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4,56

sur 2019 notes
Lu et relu, dévoré sous tous les formats (roman d'origine, littérature jeunesse, films et télé-suites), le Comte de Monte-Cristo est pour moi une oeuvre de référence.
C'est d'abord la quintessence de la vengeance implacable. Alexandre Dumas théorise ici l'aventure au présent (dans son présent, évidemment). À grands coups de trésors, de secrets et de machinations, il nous emmène au gré des soubresauts du destin d'Edmond Dantès ! En plus de cela, il réussit là à développer efficacement les relations humaines ; quoi de mieux que le thème de la trahison pour aborder regrets, détermination et autres hantises de l'esprit humain ? Enfin, dans la pure tradition du roman d'aventure du XIXe siècle, il mêle plus qu'habilement l'exotisme à l'intérêt de son public : une île perdue en pleine Méditerranée, les campagnes militaires de Janina, les basses fosses françaises, son imagination a de quoi générer de belles scènes mi-épiques mi-touristiques, et c'est ce qu'il fait ! La magie et l'exotisme, ou plutôt la dissimulation, la tromperie, l'art du déguisement et les faux-semblants, sont plus que présents ici puisqu'ils imprègnent véritablement l'ensemble du roman.

Une lecture sans cesse renouvelable donc que ce Comte de Monte-Cristo. Plus que les Trois Mousquetaires, c'est davantage ce roman que je conseillerais dans la bibliographie d'Alexandre Dumas, car il l'inscrit à la fois dans la tradition du roman d'aventure et dans celle du roman-feuilleton made in XIXe siècle, mais il l'inscrit également dans son temps, tout simplement : comme figure intemporelle de l'écrivain français du XIXe siècle féru d'aventures et de conspirations.

P.C. (post critiquam) : il est frappant de voir Gérard Depardieu sur la couverture de l'édition sortie après l'adaptation en télé-suite par Josée Dayan (où il campe magnifiquement le fameux Edmond Dantès), tout en sachant qu'une dizaine d'années plus tard, il immortalisa l'auteur lui-même dans L'Autre Dumas (avec Benoît Poelvoorde dans le rôle d'Auguste Maquet)...
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C'est avec "Le comte de Monte-Cristo" qu' Alexandre Dumas devient le romancier le plus célèbre de son temps et son ouvrage a connu depuis un succès ininterrompu jusqu'à nos jours.
Edmond Dantès, est depuis la mort de son capitaine, seul maître à bord du trois-mâts le Pharaon, navire marchand de l'armateur Morel. La plate-forme du fort Saint-Jean est pleine de curieux, le navire est de retour à Marseille.
Estimé par son armateur, Edmond malgré son jeune âge, va être nommé Capitaine mais surtout il compte épouser bientôt la belle Mercédès.
Mais dans l'ombre, Danglars, le comptable de l'armateur, jaloux, s'associe avec Fernand un pêcheur amoureux lui-aussi de la belle catalane et avec Caderousse pour le dénoncer aux autorités comme agent bonapartiste.
L'accusation est grave, nous sommes à la veille des cent jours et le le Pharaon a fait escale à l'île d'Elbe pour remettre un colis de la part du capitaine Leclère au grand maréchal Bertrand.
Edmond Dantès est arrêté en plein repas de noces.
Il clame son innocence devant Villefort, le magistrat de justice mais sans le savoir, il est porteur d'un document accablant pour le père de celui-ci.
Désespéré, Edmond est jeté, sans jugement dans un cul de basse fosse au château d'If...
Plébiscité par le public dès sa sortie, d'abord en feuilleton dans le journal des débats, puis en volume en 1844, cette grande fresque romantique d'aventures et de vengeance fut très attaquée par la critique qui y voyait une contestation de la restauration et du régime de Juillet dans lesquels les hommes, installés aux commandes, n'étaient pas ce qu'ils prétendaient être.
Dumas représente le pouvoir royaliste comme une sorte de despotisme bourgeois et le retour de l'empereur, redevenu républicain, comme un espoir de sauver la révolution. Pourtant, plus romantique que politique l'ouvrage devient vite mythique.
Dumas signe avec cette oeuvre monumentale et prestigieuse son livre le plus lu, avec "Les Trois mousquetaires", et sûrement le plus réussi.
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En terminant ce livre, j'ai ressenti un manque, une tristesse. Tous ces compagnons qui luttent, combattent, aiment ou se vengent, dont j'ai suivi pas à pas et avec impatience toutes les aventures, les grands malheurs, les grands bonheurs, allaient me manquer.
Je ne vais pas faire des commentaires sur ce texte, qui a été commenté tant de fois par de plus légitimes que moi. le Comte de Monte-Cristo a été une lecture à la hauteur de mes attentes, et mes attentes étaient au plus haut. J'ai adoré le machiavélisme dont fait preuve Edmond Dantès, la bravoure et la droiture d'Albert de Morcef, la volonté de Noirtier. J'ai adoré me promener à Marseille, que je connais bien, à Paris également, où je vis, à Rome enfin, et même à Janina. Je me suis repue des moeurs d'une autre époque, avec d'autres chaines mais aussi d'autres libertés que celles que nous connaissons aujourd'hui. Bien sûr, le récit n'est pas parfait : l'écriture est parfois maladroite, les redites sont nombreuses, mais il est difficile, voire impossible, de ne pas se laisser emporter par ce récit qui tient à la fois de l'aventure, de l'exotisme, du suspense, de la machination. J'ai été assez surprise de la conception du bonheur un peu sadique de notre vengeur, selon laquelle un grand bonheur ne peut advenir que si l'on a vraiment beaucoup souffert. J'ai été frustrée du châtiment injustement (à mon avis) léger de ce misérable Danglars. Et surtout, surtout, j'ai souhaité un peu de bonheur à tous ces personnages si malmenés.
Un livre à ne rater sous aucun prétexte !
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La relecture de ce classique m'a procuré une fois de plus un grand plaisir.
Succès fulgurant dans le monde entier, ce funeste roman qui raconte l'histoire d'une sourde vengeance, possède la finesse et le tranchant d'une lame.

