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3,9

sur 128 notes
Vacances de Noël rime avec lectures en abondance. Et donc razzia au CDI de mon lycée et à la médiathèque de ma ville (en plus, des livres qu'on m'offre et que je m'offre). Sur le présentoir d'accueil du lycée, je vois une BD sur les camps de concentration au titre sobre mais efficace : Triangle Rose

Voici la présentation de l'éditeur :

« Dessinateur de publicité et professeur de dessin, Andreas est homosexuel. Pas une « grande folle » travestie mais un homosexuel discret, joyeux et romantique, dans le Berlin des années 30. Mais la peste brune envahit peu à peu les rues, la cité, les institutions. Des lois sont promulguées. Andreas fait l'expérience de la violence, physique ou morale. On l'envoie en prison du fait de sa préférence sexuelle, puis dans un camp de concentration. Survivant aux mauvais traitements, la libération et l'après-guerre ne lui apporteront pas plus de repos. Fait prisonnier de droit commun, un nouveau combat s'engage pour sa réhabilitation. Ce combat, qui semble perdu d'avance, se gagnera par la résignation et la trahison de son identité. Comme beaucoup d'autres homosexuels, il travestira son histoire, se dira » triangle rouge » ; se conformera à la société civile en se mariant avec une lesbienne et éduquera l'enfant qu'elle eut (de force) avec un sous-officier nazi. Malgré le refoulement nécessaire, en état de survie durant de si longues années, Andreas n'oubliera jamais qu'il fut l'un des leurs. Devant les interrogations de son petit-fils, Andreas se livre enfin… »

triangle rose

J'ai vraiment aimé le dessin de cette BD mais plus encore le sujet dont la littérature oublie trop souvent de parler. La thématique est forte et nous prend aux tripes. Non seulement on revient sur un pan de l'histoire oubliée mais aussi on poursuit le devoir de mémoire à travers une forme littéraire qui parlera à tous et notamment aux jeunes.

En résumé : une belle découverte. A conseiller.
Lien : https://gourmandisesetplaisi..
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Andréas, un vieux monsieur, se remémore sa vie suite à la question de son arrière petit-fils sur l'Allemagne nazi. Jeune homosexuel, Andréas vit sans se préoccuper du lendemain. Malheureusement, la montée du nazisme et de la haine des homosexuel va mettre fin à son insouciance.

Le triangle rose est le signe distinctif que les homosexuels devaient porter dans les camps de concentrations.


J'ai adoré cette bande-dessinée qui nous parle d'une population déportée dans les camps que l'on passe trop souvent sous silence. L'auteur concentre son propos, non sur la vie dans les camps (elle est abordée mais brièvement) mais sur la monté de la haine contre les homosexuels. de tolérés, ils deviennent vite l'objet de poursuite par les nazis, jusqu'à leur internement dans les camps. Ce qui m'a impressionné le plus, c'est la vitesse à laquelle les choses peuvent changer. En même pas un an, Andréas passe d'une vie d'insouciance où il affiche ses amours à une vie où il doit se cacher et où il risque sa vie. Ce qui m'a le plus révoltés, c'est que même après la fin du nazisme, les homosexuels n'ont pas été reconnus comme des victimes mais limite comme des profiteurs par la population allemande. La fin de la bande-dessinée est floue : on ne sait pas si Andréas s'est vraiment livré à son arrière-petit-fils (dans ce cas, pourquoi ne réagit-il pas quand il apprend qu'il ne s'agit pas vraiment de son arrière-grand-père) ou s'il s'est juste remémoré son passé pour lui seul. La dernière page nous explique le paragraphe 175 et son histoire jusqu'à son abrogation en 1999. Heureusement que cette partie « documentaire » est là car il est beaucoup question de ce paragraphe qui est à l'origine du malheur d'Andréas et de ses amis.


