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3,9

sur 128 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Marseille, de nos jours. Trois lycéens ont un devoir d'histoire à rendre sur les camps de concentration. Tandis que l'un propose d'aller sur internet, Alex, lui, a une meilleure idée : rendre visite à son arrière-grand-père, Andreas, qui y a survécu. Et ce, même s'il ne connaît pas beaucoup son passé. le jeune homme prévient aussitôt ses amis : le vieil homme est froid et acariâtre. Et de ce fait, l'accueil est plutôt glacial. Mais dès que les trois lycéens commencent à lui poser des questions, le passé ressurgit...
Berlin, décembre 1932. Dessinateur publicitaire dans une grande entreprise, Andreas est un jeune homme à qui tout sourit. Son patron vante son travail et il est entouré d'une joyeuse bande d'amis, tous homosexuels, avec qui il aime échanger autour d'un bon verre. Outre les blagues et les conquêtes de chacun, il y est aussi question de politique, notamment de la montée en puissance du parti nazi d'Hitler et du sort réservé aux Juifs. Aucune crainte à avoir : aucun d'eux n'est Juif. Lorsqu'un ami communiste s'inquiète du sort qui pourrait être réservé aux homosexuels, là encore, Andreas et ses amis ne semblent pas s'en effrayer car Röhm, à la tête des SA, n'est-il pas lui aussi homo ? Une mise en garde que cette bande d'amis aurait dû prendre au sérieux...

Certes, il y a eu la Shoah, mais quid du sort des invertis, autrement dit les homosexuels, dans les livres d'histoire ? Des homosexuels considérés pendant des années comme des criminels, des malades qu'il fallait soigner, et qui se sont retrouvés eux aussi persécutés, enfermés dans des camps de concentration et exécutés, et cela même avant les Juifs. Des camps qu'ils avaient, pour certains, construits. Dans cet album, Michel Dufranne nous offre un pan de l'histoire méconnu et passionnant. L'on suit Andreas, insouciant et plein de vie, depuis ses années brunes et festives à aujourd'hui en passant par ses années noires où il fut enfermé et torturé et ses années de larmes. Aujourd'hui devenu un vieil homme aigri et amer, il porte toujours en lui les souffrances et les stigmates de ces années. Un récit poignant, révoltant et riche, traité avec une grande justesse. Graphiquement, le trait élégant et réaliste de Milorad Vicanović-Maza sied parfaitement à ces ambiances, festives au début puis beaucoup plus sombres. Les couleurs éclatantes du présent s'éclipsent pour laisser place à un lavis monochrome, seul le rose du triangle jaillissant.

À noter qu'il aura fallu attendre 1994 en Allemagne pour que l'article qui pénalisait l'homosexualité soit aboli (1982 pour la France).
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Un groupe de lycéens doit rendre un devoir sur les camps de concentration. L'un d'eux décide d'interroger son arrière-grand-père, rescapé de la Shoah. Il s'appelle Andreas Müller : c'est un vieil homme dur, maniaque et un peu agressif. Il accepte toutefois de raconter son histoire. Il ouvre son récit sur le réveillon de l'année 1932 qu'il a fêté avec ses amis. de beaux Allemands, comme lui. Heureux et insouciants, comme lui. Homosexuels, comme lui. En 1933, les élections propulsent le NSDAP à la tête du pays et un Autrichien du nom d'Adolph Hitler devient chancelier de la république de Weimar. Mais les jeunes homosexuels n'ont pas peur : Röhm, à la tête des SA, n'est-il pas un homosexuel déclaré ? Et Andreas n'a-t-il pas un jeune amant membre du NSDAP ? « Tu ne résistes vraiment pas au charme de l'uniforme ?! / Que veux-tu, on ne change pas ses fantasmes si facilement. » (p. 33) Tristement ironique, n'est-ce pas ?

Alors oui, c'est vrai que les lois se durcissent, mais ça ne concerne que les Juifs. Andreas et ses amis sont Allemands, de bons Allemands : qu'auraient-ils à craindre de leur pays ? « Personnellement, les Juifs, je ne les aime pas. Cette discrimination, c'est peut-être un bien pour la nation, peut-être pas. Mais quoi qu'il en soit, je ne me battrai pas pour eux. Trop d'Allemands, de vrais Allemands, souffrent et ces injustices-là doivent être réparées. » (p. 37) Homosexuels et Juifs dans le même panier ? Certainement pas ! Et pourtant, le Code pénal allemand n'est toujours pas amendé et le paragraphe 175 est toujours en vigueur. Cet article de loi considère l'homosexualité comme un crime. Andreas et ses amis sentent le vent tourner et certains envisagent de quitter Berlin, voire de quitter l'Allemagne. Hélas, il y a toujours des optimistes qui refusent de croire à la dérive du régime et Andreas est de ceux-là.