La construction est parfaitement agencée et rien n'est laissé au hasard.
Et même si on se doute bien que la vengeance est un plat qui se mange froid et que le héros va tisser sa toile d'araignée patiemment, on se réjouit de chaque petite victoire qui le rapproche d'accomplir sa folie vengeresse.

La fluidité du regard qu'Alexandre Dumas pose sur la notion de châtiment et de réparation est rythmée par tous les ingrédients qui composent une bonne intrigue : jalousie, intrigues, mensonges, chantages, trahison et des amours contrariées.

La justice va-t-elle triompher ?
Il n'y a pas de hasard dans le royaume de la vengeance et le génie de l'auteur est de créer une structure narrative très travaillée avec de descriptions ultra-réalistes et une alternance de rebondissements et d'action pure.

Après chaque lecture d'un roman d'Alexandre Dumas je ressors avec le sentiment qu'il cherchait à y insuffler un peu d'immortalité.


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Le comte de Monte-Cristo est un personnage fabuleux, un enchanteur qui semble tout droit sorti des contes des mille et une nuits, un sorcier du Moyen âge. Derrière ce personnage se cache un homme qui n'a plus qu'une idée en tête ; la vengeance.

Trois hommes, chacun d'eux représentant la justice, l'argent et l'armée, trois hommes puissants donc, ont établi leur fortune et leur notoriété sur une dénonciation mensongère et diabolique. Ils représentent l'égoïsme, la cupidité et la haine.
Quoi de mieux qu'un scandale pour faire descendre ces hommes et de leur piédestal ?

Edmond Dantès a beaucoup souffert et il pense qu'une fois devenu cet homme mystérieux, ce presque Dieu, qu'est le comte de Monte-Cristo, il n'est plus capable d'éprouver de la joie, il pense être imperméable au bonheur.
Pourtant, quand l'heure de la vengeance a sonné, qu'il a abattu ses dernières cartes, les doutes s'emparent de lui. Est-il le vengeur des ténèbres ou le justicier des lumières ? Pourrait-il à nouveau connaître l'amour ?

Finalement, Edmond Dantès revient à la surface, le masque tombe. Sa vengeance laissera des traces et il en prend conscience.
Les fils doivent-ils payer pour les fautes de leurs pères ? Comment épargner les uns et protéger les autres ? Telles sont les questions que soulève la vengeance.

À travers cette longue histoire, on vit une formidable aventure, avec des dénouements surprenants, presque irréels. Une immersion en Italie, en Corse, et dans cet univers étonnant de la bourgeoisie parisienne du XIXè siècle. Une histoire dramatique, mais aussi un conte fabuleux, un mythe, celui du comte de Monte-Cristo.

