La nuit tombe, Maman rêve

Merci infiniment aux éditions La tête ailleurs, et à Masse critique pour ce cadeau de Noël avant Noël.


Apolline, 4 ans :
- Maman, pourquoi ils ont dessiné un coronavirus sur le canapé?
Moi, 41 ans :
- C'est un soleil, ma puce.

Ce bel album aux couleurs percutantes est l'histoire d'une maman solaire.
Soleil de son fils qui s'endort paisiblement, en imaginant les aventures nocturnes de sa maman.

Poésie au coeur de la cité.
Gaieté à côté de la violence.
Tendresse au coeur de la nuit.

Les mamans solos sont courageuses :
-elles affrontent l'orage de la lessive.
-elles opposent la musique à la vaisselle et la danse au rangement.
-elles dorment dans le salon, qu'elles peuplent d'amis animo-ginaires.

-elle font TOUT et elles sont belles, comme des soleils.

Ce qui frappe d'emblée avec cet album, ce sont les illustrations très vives. Pourtant, le moment durant lequel se déroule l'histoire, la nuit, pouvait laisser imaginer le contraire. le graphisme est assez étonnant et nous plonge dans un décor du quotidien dans lequel la fantaisie est omniprésente. L'obscurité de la nuit est là, dehors et dans la chambre du petit garçon mais elle est contrebalancée par des touches de couleurs qui égaient un petit appartement au coeur d'un quartier qui est peut-être parfois un peu trop animé…
La journée se termine pour l'enfant mais elle est loin d'être finie pour sa maman qui va avoir mille petites choses à faire dans la maison : s'occuper du linge, de la vaisselle… Et puis, cette maman va enfin à son tour se poser. Une double page sans texte nous la figure dans un bain que l'on imagine reposant. Cette illustration est magnifique pleine de sens. C'est son moment avant que continue la soirée qui va, on le découvre vite, être bien occupée. Des amis joyeux et déguisés arrivent pour lui changer les idées.
Mais leur petite fête réveille le petit garçon dans la pièce d'à-côté… Mère et fils finiront tous les deux un peu dans la lune après cette nuit quelque peu agitée.
Cet album est très original à bien des niveaux. le graphisme l'est avec ses couleurs éclatantes et contrastées jusque dans les personnages aux visages bleus, bouches rouges et nez jaunes. La narration est intéressante également avec un décalage entre le texte et les illustrations. En effet, le petit garçon imagine sa maman dans l'appartement alors qu'il est au lit. L'imagination.... Elle est clairement au coeur de cet album sensible et poétique.
Ce qui est aussi assez inédit, c'est de mettre en avant qu'une maman a aussi ses propres envies et occupations au-delà de ses préoccupations du quotidien. Conjuguer le rôle de maman avec celui de femme n'est pas toujours facile. Et cet album nous en parle assez habilement, montrant de façon imagée, comment il faut parfois jongler entre tous les rôles que l'on doit endosser dans une seule et même journée.
Que l'on soit une maman ou un papa finalement, célibataire ou non, mais à partir du moment où l'on est parent, je trouve que cet album fait écho à des moments de la vie de tous les jours.
L'enfant n'est pas mis de côté non plus. Sa maman est toujours là, quoi qu'il arrive pour le rassurer s'il a peur du bruit ou du noir.
Un très bel album au doux texte qui parlera aux enfants aussi bien qu'aux parents.
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Il est l'heure de se laisser tomber dans les bras de Morphée. Au fond de son lit, un petit garçon embrasse tendrement sa maman avant de sombrer. Et elle, que fait-elle après? se demande-t-il, une fois la chambre plongée dans l'obscurité. Il entend ses pas résonner, la machine à laver tambouriner, puis une petite musique, au loin, se fait un passage entre des bruits d'eau et de vaisselle. Il l'imagine valser d'une pièce à l'autre… jusqu'au salon où elle se pose un peu, pour lire un livre où sa messagerie, se relève pour étendre le linge, file sur le balcon écouter la rumeur de la nuit, et observer ses innombrables lumières en buvant son thé. Il devine son regard qui va et vient, entre les étoiles et les fenêtres allumées des grands ensembles. Peut-être qu'ensuite, elle se fera couler un bain, puis se fera belle pour danser et rire avec plein d'amis? Elle viendra le voir, c'est sûr, s'il se réveille… Rêve réalité poésie et fantaisie s'entremêlent dans ce joli album, qui aborde avec sensibilité et pertinence monoparentalité, charge de travail, vie modeste dans un immeuble de banlieue, en distillant au fil des pages amour joie désir imagination. Sans oublier l'importance pour le parent, de se garder précieusement du temps. Les illustrations colorées douces et lumineuses reflètent à merveille la délicatesse du texte.
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Je remercie les éditions la tête ailleurs et Babelio pour cet envoi lors d'une masse critique. J'ai beaucoup apprécié cette lecture. C'est l'histoire d'un enfant qui imagine ce que sa maman fait la nuit, pendant qu'il dort.
Les illustrations sont très colorées et vraiment très jolies. L'histoire est elle aussi vraiment très bien.
Mes neveux de 6 et 3 ans ont apprécié que je leur lise ce beau livre !
J'ai particulièrement apprécié le petit marque page glissé par une des auteures dans l'ouvrage, une petite attention très gentille.

Je conseille donc ce livre qui est particulièrement beau et dont l'histoire ne manque pas d'intérêt.
Un livre à lire et à offrir aux enfants qui ne manqueront pas d'apprécier !

Elle fait quoi maman quand tu dors ? Quand elle éteind la lumière et s'éclipse de la chambre...? A mi-chemin entre réalité et dodo, ce petit bonhomme entend les sons de sa maman, de sa maison, et l'imagine... Danser dans la cuisine, écouter les bruits de la rue, prendre un bain, se faire belle, faire la fête... Toute une vie qui existe quand il s'endort, le monde qui ne s'arrête pas et qui danse et virevolte et qui le berce. Et bien sûr que maman est là quand il se réveille dans la nuit pour marcher sous la lune...
Un très joli album aux couleurs folles, aux illustrations poétiques et rythmées, dansantes et tourbillonnantes, un album qui laisse une belle part à l'imagination, à l'amour entre une mère et son fils et la force de cette maman qui élève seule son fils. Un très bel album sur une famille monoparentale, sur la complicité, le dépassement de soi et la nécessité de prendre du temps pour soi. avec une approche très poétique et colorée par les pros de Luna Granada et Cécile Dumoutier et les illustrations d'Eve Gentilhomme que j'aime tant !
"Quand je dors, c'est sa parenthèse, son petit temps pour elle, celui où elle se glisse dans la nuit, où elle se dit qu'elle a encore l'âge de croire au printemps".
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