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4,1

sur 125 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est pas « La Boum » avec les oeillades en coin de Vic & Pénélope sur fond de chansonnette sirupeuse (Richard Sanderson ou Cook Da Books).

C'est « Boom » :
- coup de foudre,
- explosion,
- onomatopée (le tic de langage façon 'zou', 'toc', 'hop').
Un peu tout ça. Et surtout les deux premiers, en fait.

Ce roman pour adolescents parle d'amitié 'à la vie, à la mort', de complicité, complémentarité et respect entre deux copains, de lycée, de deuil.

Et je ne l'ai pas aimé, ce bref texte, pas du tout, malgré la pertinence des propos sur l'adolescence, les relations parents-ados, la déglingue, le chagrin, le sentiment de culpabilité des 'survivants'...

La narration à la deuxième personne du singulier me rebute fréquemment, même s'il s'agit de rendre hommage à un disparu, comme ici.

Et surtout, le nombrilisme occidental autour des attentats me paraît souvent indécent et disproportionné.
L'équation peut sembler malvenue, mais j'ai tendance à comparer la mortalité dans les pays en guerre et le nombre de victimes du 'terrorisme' en Europe, aux Etats-Unis.
Même calcul autour des probabilités respectives de mourir d'un accident de la route ou sous les bombes/coups de poignard d'un intégriste (y compris dans des villes-cibles comme Paris, Bruxelles, Londres)...

Encore une fois, si j'avais lu plus avant la 4e de couverture, je me serais abstenue, puisque j'évite ce sujet.
Ce livre va continuer à vivre, promis 😉, je sais qu'il peut toucher d'autres lecteurs.

• Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud Junior.
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Après " 907 fois Camille" et " Mon père ma mère, mes tremblements de terre", je découvre ce livre très court de Julien Dufresne-Lamy.
Histoire courte, comme la vie de cet adolescent de 17 ans, mort à Londres lors d'un voyage scolaire, victime de la folie...
Au long de ces11 pages, l'ami de Timothée retrace les quelques années de leur amitié, en petites anecdotes, impressions, sensations, échanges.
C'est percutant, poétique, plein d'émotions.
L'auteur met en lumière l'absence et le manque, mais aussi l'incompréhension et pose des mots sur la sidération, qui, chez l'adolescent, peut amener le rire autant que les larmes.
Un livre qui peut être lu par les jeunes adultes, dans lequel l'amitié prend toute la place.
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Je découvre cet auteur, je découvre cette collection, je me suis jetée dessus, convaincue d'avance en lisant tous les jolis commentaires trouvés sur Babelio...
Malheureusement, je n'ai pas été si emballée que ça.
La preuve en est, j'ai mis 5 jours à lire ce livre très court.
Je suis partagée sur cette lecture.
C'est un récit qu'il ne laisse pas indifférent c'est certain, le propos est clair, quant à la culpabilité du survivant dans le contexte des attentats, qui même s'il assez récent, est bien trop présent dans notre actualité ces dernières années.
Et je n'ai ressenti que cette mécanique, je n'ai pas trouvé la poésie et l'émotion que j'étais persuadée de trouver, et je le regrette.
Et puis, à mon sens, les flashbacks permanents gênent la fluidité.
Il faudra peut-être que je le relise, je suis certainement passée à côté, dommage.
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« Trois ans de toi et moi chez moi et toi. » Timotée est mort, à Londres, dans l'attentat du pont de Westminster. Etienne s'adresse à lui, un texte tendu et empli de culpabilité, une culpabilité sur laquelle on s'interroge car enfin, comment pourrait-ce être de sa faute si le voyage scolaire prévoyait un passage sur ce pont au moment de l'attentat ? Mais en égrenant les trois ans de leur amitié – une amitié forte et belle comme seules peuvent l'être celles qui se nouent à l'adolescence), on comprend au bout de ce texte émouvant et très juste ce qui a pu l'amener à s'en vouloir ainsi. Puissant et délicat à la fois. Dès 15 ans.
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En plein deuil, un adolescent revient sur l'histoire d'amitié qu'il a vécue avec celui qu'il a perdu.
Dans ce long monologue, Etienne s'adresse à son copain Timothée comme pour un dernier au revoir. Il alterne entre son désespoir présent et un retour sur des événements passés allant de leur rencontre jusqu'au drame, en passant par tous les moments mémorables qu'ils ont vécu ensemble.

On sent qu'Etienne culpabilise par rapport à la mort de son ami dont il se sent responsable et cela crée un léger suspense. D'ailleurs il passe beaucoup de temps avec la petite soeur de son ami ("je veille sur elle pour me faire pardonner"). Mais à côté de ça, le récit est un peu monotone, et même vaguement ennuyeux. On se demande pourquoi le narrateur donne autant de détails insignifiants sur leur amitié somme toute banale. Pour donner plus de poids à la perte? Les deux garçons avaient une personnalité radicalement différente ("le gentil môme malin et le rebelle à la con") et l'on sent qu'Etienne le fêtard désinvolte admirait beaucoup Timothée le posé charismatique. Et pourtant on n'y croit pas vraiment à ce chagrin. Etienne parle beaucoup mais sans vraiment trouver les mots qui (me) touchent.

Soudain il évoque les petits défauts de son copain (dont le fameux "boom" qu'il dit tout le temps) et le passage prend une tournure intéressante: "personne ne parle de tes tares" parce que ce n'est pas de bon ton quand quelqu'un est mort, cependant il n'était pas si parfait ce Timothée. de même j'ai apprécié l'allusion à l'hypocrisie de tous ceux qui se donnent en spectacle alors qu'ils connaissaient à peine l'adolescent décédé. Mais une fois encore, tout est survolé et l'on reste sur sa faim.

Quant à la fin, elle m'a laissée perplexe. Soit je ne l'ai pas comprise (Etienne avoue être incapable de se projeter dans l'avenir et c'est tout), soit il n'y a aucun message particulier dans ce livre qui n'est qu'un témoignage quelconque.
Lien : https://www.takalirsa.fr/boom/
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Mon avis sur ce livre est assez mitigé : l'auteur a un joli style d'écriture agréable, le récit n'est pas tout à fait clair : on manque d'informations, de détails mais malgré cela on arrive quand même à éprouver des émotions à la lecture de certains passages.

Maïwenn
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