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Excellent roman qui prouve à quelle hauteur peut se hisser Dumas quand il conte l'histoire avec ce sens de la réplique, du panache, du décor qui n'appartient qu'à lui.
Le Collier de la reine est le roman qui fait suite à Joseph Balsamo et je l'ai trouvé bien meilleur. Il ne souffre pas des longueurs qui alourdissait celui-ci, un exploit d'ailleurs un livre d'une telle taille sans longueur! On retrouve certaines petites manies de l'auteur, comme avec Beausire qui passe son temps à couper la parole à son interlocuteur pour forcer des retours à la ligne, mais c'est plus amusant qu'autre chose.
Sur une histoire d'escroquerie , l'auteur nous fait revivre ici les derniers jours de la monarchie, avant la tempête de la Révolution qui fera couler tant de sang et expédiera à la mort à peu près tous les protagonistes.
Et tout ce petit monde se ment et se manipule, certains par amour, d'autres par envie de pouvoir, ou encore pour ce superbe collier qui donne son titre au livre : certains le voleraient bien, certains l'achèteraient bien, mais il ne laisse personne indifférent!
Force est de constater que je n'ai trouvé là dedans pas grand monde de sympathique: ils sont tous terriblement humains et leurs défauts, ils les paieront très chers. L'orgueil; l'avidité, l'hypocrisie, peu nombreux sont les personnages qui sont épargnés! Je dois dire que j'ai particulièrement éprouvé l'envie de chopper par le col pour les secouer le trio d'hypocrites que forment Rohan, Taverney-Maison-Rouge, et Charny. Ces trois messieurs trouvent la Reine à leur goût et qu'elle les aime, ils trouveraient cela parfaitement normal, mais l'idée qu'elle regarde un autre favori, et soudain elle est la plus terrible des femmes d'oser trahir ainsi le Roi. Bande d'hypocrites.
Pendant une bonne partie du livre, je me disais que la plus sympathique,finalement, c'était la Reine, mais j'avoue que la fin m'a fait changer d'avis...
Et malgré tout, ces personnages parfois détestables, par moment ils peuvent aussi être plein de courage et d'honnêteté; et c'est un des charmes du livre.
Des personnages finalement si humains,à qui on pardonne pour cela leurs petits, et grands, travers mais aussi une histoire parfaitement ciselée, toute de rebondissements, qui mêle la petite histoire avec Olivia/Nicole et son amant , et la grande avec Louis XVI, sa femme, et toute cette cour bruissante d'intrigue qui allait bientôt disparaître, que demander de plus?

Un des meilleurs romans de Dumas !
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Pour ce deuxième volume, Dumas nous relate la boite de pandore qui a servi d'étincelles pour ternir l'image de la reine Marie-Antoinette qu'on appellera plus tard l'autrichienne, l'affaire du collier de la reine. L'auteur nous dépeins avec détails, bien sur avec une fiction très dynamique, cette affaire qui a fait couler l'encre à l'époque, une énigme difficile à dénouer, on part escroquerie à une autre, d'une machination à une autre, plusieurs personnages impliqués dans la disparition d'un collier de grande valeur, il faut une tête pour élucider le mystère, c'est celle de la reine qui se trouve compromise, la justice doit trancher...ha non! On ne touche pas à une reine, l'humilité royale oblige! L'affaire ne fera que s'envenimer même la vraie coupable est trouvée en madame la comtesse de la Motte, malgré sa condamnation, le peuple a retenu la formule: Reine + Collier de diamant = Affamer le peuple...
Un agréable moment de lecture!
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« Il est permis de violer l'histoire, affirmait Alexandre Dumas, à condition de lui faire un enfant."

Dans cette histoire, l'histoire est stérile !

C'est l'histoire d'un collier : commandé par un roi (Louis XV) pour sa maîtresse Madame du Barry.
Mais le roi meurt, et le collier reste sur les bras des joailliers ; ils décident de le présenter à la nouvelle reine, Marie-Antoinette, qui le refuse officiellement !

L'affaire du collier de la reine est une affaire d'escroquerie qui s'est déroulée de 1784 à 1786 à la cour de France.

