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4,1

sur 125 notes
BOOM BOOM BOOM (Le bruit de mon coeur à la lecture de ces quelques pages)

L'amitié dure trois ans.

Celle d'Etienne et de Thimothée. Deux inséparables qui vont devoir se lâcher la main.

« Tu t'appelles Timothée. Mais ta famille, tes amis, tout le monde t'appelle Tim. Parceque c'est plus simple. (…) Moi, à la différence des autres, je t'appelle toujours Timothée. Je n'ai pas envie de diminuer qui tu es. »

Rares sont les écrivains qui, en une petite centaine de pages, offrent un tel panel d'émotions. Brutes et délicates à la fois.

Econome de mots, toujours si bien choisis, Julien Dufresne-Lamy raconte une absence, un deuil, une amitié. Il fait aussi bien plus. Il bouleverse, émeut, touche et embarque.

J'ai renoncé à noter sur un carnet les formules qui m'interpellaient car je me suis aperçu que je recopiais consciencieusement le livre dans son intégralité.

BOOM est un livre jeunesse, parcequ'il donne à entendre un adolescent de notre époque.

BOOM, c'est à la fois le bruit d'une porte qui claque à l'intérieur d'un coeur qui chavire mais aussi le bruit que fait un peu l'absence lorsqu'elle tremble encore.

BOOM est un livre, tout simplement, qu'il faut lire. Pour se pencher un peu par-dessus le parapet. Sentir le vide et cette dernière phrase qui danse devant nos yeux, une fois le livre refermé.

BOOM est un roman sur l'absurde ironie de la vie, sur la beauté des liens et la vérité des êtres.

Julien Dufresne Lamy entre définitivement dans la petite liste des écrivains qui me bouleversent. Tant de pudeur, tant de poésie. D'un roman à l'autre, il tisse une oeuvre, une vraie. Il raconte, il écrit. Il marque.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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C'est pas « La Boum » avec les oeillades en coin de Vic & Pénélope sur fond de chansonnette sirupeuse (Richard Sanderson ou Cook Da Books).

C'est « Boom » :
- coup de foudre,
- explosion,
- onomatopée (le tic de langage façon 'zou', 'toc', 'hop').
Un peu tout ça. Et surtout les deux premiers, en fait.

Ce roman pour adolescents parle d'amitié 'à la vie, à la mort', de complicité, complémentarité et respect entre deux copains, de lycée, de deuil.

Et je ne l'ai pas aimé, ce bref texte, pas du tout, malgré la pertinence des propos sur l'adolescence, les relations parents-ados, la déglingue, le chagrin, le sentiment de culpabilité des 'survivants'...

La narration à la deuxième personne du singulier me rebute fréquemment, même s'il s'agit de rendre hommage à un disparu, comme ici.

Et surtout, le nombrilisme occidental autour des attentats me paraît souvent indécent et disproportionné.
L'équation peut sembler malvenue, mais j'ai tendance à comparer la mortalité dans les pays en guerre et le nombre de victimes du 'terrorisme' en Europe, aux Etats-Unis.
Même calcul autour des probabilités respectives de mourir d'un accident de la route ou sous les bombes/coups de poignard d'un intégriste (y compris dans des villes-cibles comme Paris, Bruxelles, Londres)...

Encore une fois, si j'avais lu plus avant la 4e de couverture, je me serais abstenue, puisque j'évite ce sujet.
Ce livre va continuer à vivre, promis 😉, je sais qu'il peut toucher d'autres lecteurs.

• Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud Junior.
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Un roman court et percutant que l'on peut aisément lire d'une traite… Julien Dusfresne-Lamy offre une petite bombe d'émotions avec ce monologue d'un jeune homme ayant perdu son ami lors d'un voyage scolaire. Avec douceur, humour, poésie, sincérité, violence, réalisme et simplicité, Etienne raconte comment il a connu Timothée. Il s'adresse directement à ce dernier, comme si son camarade était encore là pour l'entendre. C'est comme une lettre à un ami parti trop tôt… On découvre comment tout a commencé, leurs délires, les cours, leurs rêves, leurs passions, des tranches de vie et bien évidemment le drame où tout a basculé. La narration va régulièrement à la ligne, ce qui permet de mettre en valeur certaines phrases, les rendant ainsi plus puissantes. Cela donne également l'impression que l'adolescent retient son souffle et peine à conter leur passé commun. D'ailleurs, j'imagine aisément la lecture de ce texte à voix haute. J'ai essayé de m'y prêter pour quelques chapitres et le résultat est très plaisant ! Ce monologue post-mortem passe vraiment bien à l'oral ! L'écriture et le style m'ont donc convaincue.

