AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782754822572
88 pages
Futuropolis (18/05/2017)
3.5/5   28 notes
Résumé :
L'éléphant est l'animal adoré du Laos. Devenu l'emblème du pays il pourrait n'être bientôt plus qu'une mythique créature puisque la reproduction de l'espèce est menacée. Créé en 2011 par une équipe de spécialistes, le centre de conservation de l'éléphant travaille au bien-être de l'animal, des soins vétérinaires à la reproduction et la formation des cornacs. Les éléphants domestiques du Laos sont traditionnellement utilisés dans l'exploitation forestière et le barda... >Voir plus
Que lire après La longue marche des éléphantsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
« En novembre et décembre 2015, le Centre de conservation de l'éléphant du Laos organise une caravane d'éléphants qui parcourt 500 kilomètres à travers les provinces de Sayaboury et Luang Prabang. »
Il s'agit d'alerter sur la nécessité de préserver la biodiversité du Laos, et notamment de protéger l'éléphant.

Nos guides, dans cette aventure, sont les dessinateurs Troubs & Nicolas Dumontheuil. Leur travail est intéressant, on apprend beaucoup sur cet animal attachant, sa 'personnalité', sa vie sociale, son importance dans les traditions laotiennes, les raisons de l'extinction de l'espèce (déforestation), la façon dont il est actuellement exploité par l'homme (transport du bois en zone inaccessible par la machine, tourisme...).

Le problème : cet album est intéressant à la façon d'un documentaire pour enfants, et manque d'âme, aussi émouvants soient le sort des éléphants et celui des cornacs.
Peut-être serais-je moins restée sur ma faim si la partie 'carnet de voyage', rédigée/dessinée par Nicolas Dumontheuil, avait suivi celle de Troubs, plus factuelle ?

Pour finir, cette phrase de Romain Gary extraite des 'Racines du Ciel' (1958), citée par les auteurs : « Si les hommes ne sont pas capables de se serrer un peu pour tenir moins de place, s'ils manquent à ce point de générosité, s'ils ne consentent pas à s'encombrer des éléphants, quel que soit le but poursuivi, s'ils s'obstinent à considérer cette marge comme un luxe, eh bien, l'homme lui-même finira par devenir un luxe inutile. La liberté elle-même sera anachronique. »
Bien vu ! Soixante ans plus tard, on court toujours à la catastrophe, et même de plus en plus vite...
Commenter  J’apprécie          362
Le Laos est un pays entièrement enclavé avec aucun accès direct à quelque océan que ce soit, sinon le Pacifique par le Mékong. Mais le Mékong n'est pas un fleuve facile et le Laos a besoin de voies de sortie importantes et sécures.

Le premier chantier a été réalisé avec la collaboration des Français d'EDF et des Chinois. Ce fut la construction du barrage hydroélectrique sur le Mékong. le premier et probablement le second ont été construits sous la surveillance de WWF représenté à Vientiane par R. Ève jusqu'à un peu avant la pandémie du COVID-19, quand il a été muté çà Madagascar.

La question de l'utilisation du Mékong pour produire de l'électricité propre est un débat constant car cela oblige à calculer les débits et les productions en fonction du climat et des saisons. le problème le plus difficile est qu'un barrage de retenue nécessairement retient de l'eau du fleuve pendant que le lac de retenue se remplit. Ensuite l'effet de ces barrages est extrêmement régulateur.

Ces barrages sont sensés produire l'électricité nécessaire pour le second projet qui est la réalisation d'un réseau ferré complet du Sud-Est Asiatique dont le Laos serait littéralement le centre, le pays de connexion. Il est depuis le tout début de décembre 2021 en voie de réalisation par l'ouverture de la liaison Vientiane, la Chine qui ainsi connecte le Laos avec le réseau ferré chinois qui ouvre la connexion sur la Belt and Road Initiative ferrée qui relie l'Asie, et en premier lieu la Chine avec l'entier de l'Europe.

D'ici quelques années le réseau ferré du Sud-Est Asiatique devrait devenir une réalité. L'étape suivante est la connexion de Vientiane avec la capitale de la Thaïlande. Ce développement entraine des critiques et même plus que des critiques des forces occidentales qu'elles soient politiques, économiques, écologiques, y compris des “volontaires” prétendument non engagés. Il est sûr que mille kilomètres de voies ferrées inaugurées en ce début décembre 2021 c'est incomparable au quatre ou cinq kilomètres de voies ferrées que les colonisateurs français ont laissés derrière eux au Laos.