Montée par Madame de la Motte, une noble sans fortune, descendante des Valois par Henri II, aidée de Cagliostro, La Motte parvient à faire croire au cardinal de Rohan évêque de Strasbourg et grand aumônier de France, qui cherchait à gagner les faveurs de Marie-Antoinette, que la reine désire un collier de diamants exceptionnel de plus d'un million et demi de livres. Rohan achète le collier pour la reine et le remet à La Motte.

L'achat n'ayant pas été payé et le collier ayant disparu, le scandale éclate le 15 août 1785 avec l'arrestation du cardinal de Rohan au château de Versailles.

Le Parlement de Paris condamne le 31 mai 1786 Madame de la Motte au fouet, à la flétrissure (marque au fer rouge) et à la prison mais, sous la pression du clergé et de la grande noblesse, acquitte le cardinal de Rohan sans lui infliger aucun blâme. le jugement apparaît comme un camouflet pour la reine.

L'affaire révèle la solidarité de la noblesse et du clergé, capables de s'unir dans leur opposition à l'autorité royale.
Goethe écrira "Ces intrigues détruisirent la dignité royale. Aussi l'histoire du collier forme-t-elle la préface immédiate de la Révolution. Elle en est le fondement…"
Un collier faramineux commandé par un roi pour sa maîtresse, d'un montant évalué à 27 513 000 €, présenté à une reine, objet de transactions illicites alors que le budget du pays est en déficit et que les Français meurent de faim...



Si l'affaire réelle est assez simple, dans ce roman, Alexandre Dumas nous perd dans plus de 600 pages entre personnages réels et personnages inventés, dans des intrigues et des dialogues n'en finissant pas.
Dommage ! Car j'avais vraiment beaucoup aimé le premier chapitre (un diner chez le maréchal de Richelieu) qui était rédigé comme le premier couplet d'un vaudeville !

J'ai été subtilement émerveillée par le système du baquet de Mesmer, qui m'a toujours intriguée !
J'ai aimé aussi la scène du marquage au fer rouge de Madame de la Motte : c'est vraiment bien imagé et on semble assistée à ce supplice !

J'ai été assez déçue par ce roman, qui présente un éloge de la cour, de la reine, du roi en les décrivant comme naïfs, indécis et perturbés… Comme Madame de Lamballe et Madame Campan !

ATTENTION SPOILER :
Même si finalement c'est Marie-Antoinette qui a commandé le collier ! Ce qu' a écrit Madame de la Motte, échappée de la Salpêtrière, dans une livre ultérieur : elle conte la complicité de la reine depuis le début de l'affaire et jusqu'à son intervention dans l'évasion.

Autre détail perturbant, dans cette édition de la collection "Bouquins" de Robert Laffont, certains faits, personnages ou lieux sont référencés dans un dictionnaire… absent !
La présence de coquilles (lettres ou mots manquants) m'a déçue !

Le premier livre de mon défi 2023 : relire certains romans de Dumas débute mal !
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J'ai longtemps repoussé ma confrontation avec la prose d'Alexandre Dumas, à cause d'une crainte, héritée sans doute de mes années lycée, de rencontrer des difficultés à appréhender ce grand auteur classique. Par opposition, j'ai appris à aimer son contemporain Victor Hugo très tôt. Et puis, il y a peu, je me suis lancée dans la lecture de "La Reine Margot". Expérience concluante et donc renouvelée avec "Le collier de la Reine".

