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Critique de autogrobiaphie


Était-ce une bonne idée de commencer 19 h 59, une « fable politique en réalité augmentée » juste avant le 1er tour des élections présidentielles ? Parce qu'à un moment donné, je ne savais plus où situer la réalité et la fiction, j'aime autant vous le dire. Cela dit, l'autofiction étant un genre que j'adule, ce livre avait tout pour me plaire.

Le journaliste David Dufresne nous plonge violemment dans les coulisses du cirque médiatique d'une élection, avec, en fil conducteur de l'histoire, l'enlèvement du patron d'une chaine d'info en plein milieu de l'entre-deux tours des présidentielles. À noter que toute ressemblance avec Bolloré ne serait vraiment pas de bol.

L'auteur choisit d'adopter le point de vue de plusieurs protagonistes, du patron en question, de son ravisseur, de différentes éminences grises qui se tapissent dans les arcanes du pouvoir, jusqu'au présentateur vedette de la chaine d'« infotainment ». Il décrit ainsi à merveille les effets pervers de la confusion politique qui rend notre démocratie malade.

J'avoue avoir eu du mal avec le style d'écriture, des phrases longues truffées de virgules qui donnent un rythme irrégulier par moment ; il m'aura fallu du temps pour comprendre que ce style nous immerge un peu plus dans la psyché de certains personnages. Et bien qu'éminemment politique, cette histoire se lit comme un roman à suspens, l'auteur rendant son sujet accessible au grand public.

Bref, je connaissais David Dufresne pour son documentaire « Un pays qui se tient sage » à propos du rapport gilets jaunes/police, 19 h 59 m'a donné envie de me plonger plus en avant dans son oeuvre.
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