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Le collier de la Reine - Dumas tome 0 sur 4

Sylvie Thorel-Cailleteau (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070416578
1033 pages
Gallimard (24/02/2002)
3.96/5   468 notes
Résumé :
Le Collier de la reine est l'un des romans les plus romanesques d'Alexandre Dumas. Il se consacre à un épisode authentique du règne de Marie-Antoinette. La machiavélique comtesse de La Motte trame de ténébreuses intrigues et tend un piège qui révèle que la reine est une femme exposée aux atteintes du monde et aux violences de la passion. La prémonition d'une fin terrible plane sur toute la fiction et l'inscrit dans l'Histoire. Un roman d'aventures sous-tend la réali... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Excellent roman qui prouve à quelle hauteur peut se hisser Dumas quand il conte l'histoire avec ce sens de la réplique, du panache, du décor qui n'appartient qu'à lui.
Le Collier de la reine est le roman qui fait suite à Joseph Balsamo et je l'ai trouvé bien meilleur. Il ne souffre pas des longueurs qui alourdissait celui-ci, un exploit d'ailleurs un livre d'une telle taille sans longueur! On retrouve certaines petites manies de l'auteur, comme avec Beausire qui passe son temps à couper la parole à son interlocuteur pour forcer des retours à la ligne, mais c'est plus amusant qu'autre chose.
Sur une histoire d'escroquerie , l'auteur nous fait revivre ici les derniers jours de la monarchie, avant la tempête de la Révolution qui fera couler tant de sang et expédiera à la mort à peu près tous les protagonistes.
Et tout ce petit monde se ment et se manipule, certains par amour, d'autres par envie de pouvoir, ou encore pour ce superbe collier qui donne son titre au livre : certains le voleraient bien, certains l'achèteraient bien, mais il ne laisse personne indifférent!
Force est de constater que je n'ai trouvé là dedans pas grand monde de sympathique: ils sont tous terriblement humains et leurs défauts, ils les paieront très chers. L'orgueil; l'avidité, l'hypocrisie, peu nombreux sont les personnages qui sont épargnés! Je dois dire que j'ai particulièrement éprouvé l'envie de chopper par le col pour les secouer le trio d'hypocrites que forment Rohan, Taverney-Maison-Rouge, et Charny. Ces trois messieurs trouvent la Reine à leur goût et qu'elle les aime, ils trouveraient cela parfaitement normal, mais l'idée qu'elle regarde un autre favori, et soudain elle est la plus terrible des femmes d'oser trahir ainsi le Roi. Bande d'hypocrites.
Pendant une bonne partie du livre, je me disais que la plus sympathique,finalement, c'était la Reine, mais j'avoue que la fin m'a fait changer d'avis...
Et malgré tout, ces personnages parfois détestables, par moment ils peuvent aussi être plein de courage et d'honnêteté; et c'est un des charmes du livre.
Des personnages finalement si humains,à qui on pardonne pour cela leurs petits, et grands, travers mais aussi une histoire parfaitement ciselée, toute de rebondissements, qui mêle la petite histoire avec Olivia/Nicole et son amant , et la grande avec Louis XVI, sa femme, et toute cette cour bruissante d'intrigue qui allait bientôt disparaître, que demander de plus?

Un des meilleurs romans de Dumas !
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« Il est permis de violer l'histoire, affirmait Alexandre Dumas, à condition de lui faire un enfant."

Dans cette histoire, l'histoire est stérile !

C'est l'histoire d'un collier : commandé par un roi (Louis XV) pour sa maîtresse Madame du Barry.
Mais le roi meurt, et le collier reste sur les bras des joailliers ; ils décident de le présenter à la nouvelle reine, Marie-Antoinette, qui le refuse officiellement !

L'affaire du collier de la reine est une affaire d'escroquerie qui s'est déroulée de 1784 à 1786 à la cour de France.

Montée par Madame de la Motte, une noble sans fortune, descendante des Valois par Henri II, aidée de Cagliostro, La Motte parvient à faire croire au cardinal de Rohan évêque de Strasbourg et grand aumônier de France, qui cherchait à gagner les faveurs de Marie-Antoinette, que la reine désire un collier de diamants exceptionnel de plus d'un million et demi de livres. Rohan achète le collier pour la reine et le remet à La Motte.