Les illustrations sont réalistes. Certaines images sont très fortes et dégagent des émotions contradictoires. le passé, traité dans un très beau noir et blanc est « encerclé » par la couleur du présent. Cela donne une impression d'immersion dans les pensées d'Andréas et, à la fin, cela nous donne l'impression de se réveiller d'un mauvais rêve.
Lien : http://hellody.canalblog.com/
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Un sujet poignant autant dans la construction des personnages (adolescents et grand-père) que dans le récit. Toutefois les choix dans le dessin gènent parfois la lecture, dommage...
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Je n'ai pas beaucoup aimé le dessin de cette BD mais le sujet m'a particulièrement marquée. Je savais certes qu'il y avait eu des homosexuels dans les camps de concentration (et des tziganes, et des handicapés, dont on parle fort peu malheureusement) mais je n'aurais jamais imaginé que ceux qui avaient survécu aux camps seraient encore, à leur libération, non seulement non reconnus comme de "vraies" victimes, mais de plus détestés par les autres survivants qui leur reprochaient d'être encore en vie alors que tant de gens "bien" étaient morts. Considérés comme des criminels (article 175) et donc non indemnisés ... et poursuivis par la justice jusqu'à ce que l'homosexualité ne soit plus un crime ! (1988 en RDA)
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Ce que j'en pense:

Cette BD nous présente Andréas, un homosexuel persécuté durant la Seconde Guerre Mondiale. Tout commence avec son petit fils qui a besoin de l'interviewer pour un devoir de collège. le jeune homme ne s'attend pas vraiment à ce qui l'attend...

Le scénario est très accrocheur et nous fait découvrir un nouveau pas de l'Histoire. Au collège et au lycée, les enseignants abordent souvent le pan xénophobie mais la persécution des homosexuels passe souvent à la trappe. Avec ce livre, j'ai découvert l'horreur de l'intérieur. C'est affreux, poignant, effrayant... Franchement, je manque de mots... le lecteur sait bien qu' Andréas va s'en sortir et lorsqu'il sort des camps, on découvre une autre horreur...

Les illustrations sont violentes. le parti pris du noir et blanc est judicieux. La couleur est seulement utilisée pour les moments du présent ou encore pour le petit triangle rose qui ressort dans les dessins sombres. Ils apparaissent comme une cible. Les visages sont émaciés. Les vignettes sont poignantes et sûrement en dessous de la vérité. 

Il est impossible de sortir de la lecture de cette BD indemne.

Bref:

Une BD coup de poing.
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
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Quatre lycéens doivent rendre un travail écrit sur les camps de concentration. Ils aimeraient bien tout "pomper" sur "Wiki" mais ils savent que leur prof n'est pas tombée de la dernière pluie et s'en rendra compte. Un jeune propose d'aller interroger son arrière grand-père. Ce dernier est un rescapé des camps. Il n'en sait pas plus car c'est un sujet très tabou dans la famille.

Andreas Muller est un vieux monsieur taciturne et pas commode, il accueille fraîchement les jeunes et refuse de répondre à leurs questions.
L'intrusion des lycéens dans sa vie a réveillé des souvenirs atroces. En 1932 Andréas est un jeune homme insouciant. C'est un artiste talentueux; il dessine les affiches de propagande pour le parti nazi. le soir il retrouve sa bande d'amis, tous homosexuels, comme lui. Ils parlent surtout de leurs conquêtes, de sports et aussi de politique. En 1933 Hitler est nommé chancelier,tous sont contents de la montée du nazisme sauf un. Communiste, il devine déjà que les juifs ne seront pas les seuls persécutés de ce régime. Et l'avenir va lui donner raison.

Les meurtres, les arrestations arbitraires se multiplient. Tout le monde a peur, le climat a changé.

Un jour Andréas est arrêté, dénoncé par sa concierge pour moeurs étranges. L'horreur commence. Il est d'abord jeté en prison, battu quotidiennement par ses codétenus il se retrouve obligé de dénoncer ses amis homos. Puis comme il refuse de se faire castrer il est envoyé dans un camp de concentration.

En 1935, les Nazis renforcent la répression de l'homosexualité et utilise "le paragraphe 175". Les homosexuels, perçus comme un péril pour la race car ils "refusent de se reproduire", sont pourchassés, condamnés et envoyés dans des camps de concentration. Dans les camps les homosexuels sont "la plus basse classe sociale".
Pour faire cette BD les auteurs Dufrane, Vicanovic, Lerolle se sont documentés. le récit, le personnage Andréas sont fictifs mais tous les faits sont basés sur des faits historiques réels.

