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Finlande, 1981. À bord de sa Buick de location, Raphaël Juntunen est tout ému : il roule paisiblement vers le pays de son enfance, ayant quitté il y a trois jours son luxueux appartement de Stockholm. À peine arrivé dans la ferme familiale, il enfile des bottes, s'empare d'une pelle, se dirige vers le tas de fumier et creuse. Il ne lui faudra pas beaucoup de temps pour déterrer les trois lingots qu'il avait soigneusement enfouis. Un petit peu d'eau pour les nettoyer et le voilà reparti. Direction la Laponie, sa forêt et ses tourbières. Son objectif est simple : se faire oublier de son ancien complice qui, lui, moisit en prison mais malheureusement, plus pour très longtemps. Après avoir atteint le petit village de Pulju, il marche tout droit, pendant deux jours, certain que l'or sera bien en sûreté dans cette forêt, loin de tout. C'était sans compter sur une visite pour le moins inattendue. En effet, le major Remes, un ivrogne invétéré, a pris une année sabbatique afin de, soi-disant, reprendre ses études, éventuellement moins boire et aussi s'éloigner de sa femme. Ayant entendu parler d'un touriste qui aurait réussi à tenir tête à un char militaire, il se dirige vers le Grand Nord. Lorsqu'ils se rencontrent, les deux hommes mentent respectivement sur leur raison d'être ici mais vont vite trouver un terrain d'entente...

