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Critique de AnGeeErsatz


Depuis le collège/lycée, j'ambitionne de devenir traductrice et, si j'ai la possibilité d'en faire un peu dans mon emploi actuel, j'espère pouvoir ouvrir prochainement ma propre boîte. J'aime traduire, travailler avec les mots, c'est quelque chose de presque naturel pour moi. Aussi, lorsque j'ai aperçu ce titre lors de la dernière Masse Critique de Babelio, j'ai été tentée à l'idée de découvrir l'expérience de cette traductrice et de tout simplement lire un ouvrage parlant de traduction. Au final, j'ai assez bien aimé Journal d'une traduction, même si j'ai quelques réserves sur ce livre.

Tout d'abord, je suis contente d'avoir découvert et une auteure/traductrice et une maison d'édition. Les Masses Critiques de Babelio me permettent vraiment de sortir des sentiers battus et d'aller vers des titres que je ne choisis pas forcément en librairies ou qui ne bénéficient pas de la même exposition que d'autres oeuvres. J'ai un peu regardé ce que proposent les éditions iXe et j'ai trouvé leur catalogue intéressant.

Ensuite, j'ai dans son ensemble beaucoup aimé ce livre et ce que Marie-Hélène Dumas nous y raconte. J'attendais beaucoup de l'aspect "traduction" et à ce niveau-là je n'ai pas été déçue. Marie-Hélène Dumas partage son récit entre des passages racontant son travail de traductrice, sa façon de procéder, et d'autres plus personnels sur la Russie et sa relation avec ses parents.

Et c'est vraiment tout ce qui touche à la traduction que j'ai trouvé passionnant: je m'y suis retrouvée dans la façon dont elle décrit cet exercice, cette recherche du bon mot. Ce livre me conforte encore un peu plus dans l'idée que c'est le métier fait pour moi (ou plutôt que moi, je suis faite pour ça). Beaucoup de gens ont tendance à croire que la traduction, c'est quelque chose de facile, où il suffit juste de faire du mot à mot, et Journal d'une traduction montre au contraire qu'il s'agit d'un processus plus complexe.


Pour ce qui concerne son histoire personnelle, je dois avouer avoir eu un peu de mal à y entrer. A vrai dire, je ne m'attendais pas vraiment à trouver cela dans le livre: je pensais, peut-être à tort, que le texte se concentrerait uniquement sur la traduction et j'ai été un peu surprise de voir qu'elle parlait autant de sa vie et de ses parents. Ce n'était pas inintéressant, mais j'ai eu plus de difficultés à m'accrocher à ces éléments.

C'est petit à petit que je me suis intéressée à cette autre dimension du livre, grâce à deux facteurs. Tout d'abord, le style de Marie-Hélène Dumas: je trouve le livre bien écrit, fluide, avec des idées intéressantes (par exemple son utilisation de la ponctuation), ça aide à entrer dans l'histoire.

L'autre point, c'est les thèmes que l'on rencontre dans Journal d'une traduction: le langage et son utilisation sont très importants, capitaux même. Comment on perçoit la langue, notre relation aux mots, tout cela est également lié à notre histoire personnelle et notre identité, mais aussi à ce à quoi la langue est rattachée, l'image qu'on s'en fait.J'ai trouvé cela vraiment intéressant et ça m'a permis d'apprécier le livre.

Journal d'une traduction a été une lecture assez passionnante, donc, mais je ne suis pas sûre qu'elle parlera à tout le monde de la même façon. Si la traduction est un sujet qui ne vous intéresse absolument pas, vous risquez de ne pas apprécier le livre. A l'inverse, ne vous butez pas en voyant le terme "traduction" dans le titre, car c'est aussi un voyage en quête de son identité que Marie-Hélène Dumas nous propose...

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

Lien : http://livroscope.blogspot.f..
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