« Tu arracheras les dents du dragon, et tu fouleras aux pieds les lions… »
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Livre emblématique de la vengeance.
Tout sourit à Edmond Dantès. Revenu d'un voyage à bord du Pharaon, il apprend que l'armateur va le nommer capitaine du bateau. Il est aussi sur le point d'épouser la belle Mercédès. Hélas, trois hommes, envieux de son succès, complotent et le font arrêter. le procureur du roi découvre qu'il a tout intérêt à ce que le jeune homme disparaisse, il l'envoie au château d'If.
Edmond Dantès finit par s'évader grâce à l'abbé Faria, mais Mercédès est mariée, Morel, l'armateur, est sur le point de faire faillite. Après avoir sauvé ce dernier, Edmond Dantès disparaît plusieurs années. Quelques années plus tard, un richissime et mystérieux inconnu, le comte de Monte-Cristo arrive à Paris.
Lecture indispensable pour ce livre qui ne se lâche pas même si elle laisse un goût amer et quelques questions, le héros que j'ai adoré suivre se montre machiavélique et cynique.

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(chronique qui vaut pour les 2 tomes)

Encore un livre que j'aurais d'abord classé dans la Bibliothèque Verte, avec ses brigands, ses pirates, sa profusion de déguisements, son trésor secret, ses quelques bonnes gens et ses méchants en veux-tu-en-voilà. Et c'eût été bien dommage d'en rester là, car c'est en fait une histoire universelle que nous conte ici Alexandre Dumas.

Marseille, 1815. Tout sourit au jeune Edmond Dantès : bon fils, le voici promu Capitaine de navire et sur le point d'épouser la belle Mercédès. Mais voilà, il y a toujours des jaloux, et et le pauvre Edmond est arrêté et emprisonné dans la prison de l'île d'If sans même savoir pourquoi. Il y passera plusieurs années, et sera un tout autre homme lorsqu'il en sortira.

Habituellement, le thème de la vengeance m'attire très peu. Mais ici, la vengeance est si bien manigancée que, de péché, elle devient un régal ! Quelle ingéniosité dans la méthodologie vouée à punir ceux qui ont détruit la vie d'Edmond Dantès ! On ne peut qu'admirer un tel déploiement d'intelligence. Mais surtout, et c'est ce que j'ai particulièrement apprécié, l'auteur fait évoluer son personnage au-delà de la vengeance, et offre une dimension plus profonde et émouvante à cette histoire.

Je ne connaissais que très vaguement l'intrigue, je n'en ai vu aucune adaptation TV ou ciné, et c'est donc avec surprise et joie que je me suis laissé emporter tout au long des 1400 pages (oui, et en plus, c'est écrit en tout petit et il n'y a même pas d'images) de ce roman ponctué de rebondissements incroyables et tourbillonnant d'émotions. Et c'est un vrai bonheur de se laisser aller à y croire, de retrouver la crédulité de l'enfance en sautant à pieds joints dans d'aussi palpitantes aventures -car le suspense est savamment entretenu tout au long de ce livre ; damned !, quel tour de force éblouissant d'Alexandre Dumas !
J'admets toutefois que certains passages m'ont semblé un peu longs (notamment l'épisode italien), mais les personnages sont si attachants (les bons si bons, les mauvais si mauvais) que le plaisir reste maintenu malgré tout. Et puis, il y a ce fascinant Comte de Monte Cristo aux multiples facettes, et sa douloureuse quête de vérité, prêt à se prendre pour Dieu, mais finalement beaucoup mieux que Dieu (comme chantait Brel).

J'ai donc énormément aimé ce roman, et je vous invite, si vous ne l'avez pas encore lu, à l'ouvrir à votre tour et à vous laisser emporter ; au cours de votre lecture, votre retrouverez fatalement un morceau de votre âme d'enfant, et de telles occasions sont trop rares pour les laisser s'échapper ; n'hésitez plus, foncez la rattraper !
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Ma centième critique, c'est un peu comme un anniversaire - et je suis contente que cela tombe sur un livre bien...un livre intemporel !
Pourtant, j'en ai mis du temps pour me décider à le lire ! Autant que d'années passées par Edmond Dantès derrière les barreaux de Château d'If ! Je crois que j'avais peur d'en espérer beaucoup trop... mais, finalement, quelle histoire !

