Les Parfumeurs

Un coup de coeur. Ce livre, ces témoignages, ces partages promettent, au sein de ce recueil, une vraie promenade sensorielle, au détours des odeurs et des souvenirs. A cette lecture me reviennent les rêveries du promeneur solitaire de Rousseau, où l'on parcoure avec lui une campagne regorgeante de plantes, de senteurs naturelles, et de réminiscences. Je ne m'en étonne pas car, comme le disent si bien ces créateurs, tous les arts sont liés : musique, peinture, littérature et parfumerie !
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Le parfum c'est avant tout l'odeur, un souvenir ranimé par la familiarité d'une senteur. C'est l'amour d'une note olfactive qui nous fait vibrer, comme la bonne odeur du café, de la clémentine un matin d'hiver, du thé vert (ma préférée), de l'herbe tondue, et tant d'autres.
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Mais ce que ces récits nous apprennent aussi est une part importante de l'acceptation de soi. Porter un parfum c'est avoir une certaine part de pouvoir. C'est aussi, en tant que femme, assumer sa féminité. le parfum c'est l'inspiration, la force, le pouvoir, l'assurance, mais aussi l'intimité, le réconfort, l'émotion, le passé, le présent, la famille, et peut être plus important encore : l'amour.

Très bien. Dix autoportraits brefs et de style oral de parfumeurs. Quentin Bisch de Givaudan, adorable, abordable. J'ai beaucoup aimé aussi Isabelle Doyen de Annick Goutal, et puis Serge Lutens. Il y a Olivier Polge dont j'aime le travail mais dont le propos est moins frappant, tout comme Thierry Wasser. Ellena et Mathilde Laurent. François Demachy transparent. Annick Menardo pas mal. L'ensemble est vraiment intéressant et facile à lire.