L'achat n'ayant pas été payé et le collier ayant disparu, le scandale éclate le 15 août 1785 avec l'arrestation du cardinal de Rohan au château de Versailles.

Le Parlement de Paris condamne le 31 mai 1786 Madame de la Motte au fouet, à la flétrissure (marque au fer rouge) et à la prison mais, sous la pression du clergé et de la grande noblesse, acquitte le cardinal de Rohan sans lui infliger aucun blâme. le jugement apparaît comme un camouflet pour la reine.

L'affaire révèle la solidarité de la noblesse et du clergé, capables de s'unir dans leur opposition à l'autorité royale.
Goethe écrira "Ces intrigues détruisirent la dignité royale. Aussi l'histoire du collier forme-t-elle la préface immédiate de la Révolution. Elle en est le fondement…"
Un collier faramineux commandé par un roi pour sa maîtresse, d'un montant évalué à 27 513 000 €, présenté à une reine, objet de transactions illicites alors que le budget du pays est en déficit et que les Français meurent de faim...



Si l'affaire réelle est assez simple, dans ce roman, Alexandre Dumas nous perd dans plus de 600 pages entre personnages réels et personnages inventés, dans des intrigues et des dialogues n'en finissant pas.
Dommage ! Car j'avais vraiment beaucoup aimé le premier chapitre (un diner chez le maréchal de Richelieu) qui était rédigé comme le premier couplet d'un vaudeville !

J'ai été subtilement émerveillée par le système du baquet de Mesmer, qui m'a toujours intriguée !
J'ai aimé aussi la scène du marquage au fer rouge de Madame de la Motte : c'est vraiment bien imagé et on semble assistée à ce supplice !

J'ai été assez déçue par ce roman, qui présente un éloge de la cour, de la reine, du roi en les décrivant comme naïfs, indécis et perturbés… Comme Madame de Lamballe et Madame Campan !

ATTENTION SPOILER :
Même si finalement c'est Marie-Antoinette qui a commandé le collier ! Ce qu' a écrit Madame de la Motte, échappée de la Salpêtrière, dans une livre ultérieur : elle conte la complicité de la reine depuis le début de l'affaire et jusqu'à son intervention dans l'évasion.

Autre détail perturbant, dans cette édition de la collection "Bouquins" de Robert Laffont, certains faits, personnages ou lieux sont référencés dans un dictionnaire… absent !
La présence de coquilles (lettres ou mots manquants) m'a déçue !

Le premier livre de mon défi 2023 : relire certains romans de Dumas débute mal !
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Pour ce deuxième volume, Dumas nous relate la boite de pandore qui a servi d'étincelles pour ternir l'image de la reine Marie-Antoinette qu'on appellera plus tard l'autrichienne, l'affaire du collier de la reine. L'auteur nous dépeins avec détails, bien sur avec une fiction très dynamique, cette affaire qui a fait couler l'encre à l'époque, une énigme difficile à dénouer, on part escroquerie à une autre, d'une machination à une autre, plusieurs personnages impliqués dans la disparition d'un collier de grande valeur, il faut une tête pour élucider le mystère, c'est celle de la reine qui se trouve compromise, la justice doit trancher...ha non! On ne touche pas à une reine, l'humilité royale oblige! L'affaire ne fera que s'envenimer même la vraie coupable est trouvée en madame la comtesse de la Motte, malgré sa condamnation, le peuple a retenu la formule: Reine + Collier de diamant = Affamer le peuple...
Un agréable moment de lecture!
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Nous sommes en 1785. Sur une place de Paris, la foule rugit sa haine et sa fureur, tandis qu'une malheureuse femme est tirée vers le pilori pour y être marquée du sceau de l'infamie. Au premier rang, deux hommes échangent un sourire sinistre. « Savez-vous qui a été marquée aujourd'hui, Robespierre ? » « C'est la reine, Marat ! » Et tous deux d'éclater de rire bruyamment. Ils parlent au figuré, bien sûr, bien qu'il ne soit pas très éloigné le temps où la reine de France montera elle aussi sur l'échafaud. En attendant, c'est son honneur qui a été marqué au fer rouge et trainé dans la boue, fange dont il ne se relèvera peut-être jamais. Comment ? Pourquoi ? Accrochez vos ceintures et suivez le sieur Alexandre Dumas dans les multiples péripéties de l'Affaire du Collier de la Reine !

