Vingt ans après

Allez, je passe aux aveux, je suis totalement folle de... Porthos !
Le géant, le fort, le brave, le glouton Porthos, si ingénu qu'il en devient irrésistiblement drôle ! Porthos, c'est un peu l'Obélix des "Trois Mousquetaires", alors il a forcément toute ma sympathie.

Et de l'humour, on en a grandement besoin dans ce second volet de la saga des mousquetaires du roi où l'on retrouve avec bonheur d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis. Déjà ils ont pris vingt ans dans les dents, pas de quoi rire, mais surtout ils sont à nouveau entraînés dans une succession trépidante d'aventures et de péripéties toutes plus périlleuses les unes que les autres. Il faut dire que la Fronde n'est pas la période la plus apaisée de l'histoire de France, loin s'en faut ; et outre-Manche, chez nos ennemis anglais, c'est même pire, leur roi Charles Ier boit le bouillon.

Ce qui est très plaisant - en plus de retrouver la plume et la narration très fouillée de Dumas -, c'est de voir nos quatre inséparables héros... obligés de se séparer. Et oui, deux sont aux Princes rebelles, les deux autres au Mazarin. Aïe ! La fameuse devise fraternelle "Un pour tous, tous pour un" serait-elle destinée à périr ? Ce serait sans compter les nombreux rebondissements d'une action menée tambour battant.

Bref, vous l'aurez compris, cette lecture bien que longue (presque 1 000 pages) n'est pas ennuyeuse une seconde et Dumas réussit si bien à titiller l'intérêt du lecteur et à entretenir son affection pour ces personnages, qu'il le pousse sur des rails à la rencontre du "Vicomte de Bragelonne" (2 700 pages tout de même...).


Challenge PAVES 2018
Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge XIXème siècle 2018

Comme l'indique le titre du roman, l'action se situe vingt ans après celle des Trois mousquetaires.
On retrouve nos héros , mais ils n'ont pas vraiment eu la vie à laquelle on aurait pu s'attendre .
Le roman a lieu en pleine Fronde et le contexte historique est un élément à part entière de l'histoire. Une partie se déroule également en Angleterre au moment de la destitution du roi Charles 1er par Cromwell.
Nos héros se trouvent face à des choix difficiles dans ce contexte historique très perturbé et ne sont même pas toujours dans le même camp, mais ils partagent toujours une amitié sans failles et le sens de l'honneur, et finissent par se retrouver pour affronter de redoutables adversaires : Mordaunt, le fils de Milady, et le cardinal Mazarin.

Je ne sais pas s'il s'agit d'un avis communément répandu ou d'un crime de lèse-majesté, mais j'ai préféré Vingt ans après aux Trois mousquetaires. Peut-être aussi parce que j'avais moins l'impression de connaître déjà l'histoire suite aux multiples adaptations.

Je retiens surtout de ce roman l'ingratitude d'Anne d'Autriche, et l'amour d'Athos pour son fils, qui me donne envie de découvrir les aventures de ce dernier dans le Vicomte de Bragelonne.

Les Trois Mousquetaires m'avaient captivée, bien que je l'aie lu assez tardivement, pensant n'avoir aucun intérêt pour les récits de cape et d'épée. Plus de vingt ans après, je viens d'achever la suite, Vingt Après, que j'ai lu avec énormément de plaisir et dont je n'ai pas ressenti le poids des pages.
En effet, Alexandre DUMAS nous livre ses héros précédents mûris mais dont les personnalités demeurent toujours aussi marqués. Sa narration est fluide, amusante et pleine de rebondissements. Je m'étonne surtout de sa dextérité à effectuer des transitions toujours parfaites d'une aventure à l'autre. Les scénaristes et les réalisateurs de films actuels auraient beaucoup à apprendre.
J'ai beaucoup aimé de retrouver par touches délicates les personnages secondaires du roman précédent, comme une véritable suite tout en entamant une nouvelle des aventures de nos mousquetaires. J'ai d'ailleurs hâte de poursuivre avec le Vicomte de Bragelone.
DUMAS démontre que l'on peut divertir le lecteur tout en le considérant suffisamment pour soigner la forme.

Alexandre Dumas signe là encore un fameux roman !
Vingt ans après les aventures du tome précédent, nous retrouvons les trois, ou plutôt les quatre mousquetaires, nos chers Athos, Porthos, Aramis et D Artagnan. le temps a passé, la situation politique de la France a bien changé mais eux n'ont rien perdu de leur panache. Paris est déchiré par la Fronde et jusqu'en Angleterre, nous irons.

C'est onze ans après ma lecture des Trois mousquetaires que j'ai entamé Vingt ans après. Ce fut comme retrouver de vieux copains. Ah ! ces gentilshommes et leurs manières, quel charme incomparable !
De ce roman de neuf cents pages, on ne fait qu'une bouchée !

