'apprécie pas la concurrence, ce qui provoque une scène de ménage au cours de laquelle Agatha manie un revolver et se blesse au pied, et Elza se retrouve à prendre la fuite sur les toits londoniens. Arthur Woolnich, le veuf, redescend l'escalier quatre à quatre pour aller protéger ses enfants de son amante armée, pendant que Elza, en bas et guêpière avec un imperméable, fait une rencontre inattendue sur les toits : Doug Banket, riche entrepreneur, totalement éméché en pleine crise parce que son épouse Janet le trompe. Afin de lui redonner le moral, elle ouvre son imperméable et il se précipite sur elle, la faisant basculer dans le vide. Elle est rattrapée dans la toile tendue par les pompiers. Pour les remercier, elle ouvre son imperméable. Banket glisse et chute à son tour : il s'écrase par terre dans l'indifférence.

Dans le château, le pasteur s'exclame que cette cousine sent le soufre : non, répond Lord Palfy, Fougère de Roger & Gallet, avec une touche de Mitsouko de Guerlain. Il continue : elle a évité le pire, c'est-à-dire la vengeance d'Agatha Switch qui s'est plainte à son frère, Albee Switch, truand et assassin. C'est la raison pour laquelle il l'a invitée à passer quelques jours à la campagne, et il lui a parlé de l'Excentric Club. Il a d'ailleurs demandé à son neveu Jimmy d'emmener Elza chez Tuba Longfree. Cette dernière est en train de s'exercer au tuba dans son cottage, en présence de son grand-père. Jimmy et Elza, cette dernière en talon haut, arrive à proximité de la demeure. Ils sont accueillis sur le perron par le grand-père qui recommande à la jeune femme de ne pas se laisser séduire par ce chenapan de Jimmy, car il pratique trop l'art de l'inconstance. Elle répond que l'inconstance, elle connaît car elle a été mariée. Ils s'assoient au coin du feu de cheminée, et Tuba vient leur apporter du thé. Jimmy suggère qu'Elza pourrait utiliser la longue-vue pendant quelques instants. Tuba accepte bien volontiers, malgré l'hésitation de son grand-père, tout en prévenant que la longue-vue est coincée dans une seule direction et qu'il n'y a rien à voir, juste des bancs de brume. Pourtant, une fois sur la terrasse, l'oeil rivé à l'appareil optique, Elza distingue une tour assez massive.

S'il a lu la série originale Les Rochester, le lecteur se trouve fort aise de retrouver cette brune un peu maigrichonne et piquante, ainsi que, le temps de quelques pages, l'inspecteur Bleach. Sinon, il découvre une jeune femme consciente de ses charmes mais sans en abuser, qui semble avoir vécu des aventures par le passé, mais sans incidence sur celle-ci. Il constate que les auteurs n'ont pas souhaité inscrire leur récit dans une période précise : pas de téléphone portable, pas d'ordinateur personnel, pas de modèle de voiture révélateur, si ce n'est les feux à éclats d'une voiture de police qui laisse à penser qu'il doit s'agit des années 1980 ou 1990. La couverture présente une jeune femme longiligne dans des dessous chics. Effectivement, le récit commence par les conséquences d'une relation extraconjugale, et par la suite un homme effectue une timide tentative pour draguer Elza alors qu'elle n'est vêtue que d'un peignoir de bain. Mais ni le récit, ni les images ne jouent dans le registre de la titillation hormonale. La narration visuelle reste dans un registre tout public, à l'exception de ce corset avec une culotte riquiqui. L'artiste dessine dans un registre évoquant parfois celui d'Edgar P. Jacobs, en un peu plus aéré et une légère touche humoristique par moment, de temps à autre l'exagération d'un mouvement ou une mimique discrètement appuyée.

Le lecteur découvre ce soin apporté à la dimension descriptive des dessins avec la première case qui est de la largeur de la page, une vue du dessus un peu inclinée permettant d'apprécier toute l'ampleur de la demeure, du château même de Lord Palfy, ainsi que les grandes surfaces de pelouse enneigée autour, puis les bosquets d'arbres. La seconde case propose une vue de la façade principale de la demeure à plusieurs dizaines de mètres de distance alors que le visiteur arrive par l'une des larges allées. Dans les pages huit et neuf, le lecteur suit le pas léger d'Elza sur les toits londoniens, avec à nouveau une qualité descriptive remarquable. En page onze, c'est une vue d'une partie des quais de Londres dans une case de la largeur de la page. En page trente-cinq, le lecteur marque une pause dans sa lecture pour apprécier une vue inclinée du dessus de la ville d'Ornfield, sous la neige. Suivent deux pages dans lesquelles Elza Rochester & Jimmy Palfy en parcourent les rues, permettant d'admirer l'architecture des maisons et celle de la tour, ou des espaces naturels comme les bois enneigés, une grande prairie. le dessinateur soigne tout autant ses intérieurs : la chambre des enfants d'Arthur Woolnich avec leurs doudous, la bibliothèque et le salon du manoir de Lord Palfy, la grande pièce du cottage des Longfree, la pièce dans laquelle est enfermé Bob Byron.