Ca faisait longtemps que je n'avais pas critiqué un petit Dumas. Ca vous manquait, hein ? Et bien, à moi si ! Surtout que celui-ci n'a rien de particulièrement « petit ». Gros de plus de 1000 pages, c'est un des romans les plus réussis de Dumas et surtout un des plus historiques. Il faut dire que l'affaire du Collier est si passionnante en soit qu'elle a à peine besoin d'être romancée. On y trouve tous les ingrédients d'un bon feuilleton : une jolie voleuse aussi géniale que dépourvue de scrupule, un grand prince de l'Eglise mouillé jusqu'au cou dans de crapuleuses affaires, une histoire d'amour impossible, une reine calomniée, des policiers incompétents et dépassés, un grand charlatan prétendument immortel et surtout un magnifique collier de diamants , le fameux Collier de la Reine, objet de toutes les convoitises. Certes, Dumas a ajouté une intrigue par ici, tordu un fait par là, dénaturant parfois un poil l'Histoire au passage dans son désir de faire monter la sauce, mais l'essentiel était déjà là.

La sauce, c'est important pourtant. Et là réside la différence entre un petit romancier du dimanche et un authentique génie. Où le premier aurait pu ne livrer qu'une pâle relation des faits, le second nous offre un grand roman d'amour et d'intrigues, riches en moments de bravoure et en complots délicieusement alambiqués. Pas de temps morts dans ce gros pavé, mais un récit admirablement orchestré mêlant habilement la petite et la grande Histoire. Comme dans tous les bons Dumas, l'humour et le drame s'y équilibrent parfaitement, les aventures hilarantes de l'escroc Beausire et de sa clique de malfrats faisant pendant aux tragédies qui agitent la Cour de France. On rit donc beaucoup. Mais on frémit aussi car si le temps n'est pas encore à la révolution, de lourds nuages s'amoncèlent déjà dans le ciel de la royauté. le récit baigne dans une atmosphère oppressante, celle qui précéde les grandes catastrophes tel le grondement de l'orage avant que la foudre ne s'abatte.

Côté personnages, les lecteurs de « Joseph Basalmo », le premier tome de la quadrilogie révolutionnaire de Dumas, retrouveront beaucoup d'anciennes connaissances. Basalmo lui-même déjà, maintenant connu sous le nom de Cagliostro, sorcier aux milles vies et némésis de la royauté française – personnage très classe, il faut bien l'avouer, et à qui l'on doit l'un des meilleurs moments du roman, la terrible séance de divination du prologue. Mais aussi ce brave crétin de Cardinal de Rohan, la famille Taverney, la petite Nicole présentant une ressemblance troublante avec la reine, l'infâme duc de Richelieu… Galerie déjà bien remplie à laquelle s'ajoutent de nouvelles figures comme cette tête à claques de Charny ou la petite et redoutable Comtesse de la Motte, digne émule de Milady de Winter, au moins quand il s'agit de mentir et de manipuler son prochain. Tour à tour, haïssables, agaçants ou touchants, tous partagent la même humanité faillible et émouvante. Ils sont pour beaucoup dans la richesse et la profondeur du roman.

Le tout donne un récit puissant et captivant, un moyen parfait de se plonger dans l'Histoire pré-révolutionnaire et de respirer un peu de cet air électrique, au lourd parfum de souffre et de scandale qui soufflait alors sur notre belle capitale.
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J'ai longtemps repoussé ma confrontation avec la prose d'Alexandre Dumas, à cause d'une crainte, héritée sans doute de mes années lycée, de rencontrer des difficultés à appréhender ce grand auteur classique. Par opposition, j'ai appris à aimer son contemporain Victor Hugo très tôt. Et puis, il y a peu, je me suis lancée dans la lecture de "La Reine Margot". Expérience concluante et donc renouvelée avec "Le collier de la Reine".