Changement d'époque mais le talent pour nous parler des femmes, et des reines en particulier est toujours là. J'aime le fait que chez Alexandre Dumas, le romancier prenne le pas sur l'historien. Si, dans la réalité, cette affaire du collier n'a pas modifié le ressentiment du peuple à l'égard de l'Autrichienne, l'auteur la décrit plutôt comme une victime avérée de la perfide Mme de la Motte. Moi, j'ai trouvé au final Marie-Antoinette plutôt sympathique et humaine, attachée à l'honneur du roi, et pas si futile que cela puisqu'elle refuse ce fameux collier par souci de la dépense.
J'aime beaucoup la plume de Dumas dans laquelle je perçois certains échos à celle de Victor Hugo, notamment dans cette façon de prendre le lecteur à partie pour lui rappeler les faits. J'y retrouve également le talent des auteurs de théâtre classique surtout dans les longs dialogues que l'on imagine sans mal interprétés sur une scène.
Malgré quelques moments d'enlisement, principalement avec l'entrée en scène de la fausse ambassade portugaise et plus généralement avec les multiples déboires de Beausire et de ses comparses, que j'ai trouvés ennuyeux au possible, j'ai apprécié cette plongée dans l'intimité de Marie-Antoinette, et au-delà du récit, dans l'agonie d'un régime qui vit ses dernières heures.
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Nous sommes en 1785. Sur une place de Paris, la foule rugit sa haine et sa fureur, tandis qu'une malheureuse femme est tirée vers le pilori pour y être marquée du sceau de l'infamie. Au premier rang, deux hommes échangent un sourire sinistre. « Savez-vous qui a été marquée aujourd'hui, Robespierre ? » « C'est la reine, Marat ! » Et tous deux d'éclater de rire bruyamment. Ils parlent au figuré, bien sûr, bien qu'il ne soit pas très éloigné le temps où la reine de France montera elle aussi sur l'échafaud. En attendant, c'est son honneur qui a été marqué au fer rouge et trainé dans la boue, fange dont il ne se relèvera peut-être jamais. Comment ? Pourquoi ? Accrochez vos ceintures et suivez le sieur Alexandre Dumas dans les multiples péripéties de l'Affaire du Collier de la Reine !

Ca faisait longtemps que je n'avais pas critiqué un petit Dumas. Ca vous manquait, hein ? Et bien, à moi si ! Surtout que celui-ci n'a rien de particulièrement « petit ». Gros de plus de 1000 pages, c'est un des romans les plus réussis de Dumas et surtout un des plus historiques. Il faut dire que l'affaire du Collier est si passionnante en soit qu'elle a à peine besoin d'être romancée. On y trouve tous les ingrédients d'un bon feuilleton : une jolie voleuse aussi géniale que dépourvue de scrupule, un grand prince de l'Eglise mouillé jusqu'au cou dans de crapuleuses affaires, une histoire d'amour impossible, une reine calomniée, des policiers incompétents et dépassés, un grand charlatan prétendument immortel et surtout un magnifique collier de diamants , le fameux Collier de la Reine, objet de toutes les convoitises. Certes, Dumas a ajouté une intrigue par ici, tordu un fait par là, dénaturant parfois un poil l'Histoire au passage dans son désir de faire monter la sauce, mais l'essentiel était déjà là.

La sauce, c'est important pourtant. Et là réside la différence entre un petit romancier du dimanche et un authentique génie. Où le premier aurait pu ne livrer qu'une pâle relation des faits, le second nous offre un grand roman d'amour et d'intrigues, riches en moments de bravoure et en complots délicieusement alambiqués. Pas de temps morts dans ce gros pavé, mais un récit admirablement orchestré mêlant habilement la petite et la grande Histoire. Comme dans tous les bons Dumas, l'humour et le drame s'y équilibrent parfaitement, les aventures hilarantes de l'escroc Beausire et de sa clique de malfrats faisant pendant aux tragédies qui agitent la Cour de France. On rit donc beaucoup. Mais on frémit aussi car si le temps n'est pas encore à la révolution, de lourds nuages s'amoncèlent déjà dans le ciel de la royauté. le récit baigne dans une atmosphère oppressante, celle qui précéde les grandes catastrophes tel le grondement de l'orage avant que la foudre ne s'abatte.