Romantique et souvent amoureux, Andreas ne peut concevoir qu'il est un criminel. le régime se charge de lui prouver le contraire, et ce bien avant le début de la Seconde Guerre mondiale puisqu'Andreas est arrêté et envoyé dans les premiers camps de concentration en 1937. le chapitre consacré à la période de la guerre est très court. Sur ce sujet, tout a déjà été dit et il est impossible de dire si les Juifs ont souffert davantage que les homosexuels. Ils ont tous souffert, c'est tout et c'est trop. La montée de la haine prend toute la place et on sait bien ce qui a suivi. Hélas, l'après-guerre ne met aucun terme aux souffrances des prisonniers homosexuels. « Vous comprendrez que l'indemnisation est prévue pour les vraies victimes. Pas pour les criminels relevant du droit commun !! » (p. 126)

Une fois cette lecture achevée, des questions subsistent : peut-on faire de l'emprisonnement des homosexuels le sujet d'un devoir scolaire ? Trois ou quatre générations plus tard, les jeunes sont-ils armés pour appréhender ce sujet qui semble se perdre dans la mémoire collective ? « Et qu'on ne me parle plus de souvenirs ou d'hommages. Nous sommes déjà rangés parmi les oubliés de l'histoire. » (p. 139) Enfin, faut-il souscrire sans réserve au devoir de mémoire ou respecter le droit à l'oubli des victimes ? Hélas (oui, c'est le troisième…), quand je vois que casser du pédé reste un sport en vogue en 2013, je me dis que l'on peut vraiment s'interroger sur la prétendue portée des leçons du passé ? Certains ont la mémoire courte, à moins que ce soit la haine de se souvenir qui les habite.

Outre la sublime gravité de son sujet, ce roman graphique est un bel objet, imprimé sur un papier épais et noble. Les dessins sont très fins et les pages foisonnent de détails architecturaux et corporels. Tout le récit d'Andreas est représenté en couleur sépia qui se dégrade peu à peu vers le gris. Ce sépia est le même que celui des vieilles photos, mais ce souvenir, malgré les années, ne prendra jamais de patine douce et nostalgique, il restera à l'état d'horreur brute. Certaines pleines pages ont la force terrible des images d'archives. Et des années brunes aux années noires, la seule touche de couleur est un triangle d'un odieux rose.

Vous l'aurez compris, cette histoire m'a vraiment émue, mais aussi révoltée. Un grand bravo aux éditions Quadrants qui ont publié un très beau livre.
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Voici une BD très intéressante, très touchante et qui constitue, je pense, un excellent ouvrage pour le devoir de mémoire.
Cet ouvrage présente un cheminement que j'ai trouvé très intéressant et très juste. Il n'y a pas de fausse modestie ni de faux semblants, les jeunes Allemands que nous suivons sont, au départ, très insouciants des choses qui se passent dans leur pays et trouvent normal, par exemple, que les Juifs soient démis de leurs titres ou de leurs propriétés.
Lorsque la prise de conscience se fait, il est trop tard pour la plupart d'entre eux.
La partie du récit consacrée aux camps est très dure et révoltante mais je dois avouer que j'ai particulièrement été choquée par l'après-guerre et par le peu de considérations que l'on a accordée aux anciens porteurs du triangle rose, et ce jusqu'il y a peu, c'est à dire beaucoup trop tard.

Une BD édifiante servie par un très bon dessin auquel je reproche juste le fait que certains personnages se ressemblent fort et on a parfois un peu du mal à les individualiser. La mise en couleurs est intelligente également et répond à une division de la narration : les scènes contemporaines sont polychromes, les scènes d'avant guerre, qualifiées d'années brunes, sont en sépia, les années de guerre et d'après-guerre, sous le vocable d'années noires et d'années de larmes, sont traitées dans un camaïeu de gris et de noirs.