Avec brio, l'auteur arrive à faire vibrer son lecteur avec ces deux jeunes qui semblaient entretenir une relation tellement sympathique et fusionnelle. Hélas, l'une de ces deux vies a été brutalement fauchée, emportant avec elle toute la naïveté et l'insouciance de celui qui reste. « Boom », c'est un récit sensible qui aborde des thématiques très fortes comme l'amitié, le deuil, les remords, la culpabilité du survivant, le souvenir, … mais aussi l'espoir… C'est un livre pour ados aussi court qu'intense qui saura certainement trouver son public chez les quatrièmes/troisièmes. Pour ma part, j'ai été très émue par ce que j'ai lu… Mais je reconnais avoir lu d'autres ouvrages abordant la thématique du deuil qui m'ont un peu plus marquée. J'aurais souhaité un peu plus de contenu, car c'est vraiment trop vite lu… Il n'empêche que ce fut une bonne lecture qui ne laissera personne indifférent. N'hésitez pas à vous faire happer par ce tourbillon d'émotions…
Lien : https://lespagesquitournent...
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Ce billet me tenait à coeur pour dire mon enthousiasme croissant à lire l'oeuvre prolifique et variée de Julien Dufresne-Lamy. C'est à chaque fois une surprise et un enchantement tant cet auteur a l'art de raconter les différences, les décalages...
Boom dévoile ici une histoire en apparence simple, celle de la construction d'une amitié entre deux lycéens, Thimothée et Etienne. Une belle amitié, sincère et pérenne. Une amitié indestructible et touchante entre deux ados aux personnalités différentes mais complémentaires.
Une amitié brutalement fauchée sur le pont de Westminster.
Un attentat qui va tout faire basculer.
Et de fait, le livre bat, palpite, oscille entre humour et émotion, entre rire et larmes.
Il aborde avec profondeur, pudeur et réalisme des sujets graves. Il y est question des joies et des déconvenues adolescentes, de terrorisme, de deuil, de la douleur de l'absence, d'espoir aussi, de résilience.
C'est la vison naïve mais vraisemblable d'un adolescent sur la vie et sur la mort, une fiction sensible qui peut toucher voire aider beaucoup de jeunes.
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Bon, eh bien j'ai pleuré.
C'était prévisible au fond, ce texte est un coeur béant, un don total de soi pour l'ami volatilisé, un cantique moderne, gonflé de rage et d'accolades avortées.
La première chose qui frappe, c'est la poésie qui bondit de ces phrases courtes et parfaitement taillées. Je crois d'ailleurs que c'est un texte à lire à voix haute. Un texte qui brille, qui danse et qui parfois s'envole. C'est beau comme quand on pleure, comme quand on prie. C'est écrit avec les cils d'un ange ébouriffé et acide. Ça claque avec la splendeur d'un orage d'été.
Je suis à nouveau percutée par cette pureté qui emplit la plume de Julien Dufresne-Lamy. Chaque mot est à sa place, moqueur ou attachant, prêt à cogner, hurler ou célébrer, prêt à pailleter le ciel. C'est tout de même extraordinaire cette sensation de jonction parfaite en face d'une écriture. Comme si j'avais trouvé LA plume que j'avais toujours attendue de lire. Julien Dufresne-Lamy a vraiment une « voix », une voix fraîche, lyrique et obstinée, pleine de fièvres et d'éclats de lune. Une voix qui me touche et m'atteint. La voix d'un très grand écrivain.
« Boom » est une déchirante et admirable déclaration d'amitié. Ce texte nous raconte l'injuste absence, la mort impérieuse et imméritée, mais surtout cette atroce et vicieuse culpabilité, ces monstrueux « et si… » ou « je n'aurais pas dû. » Tout ce qui pourrit dans le coeur lorsque la vie s'enraye et qu'on ne sait plus comment respirer, que l'on n'aime plus les gens, que l'on ne comprend plus le monde, que l'on se sent flotter, fragmenté, au-dessus des ruines de sa propre existence.
Je ne relis jamais mes livres – je ne sais pas pourquoi. Sans doute par peur que la magie n'opère pas aussi puissamment qu'avant. Mais je sais que je relirai ce texte parce qu'il est si juste et si raffiné qu'il en devient impérissable. J'ai lu plusieurs ouvrages prenant pour thème les attentats et « Boom » reste celui qui m'a le plus secouée. Il sort du lot. Il a ce quelque chose d'inaltéré, de diaphane et d'agressif à la fois, ce quelque chose d'infiniment pur qui me désarme totalement. C'est un texte qui ressemble à du cristal fêlé. C'est fort, c'est innocent, c'est digne et majestueux.
Etienne adresse une lettre au vide qui lui peuple la chair et l'âme, aux couleurs dégueulasses d'un monde sans Timothée, à l'absurdité des jours puis des nuits sans lui, looping dément à l'infini, au silence qui retombe partout, partout, partout.
Ce n'est pas une lecture pénible et orageuse car Étienne nous raconte son Timothée en envoyant valser la pudeur et la gêne. Il nous dépeint un Timothée au coeur énorme et aux sourires de soie, l'ami indéfectible, son frère d'ivresse, sa seconde peau. Et c'est sublime parce que c'est sincère, indocile, et que ça ne cherche pas à faire dans le mélodrame. Habile équilibriste, l'auteur se tient sans cesse entre lumière et ombre, dans cet endroit gracile où se nichent les grandes oeuvres.
En lisant ce roman, une citation de Francis Thompson que j'aime énormément m'est revenue en mémoire : « tu ne peux cueillir une fleur sans troubler une étoile. » J'y ai repensé parce qu'au-delà de la mort et de son cortège de douleurs, ce texte nous raconte le Lien. L'attache exceptionnelle de deux êtres que l'absence même ne salit pas. Ce qui se détache de soi et part avec l'autre dans un endroit qui n'a pas d'images. Mais surtout ce qui reste de l'autre en soi et nous fait briller plus fort.
C'est une ode à la vie et aux gens exceptionnels qui enflamment nos existences. Nous perdons des êtres au fil du temps qui cavale mais ils continuent à vibrer en nous, dans le réseau des artères, tout autour des os. Et Timothée continue de pulser sous la chair d'Etienne, avec ses tics insupportables et son sourire angélique.
On ne devrait pas attendre de perdre nos amis-bijoux pour leur écrire de tels poèmes. Non, on ne devrait pas. C'est un livre que je rachèterai et que j'offrirai.
(Merci aux éditions Actes Sud Junior et à Julien Dufresne-Lamy pour sa touchante dédicace.)
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Le meilleur ami d'Etienne, Timothée est mort à Londres, lors d'un voyage scolaire, fauché par un fou. Il laisse un grand vide dans la vie d'Etienne. Son absence est pesante. Etienne pense à lui à chaque instant, se souvient des bons moments passés ensemble, de leur amitié si forte et si évidente.

