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Citations sur Boom (29)

[...] tu l'ignores, mais les voyages scolaires, c'est l'angoisse. Dans le bus, les gens dégueulent et on reste coincés dans l'odeur du vomi pendant des heures. On s'ennuie. On fricote avec n'importe qui et on le regrette après.
(p. 39)
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Tes parents n'ont pas encore résilié
ta ligne alors j'en profite et j'écoute
ta voix sur messagerie.
Vous êtes bien sur le répondeur de Tim.
Si je ne peux pas vous répondre,
c'est que j'ai mieux à faire. Faut pas
m'en vouloir.
Cette annonce, je l'écoute mille fois
et mon sourire ne disparaît pas.
Plus puissant qu'un séisme. Je m'en fous
des mots formels et du bip. C'est ta voix
qui compte, ta musique. Je la passe
en boucle pour qu'elle m'entête.
Avant le signal sonore, je raccroche
toujours, fébrile. Parce que je n'ai plus
le droit de te parler.
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Timothée, tu meurs sur un pont comme d’autres s’endorment au fond d’un lit. Tu meurs debout puis recroquevillé comme un enfant pâle. Tu meurs de bon matin, après la douche, après le petit-déj, avec beaucoup d’entrain parce que tu sais que l’on passera une belle journée. Tu meurs dans un faux bond dont j’ai la spécialité. Une promesse manquée. Paresse du matin. Tu meurs de mauvaise humeur parce que ce jour-là, j’ai été minable.
Maxence
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Qu'est-ce que tu veux foutre à Londres ? Il fait gris tout le temps, le métro coûte un bras et les filles là bas ressemblent à des jambons en minijupe. Tu es sûr de toi ?
[...] J'essaie de te dissuader, Timothée, tu l'ignores mais les voyages scolaires, c'est l'angoisse. Dans le bus, les gens dégueulent et on reste coincés dans l'odeur du vomi durant des heures. On s'ennuie. On fricote avec n'importe qui et on le regrette après. On mange mal aussi. On nous fait poser devant des monuments en groupe avec un prof d'histoire assommant qui joue les guides touristiques. Tu es sûr que tu ne préfères pas un petit week-end à la cool à Biarritz ? Le pire c'est que tu parles anglais comme une vache espagnole d'origine marocaine. C'est gênant à l'oreille. Tu as du mal à prononcer les the, on dirait que tu grésilles comme un moustique en fin de vie. Peut-être qu'à la sélection, tu feras au moins rire le jury.
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Notre amitié dure trois ans. On appelle ça les noces de froment. Pas bien terrible. Noces de cire, ça en jette plus. Il suffisait d’une année de plus. Tu aurais quand même pu attendre une toute petite année avant de te consumer. Trois ans de conneries, de fêtes, de filles à tomber, c’est déjà bien.
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Depuis que tu t'es barré, je deviens
un expert en apnée. Je contrôle
mon souffle, je retiens. L'air ne rentre plus,
mes yeux sombrent dans la profondeur.
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Dans les journaux, l’attentat à Londres est qualifié de low cost.
Une tuerie pas chère façon hard-discount.
C’est la mode récemment. Attentat rapide. Coups de canif. Camion en furie et couteau de cuisine. Assassinat de pacotille, du genre braderie. […]
Ta mort ressemble à ça.
Le minimum.
Juste une bagnole pourrie.
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Tu es mort, Timothée.
Quand je l’écris, ça me lance.
Comme une piqûre vive et lancinante.
C’est dans mes bras et dans mon crâne.
Dans un coin quelque part. Je ne sais plus localiser.
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"L'homme me scrute dans l'attente d'une réponse. Il me répète alors l'an prochain ? Je baisse la nuque et je dis sans réfléchir. Rester vivant, monsieur. Rester vivant. "
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Les larmes, c'est pareil à un muscle. Ça se contrôle. Ça n'a rien à voir avec le chagrin.
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