A lire, pour savoir et ne pas oublier.
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Un groupe de lycéens chargé de faire un exposé sur les camps de concentration rend visite à l'arrière-grand-père de l'un deux. Andreas, le vieil homme, est réputé acariâtre. Les pages suivantes nous ramènent à l'époque de sa jeunesse, dans les années 30. Ce jeune Allemand vit à Berlin et se réunit régulièrement dans les cafés en vogue de la capitale avec son groupe d'amis ou ex-amants. Leurs conversations font ressortir les préoccupations de l'époque, entre propos antisémites, pro-hitlériens et paroles avisées ce ceux qui voient le vent tourner en leur défaveur. 1933 : Hitler arrive au pouvoir et du jour au lendemain la menace se fait plus présente. Rapidement le groupe éclate. Malgré la proposition de son ami d'émigrer avec lui, Andreas reste à Berlin, cherchant à se convaincre qu'il ne court aucun risque. Mais rapidement il est arrêté. Après un séjour en prison, il connaît les camps. Malgré cette plongée dans l'horreur, Andreas survit, retourne à Berlin où il retrouve sa vieille mère et Angela, une amie homosexuelle. La guerre est finie mais les mentalités n'ont pas changé, et les rescapés des camps s'attaquent violemment aux rescapés homosexuels qu'ils traitent de fausses victimes. Andreas et Angela comprennent alors que les mentalités n'ont pas changé. Tous deux peuvent se comprendre, ils décident d'affronter l'avenir ensemble, en émigrant en France...

Coup de coeur pour ce récit poignant qui vise à rappeler que la mémoire de l'Histoire a fait le tri en laissant de côté les victimes homosexuelles des camps de concentration. Les dessins noir et blanc et sépia nous plongent dans l'ambiance des années 30-40. le personnage d'Andreas est attachant, et l'histoire bien menée, avec un aspect bien documenté, portée par une fiction maîtrisée. On regrette seulement que l'ouvrage se referme sur l'incompréhension des jeunes qui sont passés à côté du récit du vieil homme. En tout cas, nous, lecteurs, ne restons pas insensibles. A lire !
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Andréas, un vieux monsieur, se remémore sa vie suite à la question de son arrière petit-fils sur l'Allemagne nazi. Jeune homosexuel, Andréas vit sans se préoccuper du lendemain. Malheureusement, la montée du nazisme et de la haine des homosexuel va mettre fin à son insouciance.

Le triangle rose est le signe distinctif que les homosexuels devaient porter dans les camps de concentrations.


J'ai adoré cette bande-dessinée qui nous parle d'une population déportée dans les camps que l'on passe trop souvent sous silence. L'auteur concentre son propos, non sur la vie dans les camps (elle est abordée mais brièvement) mais sur la monté de la haine contre les homosexuels. de tolérés, ils deviennent vite l'objet de poursuite par les nazis, jusqu'à leur internement dans les camps. Ce qui m'a impressionné le plus, c'est la vitesse à laquelle les choses peuvent changer. En même pas un an, Andréas passe d'une vie d'insouciance où il affiche ses amours à une vie où il doit se cacher et où il risque sa vie. Ce qui m'a le plus révoltés, c'est que même après la fin du nazisme, les homosexuels n'ont pas été reconnus comme des victimes mais limite comme des profiteurs par la population allemande. La fin de la bande-dessinée est floue : on ne sait pas si Andréas s'est vraiment livré à son arrière-petit-fils (dans ce cas, pourquoi ne réagit-il pas quand il apprend qu'il ne s'agit pas vraiment de son arrière-grand-père) ou s'il s'est juste remémoré son passé pour lui seul. La dernière page nous explique le paragraphe 175 et son histoire jusqu'à son abrogation en 1999. Heureusement que cette partie « documentaire » est là car il est beaucoup question de ce paragraphe qui est à l'origine du malheur d'Andréas et de ses amis.


Les illustrations sont réalistes. Certaines images sont très fortes et dégagent des émotions contradictoires. le passé, traité dans un très beau noir et blanc est « encerclé » par la couleur du présent. Cela donne une impression d'immersion dans les pensées d'Andréas et, à la fin, cela nous donne l'impression de se réveiller d'un mauvais rêve.
Lien : http://hellody.canalblog.com/
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Ce que j'en pense:

Cette BD nous présente Andréas, un homosexuel persécuté durant la Seconde Guerre Mondiale. Tout commence avec son petit fils qui a besoin de l'interviewer pour un devoir de collège. le jeune homme ne s'attend pas vraiment à ce qui l'attend...

Le scénario est très accrocheur et nous fait découvrir un nouveau pas de l'Histoire. Au collège et au lycée, les enseignants abordent souvent le pan xénophobie mais la persécution des homosexuels passe souvent à la trappe. Avec ce livre, j'ai découvert l'horreur de l'intérieur. C'est affreux, poignant, effrayant... Franchement, je manque de mots... le lecteur sait bien qu' Andréas va s'en sortir et lorsqu'il sort des camps, on découvre une autre horreur...

