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EAN : 9782841727605
208 pages
L’Atalante (18/05/2017)
3.81/5   26 notes
Résumé :
— Nous sommes censés accompagner Sheldon et Brisène dans leur voyage de noces à l’autre bout du monde et jeter un coup d’œil à la situation d’une des mines locales, qui s’ouvre à flanc de volcan. Les rapports qui lui parviennent ne sont pas conformes au planning.
— Tu t’attends à quoi ?
— Une menace inconnue, terrifiante, du genre que les humains ne sont pas taillés pour affronter. Une apocalypse à l’échelle du monde, qui risque d’éradiquer toute vie i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Le retour de notre bien-aimé troll. Deux ans après ses premières aventures bureaucratiques dans les quatre nouvelles de L'instinct du troll, il revient dans un roman sympathique, entre La croisière s'amuse et une parodie de film catastrophe.

L'action de L'enfer du troll est la suite directe du précédent volume. le troll (dont on ignore toujours le nom) mène sa petite vie pépère dans les bras de sa dulcinée. Mais la routine menace (déjà) le couple nouvellement reformé. La vie dans un salon de coiffure ne satisfait pas notre héros à qui la mine, son rythme, ses bruits, et même ses habitants, manquent terriblement. La déprime est proche. Heureusement, il reçoit de façon totalement inattendue la visite de son ancien patron. Lui qui ne se déplace jamais. Louche, tout cela. Et ce soupçon est rapidement confirmé : le troll se voit proposer une mission aux contours passablement flous et qui sent, même de très loin et même avec un très mauvais odorat, terriblement mauvais. Après une croisière tous frais payés (avec toutes les inconnues que comporte cette formule), il va devoir gérer une conspiration sise dans une mine placée sous un volcan. Décor d'outre-tombe pour une intrigue explosive.

L'intrigue, parlons-en justement. Elle est distrayante, mais ne casse pas trois pattes à un canard. J'ai trouvé que Jean-Claude Dunyach avait eu une certaine tendance à délayer son histoire. Ce qui tenait en une nouvelle dans L'instinct du troll devient ici un roman. Autrement dit, on s'ennuie un peu (comme dans une croisière, en fait). Bien sûr, on retrouve les personnages du précédent volume, et cela fait bien plaisir : Sheldon se fait progressivement dresser par Brisène (ah, la vision du couple où l'épouse écrase le pauvre époux qui n'a d'autre choix que de se taire et d'obéir à sa « moitié » !) et Cédric découvre les choses de la vie. Bien sûr, l'humour est toujours présent. Toujours plutôt amusant et parfois même plutôt bien vu : « – Vous savez ce qu'il aime chez vous ? Demande ma compagne – Non. – Moi non plus. Je ne parviens même pas à l'imaginer. ». Ainsi que les jeux de mots plus ou moins foireux : « Ce sont des chevaliers peu toniques. », « Dans la langue des chevaliers, ça s'appelle un Graal Positionning System. » ou encore « Et quand ça empire, on contre-attaque. ». Et même certaines sentences assez pertinentes : « Les pensées, c'est comme les affaires de voyage. On peut en bourrer son sac à dos, mais au-delà d'une certaine quantité, on n'avance plus. Il faut apprendre à faire le ménage, à ne garder que ce qui servira. Et pour ça, il vaut mieux ouvrir la bouche afin de laisser le trop-plein se déverser. ». Voire poétiques : « Avoir la tête dans les nuages, ça veut dire qu'il te pleut dessus en permanence. ».

Mais tout cela ne fait pas un bon bouquin. Terry Pratchett l'avait bien compris, qui soignait son intrigue et ses personnages. Quand on lit un de ses romans, on cherche de l'humour, bien sûr (et il y en a des quantités énormes), mais aussi un bon récit, avec un début, des péripéties et une fin. Avec une évolution des héros et héroïnes qui le peuplent. Dans L'enfer du troll, tout cela est réduit à la portion congrue. Hélas…