Changement d'époque mais le talent pour nous parler des femmes, et des reines en particulier est toujours là. J'aime le fait que chez Alexandre Dumas, le romancier prenne le pas sur l'historien. Si, dans la réalité, cette affaire du collier n'a pas modifié le ressentiment du peuple à l'égard de l'Autrichienne, l'auteur la décrit plutôt comme une victime avérée de la perfide Mme de la Motte. Moi, j'ai trouvé au final Marie-Antoinette plutôt sympathique et humaine, attachée à l'honneur du roi, et pas si futile que cela puisqu'elle refuse ce fameux collier par souci de la dépense.
J'aime beaucoup la plume de Dumas dans laquelle je perçois certains échos à celle de Victor Hugo, notamment dans cette façon de prendre le lecteur à partie pour lui rappeler les faits. J'y retrouve également le talent des auteurs de théâtre classique surtout dans les longs dialogues que l'on imagine sans mal interprétés sur une scène.
Malgré quelques moments d'enlisement, principalement avec l'entrée en scène de la fausse ambassade portugaise et plus généralement avec les multiples déboires de Beausire et de ses comparses, que j'ai trouvés ennuyeux au possible, j'ai apprécié cette plongée dans l'intimité de Marie-Antoinette, et au-delà du récit, dans l'agonie d'un régime qui vit ses dernières heures.
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critiques presse (1)
Ricochet
08 juillet 2016
Le dessin aux traits bien marqués, toujours en mouvement séduit définitivement tous les lecteurs. A vos fleurets et vos tagliatelles !
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
L'hiver de 1784, ce monstre qui dévora un sixième de la France, nous n'avons pu, quoiqu'il grondât aux portes, le voir chez M. le duc de Richelieu, enfermés que nous étions dans cette salle à manger si chaude et si parfumée.

Un peu de givre aux vitres, c'est le luxe de la nature ajouté au luxe des hommes. L'hiver à ses diamants, sa poudre et ses broderies d'argent pour le riche, enseveli sous sa fourrure, ou calfeutré dans son carrosse, ou emballé dans les ouates et les velours d'un appartement chauffé. Tout frimas est une pompe, toute intempérie un changement de décor, que le riche regarde exécuter à travers les vitres de ses fenêtres, par ce grand et éternel machiniste que l'on appelle Dieu.

En effet, qui a chaud peut admirer les arbres noirs, et trouver du charme aux sombres perspectives des plaines embaumées par l'hiver.

Celui qui sent monter à son cerveau les suaves parfums du dîner qui l'attend peut humer de temps en temps, à travers une fenêtre entrouverte, l'âpre parfum de la bise, et la glaciale vapeur des neiges qui régénèrent ses idées.

Celui, enfin, qui, après une journée sans souffrances, quand des millions de ses concitoyens ont souffert, s'étend sous un édredon, dans des draps bien fins, dans un lit bien chaud ; celui-là, comme cet égoïste dont parle Lucrèce, et que glorifie Voltaire, peut trouver que tout est bien dans le meilleur des mondes possibles.
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C'était une femme. Elle avait abandonné sa tête à sa coiffeuse, qui pendant une heure et demie, avait bâti sur le crâne et les tempes un de ces édifices babyloniens dans lesquels entraient les minéraux, les végétaux, dans lesquels fussent entrés des animaux, si Léonard s'en fût mêlé, et si une femme de cette époque eût consenti à faire de sa tête une arche de Noé avec ses habitants.
Puis, cette femme coiffée, poudrée, blanche d'ajustements et de dentelles, s'était réinstallée dans son fauteuil, le col étagé par des oreillers assez durs pour que cette partie du corps soutînt l'équilibre du corps entier, et permît au monument de la chevelure de demeurer intact, sans souci des tremblements de terre qui pouvaient agiter la base.
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L'hiver de 1784, ce monstre qui dévora un sixième de la France, nous n'avons pu, quoiqu'il grondât aux portes, le voir chez M. le duc de Richelieu, enfermés que nous étions dans cette salle à manger si chaude et si parfumée.

Un peu de givre aux vitres, c'est le luxe de la nature ajouté au luxe des hommes. L'hiver à ses diamants, sa poudre et ses broderies d'argent pour le riche, enseveli sous sa fourrure, ou calfeutré dans son carrosse, ou emballé dans les ouates et les velours d'un appartement chauffé. Tout frimas est une pompe, toute intempérie un changement de décor, que le riche regarde exécuter à travers les vitres de ses fenêtres, par ce grand et éternel machiniste que l'on appelle Dieu.