L'histoire commence et le lecteur ne sait pas trop s'il doit tout prendre au premier degré, ou s'il doit y voir une touche d'humour pince-sans-rire de type anglais. La chute de Doug Banket dans le vide et dans l'indifférence indique une forme de comique, mais qui tombe un peu à plat. Par la suite, des touches d'humour apparaissent de ci de là, le plus souvent dans une situation ou dans un dialogue. Les premières ont du mal à faire mouche, car très appliquée, comme Elza maniant la queue de billard brutalement, au point d'envoyer une boule en dehors, la projetant contre Lord Harry Shok qui tombe dans vapes. L'humour des dialogues fonctionne mieux, que ce soit une remarque en coin (Lady Elza expliquant que l'inconstance, elle connaît car elle a été mariée) ou une pique gratuite contre le manque de courage des Français à la guerre. le lecteur a donc tendance à mettre de côté ces tentatives pour se focaliser sur l'intrigue : aller récupérer la montre d'un poète assassin enfermé dans la tour de la ville d'Ornifield, celle-ci n'étant visible qu'à quelques individus qui ont le don, et ne se manifestant sur Terre qu'à de rares occasions. Cette mission s'avère plutôt facile, et le danger provient plus d'un individu qui souhaite en tirer profit après.

Le lecteur pourrait s'en tenir là : une aventure (presque) tout public, bon enfant dans le fond, avec un élément surnaturel essentiel à l'intrigue, bénéficiant d'une narration visuelle descriptive et réaliste, très solide. Toutefois, le scénariste intègre d'autres éléments non essentiels à l'intrigue mais l'étoffant pour lui donner une belle consistance : l'Excentric Club, l'histoire de ce poète écorcheur dont le nom évoque celui de Lord Byron (1788-1824), et dont le passetemps évoque celui d'un éventreur célèbre, tous les deux très Anglais. le lecteur remarque également qu'il prend plaisir à la variété et à l'intelligence de la narration visuelle. L'artiste conçoit des mises en scène et des découpages de planches spécifiques pour chaque scène, venant souvent donner plus d'impact à une action, la rendant plus visuelle. le lecteur le remarque dès la page neuf avec cette case tout en hauteur avec les cinq étages de l'immeuble sa toiture terrasse, les cases à côté montrant la chute de Lady Elza que le lecteur rapporte à la verticalité de la case en hauteur. En page 16, il éprouve la sensation d'être assis aux côtés de Lady Elza et du grand-père Longfree au coin du feu dans une lumière tamisée et tremblante. Pages trente-deux et trente-trois il assiste au plus étrange solo de tuba qu'il lui ait été donné de voir, la nuit, au sommet d'un petit mont, les pieds dans la neige, surnaturel. En page quarante-et-un, deux personnages courent pour échapper à un désastre dans quatre cases disposées autour d'une case centrale ronde où se trouve le cadran d'une montre à gousset. Page quarante-trois, il se produit un phénomène de dislocation donnant lieu à une multitude de petites cases carrées pour donner à voir cette fragmentation.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser la couverture, il s'agit bien d'une aventure tout public, avec quelques touches d'humour, plus ou moins anglais. Phillipe Wurm réalise une narration visuelle remarquable, inspirée d'EP Jacobs, détaillée et enlevée, avec un découpage sophistiqué, pour raconter une aventure surnaturelle avec un déroulement qui ne repose pas sur la force physique du héros, mais sur l'aplomb de l'héroïne.
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Un premier tome qui semble placer la fameuse lady Elza dans un contexte un peu paranormal . J'ai franchement bien aimé l'humour se dégageant et mettant en avant le caractère bien trempé de Elza.

J'ai beaucoup aimé les graphismes qui font très esprit années 30.

Un premier opus qui tient bien ses promesses et qui donne envie de voir ou Lady Elza va nous emmener
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Excentric club est le premier tome de Lady Elza, bande dessinée de Jean Dufaux et Philippe Wurm. Elza est une jeune anglaise fraîchement divorcée et franchement délurée. Son cousin Palfy lui propose d'intégrer l'Excentric club qui porte bien son nom.
Un premier album en demi-teinte. Les dessins en ligne claire sont agréables et correspondent à merveille à l'esprit de l'intrigue. Malheureusement cette dernière n'est pas tout à fait convaincante.
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On va commencer la lecture par une scène assez marrante pour nous faire découvrir une femme assez légère et séduisante. On entre dans les arcanes d'une haute société britannique encore marquée par la mort de la princesse Lady Di. Par la suite, on sera assez étonné par certains anachronismes qui sonnent faux. Bref, ce récit aurait dû se situer dans l'Angleterre victorienne pour coller à la réalité. S'il n'y avait que cela !