Le projet suivant et qui remonte à une quinzaine d'année est la revitalisation des structures monastiques bouddhistes au niveau économique pour les rendre “sustainable”, capable de financer et produire leur propre développement, ce qui un peu plus que simplement durable. Ce projet est mené par l'Unesco et correspond à un retour du Bouddhisme Theravada, petit véhicule, qui pose que le Bouddhisme, ses institutions monastiques et ses moines sont au service de la société en ce qui concerne l'éducation, la santé, le conseil dans le domaine agricole ou commercial. Cette rénovation d'une tradition millénaire passe par la revitalisation de pratiques artisanales capables de produire des biens commercialement rentables et correspondant à certains besoins.

Cela pose alors un besoin nouveau que le chemin de fer va partiellement satisfaire : le développement d'un tourisme culturel et spirituel. Les Bouddhistes reviennent progressivement à certaines traditions fondamentales comme la méditation qui est de l'ordre de l'autohypnose, ce qui la rend très efficace dans le domaine de la relaxation, der la reconstruction mentale de personnes plus ou moins burnt-out par la vie moderne, mais aussi comme un moyen anesthésique non chimique utilisé ici et là dans le monde par des médecins et chirurgiens asiatiques.

On comprend combien l'Ouest, et surtout les USA et en partie l'Europe, peuvent être hostiles à ce développement. Il n'est possible que par la collaboration, coopération et coordination des actions des états et des pays du Sud-Est Asiatique pour l'essentiel menés par la Chine, au niveau économique, technique et social.

Quiconque ne prend pas en compte ces dimensions pour en rester à une approche soit antichinoise (position absurde), soit ne regardant que la surface écologique, par exemple le sort des éléphants (position de cécité volontaire), soit même en ne comprenant pas que le marxisme chinois est en phase très profonde avec les philosophies asiatiques et bouddhistes. Dans ce dernier on trouve des gens qui ne voient que le terme “communiste” et qui réduisent toute la réalité de cette entité géo-démographique à une tentative politique d'imposer un communisme toujours vu à l'ouest comme la dictature du prolétariat, même quand il n'y a pas de prolétariat.

Ainsi dans la BD une remarque est faite sur un instituteur de village dans les zones plus ou moins montagneuses, isolées de toute façon, qui est en uniforme apparemment militaire. On dirait qu'à ce moment-là quelqu'un a oublié comment l'éducation en France a été cruciale pour le développement et comment du temps de Jules Ferry un auteur comme le très chrétien Charles Péguy a défini l'instituteur comme le hussard noir de la république. Et les photos d'instituteurs en ce temps-là arboraient les costumes noirs ou gris sombre, et je me souviens encore dans les années 1950 des instituteurs qui portaient un tablier gris ombre, un cheveu plus clair que le noir. J'ai personnellement porté une blouse bleue jusque dans les années 1990 et dans l'enseignement industriel la blouse gris sombre était de rigueur dans les ateliers pour les professeurs comme pour les élèves, et doivent l'être toujours pour des raisons évidentes de protection contre la graisse, l'huile et simplement la crasse des machines. Une sorte d'uniforme en quelque sorte.

Le plus étonnant est comment le Bouddhisme est totalement ignoré, le Bouddhisme Theravada comme j'ai dit qui est un Bouddhisme de service de la communauté, à la différence du Bouddhisme tibétain ancien qui a quitté le Tibet pour l'exil avec son Dalaï Lama qui pose l'ordre religieux comme une élite religieuse mais aussi une élite très féodale, malgré l'évolution au Tibet même où ce quasi-servage des hommes et la totale dépendance inféodée des femmes ont été éliminées.

C'est un peu la raison pour laquelle je suis un peu désemparé devant cette BD et le spectacle musical. La BD a des dimensions picturales et même intellectuelles profondes d'humanité pour les éléphants et d'existentialisme expérientiel pour les Européens et autres militants écologiques de cette Longue Marche qui est bien sûr une allusion à celle de Mao Zedong. Mais la Longue Marche de Mao Zedong a été la marche qui a permis aux communistes chinois d'échapper à l'extermination pour pouvoir revenir en force contre les Japonais et pour la liberté de la Chine, acquise en 1949. La métaphore est puissante, mais les éléphants asiatiques sont des animaux nocturnes, alors que les éléphants africains sont des animaux diurnes. La Longue Marche alors devient une terrible cruauté de faire fonctionner ces éléphants nocturnes quasi aveugles ou très malvoyants dans la lumière du jour alors que normalement ils doivent se reposer pendant le jour.