En effet, qui a chaud peut admirer les arbres noirs, et trouver du charme aux sombres perspectives des plaines embaumées par l'hiver.

Celui qui sent monter à son cerveau les suaves parfums du dîner qui l'attend peut humer de temps en temps, à travers une fenêtre entrouverte, l'âpre parfum de la bise, et la glaciale vapeur des neiges qui régénèrent ses idées.

Celui, enfin, qui, après une journée sans souffrances, quand des millions de ses concitoyens ont souffert, s'étend sous un édredon, dans des draps bien fins, dans un lit bien chaud ; celui-là, comme cet égoïste dont parle Lucrèce, et que glorifie Voltaire, peut trouver que tout est bien dans le meilleur des mondes possibles.
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D’où vous vient cette témérité de penser que vous avez raison, que moi j’ai tort ? D’où vous vient cette audace de préférer votre principe au mien ? Vous défendez la royauté, vous ; eh bien ! si je défendais l’humanité, moi ? Vous dites : « Rendez à César ce qui appartient à César » ; je vous dis : « Rendez à Dieu ce qui appartient à Dieu. » Républicain de l’Amérique ! chevalier de l’ordre de Cincinnatus ! je vous rappelle à l’amour des hommes, à l’amour de l’égalité. Vous marchez sur les peuples pour baiser les mains des reines, vous ; moi, je foule aux pieds les reines pour élever les peuples d’un degré. Je ne vous trouble pas dans vos adorations, ne me troublez pas dans mon travail.
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La princesse de Lamballe entra, belle et calme, le front découvert, les boucles éparses de sa haute coiffure rejetées fièrement hors des tempes, ses sourcils noirs et fins comme deux traits de sépia, son œil bleu, limpide, dilaté, plein de nacre, ses lèvres chastes et voluptueuses à la fois : toute cette beauté, sur un corps d'une beauté sans rivale charmait et imposait.
La princesse apportait avec elle, autour d'elle, ce parfum de vertu, de grâce, d'immatérialité, que La Vallière répandit avant sa faveur et depuis sa disgrâce.
Quand le roi la vit venir, souriante et modeste, il se sentit pénétré de douleur.
"Hélas ! pensa-t-il ; ce qui sortira de cette bouche sera une condamnation sans appel."
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5:35 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Jean Cocteau : https://filmforum.org/film/jean-cocteaus-orphic-trilogy-testament-of-orpheus Armand Salacrou : https://lotincorp.biz/creation-affiches-publicitaires-etats-des-lieux-ville-douala-1/ Pierre Reverdy : https://lamediathequepatrimoine.files.wordpress.com/2022/09/p5-pr-jeune.jpg Maurice Chapelan : https://www.cambridgescholars.com/news/item/book-in-focus-the-poems-and-aphorisms-of-maurice-chapelan Félicité de Lamennais : https://en.muzeo.com/art-print/felicite-robert-de-lamennais-ecrivain/ary-scheffer Jules Noriac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Noriac#/media/Fichier:Jules_Noriac_Nadar.jpg Jean de la Bruyère : https://www.ecured.cu/Jean_de_La_Bruyére#/media/File:Bruyere.jpg Henri Duvernois : https://www.delcampe.net/en_GB/collectables/programs/theatre-des-nouveautes-paris-la-guitare-et-le-jazz-de-henri-duvernois-et-robert-dieudonne-1928-1929-1034826850.html Frédéric II : https://www.calendarz.com/fr/on-this-day/november/18/frederick-ii-of-prussia Saint-Évremond : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Saint-Évremond#/media/Fichier:Charles_de_Marquetel_de_Saint-Evremond_by_Jacques_Parmentier.jpg Louis-Désiré Véron : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Désiré_Véron#/media/Fichier:Louis_Véron_-_engraving_-_Mirecourt_1855-_Google_Books.jpg Romain Coolus : https://picclick.fr/Portrait-Romain-Coolus-René-Max-Weill-Scénariste-Cinéma-225296515824.html#&gid=1&pid=1 Comte de Voisenon : https://www.abebooks.fr/art-affiches/Claude-Henry-Fusée-Voisenon
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