En effet, on va nous mâtiner de l'histoire rocambolesque d'un village fantôme et d'une quête pour le compte d'un club de gentlemen assez excentriques. C'est un pudding qui aura sans doute du mal à passer. Cependant, il faudra le prendre comme une fantaisie d'un Dufaux qui nous a habitué à mieux.
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Alors, alors, la quatrième de couverture nous promet du "so british". Promesse tenue ? Oui, dans une certaine mesure, en tout cas dans ce qu'on peut imaginer pour partie derrière cette expression... d'un point de vue de Français ! Une Angleterre un peu intemporelle, que l'on a du mal à dater via les décors ou les costumes, un dessin qui lorgne du côté de Blake et Mortimer pour certains personnages, du surnaturel au milieu de la lande, euh non, de la campagne anglaise, un club de "gentlemen" qui n'a jamais accueilli de femme mais qui propose néanmoins à l'héroïne de les rejoindre parce qu'elle a un "don" qui lui permet de voir une ville surgie du passé (et surtout parce qu'elle les aguiche car elle ne ressemble pas à l'image qu'ils se font des femmes). Bref, un mélange bien dosé par les auteurs. Toutefois, le personnage de l'héroïne, justement, qui se veut une femme libre et originale dans une Angleterre guindée, s'appuie et joue quand même sur un paquet de stéréotypes. Au final, cela se lit sans déplaisir, cependant c'est loin d'être inoubliable.
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critiques presse (5)
BoDoi
20 septembre 2012
Un exercice de style certes plaisant, mais un peu court.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BulledEncre
14 octobre 2011
Un zeste d’ambiance britannique, un peu de fantastique et une héroïne charismatique font de cette série un titre hautement recommandé, qui ne nécessite par ailleurs aucune connaissance approfondie de la série-mère.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDSelection
14 octobre 2011
Nous restons dans une aventure somme toute classique - dont l'ouverture et la fin peuvent un peu agacer -, mais la sophistication développée de manière burlesque, le ton badin et sarcastique, comme l'érotisme bon enfant emportent notre adhésion.
Lire la critique sur le site : BDSelection
BDGest
21 septembre 2011
La tournure fantastique vient bousculer l’establishment en intégrant parfaitement le féminisme et le folklore anglais au sein d’une enquête relativement classique, et permet de distinguer le travail de Dufaux et Wurm d’une pléthore d’albums plus ou moins essentiels de cette rentrée surchargée.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
23 août 2011
Un très bon premier épisode qui remet sur le pavé une sympathique héroïne dans des dispositions (humoristiques) que beaucoup apprécieront.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Lady Elza est une jeune divorcée de famille aisée (c’est un euphémisme, elle compte même des fantômes dans ses ancêtres), plutôt sympathique et certainement attirante. Il faut gérer tout cela qui n’est pas rien. C’est ce que racontent nos albums. Tout divorce repose sur un passé. Un passé assumé par notre héroïne et que l’on peut – avec quelque chance – trouver par ailleurs. L’inspecteur Bleach, amide Elza et qui apparaît dans cet album, appartient à ce passé. Il n’est nul besoin de connaître les méandres de ce passé pour engager la conversation avec notre Lady qui ne manque ni de répartie, ni de sagacité. Ajoutez à cela des longues jambes qui se déplient, il est possible de tomber sous le charme. Lady Elza aime la vie et les hommes, le champagne et une suite au Savoy. Vous en déduirez donc que c’est une femme simple qui sait que la vie est compliquée. – Jean Dufaux
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Il s’agit d’une sorte de conte, d’un village du siècle passé qui a disparu de nos cartes car il renfermait une malédiction abominable. C’est dans ses murs, les murs de la prison, que fut enfermé le plus grand criminel de la région, voire du pays. Bob Byron, le poète écorcheur. Maniant la plume comme le scalpel, n’oubliant aucune césure, aucun nerf. Précis dans la découpe, comme dans la litote. Il fut accusé de neuf crimes, condamné à être pendu mais, curieusement, sa peine fut commuée en prison à vie. Pour autant qu’il disparût à jamais de la mémoire des hommes. Sa mémoire fut effacée en effet. Aucune ville, aucune cité ne le voulut comme pensionnaire, fût-il cloué au mur par des chaînes. Seul le village d’Ornfield où il était né consentit à le recevoir. On le jeta dans la plus basses des geôles et on s’efforça de l’oublier. Le temps passa, le temps efface tout. Et Bob Byron emporta le village dans sa malédiction. Tous deux disparurent de la surface de la Terre. Le village s’enfonça dans les brumes de l’oubli. Pour resurgir brièvement, chaque année, en cette saison. Il y a d’abord la tour que certaines personnes peuvent apercevoir par la longue vue… Et puis le reste suit.
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Oui, cette odeur me rappelle les rôties que me préparait ma tante Agathe ! Je n’ai jamais rien mangé d’aussi immonde… D’aussi faisandé… J’en ai fait des cauchemars pendant des années. Et le cauchemar se poursuit.
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My dear, quand on a la chance comme moi de fréquenter quotidiennement la princesse de Galles, plus rien de ce qui compose le mystère féminin ne peut vous échapper.
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Remarquable ! Cela me rappelle Lord Halifax lorsqu’il envoya une balle siffler aux oreilles du général de Gaulle. Le général ne bougea pas d’un millimètre. Il était pourtant français !
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