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3,66

sur 260 notes
Eh bien ! Il n'aura pas fallu longtemps pour que je tienne la promesse faite dans ma critique de L'Emprise, tome 1 de cette trilogie. C'est que je ne suis pas politique. Nous nous étions quitté sur cette question « Launey tiendra-t-il toutes ses promesses ? 😊 » Au niveau suspense, il n'y a pas mieux. Je vous laisse deviner…

Comme promis je passe directement au tome 3, d'ailleurs ce n'est pas avec le nombre de votes reçus^^ que je pouvais espérer le second tour. Qu'importe. L'ellipse est pour moi un sommet de la littérature, par trop délaissée ; elle permet au lecteur par d'étourdissants flashbacks personnels, de s'inventer la partie laissée dans l'ombre. C'est donc avec un plaisir décuplé que je retrouve Launey et tous ses « amis » pour cette Ultime partie, passionnante, ma foi.

Peu ou prou, il y a quatre fois moins de lecteurs et de critiques sur ce tome-ci que le premier, et c'est assez injuste car il me semble meilleur. Les personnages gagnent en complexité, ils sont plus nuancés. J'ai eu l'impression d'entrer dans leur intimité, certes relative mais l'on s'éloigne de la caricature, apparaissent des tiraillements de sentiments contradictoires. Et puis, belle idée que cette nouvelle constitution introduite à la fois comme jeu politique et par idéal. Original aussi ce psy appelé en soutien par le président. (Une idée à transplanter dans la réalité?)

C'est un thriller et le twist final ménageant de nombreuses possibilités futures m'a plu. Comme souvent pour un thriller, j'ai l'impression, toute personnelle, que j'y prendrais plus de plaisir en film.

Pour Corti le patron de la DGSI, je ne vois que Depardieu : il est tout à fait crédible en moto et aime le saucisson et autres charcuteries. Pourquoi doubler les politiques, ne sont-ils pas de bons acteurs ? Allez savoir pourquoi, c'est François Fillon qui s'impose d'office dans mon esprit pour Lubiak, son image de père la vertu exempté de sa propre morale ? Pour Launey, sûrement pas Mr Rolex, un président normal ? Je sais pas, peut-être faut-il attendre un peu… ou faute d'idéal approchant chercher parmi les acteurs. Avant tout : sauver l'audience. 😉
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Le titre de ce troisième opus de L'emprise est sans équivoque. C'est bien l'Ultime partie ! D'abord, le président Launay se frotte à l'ambassadeur des États-Unis dont le pays n'apprécie pas un contrat passé avec les Émiratis puis l'intrigue s'élargit.

En effet, après cette introduction élyséenne, Marc Dugain nous entraîne sans transition en Islande, un peu comme il l'avait fait avec l'Irlande dans le premier tome. Là-bas, il nous parle tourisme, dos de baleines et… décolleté pour redevenir sérieux : « La probabilité que la nature tire un trait sur l'homme avant que l'homme n'ait parfait sa destruction lui paraissait chaque jour plus forte. » C'est un syndicaliste scrupuleux qui pense cela, un homme impliqué dans le contrat Mandarin avec du combustible nucléaire en jeu. C'est bien que l'auteur rappelle cela car le premier tome est déjà loin.
Sans déflorer le suspense et pour vous donner envie d'aller au bout de cette trilogie, il faut tout de même parler de la lutte sans merci menée par Lubiak contre Launay, dire que les Émiratis financent des fonds de charité islamistes en même temps qu'ils sont les meilleurs clients de l'industrie militaire française et que Corti est confronté à de sérieux problèmes en Corse à cause de son rejeton.
Je retrouve enfin Lorraine et surtout Terence, le fameux journaliste qui refuse de vendre son âme et fait trembler beaucoup de monde. de plus, dans ce troisième tome, Marc Dugain - enfin plutôt Launay dans le livre - réussit à faire voter par référendum l'approbation d'une nouvelle constitution qui instaure la VIe République… Ce livre est sorti en 2016 et nous sommes toujours sous la Ve.
Si l'auteur n'a pas vu juste, le reste est tellement vrai : les riches sont de plus en plus riches et ceux qui croient tenir les rênes ne sont pas plus heureux pour autant.
L'histoire pourrait donc continuer mais l'ensemble est tellement instructif et révélateur des coulisses du pouvoir qu'il faut vraiment lire La Trilogie de L'emprise jusqu'au bout.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Troisième et dernier volet de la trilogie de l'emprise entamée il y a deux ans. On pensait avoir atteint des sommets dans le cynisme et la comédie du pouvoir, mais on sentait aussi à la fin de Quiquennat, le précédent volet que tout était en place pour un joli feu d'artifices. Eh bien, nous ne sommes pas déçus. Marc Dugain n'hésite pas à nous prouver qu'en la matière, les records sont faits pour être battus.

