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Critique de Eric76


Un peu comme on va rendre visite à un vieux copain, je lis régulièrement les trois mousquetaires.
Les rodomontades et entourloupes de Porthos, de loin mon préféré dans la bande, et l'honneur chatouilleux de notre gascon au coeur si pur, me font toujours autant rire aux éclats. Quant à Milady, cette tigresse aux yeux d'ange, elle est aussi envoutante que lors de ma première lecture. Et puis sur la fin, même si je sais à quoi m'attendre, je ressens encore ce goût d'amertume quand D Artagnan obtient sa promotion de son grand Ennemi, et que les quatre inséparables décident chacun leur tour de voguer vers d'autres cieux.
Les trois mousquetaires est un livre hors du temps. Il a traversé les époques sans prendre une seule ride. Allez savoir pourquoi, même l'emploi éhonté de l'imparfait du subjonctif lui donne un air de fraicheur, alors que pour d'autres écrivains c'est en général un coup de vieux.
Les personnages avec leurs capes, leurs épées, et leurs chapeaux à plumes sont figés dans une époque, et sont en même temps de toutes les époques. D'Artagnan et sa réplique sombre, Milady, par les valeurs qu'ils transmettent, positives pour le premier, négatives pour la deuxième, ont atteint l'universalité. Quand on regarde bien autour de nous, on se rend compte à quel point ces personnages de fiction qui sont reconnus par tous les hommes sont rares. L'écrasante majorité des livres dont nous parlons sur Babélio seront oubliés dans quelques années, à l'exception de quelques rescapés, et je ne m'avance pas trop en affirmant que parmi eux nous trouverons l'indémodable "les trois mousquetaires" où se dégage un souffle, un lyrisme, un éclat peu commun. C'est peut-être cela un chef-d'oeuvre ! Vous l'aurez compris, je suis un inconditionnel de d'Artagnan, et donc incapable de me montrer objectif à son sujet.

Allez ! Avant de ranger dans ma biblio mon vieux poche corné, un petit dernier pour la route.

"- Etends la main et jure !" s'écrièrent à la fois Athos et Aramis.
Vaincu par l'exemple, maugréant tout bas, Porthos étendit la main, et les quatre amis répétèrent d'une seule voix la formule dictée par D Artagnan :
"Tous pour un, un pour tous."
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