Côté personnages, les lecteurs de « Joseph Basalmo », le premier tome de la quadrilogie révolutionnaire de Dumas, retrouveront beaucoup d'anciennes connaissances. Basalmo lui-même déjà, maintenant connu sous le nom de Cagliostro, sorcier aux milles vies et némésis de la royauté française – personnage très classe, il faut bien l'avouer, et à qui l'on doit l'un des meilleurs moments du roman, la terrible séance de divination du prologue. Mais aussi ce brave crétin de Cardinal de Rohan, la famille Taverney, la petite Nicole présentant une ressemblance troublante avec la reine, l'infâme duc de Richelieu… Galerie déjà bien remplie à laquelle s'ajoutent de nouvelles figures comme cette tête à claques de Charny ou la petite et redoutable Comtesse de la Motte, digne émule de Milady de Winter, au moins quand il s'agit de mentir et de manipuler son prochain. Tour à tour, haïssables, agaçants ou touchants, tous partagent la même humanité faillible et émouvante. Ils sont pour beaucoup dans la richesse et la profondeur du roman.

Le tout donne un récit puissant et captivant, un moyen parfait de se plonger dans l'Histoire pré-révolutionnaire et de respirer un peu de cet air électrique, au lourd parfum de souffre et de scandale qui soufflait alors sur notre belle capitale.
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Attention chef d'oeuvre !

Un narrateur hors pair qui nous rend ce roman sur fonds historique trépidant, énergique, haut en couleur, tout comme la personnalité de l'auteur.
..ça galope, ventrebleu ! ça complote et ça chuchote dans les anti-chambres du pouvoir royal...ah les bijoux , éternel symbole de l'amour éternel!

A fait partie de ma garde-rapprochée adolescente !
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Un grand Dumas, magnifiquement bien documenté mais aussi magnifiquement romancé. Dans le cadre de la vie fastueuse de Versailles au temps du déclin monarchique, se trame une des affaires les plus dramatiques et les plus lourdes de conséquences pour la monarchie déjà déclinante. Afin de renflouer ses caisses vides, Jeanne de la Motte-Valois parvient à berner le Cardinal de Rohan en lui faisant croire à une idylle épistolaire avec la reine. Le clou de son plan machiavélique : demander à Rohan d’acheter un collier inestimable initialement réalisé pour la duchesse du Barry sur ordre de Louis XV. Une fois le collier récupéré et revendu par les comploteurs, l’affaire arrive aux oreilles du roi : le Cardinal de Rohan est jugé devant le Parlement, et acquitté du crime de lèse-majesté, ternissant à jamais l’image de la reine Marie-Antoinette. Alexandre Dumas nous dévoile les dessous d’une affaire complexe, où chaque personnage fait jouer ses propres motivations, à la fois bonnes et mauvaises, et accomplit des actes souvent peu glorieux. Chaque personnage nous apparaît dans toute la complexité de son caractère, qui justifie toujours son comportement, les décisions qui les mènent finalement à se retrouver tous accusés à la fin. On prend la mesure de l’enchaînement des événements, de l’entrecroisement des idées, des intérêts, des actes.