Andréas va vivre jour après jour des horreurs indicibles. Mais il va réussir à survivre. A sa sortie des camps il continue à être persécutés par les gens, la police.
C'est une BD aussi dure, aussi choquante à lire que Mauss de Art Spiegelman. Mais il faut la lire. Elle doit être dans tous les CDI, car si de nombreux ouvrages ont été faits sur la Shoah, les homosexuels sont les " victimes oubliés" de la mémoire collective.

La réussite est totale, aussi bien pour le graphisme que pour le scénario.



Lien : http://secretelouise.eklablo..
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J'ai décidé de me plonger dans cette BD parce qu'elle évoque un pan de la volonté d'extermination d'Hitler moins connue, celui de la traque des homosexuels. Les auteurs traitent très bien de ce qu'était la vie des homosexuels pendant la seconde guerre mondiale et après. Ce manque de reconnaissance dont ils ont été victimes.

Bien plus qu'une simple BD sur les homosexuels sous le régime nazi, cette BD montre bien la montée en puissance d'Hitler et ses lois répressives qui vont crescendo.

La fin du livre est me semble-t-il assez subtile puisqu'on a l'impression que l'arrière grand père s'est dévoilé alors qu'en fait les pages de son histoire sont dans sa mémoire. Il ne veut pas les dévoiler. En effet, le grand-père s'énerve et renvoie les lycéens vers les livres et ce n'est qu'après qu'il se rend dans sa chambre face à la tenue qu'il portait dans le camp de travail. C'est donc le droit à l'oubli que demande le personnage de cette BD alors que les vétérans que j'ai rencontrés cette année ne demande que le devoir de mémoire, de se souvenir, le droit à la vérité !

C'est un album très touchant que je recommande vivement ! le dessin y est très réaliste et très agréable.
Lien : http://lesbavardagesdesophie..
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Cet ouvrage, bouleversant, met en image une page sombre, longtemps passée sous silence, de l'histoire allemande. Les pages, consacrées au Berlin des années 30, montrent comment une société incroyablement ouverte et tolérante a peu à peu sombré dans la haine et le totalitarisme. Les ressorts de l'antisémitisme et de l'homophobie y sont décrits avec beaucoup d'acuité.

Les dessins sont précis, clairs, détaillés et nous plongent totalement dans la période. La violence des situations m'a pris aux tripes. Mais ce qui fait aussi la force de cet ouvrage, c'est de démontrer comment la haine à l'encontre des homosexuels s'est poursuivie au-delà de la guerre et de la chute du régime nazi, et comment le devoir de mémoire a été trop longtemps nié aux homosexuels.

Un récit poignant et saisissant dont on ne sort pas indemne. Un récit pour ne jamais oublier.
Lien : http://lionelfour.wordpress...
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J'ai aimé l'apport historique de cette bande dessinée mais je n'ai pas du tout été sensible au graphisme classique où tous les personnages se ressemblent.
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Une bande dessinée vraiment émouvante. Elle met en scène les premiers déportés dans les camps de concentration et de travail: les homosexuels.

Personnellement, je n'étais pas au courant. C'est donc par curiosité que j'ai ouvert cette BD et j'ai vraiment été bouleverser par ce que j'ai lu. Surtout la fin. Ce manque de reconnaissance devant ses personnes homosexuels même après la guerre subissait toujours coups et brimades.

A la fin, il y a une petite page explication sur l'évolution des lois homosexuel en Allemagne (le paragraphe 175: qui condamne l'homosexualité allemande) et je suis sidéré par le temps qu'il a mis avant d'être supprimé.

Je n'en dis pas plus même si j'en ai trop dit. En résumé: une BD chargé d'émotion (on passe du rire aux larmes), des faits historiques mis en avant. A la fin, on en ressort un peu gêné de ne pas connaitre mais un peu grandi.
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