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Critique de gill


Le rideau se lève.
Il ne s'agit pas, ici, d'une pièce écrite par Alexandre Dumas d'après son livre célèbre, ni même de la version écrite par Auguste Maquet, son presque illustre collaborateur, en 1845.
Il s'agit d'une version scénique, réalisée en 1982, pour le Théâtre National de Marseille par François Bourgeat, Marcel Maréchal et Pierre Laville.
Le rideau se lève.
Chez monsieur D Artagnan père, non loin de Tarbes.
- Allez à Paris, mon fils, allez à la Cour. Faites votre fortune...
Le père bénit le fils. La mère pleure.
Monté sur une rosse aux poils jaunes, le jeune D Artagnan part le baluchon à l'épaule, le béret sur le crâne, les bottes trop grandes de son père serrées contre lui...
Le rideau se lève.
Une suite de tableaux se succèdent et nous mènent tout d'abord sur la route de Paris, où D Artagnan, rencontrant pour la première fois l'infâme Rochefort et la diabolique Milady, se fait dérober sa lettre de recommandation auprès de monsieur de Tréville, capitaine gascon des mousquetaires du roi...
Puis nous le suivons jusqu'au Louvres et dans Paris...
Adapter pour la scène ce formidable monument littéraire, ce roman indissociable de l'imaginaire collectif de notre nation est un pari audacieux et ces trois mousquetaires là font mouche à chaque lever de rideau.
La lecture de ce spectacle, rendu dans le n° 722 de l'Avant-Scène Théâtre en 1983, est agréable même si le format trop court des différentes tableaux nuit parfois un peu à la continuité et la fluidité du récit.
Quand Dumas disait : "Il est permis de violer L Histoire, à condition de lui faire un enfant", comment aurait-il pu s'imaginer une telle descendance, lui qui ne connaissait ni le cinéma, ni la radio, ni la bande dessinée et qui laissa à Auguste Maquet , en 1845, la gloire, l'honneur et le privilège de transformer son oeuvre monumentale en cinq actes destinés à faire résonner sur scène l'accent gascon de ce héros superbe qu'est D Artagnan.
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