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Critique de Laureneb


Autant j'ai lu très tôt les Trois Mousquetaire et Vingt Ans après, autant j'ai longtemps attendu avant de lire le Vicomte de Bragelonne. Je préférais relire, et re-relire, les tomes précédents de la trilogie, plutôt que de découvrir la fin de héros si importants pour moi.
Le début du roman n'est cependant tragique, au contraire, c'est un tourbillon de rire, d'amour et de plaisir, avec la rencontre de deux jeunes filles et d'un amant qui n'est peut-être pas assez aimé. Ce Vicomte de Bragelonne apparaît si peu dans les trois tomes, qu'il n'est évidemment pas le héros du roman dont il porte pourtant le nom. Comme il a été effacé du coeur de sa maîtresse, il est effacé de ses propres aventures, là où son père et ses amis, ses quatre pères, vivaient leurs aventures en combattant pour deux rois, pour une reine tels des chevalier au service de la Dame, pour la France même, lui n'est là que aimer, aimer à en souffrir et à en mourir.
Le héros véritable est donc Louis XIV, et le Vicomte de Bragelonne conte dans ses trois tomes le récit de sa prise de pouvoir personnelle. L'ascension du roi, qui devient véritablement roi, passe par ses succès militaires - grâce à D Artagnan, ses conquêtes amoureuses, son contrôle de l'Etat en excluant Fouquet, sa domestication des Grands avec l'étiquette de cour, son absolutisme ne tolérant aucune contestation - Athos à la Bastille, et son culte des arts enrôlés dans sa célébration glorieuse.
L'ère de l'épopée chevaleresque et des exploits individuels est donc terminée. Alors, oui, D Artagnan tente d'abord de réunir ses amis pour relancer une expédition en Angleterre, mais ce n'est plus le courage qui triomphe des obstacles, mais l'argent. A ce titre, Planchet gagne encore une place, du valet au confident et maintenant à l'ami de d'Artagnan, lui le boutiquier intéressé et paresseux.
Les Mousquetaires sont devenus objets de légende, mais eux-mêmes ne combattent plus ensemble, mais l'un contre l'autre : Aramis et D Artagnan s'affrontent, par les mots certes, mais il s'agit bien d'un duel.
D'Artagnan cependant trouve encore dans ce tome des occasions de s'illustrer, tant par son courage que par sa ruse et sa grandeur d'âme, prouvant que malgré l'âge, il reste un héros - au contraire, Raoul reste représenté comme un enfant.
C'est donc un tome où le rythme est encore assez vif, avec des péripéties et des rebondissements - ce qui ne sera pas le cas du deuxième. Cependant, on peut être un peu submergé par la masse de personnages nouveaux, sans arriver encore à voir les principaux fils de l'intrigue. Il faut donc continuer !
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