J'ai retrouvé avec un plaisir presque pervers tous les protagonistes de ces jeux de pouvoir à hauts risques, personnages de romans mais portant des traits si reconnaissables qu'ils permettent de faire un lien direct avec la réalité qui nous entoure. Drôle d'impression pendant les quelques jours de lecture de retrouver dans l'information quotidienne des gens et des situations si proches de la trame romanesque. C'est certainement ce qui explique l'efficacité de cette trilogie qui tape fort mais jamais au-delà d'une certaine crédibilité.

Pour cette Ultime partie, Launay prend des allures de vieux sphinx, assumant la solitude du pouvoir et surtout déterminé à ne pas le lâcher quitte à piétiner les accords scellés avec son principal rival, Lubiak au moment de son élection. Il n'hésite pas à organiser un changement de constitution pour barrer la route à celui qu'il soupçonne avec raison de travailler à son échec. Et surtout, il décide de se débarrasser de la fameuse emprise que les Etats-Unis font peser sur lui depuis le début de son mandat. Bref, Launay habite désormais sa fonction. Pour le reste, ce sont les amusements habituels : rétro commissions pour financer les campagnes électorales, tractations politico-financières, jeux d'alliances et d'intimidation, main mise sur le renseignement... la routine, quoi. A la DGSI, Corti est fatigué, limite résigné. Quant à Lorraine, l'agent de la DGSI récupérée par la DGSE et traquée par la CIA, elle semble enfin décidée à sortir de son rôle de pion que l'on cherche à faire taire. Reste Terrence, le sympathique journaliste d'investigation dont les dossiers sont désormais bien garnis. Quel usage va-t-il faire de ce pouvoir ?

Avec beaucoup d'habileté, Marc Dugain décortique les stratégies, les calculs et les basses manoeuvres de ceux qui nous gouvernent directement (les politiques) ou indirectement (la finance et le CAC 40). le système politique apparaît soudain au grand jour, un peu comme sur la table d'un médecin légiste. Et malheureusement pour les citoyens que nous sommes, il n'inspire toujours pas confiance.

Cette trilogie est un vrai régal que ce final ne dément pas. On parle d'adaptation en série, elle en possède déjà tous les ingrédients et le rythme, alors pourquoi pas. En attendant, sa lecture est addictive et peut même parfois se révéler jubilatoire.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Pourquoi le cacher, on prend beaucoup de plaisir à mettre un nom sur les personnages de ce dernier volet de la trilogie de l'emprise de Marc Dugain. Et, comme la fiction est tellement proche de la réalité c'est malheureusement facile de retrouver dans ce roman nombre de nos politiques actuels et passés. L'auteur cède parfois à la facilité dans le déroulé de son intrigue mais son imagination débordante des relations humaines est fertile et nous sommes à peine étonnés devant la perfidie et la perversité de certains acteurs. Beau travail de politique fiction que je recommande à ceux que le genre intéresse.
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Je suis bien déçue par ce dernier tome dont la chute me semble bâclée.
Certes on retrouve les mêmes qui doivent affronter de nouvelles difficultés, mais je ne trouve pas, contrairement à ce que j'ai lu ici ou là, que les personnages sont étudiés en profondeur. Au contraire, tout est superficiel. Il aurait mieux valu s'attacher à quelques personnages clés et les traiter à fond plutôt que de saupoudrer un peu de tous les problèmes : couples, famille, santé... Sans compter les vieilles affaires qui ressortent.
Et le pompon à mon sens est la chute qui est ni plus ni moins qu'un tour de passe passe pour mettre fin au volume..
Décevant.
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Fin de cette saga politique à la française en trois volets, très scénarisée et qui se lit d'ailleurs comme on regarde une série, le regard acerbe de l'auteur sur la ploutocratie prédatrice en plus.
Je mentirais si je disais ne pas avoir passé un bon moment dans cette fiction politique à travers laquelle on lit presque dans le texte la scène économico-politico-médiatique récente et actuelle, mais j'ai hâte de retrouver Marc Dugain dans un registre plus littéraire.
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Et voilà enfin, le dernier tome de cette trilogie. J'ai eu un peu de mal à me remettre dans l'histoire, ayant lu les deux autres tomes, il y a au moins un an.

