J'ai adoré…
Je suis là, installée sur mon lit, à côté de Jess qui somnole tranquillement, toute à son activité de chat donc, et je réfléchis. Je réfléchis à une manière de vous parler de ce roman sans tomber dans l'exagération, propre à mon enthousiaste. Je pourrais chercher tous les synonymes à « super », « méga bien », « une tuerie », mais finalement, ça va peut-être rendre ma chronique un peu lourde donc, je vais essayer de rester cohérente, et toute en retenue. Tout un programme donc ! Alors, j'ai adoré ! Pourquoi ? Parce que tout est là. On a de l'aventure, un univers construit et maîtrisé, une Histoire, un passé, des créatures, des personnages travaillés, bad ass, et même des illustrations ! Si avec ça, vous êtes pas convaincu…
Un univers construit et maîtrisé…
Première chose à bien comprendre et retenir c'est que
Lucile Dumont a créé un nouvel univers. D'où le côté fantasy du roman. Elle ne s'est pas contentée d'ancrer son histoire dans un décor connu, elle l'a créé de toute pièce. Qui dit nouveau monde, dit nouvelles coutumes, nouveaux modes de vie, et historiques. L'auteur a mené tout ça de front, et sans nous perdre un seul instant. Nous n'avons aucune explication saugrenue sur l'endroit où nous sommes tombés, car finalement, ça coule de source, puisque nous sommes dans la tête d'une habitante des lieux. Alors, comme elle, j'ai assimilé l'univers et je l'ai très vite apprivoisé, jusqu'à ce que mes certitudes en même temps que les siennes, s'effritent… Et puis, au delà de cet aspect fantasy, très bien développé, on retrouve un côté science-fiction. Parce que l'univers que dépeint
Lucile Dumont paraît proche du post-apocalyptique lorsque l'on regarde avec les yeux plissés, alors, oui, quand on ouvre les yeux bien grands on voit que ce n'est pas le cas. Mais c'est tout de même une impression que cela donne. L'aspect SF est tout de même bien présent, même les yeux grands ouverts, mais je ne vous en dis pas plus, de peur de vous dévoiler quoi que ce soit.
Un passif, un historique, une organisation…
Toujours dans le prolongement de la création de l'univers,
Lucile Dumont n'a rien laissé au hasard pour permettre aux lecteurs de s'immerger encore plus dans son roman. Autant le passif, l'historique de cet univers est cité à travers quelques petites insinuations bien placées qui nous intriguent bien plus qu'elles ne nous renseignent, autant cela donne un côté très réaliste au texte, comme pour nous rappeler que l'univers ne s'arrête pas à cette histoire en particulier mais qu'il recèle de bien d'autres merveilles. Et puis, l'organisation. Je pense que c'est un trait de caractère de l'auteur. J'avais déjà trouvé que dans Aventurière Intérimaire, tout était très organisé, à l'intérieur même de l'intrigue. Avec des dossiers à remplir, des protocoles à respecter, etc… Ici, on retrouve ce côté organisationnel, via l'école et les différentes classes, les différentes ustensiles, etc… Bref, encore un élément qui rend le récit immersif. D'ailleurs, au sujet des ustensiles, et notamment les armes,
Lucile Dumont nous offre un inventaire illustré à la fin du roman. Et on retrouve des illustrations au fil des pages, signées
Lucile Dumont elle-même, en passant.
Erika, une héroïne bad ass…
Et pour terminer, j'ai bien envie de m'arrêter un peu sur cette héroïne très intéressante que représente le personnage principal de ce roman. Elle n'a que quinze ans et on la sent déjà pleine de responsabilité, et presque adulte. Cela aurait pu rendre le texte un peu irréaliste mais le monde dans lequel elle évolue et le moule dans lequel elle a été forgée expliquent cette maturité presque précoce. C'est une femme forte, libérée et indépendante. Tellement indépendante qu'elle exècre tout ce qui est en lien avec l'amour. Son but principal est le combat et son constant besoin de s'améliorer. Sans qu'elle ne le veuille vraiment, elle va devenir la clé de toute cette histoire. Sans prétention,
Lucile Dumont entraîne son personnage dans de multiples aventures, la faisant affronter bien des dangers. Ce que j'ai beaucoup apprécié est le fait qu'elle ne soit jamais seule, ou quasiment jamais, toujours accompagnée de ses amis qui viennent lui prêter main forte. Comme pour nous dire, qu'ensemble nous sommes plus forts ! Un très beau message, quand on sait qu'en plus, ce roman s'adresse davantage à la jeunesse qu'aux adultes, même si du haut de mes vingt ans, j'ai adoré et en redemande !
Au final, le premier tome de Loups Rouges est un roman à découvrir, qui n'a rien à envier aux récits jeunesse du même genre à l'image des Chroniques du Monde émergé, ou encore Tara Duncan… À consommer sans modération, et je vous retrouve bientôt pour vous parler du deuxième tome, deux fois plus gros que le premier !
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