"Je ne te demande jamais pourquoi tu dis boom tout le temps. C'est sûrement un tic. Une façon de te dérober. Comme les caissières qui disent hop, hop, voilà ! gentiment assises derrière leur console. Toi, tu dis boom.Tu dis boom lorsque tu es stressé. Tu le fredonnes au bahut, dehors, dans la voiture de tes parents avant tes compétitions de natation. Sur le plot du départ, avant le grand plongeon, je les lis aussi sur tes lèvres. Des boom timides avant le coup de sifflet. Tu dis boom tout le temps.
Ce n'est même pas énervant."

Boom.

Comme une lettre ouverte à un ami parti beaucoup trop tôt. Un hommage à une amitié inconditionnelle, dans les bons comme les mauvais moments.

Boom.

D'un trait. J'ai lu ce texte d'un trait. En retenant mon souffle. Presque en apnée. Impossible de respirer.

Boom.

J'ai tremblé au fil des souvenirs d'Etienne, au fil de ses regrets, de ses questionnements. Au fil de sa culpabilité. 

"Tu aurais entrepris de grandes choses.
Une grande école, une carrière prometteuse, des marinières et des vacances sur l'île de Ré, des marmots beaux à en pleurer. C'est dégueulasse. Pardon, injuste. Je rectifie en automatique.
Tu sais, j'aurais échangé ta vie contre la mienne sans hésiter. Parce que je sais que tu aurais mieux vécu que moi."

Boom, mon coeur a fait Boom. Mes émotions ont fait Boom. Mes yeux ont fait Boom. Ils se sont mouillés à la lecture de cette vie brisée.

"Tu meurs de mauvaise humeur
parce que ce jour là, j'ai été minable."

Un hymne à l'amitié, à la vie, à la jeunesse. Un texte qui tout en pudeur et en sensibilité invite à profiter de chaque instant.

Boom.

Boom.

Boom.

Je n'ai pas vraiment de mots pour parler de ce livre, si ce n'est : lisez le, vraiment.

Après les Indifférents, Julien Dufresne-Lamy m'a encore touchée en plein coeur, je n'ai pas su retenir mes larmes... Son style est fluide, les phrases courtes, les mots tous choisis avec soin, ce texte est une pépite. Julien Dufresne-Lamy, vous êtes un artiste des mots. Merci de nous livrer un nouveau bijou.

Boom est un livre à lire absolument. Un récit court. Intense. Un livre que je garde précieusement pour mes fils, dans quelques années.

