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EAN : 9782761938433
145 pages
Editions de l'Homme (01/01/2007)
3.7/5   15 notes
Résumé :
Les origines de l'abandon
Se sentir abandonné
Les attitudes sociales de la personne abandonnée
Les attitudes affectives de la personne abandonnée
Comment guérir de l'abandonnite ?

Vous est-il déjà arrivé de penser que vous n'êtes pas aimable ? D'avoir peur de vous engager dans une relation ? De songer à quitter votre partenaire parce que vous vous dites que si ce n'est pas vous, c'est lui qui partira ? Si oui, vous êtes san... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
L'abandon est ma plus grande peur, ma plus profonde, la plus enfouie, celle qui me tétanise ou me fait agir de façon stupide. Un simple dit ou non-dit et la peur prend le dessus. Je me suis longtemps senti abandonné par ma mère car je n'ai aucun souvenir d'elle me disant « Je t'aime », il a fallu attendre mes 27 ans pour régler et me débarrasser de la peur, absurde certes, que ma maman ne veuille plus de moi.

J'ai voulu parler de mon cas dans mon introduction de critique car je pourrais tout aussi bien faire partie des personnes présentées et j'aime que mes critiques soient personnelles. Comme les cas présentés dans cet essai, on a tous un vécu avec l'abandon, conscient ou non, et l'inconscient est certainement le plus vicieux car il peut créer des troubles physique ou psychique assez grave comme l'explique très bien l'auteur. Les « abandonniques » comme les nomment le docteur Daniel Dufour, sont nombreux à l'avoir consulté pour tout autre chose, j'ai aimé le fait qu'il ne cherche pas absolument à prouver qu'il a raison, il garde de la distance dans ses propos.

Dans le chapitre 5 « Comment guérir de l'abandonnite ? », il ne révèle aucun secret longuement gardé, il parle de se connaître soi-même et surtout connaître nos propres émotions car c'est un fait, nous vivons de façon schématique, cyclique et répétons les mêmes erreurs, prendre conscience de sa propre faiblesse c'est aussi prendre les devant du problème. Il faut apprendre à vivre avec cette peur, la vaincre pour vivre un peu plus serein. Bon bouquin en somme.
Je terminerais avec une citation « Nous pouvons prendre conscience de l'abandon dont nous avons été victimes ».
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Des récits intéressants et riches sur des cas de patients réels, et leur évolution, et la force neutralisante du mental lorsqu'il verrouille l'introspection. Une approche courageuse et que je partage vraiment par rapport à la médecine traditionnelle et le monde de la psychanalyse, mais un récit un peu redondant, et pas très nouveau pour moi. D'autre part, quelques points de désaccords, notamment sur la radicalité de l'auteur vis-à-vis de l'égo. L'égo n'est pas notre ennemi... je ne crois pas !
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Tout est dans le titre : le médecin genevois se penche sur nos blessures d'abandon.

Souffre d'abandonnite qui, dès le stade foetal (parent non désirant, mort d'un jumeau), son enfance (parent toujours non désirant, éducation chez un tiers, séparations familiales...), a subi l'impression ou l'expérience d'être abandonné, rejeté, pas aimé, sous-estimé. Ce traumatisme, que Dufour n'hésite pas à qualifier de meurtre, est ensuite réactivé par toute expérience mineure ou majeure de même coloration que nous ne manquons pas de vivre dans notre vie d'adulte : deuils, divorces, séparations, mutations professionnelles d'un conjoint, d'un enfant, désaccords, etc.

Ce qui est intéressant ici, c'est que, loin d'ériger seulement un petit catalogue des horreurs, ce médecin n'oublie pas de donner une clé de guérison, sachant qu'elle ne pourra pas se faire qu'avec la lecture de ce livre, mais sous suivi (certains patients, immédiatement diagnostiqués, mettront quand même un an d'exercices répétés, de recherche assidue de toute racine du mal, avant de guérir psychologiquement et somatiquement de ces blessures d'abandon).

