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EAN : 9782290342091
861 pages
J'ai lu (28/10/2005)
3.8/5   48 notes
Résumé :
«C'était bien un mariage d'amour qui s'annonçait. François-Joseph dictait,
avec une chaleur inconnue, ses courriers. Il écrivit au tsar, "son cher et précieux ami", son bonheur sentimental. La déception de Nicolas Ier serait grande quand François-Joseph l'écarterait de son alliance. La guerre rebondirait, meurtrière. Une enfant vêtue de rose avait suspendu un bref moment les fureurs des hommes.»

Impératrice d'Autriche à seize ans pour avoir ins... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'ai lu cette biographie écrite comme un roman dans un état de fascination pour cette impératrice, forcée à l'âge de 16 ans, d'épouser l'empereur d'Autriche François-Joseph.
C'est étrange d'ailleurs que ce soit le seul point sur lequel il a osé s'opposer à sa mère, l'archiduchesse Sophie.
Une femme sèche, éprise de l'étiquette qui n'avait qu'un seul grand amour: son fils. Plus encore que le pouvoir. Et voilà que son précieux fils, elle devait le partager avec Sissi.
On dira ce qu'on voudra l'étiquette ne justifiait pas toujours certains actes malveillants à l'encontre de Sissi. Sophie allait même jusqu'à se servir de cette fameuse étiquette pour que les choses soient selon sa convenance.
Sissi a résisté comme elle le pouvait aussi longtemps qu'elle le pu, avec dans le coeur une rage impuissante, soumise aux caprices de sa belle-mère. Elle usa du seul pouvoir qui lui était donné à la cour: sa réputation de beauté. Franz l'adorait mais il était un fonctionnaire militaire et refusait de prendre partie dans l'opposition constante entre sa mère et Sissi.
Elle vécut de nombreuses tragedies jusqu'à ce qu'elle appelle de tous ses voeux la mort.
L'auteur donne des faits, expose certains des poèmes d'Elisabeth aux bons endroits pour appuyer une phrase sentimentale, le tout avec beaucoup de compréhension.
J'avais 16 ans moi aussi et j'avais offert ce livre à ma mère qui aimait cette impératrice. Cela s'est transmis de mère en fille.
Que les gens l'aiment ou non, Sissi est une femme qui a eu un incroyable destin, une femme intelligente aussi, charitable et simple, je dirais même en avance sur son temps mais prisonnières des diktats de son époque et surtout de la rigueur de la cour de Vienne. Sa prison dorée dont elle s'échappait aussi souvent que possible.

J'ai lu d'autres ouvrages sur Sissi et celui-ci est de loin mon préféré.
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Lorsqu'on évoque le nom d'Elisabeth, Impératrice d'Autriche nous vient tout de suite en tête le visage de la jeune Romy Schneider, sa célèbre interprète dans les films Sissi. Décors somptueux, histoire rose bonbon, jeune fille candide, le cliché de la parfaite petite princesse. On se rend vite compte, en lisant l'oeuvre d'Hortense Dufour, que la véritable histoire de cette femme hors du commun est loin d'être aussi idéale que dans ses adaptations cinématographiques.

Avec cette biographie, ce qui saute immédiatement aux yeux, c'est son volume. Pendant plus de 860 pages, le lecteur découvrira une jeune femme fragile, n'aimant ni Schönbrunn, ni l'Archiduchesse, fuyant son époux, traumatisée par sa nuit de noce. La vie de la vraie Sissi est bien loin d'être rose. Deuils, folie, maladies, séparations rythment une existence menacée continuellement par la mort. Elisabeth est suicidaire, dépressive, fuyant la vie, tentée par la mort et ses mystères, son calme, sa volupté. On la découvre anorexique, obsédée par son apparence et les années qui s'écoulent, s'infligeant alors des épreuves insupportables, ne mangeant quasiment pas. [...]