J'ai vu cela au Sri Lanka, tout comme les défections des éléphants dans les chemins de la jungle le jour, prouvant qu'ils étaient passé là dans la nuit. J'ai aussi vu comment une jeune touriste américaine est morte piétinée car elle a désobéi aux ordres de rester dans la jeep, qui de toute façon était une absurdité puisque ladite jeep perturbait le repos desdits éléphants, et elle est descendue pour se rapprocher des éléphants au repos pour prendre une photo. Je parle ici d'éléphants sauvages absolument protégés au Sri Lanka.

J'ai lu dans la presse chinoise justement ce vendredi matin 10 décembre que la nouvelle voie ferrée Kunming-Vientiane pose un problème de cohabitation avec les éléphants en Chine, et donc j'imagine au Laos, sans que l'article de presse ne donnent de détails sur les solutions développées. Mais nous avons tous suivis le périple justement dans cette région sud-ouest de la Chine l'été dernier d'une bande d'éléphants sauvage du sud vers le nord et puis leur retour : un périple qui a duré plus de deux mois avec une protection de la part des autorités chinoises qui simplement accompagnaient les éléphants sans savoir du tout ni pourquoi ils avaient pris la route ni où ils allaient, et encore moins pourquoi ils sont revenus à leur point de départ.

J'aurais aimé en savoir plus de comment on peut faire travailler de jour des animaux nocturnes. Cela me semble inhumain pour du bucheronnage, mais tout aussi pour un simple périple qui n'est pas comme il fut dit une période de vacances. L'homme est un animal diurne aussi et quand on lui supprime la nuit et le repos qui va avec on a des surprises qui ne sont certainement pas agréables. Tout le monde sait cela, et c'est pourquoi on est passé des vieilles trois-huit aux modernes quatre-six pour faire en sorte que les équipes de nuit aient vraiment une rotation qui concerne une nuit sur quatre au lieu d'une nuit sur trois. Ce qui est bon pour les hommes devraient l'être pour les animaux, et je répète quasiment malvoyants dans la lumière du jour.

Mais la BD n'est qu'un tiers de l'ensemble.

Le deuxième tiers c'est le récit qui accompagne la projection des pages de la BD pendant le spectacle. Je viens d'écouter l'enregistrement de Bandcamp. C'est nettement plus clean que ce que j'ai entendu à Vertolaye car les balances de niveaux sonores n'étaient pas parfaites, et certains morceaux de texte étaient voracement cannibalisés par la musique. Je pense aussi que la mise en voix et en espace de ces voix était plutôt improvisée, et probablement trop écrasée dans l'espace étroit de la salle de la Gare dite de l'Utopie. Trop petite pour cette performance. L'enregistrement n'a pas ce défaut et y gagne donc de la clarté et même de l'expressivité, bien que l'on puisse faire plus vivant, plus dynamique, moins lu.

Le troisième tiers est la musique. Là on sait qu'on a des musiciens dont le professionnalisme est tout à fait correct. Ils jouent avec des instruments du Laos de types divers, flûte à bec (mais sans bec), système de tuyau de bambou avec des anches qui donnent des sons qui ressemblent à des sons d'orgue, un xylophone souple comme une passerelle de cordes sur une vallée mais au-dessus justement d'une boîte de résonnance qui joue à la vallée, un gong asiatique comme j'en ai vu et entendu quelques uns ici et là, et quelques autres “bricolages” qui produisent des sons bizarre comme les barrissements d'éléphants.

La rythmique est suprême et non pas entrainante, plutôt mesmérisante. C'est cette rythmique qui hypnotise qui est le plus oriental du spectacle car on se laisse aller à, glisser dans cette rythmique pour partir, pour danser et les deux guitares électriques ne sont qu'ne petite part de cette fascination. C'est alors que la danse serait nécessaire, mais on se heurterait tout de suite à la danse en Asie qui n'est pas la danse occidentale. j'ai envie de dire, heureusement. le danseur se laisse aller, glisser dans la rythmique et en arrive rapidement à “danser” de tout son corps, de chaque appendice de ce corps séparément et cependant de façon coordonnée en passant d'un rythme relativement lent superficiel, ce que nous appelons parfois la mesure en occident, à la chaine rythmique et toutes ses stations, tous ses maillons, toutes ses notes, tous ses tempi. Cela mène directement à une danse en transe mais cela peut aussi mener à une danse par les mains, les bras, les jambes ou les pieds, toutes les articulations en mouvements maximum, jusqu'à chaque phalange des doigts. Ajoutez des voiles et des manches, et bien d'autre attributs textiles amples et légers, et fortement colorés de couleurs vives, et vous pouvez débouché sur la danse de Shen Yun, tout autant gymnastique qu'artistique, rythmique que mélodique, sonore que visuelle.