Merci à Babelio et Actes Sud Junior pour cet envoi.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
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Boom, c'est court mais sans ambiguïté comme les 110 pages de ce livre
Boom, un texte qui résonne comme le bruit de l'attentat sur le pont londonien
Boom, comme le déflagration de la mort de Thimotée pour Etienne
Boom, comme le choc que cette découverte d'un livre "jeunesse" pour un adulte
Un texte poignant, incisif avec ses phrases courtes, qui donne envie d'être partagé à voix haute pour en faire partager sa beauté et qui sera certainement dans mon top 10 de l'année.
La classification littérature jeunesse et adulte est parfois bien difficile à comprendre et surtout, dommageable quand elle risque de nous faire passer à côté de belles lectures!!
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Résumé Boom de Julien Dufresne-Lamy
Etienne est un lycéen qui s'adresse à son meilleur ami, Timothée, disparu.

Il retrace le début leur amitié, son évolution, ce qui est arrivé et comment il tente de survivre.

Avis Boom de Julien Dufresne-Lamy
Roman sur la perte d'un être cher, d'un ami, lorsque l'on est adolescent, que l'on se constuit. Livre sur la culpabilité. Ce roman est d'une très grande sensibilité servi par un écrivain qui met les mots justes sur ce que peut éprouver un adolescent et forcément tout être humain. Même moi, adulte, j'ai eu, certaines fois, les larmes aux yeux.

C'est donc l'histoire d'une amitié forte de trois ans entre deux lycéens. Etienne et Timothée ont deux caractères très différents. Mais il se complètent. le premier aime faire la fête, les filles et ses résultats ne sont pas au top. le deuxième, par contre, est une tête en classe. Il a des idées bien arrêtées. Leur amitié souffrira, à un moment donné, de ces deux forts caractères. Mais ce sera pour mieux repartir. L'un entraîne l'autre dans son sillage, et inversement. Timothée va tout faire pour pouvoir réaliser ce voyage scolaire à Londres, notamment avec son ami.

L'auteur, avec Etienne, qui écrit à son ami disparu, nous entraîne dans cette amitié, entrecoupée de ce qui se passe pour celui qui reste, qui vit dans la culpabilité de cet attentat de Londres où son ami a disparu. Il lui est impossible de faire son travail de deuil. Il ne veut pas abandonner son ami. Suivi par un psy, il s'est toutefois renfermé en lui-même. Stress post-traumatique du survivant, dépression, il lui est impossible d'effectuer un retour à la normale. Tout lui rappelle Timothé et ce qu'ils ont vécu, notamment au lycée. Etienne comprend, sans le comprendre, les louanges faits par le lycée, les élèves à son ami disparu. En tant qu'adulte et lectrice, pour moi, rendre hommage à quelqu'un de décédé de cette façon est également un moyen de se prouver que l'on est bien vivant et que la vie, malgré tout, doit continuer. Mais pour la famille, les amis les plus proches, ce n'est pas pareil. L'auteur aborde également le thème de la chasse aux scoops, monnayée également.

Il est difficile de vivre avec un sentiment de culpabilité, avec des questions auxquelles il est difficile d'avoir les réponses. Même si ce roman est destiné, avant tout, aux adolescents, je le conseille à tous car il est magnifique et bouleversant. Je remercie Julien Dufresne-Lamy pour la dédicace et les Editions Actes Sud Junior pour cette découverte.

Lien : http://livresaprofusion.word..
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Après " 907 fois Camille" et " Mon père ma mère, mes tremblements de terre", je découvre ce livre très court de Julien Dufresne-Lamy.
Histoire courte, comme la vie de cet adolescent de 17 ans, mort à Londres lors d'un voyage scolaire, victime de la folie...
Au long de ces11 pages, l'ami de Timothée retrace les quelques années de leur amitié, en petites anecdotes, impressions, sensations, échanges.
C'est percutant, poétique, plein d'émotions.
L'auteur met en lumière l'absence et le manque, mais aussi l'incompréhension et pose des mots sur la sidération, qui, chez l'adolescent, peut amener le rire autant que les larmes.
Un livre qui peut être lu par les jeunes adultes, dans lequel l'amitié prend toute la place.
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Etienne nous raconte son amitié avec Timothée, de leur coup de foudre amicale, de leur fou rire, de leurs virées, ... Mais Timothée n'est plus là et Etienne essaie de garder la tête hors de l'eau.

Un court roman sur l'amitié fusionnelle de deux adolescent, du deuil et de la perte de celui à qui on confie tout. Un texte qui se lit d'une seule traite qui ne vaut pas dans le larmoyant. Un texte juste sur le ressentit d'un adolescent qui perd ses repères.
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