Paru originellement sous forme d'un feuilleton très populaire, suivi et attendu avec impatience par ses lecteurs, la critique de l'époque a pourtant condamné "Monte-Cristo" en tant que "vulgaire produit industriel sans valeur littéraire". C'est vrai qu'en maints égards Dumas me fait penser à son contemporain Eugène Sue, pour son "romantisme noir" comme tiré des histoires "d'almanach" du dix-neuvième siècle. le Comte de Monte-Cristo a du ressembler, pour un lecteur de l'époque, à ce que sont les super-héros Marvel pour nos enfants.
Même s'il ne faut pas oublier la part qu'Auguste Maquet a joué dans la rédaction et l'organisation du roman, l'idée globale de l'histoire ainsi que l'idée de personnage du comte viennent de Dumas. Et Dumas dit qu'il "pourrait collaborer même avec le diable, pourvu qu'il lui fournisse une bonne idée !"

Et l'idée de cette aventure est sacrément bonne !

Le début du livre est cependant assez manichéen - les "gentils" sont trop gentils et les "méchants" vraiment méchants. Je me disais sans arrêt - "mais réveille toi, Edmond, qu'est ce que tu peux être bête !"
Et quand Edmond se réveille enfin, c'est en prison...et c'est l'abbé Faria qui lui ouvre les yeux ! Abbé Faria, pour moi, c'est un personnage clé du roman. Le "savant fou", l'homme "universel de la renaissance"; un mélange entre Leonard de Vinci, Sherlock Holmes et Crésus. Grâce à lui, Dantès quitte sa prison en véritable héro byronien - savant, conscient des vérités amères sur la race humaine, infiniment libre et (ou parce que) infiniment riche. Et il retourne dans la civilisation en tant que l'ange de la vengeance, mais aussi l'ange de la miséricorde.

Trois noms, trois obsessions - Danglars, Villefort, Morcerf !!!

La vengeance pourrait être simple, mais elle est machiavélique - la destruction physique n'est pas assez, car la destruction morale est bien pire ! Et les dilemmes sont nombreux, car bien de personnes honnêtes risquent d'être entraînées par le courant.....
L'autre thème omniprésent du livre - et on y ressent une critique sans ménagement de la haute société de l'époque - est le pouvoir absolu de l'argent. Il suffit d'être riche, de se donner un titre imaginaire de duc, comte ou prince, et même si tout le monde sait pertinemment que c'est faux, vous restez populaire, intitulé et considéré comme tel. Dantès le sait, et cela l'arrange bien ! Et les têtes tombent, l'une après l'autre...la divine providence à l'oeuvre qui punit l'injuste et qui récompense le bon.

Mane, tekel, phares...il y a que le sort de la pauvre Mercedes qui va un peu à l'encontre de l'histoire. Est-ce un sort mérité ? Mais la croix derrière le passé est définitive...c'est la fin et le bateau s'en va.

Bon vent, Edmond Dantès !

NB - je peux enfin regarder le film...je ne l'ai jamais vu. Exprès !
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En littérature, il existe deux types de vengeance. D'abord la vengeance juste, celle à la Paul Féval, où le bon massacre les méchants et les éjecte du terrain comme autant de quilles à la grande satisfaction du lecteur. Puis il y a l'autre type de vengeance, la crade, la sauvage, celle qui fonce aveuglement devant elle à la façon d'un taureau enragé, frappe à gauche, à droite, en causant tellement de dégâts collatéraux que le lecteur vaguement horrifié ne sait plus à quels saints se vouer : « Tu as foutu ma vie en l'air ? Eh bien, je vais trucider ta femme, tes parents, tes enfants, ton chien et même ton foutu hamster ! Crois-moi, tu vas bien le sentir passer, mon gars… » Comme je suis un poil perverse, j'ai toujours préféré la seconde, nettement plus intéressante et réaliste à mon goût. Et de tous les romans de vengeance que j'ai pu lire (et j'en ai lu un bon paquet, ma bibliothèque peut en témoigner), aucun ne m'a plus marqué, plus révulsé, plus fasciné que « le Comte Monte Cristo » de mon gros romancier préféré, Alexandre Dumas.