Bien sûr nous n'avions pas atteint ce niveau car la salle ne s'y prêtait pas, ni le public d'ailleurs, mais c'était contenu dans cette musique. Gardons en mémoire que la musique n'est pas une décoration gratuite de l'espace sonore. la musique est un appel vital à la communion entre les rythmiques corporelles, mentales, cérébrales et même hormonales d'une part, et les rythmiques géologiques, cosmiques et sidérales de l'univers dans lequel nous ne sommes d'une grain de poussière, même pas de sable, d'autre part.

Le tout était donc une merveilleuse visite de l'au-delà de l'occident, cet au-delà que l'occident s'obstine à vouloir voir comme un concurrent, bien qu'on comprenne qu'il puisse penser cela quand on regarde les déculottées que cet occident a reçues en Corée, en Indochine, au Vietnam, en Iran, et tout récemment en Afghanistan. Et je ne dirai rien sur la tripotée de Suez et la fessée du Maghreb, particulièrement de l'Algérie. Il est temps, grand temps que tous les visages de couleur enlèvent et rejettent leurs masques blancs, comme dirait Frantz Fanon.

La suite j'imagine quand l'Occident condescendra à ne plus cracher dans la soupe qu'il importe tous les jours d'Asie et d'ailleurs. C'était beau comme un rêve mais la réalité est bien plus belle encore car elle n'est justement pas un rêve.

Dr. Jacques COULARDEAU

Lien : https://jacquescoulardeau.me..
Commenter  J’apprécie          00
En novembre et décembre 2015, le Centre de conservation de l'éléphant du Laos organise une caravane d'éléphants qui parcourt 500 kilomètres à travers le pays. Elle s'achève en une grande procession de vingt pachydermes à Luang Prabang. le but de cette caravane était d'attirer l'attention sur la nécessité de protéger un animal qui a depuis des siècles aidé les populations dans leurs tâches quotidiennes et est aujourd'hui menacé d'extinction.

Nicolas Dumontheuil a accompagné la caravane à pied. Anecdotes, relations entre les éléphants et leurs cornacs (maîtres), accueil dans les villages, spectacles joués à la tombée de la nuit, fatigue, grands moments de joie et d'émotion, il restitue avec un dessin tout en fraîcheur une marche militante et une aventure humaine inoubliable. Troubs est quant à lui arrivé sur place après l'expédition. Il raconte le travail réalisé au Centre de conservation et s'attarde sur le comportement grégaire particulier des éléphants, sur la reproduction, sur les techniques ancestrales mises en oeuvre par les cornacs pour domestiquer une espèce extrêmement dangereuse à l'état sauvage, sur les obstacles politiques et financiers qui mettent en péril la survie de l'ONG.

Deux points de vue, deux styles graphiques, deux façons différentes d'aborder un même sujet qui s'avèrent au final complémentaires. Ne se contentant pas d'un simple carnet de voyage, les auteurs observent et s'interrogent : comment renouer le lien des laotiens avec un animal dont plus grand monde ne se préoccupe et qui est pourtant indissociable du patrimoine naturel et culturel du pays ? Comment protéger un territoire et un écosystème favorable aux éléphants (la forêt tropicale) alors que le développement économique basé sur le tourisme encourage la déforestation ? Pourquoi l'éléphant accepte d'être au service de l'homme, comment peut se développer une complicité aussi forte entre le pachyderme et son cornac ?

Un superbe album, instructif et dépaysant, hommage au Laos, aux éléphants et à ceux qui tentent coûte que coûte de les protéger.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          100
Cette oeuvre en noir et blanc écrite à quatre mains est un documentaire sur la condition de vie de l'éléphant au Laos.
Dumontheuil et Troubs se partagent la bd dont la première partie relate la caravane de pachydermes qui en 2015 traverse sur 500 km les villages de Paklay à Luang Prabang.
Chaque étape se termine par un spectacle dont le but est de réveiller les consciences sur la disparition de l'éléphant d'Asie.
Quand à Troubs son objectif est de narrer la naissance de ElefantAsia et du centre de conservation créés par Sebastien Dufillot. Cette deuxième partie met en avant les qualités de l'animal maltraité par les bûcheronnages et les cornacs inexpérimentés. L'avenir est donc dans une protection et une nouvelle génération de pachydermes mi sauvage mi domestiquée dans des espaces naturels appropriés à l'animal.
Malgré des textes instructifs je regrette la couleur qui aurait certainement magnifiée l'ambiance de ce pays ainsi qu'un sentiment d'ingérence de la part des étrangers.
Commenter  J’apprécie          40
Le Centre de conservation de l'éléphant du Laos cherche, par tous les moyens possibles, à préserver l'animal emblême du "pays du million d'éléphants", fortement menacé. C'est ainsi une lutte contre la disparition d'un animal, mais aussi pour la biodiversité en général et pour la conservation du patrimoine culturel d'un pays.