J'ai eu besoin d'un peu de temps pour me rappeler les différents rôles de chacun, et les différentes histoires et magouilles des deux premiers tomes.

Cette trilogie fait froid dans le dos, car elle est vraiment crédible, et elle met en lumière des choses qui existent dans la vraie vie. On sait certaines de ces choses, mais les lire, leur donne une force étrange, on a ainsi une vue d'ensemble des turpitudes du pouvoir et de l'argent ! Et ce n'est pas réjouissant. Même si il y a longtemps que l'on ne se fait plus d'illusions...

J'ai trouvé cette trilogie passionnante...et sans concession !

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Pour couper l'herbe sous les pieds de Lubiak et lui barrer définitivement, le passage, Launay lance un changement radical radical de constitution. Il noue une relation amicale avec le psychiatre de sa femme, semble devenir un peu plus humain.

Lubiak cherche à le contrer mais ne peut rien révéler sans perdre ses soutiens Corti et Volone et s'apprête à nouer une alliance avec l'extrême droite pour se maintenir en poste. Car ses fonctions lui permettent de s'enrichir au delà de toute décence grâce à ses amis Emiratis et aux rétrocommissions qu'il touche. Touché par les révélations sur son père, il sera abattu de la façon la plus classique à cause d'une histoire de cul.

La lutte Launay-Lubiak prend une autre dimension, l'un n'est passionné que par la conquête du pouvoir alors que l'autre ne se sert du pouvoir que pour satisfaire sa rapacité et sa cupidité. Cette dernière partie laisse encore une grande place au jeu mené par le complexe militaro-industriel dont les contrats orientent la politique et le diplomatie, non sans l'aide des services d'espionnage ; de quoi désespérer de la démocratie.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Dernier acte d'une tragédie en trois actes.

Pourquoi une tragédie ? Car c'est à un massacre que nous assistons dans cet ultime volet de la trilogie de Marc Dugain initié avec l'emprise et la victime n'est nulle autre que la France.

Une France dont le cadavre pourrissant est écartelé entre de trop nombreux prédateurs. Il y a d'abord Lubiak, la hyène dont les babines dégoulinent d'argent et dont l'estomac crie pouvoir mais qui en demande encore, éternel insatisfait. Il y a aussi Corti, le vieux ours impavide et impitoyable qui veille au grain. Il ne faut pas oublier Volone le vautour qui attend patiemment de pouvoir se repaître de ce buffet aux airs de carcasse mille fois entamée. Et puis il y a Launay, le Dieu sur son mont Olympe, le hibou impassible qui frappe d'un coup de serre implacable au moment fatidique.

La narration de ce volume est sublime, tout simplement. Malgré la profusion de personnages, de situations et d'intrigues on ne se sent jamais perdu. La clarté de l'intrigue permet de profiter pleinement des dialogues ciselés. L'ouvrage est d'une violence froide, clinique, pourtant elle est quasiment toujours suggérée, jamais montrée. À part lors d'une opération en Islande digne des plus grandes heures des services secrets français.

Le dénouement instaure un constat accablant et d'un cynisme acide sur le paysage politique français et au-delà sur l'avenir de notre pays. Un ouvrage qui fait froid dans le dos.
Lien : https://culturevsnews.com/
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Ici , "toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé" n'est pas le fait du hasard : elle est volontaire !
Et , de fait , les similitudes sont criantes entre Arlena/Areva , le Mouvement Patriote/le Front National , Blandine Habber/Anne Lauvergeon , Volone/Proglio , Corti/Squarcini , Aroubi/Alex Djouri...
C'est donc un roman politico-policier , d'une écriture simple mais efficace , avec des dialogues aussi sobres qu'incisifs , sans digressions ni bavardages inutiles . Et quand les personnages se livrent à quelque réflexion , c'est pour brosser une peinture réjouissante de l'impuissance de nos gouvernants , de l'impitoyable rivalité qui les oppose ou bien de la décomposition de notre société . A noter que le livre paru en mars 2017 dresse un tableau quasi exact du "macronisme" ( ni de gauche ni de droite ) : pour un peu , on allait le qualifier de visionnaire !
du moins offre-t-il une image revigorante du marigot politique national.
Une oeuvre de salubrité publique ( à prendre au second degré , tout de même ) .

Lien : https://gilbert.ranjon@orang..
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