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Critique de Folfaerie


Bon, 1ère leçon à retenir : ne jamais acheter une intégrale sans avoir lu au moins le 1er tome ou en tout cas, de l'avoir empruntée à la bib.
Je m'explique, j'ai acheté d'occasion la trilogie des Lames du roi (en un seul livre) sur la base d'avis en majorité positifs, du sujet bien évidemment et parce que c'était estampillé "Bragelonne".
Mais après un premier tome sympa, la déception fut cuisante.

Rappel du 1er épisode : Sympathique découverte avec ce roman de cape et d'épées mâtiné de fantasy, premier d'une trilogie publiée par Bragelonne.
Or donc, il était une fois un royaume où les jeunes garçons rebelles pouvaient entrer au Hall de fer s'ils étaient chanceux.
Lorsqu'ils en ressortent, ils deviennent les meilleurs épéistes et , grâce à une curieuse cérémonie, accessoirement gardes du corps des personnalités auxquels ils sont irrémédiablement attachés. Cette curieuse coutume a des avantages mais aussi bien des inconvénients comme le découvrira le héros de cette histoire. Durendal n'a pas eu de chance, il tombe, si l'on peut dire, sur un fat tout gonflé de son importance, dont la vie de courtisan manque singulièrement de panache et d'aventures. Mais heureusement pour Durendal, le destin lui trouvera un égide bien plus prestigieux. Commence alors pour ce redoutable épéiste, une vie pleine de bruit et de fureur, entrecoupée cependant de périodes bien plus calmes.
La particularité de ce récit réside dans la chronologie. le lecteur fait en effet connaissance avec un Durendal âgé qui dévide le fil de sa vie et malgré de nombreuses ellipses, l'auteur nous fait entrer dans l'intimité de celui qui fut une légende du Hall de fer. Intrigues et complots figurent au menu ainsi que des personnages dotés d'étranges pouvoirs, comme les Soeurs Blanches, ou bien des créatures féroces qui prennent d'assaut le château du roi Ambrose. Peu après le milieu du livre, l'intrigue qui s'annonçait convenue (le héros remplit une mission, poursuit une quête, activité ô combien banale en fantasy), change brusquement de cap et la terrifiante aventure de Durendal permet au lecteur de conserver son intérêt pour notre héros. On regrettera tout de même que seul Durendal bénéficie d'un traitement de faveur de l'auteur, les autres personnages n'étant pas suffisamment exploités et mis en valeur.
Bref, si vous aimez les duels et la magie, les chevauchées trépidantes et les intrigues sauce Alexandre Dumas, le roman de Dave Duncan devrait assurément vous plaire.

Voilà, ça c'était mon avis juste après ma découverte du cycle.
Dans le second opus, le lecteur suit une paire d'amis, Guêpe et Pillard, transformés en rebelles à la suite d'un malheureux concours de circonstances, qui se réfugient sur les terres du Baelmark. Changement de décor donc, car le lecteur se retrouve chez les ennemis du Chivial, ces fameux barbares qui ne le sont pas tant que ça. L'intrigue n'est pas déplaisante, c'est un large clin d'oeil à Hamlet, mais je me suis perdue dans les vocables nordiques, et j'ai trouvé le récit affreusement long. le changement de pays m'a déstabilisée aussi car j'espérais suivre la suite des aventures de Durendal, mais non, espérance déçue. Au fil des pages mon intérêt s'est considérablement émoussé et j'ai peiné à terminer de second tome, dont j'ai d'ailleurs lu la dernière partie en diagonale. Seul le personnage de Guêpe, bien développé et auréolé d'un brin de mystère, m'a sauvée de l'ennui.

C'est évidemment sans enthousiasme que j'ai démarré le 3ème volet, centré sur la personne de Malinda, la fille du roi dont on fait connaissance dans le premier tome. Retour au Chivial, où cette princesse mal embouchée et mal entourée va nous dévoiler les intrigues de cour, et développer son propre point de vue sur l'Histoire de son pays et les événements dont le lecteur a été témoin. Alors là, étant donné que plusieurs semaines s'étaient écoulées entre chaque lecture et que j'avais partiellement oublié certaines infos et péripéties, je me suis sentie couler à pic. Ne pouvant me résoudre à relire L'insigne du chancelier pour me rafraichir la mémoire, j'ai capitulé et renoncé à terminer cet épisode ultime.

Honnêtement, si je n'avais acheté que le premier volume, je me serai arrêtée là. Trop de longueurs, des intrigues inutilement compliquées, des situations tirées par les cheveux, quelques incohérences... tout ça finit par rebuter. Peu d'auteurs de fantasy anglophones trouvent grâce à mes yeux. Et Dave Duncan ne fera vraisemblablement pas partie des favoris, ça non. Mais qu'il se rassure, j'ai un autre auteur en réserve à étriller, hélas... N'y aura-t-il donc que Pierre Pevel pour me réserver de belles surprises ?
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