Adapté du roman d'Arto Paasilinna, cet album éponyme nous emmène loin de nos contrées et nous raconte cette rencontre pour le moins inattendue entre ce général alcoolique en congé sabbatique et ce jeune homme venu se réfugier en Laponie, au mont Kuopsu, loin des hommes, et surtout loin de son complice, avec son or. Outre ce renard pas farouche, surnommé Cinq-cents-balles, une autre personne s'invitera dans cette cabane de bûcherons. Trois personnages complexes et hauts en couleurs sur lesquels l'auteur s'attarde. L'on ne s'ennuie pas un seul instant tant les rebondissements s'enchaînent ainsi que les situations rocambolesques et inattendues. Sans oublier les huis-clos au cours desquels les deux hommes se livrent. Nicolas Dumontheuil nous offre un album décalé, drôle et pittoresque. Graphiquement, le dessin bichromique au trait bien encré, un brin enfantin, sied parfaitement à cette ambiance saugrenue et cocasse.
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Pas d'erreur nous sommes bien chez Arto Paasilinna ! J'ai retrouvé dans cette BD son esprit loufoque, ses personnages décalés, brut de décoffrage, sans beaucoup de morale si c n'est celle de leur propre profit, mais qui, finalement se laissent embobiner par ceux auxquels on s'attendrait le moins. Et, bien sûr le décors essentiel : la forêt finlandaise, le sauna, la bonne bouffe et les femmes.
Ici, deux personnages principaux,aussi peu finaud l'un que l'autre et tous les deux en fuite : Raphaël Juntunen qui s'est fait une petite fortune par un hold UP duquel il retire de beaux lingots d'or pendant que son complice rumine sa vengeance en prison et s'apprête à la libération. Et le Major Gabriel Remes en échec professionnel et conjugale qui fuit ses responsabilités.
Didier Gonord pour le graphisme a choisi le brun et blanc. Je n'en connais pas la raison mais ,de fait la couleur ne m'a pas manquée. Les traits sont plutôt simples,presqu'enfantin , j'ai pensé au Sylvain et Sylvette de mon enfance, mais ceci colle tout à fait aux personnages et les expressions sont éloquentes.c'est une lecture sympa qui malgré ses huis clos et la restriction du lieu de l'action dans ce bout du monde à la lisière de la civilisation, m'a fait oublier pendant une heure le confinement coronavirulien!!
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Je suis toujours méfiant vis à vis de la reprise d'un roman qui a connu son heure de gloire, soit vers le cinéma, ou pourquoi pas, la BD. Cette dernière piste me semble un genre plutôt nouveau, on a souvent vu l'inverse, mais comme je suis encore novice en la matière, c'est-à-dire que je suis un « un très jeune lecteur » de BD malgré mes 56 piges, permettez-moi d'exprimer un point de vue personnel peut-être erroné et candide...
Bref, ici il s'agit de la forêt des renards pendus, d'après le roman du célèbre Arto Paasilinna. La question était donc de savoir si Nicolas Dumontheuil allait respecter la partition originale, c'est-à-dire l'imaginaire déjanté, absurde, fantaisiste, avec toujours ce regard ironique et un peu mordant sur notre société. Mais au moment où j'écris cette phrase, je me rends compte qu'elle est un peu stupide. Mea culpa ! En fait, respecter, ça veut dire quoi ? Au fond, respecter, ça ne veut rien dire... Passer d'un roman à une BD, s'il n'y a pas un petit plus apporté justement par rapport au support, cela n'a aucun intérêt.
Et donc, la question est plutôt celle-ci : est-ce que Nicolas Dumontheuil, en revisitant La forêt des renards pendus par le biais du roman graphique, apporte quelque chose de différent, ou de supplémentaire à l'oeuvre originale ? Une petite touche personnelle... Et là, je réponds oui.
Le trait du dessin, un peu rapide et fuyant, m'a plutôt déconcerté au premier abord. Et puis, non seulement je m'y suis habitué, mais je confirme que cela donne du relief à l'histoire. Et le ton sépia apporte une touche supplémentaire et attachante.
Ainsi voilà nos héros jetés dans cette BD finnoise et croquignolesque. Je ne vais pas m'attarder sur le récit, je vais plutôt donner mon impression sur cette manière d'avoir repris l'oeuvre originale d'Arto Paasilinna.
Ce qui est étonnant tout d'abord, c'est de voir les principaux personnages prendre corps devant nous. Et qui plus est, lorsqu'il s'agit de personnages marginaux, déjantés, un peu fous. Pour moi ce fut tout d'abord de les retrouver et de découvrir leurs traits physiques. Ainsi, il y a un jeune bandit qui cherche à cacher des lingots volés lors du braquage d'une banque. Ce qui motive sa fuite est surtout d'éviter de devoir donner sa part au complice qui s'apprête à sortir de prison. D'où sa fuite vers cette forêt de Laponie, qui s'appelle la forêt des renards pendus. Le hasard de son chemin l'amène à rencontrer un ancien soldat alcoolique. Puis une nonagénaire, en fuite elle aussi mais pas pour les mêmes raisons, elle refuse tout simplement d'être enfermée en maisonde retraite et va se cacher dans la forêt. On ressent tout de suite une compassion pour ce personnage attachant et au caractère bien trempé. La petite communauté s'installe et s'organise tant bien que mal. Et voilà que trois prostituées débarquent pour le réveillon de la Saint-Sylvestre. Point de hasard, notre jeune délinquant les connaissant, les a fait venir, trouvant les forêts de Laponie un peu ennuyeuses, ne serait-ce qu'une nuit de la Saint-Sylvestre. Surtout une nuit de la Saint-Sylvestre !
C'est là que le dessin de Nicolas Dumontheuil réussit à merveille à animer cette communauté improbable, lui donner du mouvement et du sens... Tout ressort à merveille dans le texte et le dessin : cette solidarité qui s'anime à partir de personnages qui s'opposent de manière naturelle. Et cette vieille dame que la société rejette, finalement trouve une nouvelle existence parmi ce chaos à la fois violent, hétéroclite et attachant.
J'ai trouvé que le dessin est parfaitement adapté à cette ambiance saugrenue et cocasse.
Et puis, nos amis recueillent un renard perdu, je dis bien perdu pas pendu. Que dire d'autre...
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En prenant cette bande dessinée, je n'avais pas remarqué que c'était une adaptation d'un roman d'Arto Paasilinna. C'est un auteur que je me dis qu'il faudrait que je lise depuis longtemps et pour lequel je n'ai jamais franchis le pas. On retrouve ces personnages losers et déconnectés du monde des films des frères Kaurismaki. Ils sont parfois pathétiques, on ne comprends pas trop ce qu'il leur passe par la tête, ce qu'ils font là au fond de la forêt finlandaise et il finissent par être touchants. L'histoire ne semble avoir ni que ni tête, les intentions des personnages paraissent mystérieuses, purement attiré par l'enrichissement personnel, mais alors pourquoi dans la forêt, et le puzzle se construit au fur et à mesure. le dessin est pour moi un peu trop neutre, l'option du lavis en sépia ne m'a pas vraiment convaincu. J'ai eu du mal à m'immiscer dans cette aventure, j'avais l'impression de ne pas avoir les codes, mais le jeu des relations entre les protagonistes retient l'attention, je me suis accroché et au final, j'ai passé un bon moment de lecture.
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Si je devais élire le meilleur roman d'Arto Paasilinna que j'ai lu, mon coeur pencherait entre "la forêt des renards pendus" et "le meunier hurlant".

Celui ci comble ma soif de récits loufoques faisant se rencontrer des personnages improbables. Drôle mais émouvant, il m'a donné le sourire tout le long.
C'est ce genre de bouquin qu'il faut lire après une journée pourrie de travail et de métro. C'est le petit carré de chocolat qui réconforte, le petit plaisir littéraire le soir avant de se coucher, pour faire de jolis rêves.