On a souvent considéré Alexandre Dumas comme un écrivain mineur (il n'est pas souvent étudié dans les grands programmes universitaires de littérature française, contrairement à Balzac ou Zola, par exemple. Pourtant, son écriture est fine, riche, captivante... L'auteur a le sens du suspense, de l'action, de la dérision. Son récit des Trois mousquetaires m'a toujours beaucoup intéressée et cette suite est tout à fait à la hauteur de mes attentes. On retrouve Athos, Portos et Aramis plus vieux, dans leurs préoccupations quotidiennes, mais avec le même caractère bouillant et le même désir d'aventures.

Vingt ans après les évènements racontés dans Les trois Mousquetaires, D'Artagnan végète à son poste de lieutenant des mousquetaires, un peu amer, mais toujours plein d'énergie et de verve. Sollicité par le cardinal de Mazarin, il part à la recherche d'Aramis, Athos et Porthos, dans l'espoir de les entraîner à l'aventure. Mais le temps a passé et, si l'amitié est toujours forte, les priorités des uns et des autres ne sont plus vraiment les mêmes.

Voilà un livre que j'ai mis longtemps à sortir de ma PAL, car j'avais été plutôt déçue par le 1er tome. Et j'ai eu tort, parce que ce second opus est nettement meilleur et que j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.

Ici les héros sont nettement plus sympathiques et agréables à suivre. S'ils n'hésitent pas plus que dans leur jeunesse à se battre et à tuer leurs ennemis, ils ne semblent plus relever de la psychopathie meurtrière et ressemblent davantage aux personnages qu'on connaît par le cinéma. D'autre part, la place réservée aux femmes dans l'histoire, si elle n'est pas toujours flatteuse et tient peu de place, est moins choquante: les personnages masculins ne les traitent plus aussi mal, par exemple.

L'intrigue se met rapidement en place et les péripéties se succèdent pratiquement sans temps morts. Il y a quelques longueurs (Dumas était payé à la ligne et ça se sent ^^), mais dans l'ensemble il y a beaucoup d'action et d'aventure. Beaucoup d'humour également. L'auteur se moque de chaque personnage à son tour et eux-mêmes ne sont pas avares d'ironie et de bons mots.

Beaucoup de choses reposent sur des rumeurs historiques dont certaines sont sans fondement (pour ce que j'en sais) et ont contribué à la « légende noire » de Mazarin ou Anne d'Autriche pour ne citer qu'eux. Là aussi, c'est souvent présenté de façon humoristique. Mélangés à des faits historiquement fondés comme la Fronde ou la guerre civile en Angleterre, ils forment la trame d'une histoire plutôt enlevée qui entraîne facilement le lecteur dans une suite d'aventures échevelées.

La plume est belle, fluide, bien que les phrases soient parfois longues et très descriptives. Elle n'est cependant jamais ennuyeuse ou difficile d'accès. Dumas est un auteur qui pourrait réconcilier beaucoup de lecteurs avec les classiques.

Quelques connaissances historiques sur l'époque avant de débuter cette lecture seraient un plus, mais dans l'ensemble c'est assez facile d'accès et c'est très agréable à lire. J'ai passé un bon moment et je suis curieuse de découvrir bientôt d'autres livres de l'auteur.
Lien : https://bienvenueducotedeche..

Ce roman a la même valeur que "Les trois mousquetaires". Alexandre Dumas a osé nous présenter ses héros déjà un peu vieillis (20 ans, c'est long dans une vie). D'Artagnan n'est plus tout feu tout flamme, et ses amis se sont bien éloignés les uns des autres, chacun vivant une vie sans histoire. Pire: ils ne sont pas du même bord politique. Notre Gascon est au service de Mazarin - un cardinal italien poussé dans ses derniers retranchements a remplacé l'autre, qui était implacable et tout-puissant. Par contre, Athos et Aramis sont partisans des seigneurs alliés dans la Fronde. Une nouvelle fois, le contexte historique joue donc un rôle majeur dans le roman. Le quatuor d'amis se reforme finalement et repart à l'aventure, trouvant sur son chemin l'affreux Mordaunt, le fils de Milady. Celui-ci s'est juré de venger la mort de sa mère. L'un des moments culminants du récit se passe à Londres, lors de la décapitation du roi Charles Ier d'Angleterre: sous l'échafaud , D Artagnan recueille ses dernières paroles et se retrouve taché du sang royal. Je me souviens d'avoir été alors vraiment bouleversé en lisant ce passage fameux, j'étais alors jeune adolescent...
Donc, pour moi, c'est un grand roman d'aventures, qui fait partie de la meilleure production d'Alexandre Dumas. Et je suis étonné du faible nombre de lecteurs et de critiques de "Vingt ans après", sur Babelio. . . . .