Lisez la suite de cette critique sur le blog. =)
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J'ai adoré lire l'histoire de la vie de ce personnage fascinant qu'est Sissi. Ce sont les films qui m'avaient donné le goût d'en savoir plus et j'avoue que je les regarde aujourd'hui avec un éclairage différent!
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J'ai toujours aimé Sissi,grâce aux films et j'ai voulu en savoir plus sur la vraie Sissi car j'avais entendu dire que les films ne reflétaient pas sa vie réelle.Et effectivement,c'est le moins qu'on puisse dire.
J'ai d'abord lu un roman de Jean Des Cars avant de me tourner vers celui-ci.
Je l'ai trouvé plus complexe a lire,mais très intéressant. On y apprend plein de choses sur la vie a la cours d'Autriche.
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Je m'attendais à une histoire parrallèle aux films mais c'est une toute autre vérité qui attendait. Une femme difficile, hypochondriaque et machiavélique. Une révélation!
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La foule, le vide sous la loge, le vertige, les regards... Franzi, si à l'aise, si heureux ! S'aperçoit-il de son angoisse ? Que faire ? La fuite ? Devant elle, l'ondoyant mouvement de la foule, à ses côtés, l'empereur, le roi, la reine Marie. A l'arrière, sa famille, tout autour, des gardes en figurants d'opéra. Existe-t-il une drogue opiacée qui calmerait cet effarant cataclysme intérieur ? Ses pieds serrés dans du satin lui font mal. Elle avait eu un mouvement de recul, jeune pouliche devant un précipice, quand il avait fallu entrer dans la loge au rythme de l'hymne national. Les Munichois s'étaient aperçus, émus, de son trouble. Un encens chaleureux l'encourageait. Des murmures d'admiration s'élevaient jusqu'à la loge. «Une telle beauté... On nous avait caché cette grâce exquise... Digne d'un empereur...» Vienne n'aura aucune pitié de ses malaises, objets d'une noire délectation
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« Le malheur », répétait, amère, l'archiduchesse. Elle aimait à sa manière ses petites-filles, surtout l'aînée. Elle écrivit que si on avait laissé l'enfant à Vienne cette maladie si grave ne serait pas arrivée. Tout était de la faute de Sissi. Elle éclatait de colère impuissante dans ces corridors glacés, du côté de la chambre des enfants. La chambre vide... Elle avait peur et, pour la première fois de sa vie, ses mains tremblaient quand arriva la dépêche fatale. Elle était datée du 29 mai 1857. Pendant onze heures d'affilée, Sissi avait tenu la petite serrée contre elle. Elle avait expiré, dans les bras de sa mère, après une ultime convulsion, à neuf heures et demie du soir. Texte du télégramme de François-Joseph à sa mère : « Notre petite est un ange du ciel. Nous sommes anéantis. »
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Mon enfant, il y a deux sortes de femmes : celles qui réalisent leurs vœux et les autres. Tu appartiens, je le crains à la seconde catégorie. Tu es très intelligente, tu es une contemplative et tu ne manques pas de caractère. Mais tu ne fais pas assez de concessions. Tu ne sais pas vivre ni faire la part des exigences de la vie moderne. Tu es d’un autre âge, celui des saints et des martyrs. Ne te donnes pas trop des airs de sainte ou ne te brises pas le cœur en imaginant que tu es une martyre.
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Ludowika avait appris – sa nature s’y prêtait - la souplesse d’obéir. Un moyen détourné de conserver sa liberté intérieure. Une servilité apparente y compris dans son mariage. Elle avait sauvé le plus grand et le plus rude des biens, qui laisse seul et intact, jusqu’au fond de la solitude : la liberté. La respiration intérieure. Ne point aimer d’amour amoureux, ne jamais éprouver le goût du pouvoir. L’amour de ses enfants, ses bêtes, ses fleurs : sa respiration.
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Qui se rend compte que de parler à ses bêtes, de les aimer autant, chez un être si jeune, est un signe de rupture intérieure, de misanthropie, de dépression ? Ne plus rien attendre de bon de son semblable, rêver d’un monde de fleurs, de bêtes, d’où serait bannie à jamais la dure présence humaine…
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