Dans une première partie, nous suivons ainsi la caravane d'éléphant qui a parcouru, en 2015, 500 km à travers le pays pour sensibiliser la population au sort du pachyderme, grâce au récit et aux dessins de Nicolas Dumontheuil. Dans une deuxième partie, on s'intéresse de plus près au travail effectué au Centre de conservation lui-même, auprès des éléphants qui y sont recueillis.

C'est une belle BD de sensibilisation, sous forme de carnet de voyage, avec les points de vue de deux dessinateurs aux style complètement différents. Je suis peut-être plus sensible au trait de Troubs, mais j'ai trouvé vraiment intéressant de proposer ainsi deux regards différents pour une même cause, qui interpelle, non seulement sur le sujet des éléphants au Laos mais aussi plus généralement sur le rôle de chacun, Homme ou animal, dans son environnement.
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (4)
ActuaBD
25 septembre 2017
Deux regards enrichissants sur le sort des éléphants du Laos. De quoi changer notre point de vue sur ces pachydermes menacés, et pourtant essentiels à bien des communautés humaines.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
10 juillet 2017
S’il n’y a aucun enjeu scénaristique ici, ni tension d’aucune sorte – doit-on le regretter ? –, on suit avec plaisir, au rythme lent des pas des éléphants, ce joli pamphlet environnemental, nécessaire et salutaire.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
04 juillet 2017
Profondément touchant, l’album passe du coup de gueule à propos de l’état du monde à l’admiration sans limite que ces mammifères géants imposent du fait de leur masse et leur humanité.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
02 juin 2017
Nicolas par son sens du portrait donne beaucoup de vie aux accompagnants en tous genres et réussit le pari de ne pas ennuyer le lecteur avec la répétition des éléphants, présents presque sur chaque case.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Hongsa est le berceau d'une culture de l'éléphant pluri-centenaire. Un village dans lequel on pouvait encore rencontrer des maîtres-dresseurs d'exception, les meilleurs cornacs du pays et plus de 50 éléphants il y a moins de 20 ans. Aujourd'hui, c'est une méga mine de lignite sino-lao-thaïlandaise qui a englouti cet espace merveilleux et a poussé les propriétaires d'éléphants à partir à la recherche de terres plus accueillantes pour leurs protégés.
Plus de 80% des espaces de pâture ont disparu sous les bulldozers. Il reste 8 éléphants dans les alentours. Les maisons traditionnelles qu'occupaient les cornacs ont été démontées et vendues. Elles ont été remplacées par des constructions plus récentes et les rizières ont laissé la place à des stations-service, à des baraques où la prostitution en provenance de Chine et de Thaïlande se développe pour les 'besoins' des milliers de travailleurs venus s'installer sur le chantier pharaonique de la mine.
(p. 85 - postface)
Commenter  J’apprécie          180
Romain Gary a écrit dans "Les racines du ciel" : "Si les hommes ne sont pas capables de se serrer un peu pour tenir moins de place, s'ils manquent à ce point de générosité , s'ils ne consentent pas à s'encombrer des éléphants, quel que soit le but poursuivi, s'ils s'obstinent à considérer cette marge comme un luxe, eh bien, l'homme lui-même finira par devenir un luxe inutile. La liberté elle-même sera anachronique."
Commenter  J’apprécie          10
Car sauver la diversité naturelle, c'est semblerait-il, sauver l'humanité.
Et sauver les éléphants, c'est sauver des écosystèmes dont ils sont des acteurs absolument essentiels.
Commenter  J’apprécie          20
C'est pas seulement les éléphants qu'on essaye de sauver...
... c'est une culture...
...une vision du monde.
Commenter  J’apprécie          20
Sans l'aide des éléphants, les hommes auraient-ils survécu aux bouleversements du monde ?
Commenter  J’apprécie          20

Lire un extrait
Videos de Nicolas Dumontheuil (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Dumontheuil
GunMen of the West
autres livres classés : éléphantsVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (48) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5176 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}