Quel plaisir de retrouver Athos, Porthos, Aramis et D Artagnan après l'épopée des 3 Mousquetaires ! Vingt années ce sont écoulées depuis leur dernière aventure et nos 4 héros ont quitté la fougue de la jeunesse mais n'ont pas, pour autant, atteint l'âge de la sagesse en vieillissant.

Notre intrigue se déroule en plein coeur de la Fronde, une période dont je savais très peu de chose avant la lecture de ce roman et que j'ai adoré découvrir. le peuple est divisé et en pleine révolte. Une partie réclame une réduction des impôts ainsi que la démission de Mazarin, le cardinal ayant succédé au formidable Richelieu. L'autre continue de soutenir le cardinal et ses mesures. C'est dans ce contexte tendu que nos mousquetaires vont reprendre du service. Pour le meilleur... mais surtout pour le pire.

Contrairement au tome 1, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire lors de la première partie du livre. Les personnages sont nombreux et le contexte historique se doit d'être bien expliqué, c'est pour cela que l'on suit majoritairement D Artagnan et des personnages secondaires. le fait qu'il soit séparé de ses comparses mousquetaires change la dynamique et on ne retrouve pas tout de suite le côté joyeux, insouciant et quelque peu absurde qui faisait, pour moi, le charme du premier tome.
Heureusement grâce à des situations plus ou moins rocambolesques, ils sont de nouveau réunis et la complicité qui les lie depuis toujours peut de nouveau renaître... du moins c'est ce que les anciens mousquetaires pensaient en se retrouvant.

Malgré ces vingt années écoulées, les personnages sont restés fidèles à eux-mêmes : Porthos aime toujours autant manger et n'a pas perdu sa frivolité ; Aramis reste un coureur de jupon ; Athos se veut encore plus noble et pur d'esprit, quant à D Artagnan, il possède toujours la fougue et l'intelligence de sa prime jeunesse. On pourrait même dire que ces personnages sont restés trop fidèles à eux-mêmes et s'enferment dans leur stéréotype. Mais est-ce réellement dérangeant dans le cadre d'un roman de capes et d'épées ?

Cela ne m'a pas empêché de vibrer avec eux, craindre pour eux et espérer qu'ils arrivent sains et saufs à accomplir leur mission, malgré les nombreuses embûches sur leur chemin. J'ai à nouveau pris plaisir à lire leurs aventures et j'espère les voir réunis rapidement dans le prochain tome.

Cet imposant volume est bien la digne suite des Trois Mousquetaires. J'avoue que j'étais un peu inquiète à l'idée de me lancer dans cette lecture. Allait-elle me plaire autant que le premier opus ? Et bien autant le dire tout de suite, oui. Pari risqué pourtant pour l'auteur que de reprendre les mêmes personnages et de leur donner vingt ans d'un coup. Les caractères se sont modifiés, sauf celui de Porthos toujours égal à lui-même et toujours aussi réjouissant, mais ils ont gagné en maturité et cela leur donne plus de profondeur. Et si nos quatre héros ont pris vingt ans, ce n'est le cas ni de leurs aventures, ni de leur bravoure, ni de leurs tempéraments face au danger.
D'Artagnan s'ennuie et décide de retrouver ses trois anciens compagnons pour reprendre du service. Si Porthos est d'accord pour s'allier à lui, Aramis et Athos refusent. Les quatre amis sont donc séparés. Il faut dire que le contexte historique a changé. C'est la Fronde. D'Artagnan et Porthos décident de servir les intérêts de Mazarin tandis qu'Aramis et Athos se sont ralliés aux frondeurs. Bien évidemment leurs aventures se croisent tout au long du roman. Anne d'Autriche est toujours présente dans l'histoire, mais le cardinal Richelieu est remplacé par Mazarin et Alexandre Dumas nous en fait un portrait peut-être pas très objectif mais des plus truculents pour le lecteur. Sa proximité avec la reine et son avarice sont dépeints avec beaucoup d'humour.
Car ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman c'est l'humour présent grâce aux portraits que l'auteur dresse des personnages, à leurs différents caractères et à la finesse des dialogues. Il a très bien su équilibrer la tragédie de la période historique avec des passages plus légers. Certes, il se permet des libertés avec l'Histoire mais cela ne me dérange pas. Bien au contraire. J'aime qu'il s'inspire de l'Histoire et des grands personnages pour broder sa propre histoire autour. En lisant ce roman, je me suis vraiment dit qu'Alexandre Dumas est un de mes auteurs préférés peu importe le type de roman qu'il écrit. Alors il ne me restera plus qu'à lire le Vicomte de Bragelonne pour terminer cette grande saga.
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Une jeunesse plus tard, les âmes se modifient et les caractères s'affermissant, les convictions s'affrontent et s'opposent.

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