A travers de l’écriture de Dumas, on observe aussi ses propres idées, plutôt favorables à une monarchie libérée. Il nous présente cette affaire comme le début de la Révolution, le déclencheur de toute la haine à l’égard de cette reine qui ne le méritait pourtant pas. On voit les erreurs qu’a fait la royauté à cette époque, en voulant défendre un honneur menacé déjà auparavant.Un magnifique fresque historique, comme beaucoup de romans de Dumas, captivant à souhait et plein de rebondissements. On a beau connaitre la fin d’avance et avoir une idée des différentes péripéties, ici la narration nous entraîne, nous fascine, et nous transporte. Un roman à dévorer !
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« le Collier de la Reine » (1849) est le second volume des « Mémoires d'un médecin », juste après « Joseph Balsamo » (1846) et avant « Ange Pitou » (1850) et « La Comtesse de Charny » (1852). Si le thème général du cycle reste toujours centré sur la décadence de la monarchie et la progression inexorable vers la Révolution, l'action se fixe essentiellement sur l'affaire qui donne son titre au roman : l'affaire du collier de la Reine.
Rappelons en quelques mots les faits historiques : entre 1784 et 1786, une intrigante Mme de la Motte, s'insinue dans l'entourage de la reine Marie-Antoinette et la compromet gravement dans une affaire d'escroquerie :
1 – le roi présente à la reine un magnifique collier d'une valeur de plus d'un million et demi de livres, soit à peu près 18 millions de nos euros. La reine le refuse et l'invite plutôt à investir cet argent dans un vaisseau pour aider les insurgés américains.
2 – le cardinal de Rohan, manipulé par la comtesse de la Motte, et souhaitant se rapprocher de la Reine, achète le collier et le remet à la comtesse.
3 – L'aventurière s'adjuge l'aide de Cagliostro (Joseph Balsamo) et celle d'une prostituée (Nicole-Oliva dans le roman) qui se trouve être un sosie exact de la Reine. Vue à plusieurs reprises en des lieux indus, et en présence de personnes peu recommandables, celle-ci compromet gravement la souveraine, déjà lourdement ciblée par des libelles et des pamphlets orduriers.
4 – le cardinal s'inquiète, ne voyant pas la reine porter le collier, et retarde le paiement des traites, les joailliers de leurs côtés ne voyant rien venir s'adressent directement à Marie-Antoinette qui tombe des nues et le scandale éclate.
5 – La comtesse de la Motte est condamnée à la prison à perpétuité à la Salpêtrière, après avoir été fouettée et marquée au fer rouge sur les deux épaules du « V » de « voleuse ». le cardinal de Rohan qui n'est pas coupable de vol mais seulement d'avoir été imprudent et victime de machination, est acquitté. La principale victime est la Reine qui se voit montrée du doigt, bien qu'innocente. A travers elle, c'est toute la monarchie qui est discréditée.
Sur cette trame historique Dumas et Maquet brodent un roman complexe où les manipulations se multiplient, où les complots pullulent, où les intérêts politiques et amoureux se heurtent les uns aux autres. Car n'oublions pas qu'Andrée de Taverney est amoureuse d'Olivier de Charny, lui-même amoureux de la Reine. le Cardinal qui cherche à se faire bien voir de la Reine, en est haï. Cagliostro (Joseph Balsamo), tisse sa toile dans l'ombre et manipule tout le monde.
L'un des moments les plus forts du roman se situe dans le prologue dans une scène particulièrement édifiante (et apparemment véridique) où Cagliostro dévoile leur avenir à plusieurs personnages historiques : La Pérouse, la comtesse du Barry, Condorcet ou Gustave III de Suède (le comte de Haga), ainsi que l'exécution de Louis XVI.
Moins connue que la trilogie des « Mousquetaires » ou celle des « Valois », la tétralogie des « Mémoires d'un médecin » tient son lot de surprises, de suspense, d'action et d'intrigues. Même si les personnages sont un peu moins attachants, moins empathiques, ils restent quand même hautement addictifs, on se demande à chaque page, comment ça va finir ! C'est tout Dumas, ça !

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Mon avis :