Je n'aurais peut-être pas dû lire ce roman si tôt après L'instinct du troll. Tout m'a semblé un peu trop réchauffé, un peu trop déjà vu. D'autant que par moments l'auteur donnait l'impression de tirer à la ligne. Je vais donc m'offrir une pause avant d'entamer la lecture du dernier opus de cette série, L'empire du troll, paru voilà deux ans. Un peu de repos pour le troll et pour moi. Et nos retrouvailles n'en seront que meilleures.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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S'il y a bien un aspect de notre société contemporaine que l'on aurait bien du mal à associer à la fantasy, c'est sûrement le monde du travail. Dans « L'enfer du troll » vous entendrez pourtant des nains, des magiciens et des elfes parler de contrôle qualité, de bilan provisoire, de notes de frais, ou encore de budget prévisionnel. Barbant ? Non, hilarant ! Imaginez un peu les chevaliers de la Table ronde forcés de suivre des stages de motivation et réaliser des études de marché à propos du Graal. Ou des nécromanciens servir de consultants et se spécialiser en souvenirs pour touristes. Ou des trolls superviser le travail d'équipes de nains sapeurs creusant avec un peu trop d'enthousiasme. Mieux, imaginez tout ce petit monde forcé de cohabiter pendant plusieurs jours sur un navire de croisière en route pour remettre de l'ordre dans le management d'une mine située à l'autre bout du monde. Vous le sentez, vous aussi, que la traversée ne sera pas de tout repos... ? Jean-Claude Dunyach aborde ici le même univers et le même ton que dans « L'instinct du troll », à la différence près qu'il ne s'agit pas là de plusieurs nouvelles mais d'un seul et même récit. Celui-ci prend d'ailleurs rapidement l'aspect d'un huis clôt, puisque l'essentiel de l'intrigue se déroule à bord du navire sur lequel nos protagonistes trolls vont être amenés à résoudre le mystère d'une étrange disparition. On suit avec beaucoup d'amusement l'avancée de l'enquête des deux héros, quand bien même certains aspects de l'intrigue peuvent paraître par moment un peu flous ou embrouillés. Il faut dire qu'il s'en passe des choses, en deux cent pages ! Malgré de légers couacs l'ensemble reste divertissant, et c'est avant tout l'humour de Jean-Claude Dunyach que l'on doit remercier.

Si on s'amuse bien sûr des nombreux calembours et autres allusions salaces qui parsèment le récit, c'est surtout la vision de ces créatures de légende confrontées aux « joies » du travail en entreprise qui provoque le rire du lecteur. Il faut dire que Jean-Claude Dunyach n'hésite pas à mettre l'accent sur la tonne d'incohérences et d'aberrations ayant aujourd'hui cours dans beaucoup de milieux professionnels, et qui, appliquées à des trolls, des elfes ou des nains, paraissent encore plus ridicules que d'ordinaire. Inefficacité des formations, aveuglement des supérieurs sur la réalité de la situation sur le terrain, paperasserie inutile et chronophage, obsession du rendement, déformation du langage en un jargon tellement inintelligible qu'il en devient risible... : autant de problématiques auxquelles se retrouvent confrontées nos amis magiques sous le joug de leurs homologues humains. Chez Dunyach les beaux et grands héros des légendes sont plus occupés à ouvrir des succursales partout dans le monde et à tenter de vendre leurs produits dérivés qu'à combattre des dragons ou sauver les demoiselles en détresse... (« La chevalerie, c'est plus comme avant. Quand j'ai débuté, on avait encore la sécurité de l'emploi. Tout le monde cherchait le Graal, mais c'était un état d'esprit plus qu'autre chose. Là, on nous colle des objectifs chiffrés, des critères d'efficacité. Ils ont même organisé des sessions de formation sur le management de la recherche ! »). L'auteur pousse même le vice jusqu'à donner à ses chapitres des allures de véritables slogans marketing (« Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des opportunités » ; « Ne vous laissez jamais distraire de vos objectifs » ; « Nous sommes au service de la stratégie, jamais l'inverse ! »...). Avouez qu'il y a de quoi rire !

Nouvelle incursion dans la « light fantasy » réussie pour Jean-Claude Dunyach qui prend de toute évidence énormément de plaisir à s'attaquer au prestige des héros et créatures qui peuplent notre imaginaire. Il en résulte un roman bourré d'humour dénonçant avec légèreté mais aussi une certaine lucidité les pires absurdités du monde du travail contemporain. Un bon remède contre la déprime !
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Le 19 mars 2015 est une date importante pour nous les trolls des cavernes. En effet, c'est la date de sortie de L'instinct du troll de Jean-Claude Dunyach, livre qui met en scène un personnage principal… Troll !!. du coup, dans le calendrier troll des cavernes (oui ça existe, avec des superbes photos d'ailleurs et pas du genre que vous croyez, juste des photos de famille), il y a les livres datant d'avant 2015 estampillés livres avant J.C. et les livres d'après 2015 appelés livres après J.C. le 19 mars est même devenu un jour férié chez les trolls pour que ceux-ci puissent dignement fêter l'événement. le 25 mai, date de sortie de l'Enfer du troll, pourrait aussi devenir férié, ce qui nous permettrait de faire le pont et de pouvoir le garder.

