Mehdi va à l'école avec du rouge à lèvres. [...] En plus, il a des manières de fille. Elles sortent toutes seules. Elles lui échappent des mains. Il est trop tard quand il essaie de les rattraper. Mehdi ne peut pas refaire une même manière à l'envers et la remettre dans sa cage. A ce moment-là, tout le monde pourrait revenir en arrière, recommencer sa vie et lâcher des paroles en l'air.
- Mehdi, aimes-tu une autre couleur que le rose bonbon ?
- Oui bien sûr, Madame, j'adore les marrons glacés !
C'est pas pareil depuis que Mehdi est là. Et quand il n'est pas là, c'est pas pareil non plus. Pourvu qu'il reste pareil, pour que ce soit toujours pas pareil.
c'est drôlement bizarre je dirais même troublant qu'on est effacé mes commentaires pourtant je m'appelle aussi Mehdi...
Il donne des graines de millet à son cerf-volant. S'il en mange beaucoup, il deviendra un oiseau qui tire sur le bleu du ciel.
Il a neigé. La cour est couverte de glace. Mehdi a apporté ses patins et glisse dans les allées de l'école. Bientôt, le maquillage de l'école coulera : la terre se mettra autre chose sur la peau.
Toujours au même endroit, dans la cour, il y a un tourbillon. Mehdi s'est planté au milieu. Autour de lui dansent des papiers de chewing-gum et l'automne. Mehdi s'habille des guenilles du vent.