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Critique de melusine1701


Ce petit pavé de sept cent pages n'a pas fait long feu dans mes mains. Dumas m'a encore une fois épaté dans son art de l'action, du suspens, de la mise en scène. Il sait nous tenir en haleine sur plusieurs pages avec une tension terrible. Aucune longueur dans ce roman qui mêle l'aventure, le politique, le policier, l'amour et le roman noir. Car ce que ce roman a de plus par rapport à aux autres que j'ai lu de cet auteur, c'est sa noirceur. Il commence dans le sang, et rien des horreurs de la Saint Barthélémy ne nous est épargné: les épées fendent les chairs, les arquebuses tirent dans le tas, les couteau déchirent et le sang coule. Marguerite elle-même est une reine sanglante, qui commence le roman baignée dans le sang de son futur amant et qui le finit devant l'échafaud (je n'ai pas dit dessus). Les personnages sont tous étonnamment travaillé: Coconas et la Mole incarnent à merveille les valeurs du siècle romantique, l'un fougueux et loyal, l'autre amoureux et passionné. Marguerite n'est pas une beauté froide royale mais bien une femme, qui badine avec son amant, pleine de vie et de profondeur. Charles est un personnage d'abord effacé qui n'a visiblement jamais vraiment voulu être roi, qui laisse sa mère gérer sans toutefois être dupe de ses manipulations. Et la reine Catherine de Médicis est juste une merveille: noire, inquiétante, détestable, manipulatrice, empoisonneuse, sorcière, elle cristallise tous les aspects qui ont fait sa légende et l'on voit que sa main griffue va loin, très loin. Je me suis tout simplement régalé à suivre les amours de la Reine, les nombreuses tentatives de Catherine de Médicis pour assassiner Henri de Navarre, toutes étant l'occasion d'un suspens insoutenable puisque Henri en réchappe toujours sur le fil.
Petit délice d'intertextualité: je sais enfin d'où vient la scène finale (et le nom de Mathilde) du Rouge et le Noir. Oui, il en faut peu pour me faire plaisir!
Et malgré les sept cents pages (toutes lues sur mon e-book, au passage...), j'ai été déçue que ce soit déjà finie.
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