Avant J.C., les trolls des cavernes étaient seulement apparus chez un écrivain étrange du nom de J.R.R. Tolkien (qui a 3 initiales dans son nom, à part pour se la péter ?) qui s'était inspiré des contes scandinaves pour ses trolls, et encore ceux que l'on voit dans le Hobbit sont des trolls des collines. le troll des cavernes n'ayant eu l'intérêt de cet auteur que pour une brève apparition dans le Seigneur des anneaux en 1954 où il meurt sous les coups de valeureux et mièvres héros de pacotilles. J.R.R. Tolkien a représenté les trolls comme étant immenses, pas très intelligents, très forts et très laids, vivant principalement la nuit car ils se changent en pierre sous l'effet du soleil d'où leur amour des cavernes. Jean-Claude Dunyach a lui su voir notre amour immodéré des pierres précieuses, de l'eau ferrugineuse (qui donne parfois des problèmes de boisson), des mines, de la nourriture, la vraie, constituée de pierres de qualités, enfin de tout ce qui fait un vrai troll. Alors quand une suite à ce fabuleux livre sur les trolls a été annoncée, nous avons été joie et félicité, enfin autant qu'un troll peut l'être bien entendu, et avons patiemment attendu. Cette attente fut un vrai enfer pour nous les trolls, je vous l'assure. Et quand Jean-Claude Dunyach a demandé si des blogueurs voulaient lire son livre en avance, nous nous sommes portés volontaires et nous le remercions chaleureusement d'un câlin troll.

Jean-Claude Dunyach a repris les aventures de ce troll qui l'avait inspiré dans son premier livre dans laquelle il vivait 4 trolles drôles d'histoires. Il n'y a cette fois qu'une seule histoire, portée par non pas un, mais par deux trolls. En effet, Jean-Claude Dunyach a eu le génie de donner un rôle d'importance à une trollesse, compagne de Monsieur troll (ils n'ont pas de nom, si ce n'est le chef pour monsieur et ma compagne pour madame). Que serait un troll, sans sa chère et tendre ? Bien peu de choses ! D'ailleurs, il existe un vieux proverbe troll venant d'un dénommé Grudu qui dit que sans sa moitié un troll n'est rien d'autre que mi-troll, mi-scorpion et re mi-troll derrière. Madame trolle apparaissait déjà dans L'instinct du troll mais pas dans un rôle de première importance. La présence de Madame permet d'avoir un point de vue féminin mais aussi de nombreux traits d'humour sur le couple ainsi que des allusions et scènes coquines (ben oui l'amour chez les trolls de cavernes ça existe, l'utilisation du charbon en tant que jouet pimentant la relation).

On retrouve également d'autres personnages présents dans le premier récit des aventures de Monsieur troll: Sheldon et Brisène, et Cédric le fameux stagiaire (formaté avec soin par monsieur troll). Cédric va devenir très proche d'un elfe, Seth (certainement fan de musique faisant du bruit au nom étrange et très métallique), nouvel arrivant dans le récit. Les elfes sont souvent les héros dans les romans, et ici ce n'est (enfin) pas le cas. Ce fourbe d'elfe apparait sous son vrai jour, préférant se cacher plutôt qu'affronter ses ennemis de front comme un vrai homme troll. Sheldon et Brisène sont en voyage de noces et c'est le point de départ de la mission de nos amis trolls. Mais chose inédite, cette fois, ils disposent d'un budget pour mener à bien leur mission. C'est à nouveau l'occasion pour l'auteur d'utiliser sa culture du monde du travail pour la mêler à la fantasy avec beaucoup d'humour. Celui-ci est bien entendu présent tout au long du roman par des situations comiques ou par des jeux de mots (comme dirait maitre Capello, un troll bien connu de chez nous qui aime les lettres et les chiffres).

Les péripéties que vont rencontrer nos amis trolls sont nombreuses. Ils vont devoir faire face à des zombies, des dangereux consultants auxquels il ne vaut mieux pas se fier, un gobelin amateur de grenades, un vieux magicien au nom étrange venu d'un univers très très lointain : Dayo et qui parle bizarrement. Tout cela va leur apprendre (et à vous aussi fidèle lecteur) qu'il ne faut pas se fier aux apparences:

Un troll peut en cacher un autre
Un troll peut faire preuve d'intelligence et sauver le monde
un elfe peut se reposer sur ses lauriers (les elfes passant beaucoup de temps à s'occuper des fleurs, et même pas dans le but de les manger!).
les trolls aiment les pierres précieuses mais pas pour le profit troll.