Cette clé de guérison, c'est le court-circuitage du mental, ce faux ami. Il nous aide à bâtir une résilience de secours en expliquant ("Maman ne pouvait pas faire autrement que de me laisser à ma grand-mère, elle était malade"), en déniant ("J'ai eu une enfance plutôt heureuse, je n'ai manqué de rien, après tout") ; mais à long terme, il nous a tellement coupé de nos vraies émotions en nous empêchant d'exprimer peur, colère, tristesse que celles-ci remontent et s'imposent à nous, notamment par le biais de maladie ou de problèmes comportementaux fondés sur ces émotions-là. Retrouver notre vraie émotion devant notre abandon, sans chercher à la juguler, même si elle nous gêne, c'est la garantie de finir par s'en débarrasser, pour l'avoir exprimée une bonne fois.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Lecture qui a déclenché en moi des bouleversements.Je n'ai pas tout intégré mais j'absorbe tranquillement. Bien sur, je recommande hautement.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Une variété infinie d'attitudes affectives se trouve à la disposition de l'abandonnique. Nous allons découvrir que celui-ci peut passer de l'une à l'autre avec une grande facilité. Toutes ces attitudes sont néanmoins issues de cette simple, certains diront simpliste, constatation à laquelle est parvenu l'abandonnique: "On ne peut m'aimer, car je ne suis pas aimable." Il s'est forgé cette certitude à travers des expériences vécues soit durant sa vie fœtale, soit au cours de sa vie d'enfant, soit enfin, ce qui est plus rare, pendant sa vie d'adolescent ou d'adulte. Chaque nouvelle expérience l'a ramené à cette conclusion. Il est certain que l'abandonnique est inconscient du cercle vicieux dans lequel il s'est mis, même s'il a souvent conscience du caractère répétitif de ses expériences affectives. Malgré cela, comme beaucoup de malades ou de personnes souffrantes, il rend généralement l'autre responsable de son malheur.
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Louise est âgée de 27 ans et est célibataire. Son rêve est de vivre une relation pleine et totale avec un homme, mais elle n'y parvient pas. Chaque fois qu'elle en rencontre un, elle se rend compte qu'après une bonne relation au départ elle se met à répondre aux attentes de celui-ci et disparaît petit à petit à son profit. Louise attend constamment que son partenaire lui propose quelque chose, elle n'entreprend rien elle-même, ni pour elle-même, de peur qu'il ne soit pas d'accord ou veuille faire autre chose, et elle se soumet à tous ses caprices afin de ne pas le blesser ou le voir la quitter. En fait, la peur d'être délaissée, abandonnée, sous-tend toute sa vie affective. Louise sait qu'elle manque de respect à elle-même en agissant de cette façon, et que, ce faisant, elle ne peut s'attendre à être respectée par son ami, mais elle ne peut s'empêcher d'agir de la sorte. Son attitude extérieure est à l'opposé de celle de Pierre; pourtant, le résultat est le même: l'abandon est au bout du chemin avec son cortège de souffrances, de dévalorisation, de situations d'échec, de rancune et de désespoir.
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Dans le cas d'Irène, c'est la peur qui est devenue sa compagne de route; cette peur qui l'a poussée à épouser son mari afin de ne pas se retrouver seule après le départ de sa nourrice, alors que, de son propre aveu, elle n'était pas franchement éprise de lui. Toute une partie de sa vie s'est ainsi trouvée conditionnée par le simple fait qu'elle se sentait rejetée et abandonnée. Son mental, qui l'a protégée quand elle était enfant, s'est par la suite révélé dévastateur, car il a continué d'empêcher Irène de prendre conscience de ce qu'elle ressentait, d'où sa peur et son sentiment de culpabilité. De fait, si de nombreux abandonniques ont des craintes et des doutes, de nombreux autres sont rongés par le remords: ils regrettent d'avoir quitté les autres avant d'avoir été quittés! Ils se mettent alors à se rendre coupables de tout ce que la relation a de négatif. Bien entendu, l'abandonnique peut passer très facilement de la peur à la culpabilité et de la culpabilité à la peur étant donné que les deux sont des créations de son mental.
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Videos de Daniel Dufour (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Daniel Dufour
C'est avec une tristesse infinie que l'équipe des Éditions de l'Homme a appris le décès du Dr Daniel Dufour, auteur phare de la maison, survenu le 30 avril 2021 en Suisse. Son parcours témoigne d'une vie entière consacrée à la médecine des corps et des âmes.
Diplômé à Genève en 1979, il choisit rapidement d'exercer à titre de chirurgien de guerre en Zimbabwe-Rhodésie et sur la frontière Cambodge-Thaïlande. Il devient par la suite délégué et coordonnateur médical dans les conflits armés en Asie, au Moyen-Orient et en Europe pour le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et poursuit à Londres des études couronnées par le DTM&H et le MSc Tropical Medicine.
En 1988, il fonde la Clinique Vitamed à Genève, où il pratique une médecine globale dans laquelle le patient est placé au centre du traitement et où les causes de la maladie sont traitées plutôt que les symptômes. En 1997, il met sur pied la méthode OGE « à l'envers de l'ego » qui permet de traiter notamment le trouble de stress post-traumatique (TSPT).
Auteur de plusieurs ouvrages tous publiés aux Éditions de l'Homme, Daniel Dufour a construit une oeuvre remarquable, sans compromis, à l'image de ses convictions. Ses thèmes de prédilection : la blessure d'abandon, le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et l'importance de l'expression des émotions. Ses livres sont aujourd'hui traduits en six langues. Parmi ces titres, notons les best-sellers suivants : Les tremblements intérieurs (2003), Les barrages inutiles (2005), La blessure d'abandon (2007) et J'ai failli y laisser mon âme (2016), dans lequel il témoigne de son propre combat contre le TSPT.
« Son franc-parler et sa chaleureuse humanité en faisaient quelqu'un de profondément attachant, précise Judith Landry, directrice générale du Groupe Homme. C'est un ami très cher que nous perdons aujourd'hui. Quelques jours avant sa disparition, Daniel a pu terminer son dernier livre, qui lui tenait très à coeur. Cet ouvrage, non pas testament, mais plutôt héritage, est à l'image de son auteur : différent, percutant, mais toujours plein d'amour et de surprises. Il paraîtra à l'automne 2021 ».
Les Éditions de l'Homme désirent rendre hommage à un homme, un médecin, un auteur et un ami exceptionnel pour son importante contribution à la réflexion sur la santé, la médecine et le bien-être.
Montage : Jean-Philippe Brochu / Ubique Film LD-PZXNGKMRBOGMO
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