L'église Saint-André à Luz-Saint-Sauveur
Lorsqu'au débouché des courtes rues plus ou moins modernisées du Vieux Luz on atteint la placette vers le haut du monticule, on voit brusquement se dresser la rude silhouette déjà popularisée par les images romantiques : sombre image d'une âpre forteresse se détachant sur ces masses impressionnantes des Pyrénées toutes verdoyantes ou d'un blanc immaculé selon la saison.
C'est le site grandiose, c'est la vieille enceinte fortifiée qui séduisent d'abord le visiteur. Mais c'est ensuite à l'église romane qu'il s'attardera : Saint-André que la typique architecture romane, les sculptures et inscriptions du portail et du petit tombeau, les richesses archéologiques de son musée, placent au premier rang des vieilles églises du Lavedan, tout de suite après la grande abbatiale de Saint-Savin.
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A quelques kilomètres au-delà de Pau, les nombreux automobilistes qui se hâtent sur la route de Bayonne longeant le gave ne jettent qu'un coup d’œil distrait sur la masse grise au clocheton mesquin qui domine la modeste agglomération de Lescar sur le premier repli des coteaux. Comment deviner que ce fut là l'antique Beneharnum, capitale des Benearni, devenue Lescurris à la fin du X » s., siège dès l'aube du Moyen-Age d'un prestigieuse évêché, au contact du Béarn montagnard et de celui de la plaine ? Et comment soupçonner que cette grande bâtisse d'apparence banal est un des hauts-lieux de l'art roman pyrénéen ?.
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