La plume du finlandais y est terriblement efficace en prime. Accessible, modeste et fluide, c'est une lecture que je conseil partout où je vais et qui a fait de nombreux heureux dans mon entourage.
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Je n'ai pas lu le livre éponyme d'Arto Paasilinna sur la base duquel ce roman graphique a été adapté. J'avais lu d'autres romans de l'auteur finlandais et on retrouve de même ici une histoire à peine crédible, loufoque, quasi vaudevillesque dans laquelle Paasilinna pointe d'un doigt ironique les forces de l'ordre (militaires, police) et la religion (Citation : « le Seigneur donne, et le Seigneur reprend. Que le Seigneur soit remercié. C'est quand même dur à avaler » ^^).
La nature et la retraite dans un environnement naturel et sauvage (pour se faire oublier, p.e., comme dans ce récit), sont portées aux nues, bien que un peu de confort et des excès ne portent aucun préjudice à l'homme.
N. Dumontheuil a su, dans un graphisme aux dessins presque naïfs en noir & blanc et sépia, parfaitement retranscrire aussi bien l'ambiance de jovialité et l'humour moqueur, que les caricatures de l'auteur nordique.
Si je n'ai pas éclaté de rire, j'ai néanmoins passé un excellent moment d'amusement.
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Une rencontre de hasard entre une brute alcoolique de l'armée et un truand qui a récupéré 3 lingots d'or cachés avant ses années de prison. Pour des raisons différentes, ils vont se planquer dans un chalet isolé en Laponie finlandaise. le mauvais va, peu à peu, laisser place à la tendresse, grâce à un jeune renard et une petite vieille. de l'humour, de la tendresse, pour une histoire bien menée aux jolis dessins aux couleurs sépia. D'après le roman d'Arto Paasilinna. Un régal !
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En se lançant dans l'adaptation du cultisime roman d'Arto Passilina, Nicolas Dumontheil prenait le risque de décevoir tous les aficionados du maître finlandais.
Pari tenu et gagné. On retrouve toute sa folie douce, ses personnages baroques, les grands espaces et surtout le sentiment d'être planté au milieu d'immenses steppes enneigées.
Le traitement en sépia n'apporte aucune nostalgie à l'épopée, bien au contraire, il contribue à créer une touche intemporelle bienvenue. Les traits grotesques et tendres des personnages traduisent à merveille la verve langagière du roman.
Rythmé enlevé, goupil russe rigolo, personnages amoraux comme il faut, il n'y a rien à jeter.
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Un homme récupère les lingots d'or qu'il avait planqués dans le tas de fumier de la ferme de ses parents. Un major alcoolique prend un an de congé sabbatique. Et les deux vont se retrouver au fin fond de la Laponie, isolés dans un camp de bûcheron …
Vous avez dit bizarre ? Je vous réponds Arto Paasilinna, auteur finlandais à l'humour bien connu. Et si, pour ce qui me concerne, la première rencontre avec l'écrivain n'avait été que moyennement concluante, il n'en a pas été de même avec « La forêt des renards pendus », adaptation par Nicolas Dumontheil de son roman éponyme.
Je ne dirai pas que j'ai été immédiatement conquise, car le personnage du major m'a hérissé le poil, tant il était caricatural. Mais à partir du moment où nos deux héros se rencontrent, l'agacement a cédé la place au plaisir : chez ces deux-là, c'est à qui jouera au plus malin, pour le plus grand bonheur du lecteur. Et puis, parce qu'il y a tout de même 144 pages dans ce copieux roman graphique, il va s'en passer des choses ! D'autres personnages vont faire irruption, avec une mention spéciale pour une toute petite très vieille Lapone, absolument craquante. Il ne faudrait pas non plus oublier, en plus de notre duo d'artistes (au coeur finalement pas si endurci que cela), un sympathique renard que Nicolas Dumontheil sait rendre particulièrement expressif. le dessinateur-scénariste a par ailleurs choisi un dessin tout en nuances de sépia qui restitue parfaitement l'atmosphère du grand nord et j'ai aimé son graphisme précis et évocateur.
Le récit, fertile en péripéties, se clôt sur une anecdote (en mode dommage collatéral) tragico-comique du plus bel effet. « La forêt des renards pendus » est un album politiquement incorrect diablement réjouissant !
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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Les récits qui se passent en Finlande sont plutôt rares donc c'est plutôt dépaysant. C'est toujours une curiosité de découvrir une oeuvre finnoise. Pour autant, cet exil nordique m'a paru trop longue et trop fantaisiste.

Certes, il s'agit d'un petit malfrat qui cache son or dans une forêt où il tend des pièges pour éviter tout être approchant. C'est sans compter tout un comité partant d'un major à la vieille femme en passant par deux pin-up. Non, il n'y aura pas moyen d'être un peu tranquille au milieu de la toundra.

C'est plutôt bien dessinée en bichromie mais comme dit, trop longuet et finalement un brin ennuyeux et absurde.
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