Ce livre me faisait de l'oeil de son étagère depuis un bon bout de temps, faut dire que je l'ai promené de déménagement en déménagement et de bibliothèque en étagère, de ville en ville et même jusqu'au bord de la mer, c'est dire…
Ayant lu les chroniques historiques de Dumas depuis la Reine Margot avec bonheur, j'ai, enfin, répondu à l'appel de ce bouquin qui, de plus, n'avait rien à voir avec la photo ci-dessus et qui était en deux tomes, présents mais non ensemble. Bref il aura été dans mes mains un temps certain sans que je n'aie jamais à le regretter.
Au début et juste pour nous appâter, Dumas organise un dîner chez le duc de Richelieu pendant lequel Joseph Balsamo, Comte de Cagliostro, exercera ses talents de vaticinateur, dîner n'ayant aucune existence historique, servant à nous rappeler que ce prétendu mage aura sa part dans le complot.
Le complot ourdi par Jeanne de Valois, comtesse de la Motte par son mariage, descendante de Henri II est destiné à déstabiliser la royauté et, notamment, la reine d'alors, Marie-Antoinette. Jeanne de la Motte, oubliée, pauvre, recluse avec une vieille servante dans des taudis successifs, parviendra à se faire admettre à la cour grâce à la bonté de ladite reine, sans oublier ceux du roi, Louis XVI, qui lui octroiera une rente.
Cagliostro, le cardinal prince Louis de Rohan, Villette un faussaire, une actrice Nicole-Oliva sosie de la reine, seront impliqués dans l'achat, pour le compte de la reine, d'un fabuleux collier de diamants d'une valeur de quinze cent mille livres (Dumas dixit). Ils seront tous jugés pour ce complot. L'opinion publique jugera, alors, que la reine, la pauvre est coupable de dilapider l'argent du royaume et, dit-on (qui est on?) occasionnera la révolte des bourgeois et du peuple avec les conséquences que l'on sait.
Sinon, eh ! Bien, c'est du Dumas ou plutôt du Auguste Maquet revu par l'oeil du Maître, une virgule par-ci, une tournure de phrase par-là, un adjectif changé, un verbe re-conjugué, enfin, le grand art. Mais c'est vraiment sympa comme lecture et détendant avec ça, que du bonheur que cette histoire de France aux petits oignons. C'est vrai que ceux qui ne connaissent pas essaient, ils m'en diront des nouvelles.
Plus de mille pages n'est-ce pas un peu long ? Non car la romance est belle, pour l'histoire, certes ce n'est que huit cents pages de trop, mais n'oublions pas que cet ouvrage publié en feuilleton dans la presse permettait aux Dumas/Maquet, payés à la page, de vivre.
Qu'ils soient pardonnés.
Le suivant dans l'ordre est : Ange Pitou, pleine révolution. Ce sera sans moi. Puis vient La comtesse de Charny, alors ne serait-ce que pour les beaux yeux de la dame, oui, j'accours...enfin presque dans une paire d'années quand même.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Pour écrire ce roman l'auteur se base sur des faits historiques comme le montre la présence du roi et de la reine. Mais l'auteur de ce roman a décidé d'intégrer certains personnages fictifs afin d'augmenter le côté romanesque de cet ouvrage. L'oeuvre est composée également de quatre-vingt-dix-huit chapitres afin que les personnages principaux de cette histoire, soient mis en parallèle afin que le lecteur en quittant l'un d'eux en fin de chapitre, pour en trouver un autre dans le suivant afin qu'il se demande que va-t-il lui arriver ?!

La disposition des chapitres que l'auteur a choisis, amène le lecteur à avoir envie de lire la suite. Mais cela peut amener quelques difficultés à comprendre l'intrigue notamment pour les personnes qui n'ont pas l'habitude de lire. En effet cette oeuvre se regroupe autour de trois principaux thèmes qui sont : le vol l'hypocrisie et l'usurpation d'identité. Il n'est pas toujours facile pour le lecteur de faire le lien entre les différents chapitres de cette histoire, surtout pour l'usurpation d'identité. L'auteur aide quand même à comprendre son histoire, car lorsqu'il utilise certaines expressions qui peuvent méprendre le lecteur, ce dernier met un petit numéro qui renvoi un à une note ; qui explique les mots ou les expressions notamment, lorsqu'elles sont en latin. Cependant les notes ne se situent pas en bas de pages, mais à la fin de l'oeuvre ce qui n'encourage pas forcément le lecteur à aller lire l'explication, qui correspond à tels mots ou telles expressions.
Certains chapitres comme nous le disions tout à l'heure, ne sont pas en continuité avec le précédent, mais introduisent un nouveau personnage notamment au début de l'oeuvre ; qui est généralement important mais certains chapitres introduisent quelques personnages non importants, pour l'intrigue, mais importants par leur paroles ou leur pensées. Ils décrivent au lecteur leur façon de penser de manière philosophique, afin que celui-ci puisse réfléchir lui-même à la condition du personnage. Certains personnages importants invitent aussi le lecteur à réfléchir par lui-même car il peut se poser la question : qu'est-ce que je ferais à sa place ? le lecteur peut mieux comprendre la motivation et le comportement de certains personnages en lisant le dossier qui les présentent à la fin de l'ouvrage.

Pour conclure le Collier de la reine est une oeuvre où l'intrigue est composée de plusieurs thèmes qui amènent à captiver l'attention du lecteur, et qui donne envie de lire la suite. Ce roman l'amène également à réfléchir par lui-même quand l'occasion se présente.
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