Pour avoir été maint fois portée à l'écran, presque autant que celle de mes chers Mousquetaires, l'intrigue est archi-connue, mais prenons tout de même la peine de la résumer. L'histoire commence comme tout bon roman d'aventures avec un jeune premier au coeur loyal et l'âme proprette : le brave Edmond Dantès, brillant marin marseillais amoureux d'une pauvre pêcheuse catalane, Mercedes. Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils sont fous l'un de l'autre, tout semble donc leur sourire. Mais dans l'ombre des ennemis inconnus lorgnent jalousement la destinée du jeune marin et, le jour même de ses noces, Dantès est accusé d'être un agent bonapartiste et emprisonné au Château d'If, prison perdue au milieu des mers.

Il y restera douze ans. Douze ans pendant lesquels la candeur et la générosité du jeune Edmond vont lentement s'éroder pour laisser place à une haine féroce contre les infâmes qui l'ont condamné à la lente agonie de l'emprisonnement. Heureusement, il trouvera dans la personne de son voisin de cellule, l'abbé Faria, un ami et un professeur qui lui apprendra les sciences, la philosophie, l'Histoire, mais surtout l'emplacement secret d'un fabuleux trésor dissimulé sur l'île rocailleuse de Monte Cristo. Quand Edmond parvient enfin à s'échapper, il n'est plus le même homme. Il est plus instruit, plus accompli et considérablement plus riche, mais la rage et l'amertume ont dévoré son coeur, en chassant presque tout sentiment chaleureux. Il ne vivra désormais plus que pour sa vengeance et pour précipiter un à un dans l'abîme les hommes qui ont comploté sa ruine : le procureur Villefort, le catalan Fernand amoureux lui aussi de la belle Mercedes et le comptable Danglard. Edmond Dantès est mort, vive le Comte de Monte Cristo !

J'avais été littéralement soufflée par ma première lecture du « Comte de Monte Cristo », balayée sauvagement d'un sentiment à l'autre : compassion, dégout, fascination, effroi, admiration… Des véritables montagnes russes émotionnelles ! En m'y replongeant des années plus tard, j'y découvre bien quelques faiblesses – quelques longueurs et divagations, deux ou trois deus ex machina, une fin légèrement en queue de poisson – mais le charme agit toujours, puissant et vénéneux. Lire « le Comte de Monte Cristo » c'est un peu comme assister à un gigantesque accident de train : on voit la locomotive accélérer, accélérer, accélérer, on sent la catastrophe arriver à des kilomètres, mais on n'arrive pas à détourner les yeux, fascinés que nous sommes par le mécanisme diabolique qui se met en place sous nos yeux. On ne niera pas ensuite qu'il y a une certaine beauté dans les cataclysmes… Certaines de ces pages comptent parmi celles qui ont le plus marqué mon existence de lectrice. Peut-être le roman le plus noir écrit d'Alexandre Dumas et assurément l'un des plus brillants : un vrai mythe fondateur, absolument indispensable si il manque à votre palmarès de fan !
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J'ai inclus ce livre dans les 6 que j'apporterais sur une île déserte. Pourquoi?

1642 pages c'est énorme alors, il faut du génie pour réussir à intéresser son lecteur pendant autant de pages. C'est un livre qu'on a hâte de retrouver lorsqu'on est obligé de le laisser pour aller dormir ou travailler. Comme dans tous les romans passionnants, il y a du suspense et de nombreux rebondissements mais il y a surtout des sentiments.

On se lasse de retrouver toujours les mêmes aventures mais on ne se lassera jamais de revivre des sentiments et dans le comte de Monte Christo il y en a beaucoup. de l'amour entre Edmond Dantes et Mercedes, entre Edmond Dantes et son père et la belle inconnue… il y a les trahisons les plus ignobles, le désespoir du prisonnier abandonné dans sa prison, l'amitié entre ce moine et son élève, le plaisir de trouver un trésor fabuleux, la mise au point de scénarii pour punir les coupables (ou se venger) et finalement la sagesse.

J'ai vu trois versions du film, j'ai lu d'abord l'adaptation pour jeunes mais surtout l'original.

Même en 2013, c'est un livre que l'on dévore d'une couverture à l'autre. Moi, j'ai lu les 1642 pages en trois semaines, malgré toutes les occupations que j'avais.

Je vais probablement le relire à nouveau quand tous les autres romans inconnus ne m'appelleront pas d'une façon trop insistante.
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