Les illustrations sont violentes. le parti pris du noir et blanc est judicieux. La couleur est seulement utilisée pour les moments du présent ou encore pour le petit triangle rose qui ressort dans les dessins sombres. Ils apparaissent comme une cible. Les visages sont émaciés. Les vignettes sont poignantes et sûrement en dessous de la vérité. 

Il est impossible de sortir de la lecture de cette BD indemne.

Bref:

Une BD coup de poing.
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
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Quatre lycéens doivent rendre un travail écrit sur les camps de concentration. Ils aimeraient bien tout "pomper" sur "Wiki" mais ils savent que leur prof n'est pas tombée de la dernière pluie et s'en rendra compte. Un jeune propose d'aller interroger son arrière grand-père. Ce dernier est un rescapé des camps. Il n'en sait pas plus car c'est un sujet très tabou dans la famille.

Andreas Muller est un vieux monsieur taciturne et pas commode, il accueille fraîchement les jeunes et refuse de répondre à leurs questions.
L'intrusion des lycéens dans sa vie a réveillé des souvenirs atroces. En 1932 Andréas est un jeune homme insouciant. C'est un artiste talentueux; il dessine les affiches de propagande pour le parti nazi. le soir il retrouve sa bande d'amis, tous homosexuels, comme lui. Ils parlent surtout de leurs conquêtes, de sports et aussi de politique. En 1933 Hitler est nommé chancelier,tous sont contents de la montée du nazisme sauf un. Communiste, il devine déjà que les juifs ne seront pas les seuls persécutés de ce régime. Et l'avenir va lui donner raison.

Les meurtres, les arrestations arbitraires se multiplient. Tout le monde a peur, le climat a changé.

Un jour Andréas est arrêté, dénoncé par sa concierge pour moeurs étranges. L'horreur commence. Il est d'abord jeté en prison, battu quotidiennement par ses codétenus il se retrouve obligé de dénoncer ses amis homos. Puis comme il refuse de se faire castrer il est envoyé dans un camp de concentration.

En 1935, les Nazis renforcent la répression de l'homosexualité et utilise "le paragraphe 175". Les homosexuels, perçus comme un péril pour la race car ils "refusent de se reproduire", sont pourchassés, condamnés et envoyés dans des camps de concentration. Dans les camps les homosexuels sont "la plus basse classe sociale".
Pour faire cette BD les auteurs Dufrane, Vicanovic, Lerolle se sont documentés. le récit, le personnage Andréas sont fictifs mais tous les faits sont basés sur des faits historiques réels.

Andréas va vivre jour après jour des horreurs indicibles. Mais il va réussir à survivre. A sa sortie des camps il continue à être persécutés par les gens, la police.
C'est une BD aussi dure, aussi choquante à lire que Mauss de Art Spiegelman. Mais il faut la lire. Elle doit être dans tous les CDI, car si de nombreux ouvrages ont été faits sur la Shoah, les homosexuels sont les " victimes oubliés" de la mémoire collective.

La réussite est totale, aussi bien pour le graphisme que pour le scénario.



Lien : http://secretelouise.eklablo..
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Cet ouvrage, bouleversant, met en image une page sombre, longtemps passée sous silence, de l'histoire allemande. Les pages, consacrées au Berlin des années 30, montrent comment une société incroyablement ouverte et tolérante a peu à peu sombré dans la haine et le totalitarisme. Les ressorts de l'antisémitisme et de l'homophobie y sont décrits avec beaucoup d'acuité.

Les dessins sont précis, clairs, détaillés et nous plongent totalement dans la période. La violence des situations m'a pris aux tripes. Mais ce qui fait aussi la force de cet ouvrage, c'est de démontrer comment la haine à l'encontre des homosexuels s'est poursuivie au-delà de la guerre et de la chute du régime nazi, et comment le devoir de mémoire a été trop longtemps nié aux homosexuels.

Un récit poignant et saisissant dont on ne sort pas indemne. Un récit pour ne jamais oublier.
Lien : http://lionelfour.wordpress...
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"Triangle rose" évoque les conséquences terribles du "Paragraphe 175", article du Code pénal allemand qui a envoyé en déportation des milliers d'hommes, puis les a poursuivis juridiquement encore bien longtemps après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
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