Si vous avez aimé L'instinct du troll, vous aimerez surement ces nouvelles aventures de Monsieur troll. Si vous ne l'avez pas aimé, vous n'avez rien à faire là! :). Si vous ne l'avez pas lu, ceci n'est pas normal et vous devez refaire vos quêtes de niveau 1 sous peine de châtiments corporels. Ce roman est dans la même lignée que le premier et apporte de la détente et du rire, ce qui est important pour la santé du cerveau que l'on soit troll ou non d'ailleurs, le troll étant tolérant (à part avec les elfes qui se la pètent avec leur petite flammèche….). C'est un roman marrant et pas prise de tête, ce qui est parfait pour un troll! Et même s'il y a quelques lourdeurs (après tout le mot régime n'existe pas en langue trolle) on les pardonnera bien, le propos du livre étant avant tout de nous donner le sourire, ce qu'il réussit très bien.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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De l'humour ? de la fantasy ? Parlons tout de suite de la comparaison qui viendra à tous : Sir Terry Pratchett.
Non ce n'est pas « du Pratchett ». Bien sûr, il y a une certaine proximité, mais surtout de drôles et délicieuses différences !

Il y a, par exemple, des couples un peu particuliers : le couple du troll narrateur et un couple humain un peu spécial (ne divulgâchons pas).
Il y a surtout des thèmes différents que j'ai trouvé plus contemporains.
Comme l'intrusion de discours « managériaux »

> — Nous avons en ce moment une opportunité de réintégration dans notre organigramme d'emploi, sous la forme d'une position temporaire en tant qu'expert missionné avec un cadre budgétaire adapté, défini en dehors de la grille de rémunération habituelle, mais néanmoins conforme aux pratiques standard qui s'appliquent aux individus dotés de vos capacités spécifiques, dans l'environnement concurrentiel que nous subissons en ce moment.
> — Ça veut dire qu'il me paiera le moins possible, dis-je à ma trollesse.

ou

> — À partir de maintenant, c'est toi qui t'occupes de ça. Ça s'appelle du management participatif. Je manage et, toi, tu participes.
> — Vous exagérez, chef. C'est toujours moi qui fais le boulot !
> — Quel que soit le nom qu'on donne à la technique de management, ça se ramène à ça…

Les trolls sont envoyés en mission vers quelque chose qui pourrait être la fin du monde.
Ils ont un budget (y compris pour offrir des zombies pour l'entrainement des « chevaliers ») et la menace finale inclut entre autres du « gaz de management très enrichi ».
C'est dire le danger !

Le voyage se passe en bateau en charmante compagnie :
* des « chevaliers peu toniques »
* des nécromants consultants qui fabriquent des boules à neige tellement horribles que l'on n'a qu'une envie : les secouer pour masquer leur contenu
* un stagiaire
* le chevalier qui a sorti Excalibur (par hasard on peut dire) et qui vient de se marier. Mariage spécial…

> le mariage semble lui réussir, il a moins l'air hagard. Juste résigné.

ou

> D'après ce qu'elle m'a confié, avant d'être mariée elle lui laissait parfois finir ses phrases afin de mieux les réduire en miettes à coups d'arguments massue, de bouderies et de refus de tout contact intime jusqu'à ce qu'il change d'avis. Sheldon a ainsi pu se rendre compte de la supériorité intellectuelle de son épouse, sans toutefois perdre ses mauvaises habitudes de vouloir contester ce qu'elle disait, par pure étourderie.

La destination ?

Un volcan, l'enfer… qui ressemblent bizarrement à une entreprise… tient donc

> — Vous êtes en danger de mort. À partir de maintenant, tous ceux que vous croiserez chercheront à vous éliminer sans pitié.
> — Pourquoi ?
> — Vous n'avez pas de badges.

Je ne saurais rendre dans cette chronique à quel point le couple de troll est à la fois drôle, fantaisiste et attachant.
Les dialogues sont truculents.

J'aurais envie de citer ici la moitié du livre. Mais je ne ferais pas. Les citations seraient moins drôles sortie de la trame du récit.

Un livre que je classerais volontiers dans les « livres qui dont du bien ».
Et je m'aperçois que « l'Empire du troll » sortira le 25 février.
Pour ma part c'est précommande les yeux fermés (enfin je les ouvrirais le 25 quoi !)
Oui vous pouvez voir dans ce dernier paragraphe le goût de « pas assez » m'a saisit à la fin de ce roman.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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L'empire du troll est le troisième livre de Jean-Claude Dunyach situé dans son monde fantasy humoristique. Il met en scène un troll et sa chérie, lui contremaître dans une mine à faire travailler des nains et à faire du management et de la qualité, elle dans son salon de coiffure. Leurs amis des nains buveurs de bière, des stagiaires, des jeunes avides de richesse et de tablette. Ils viennent de sauver le monde d'un complot terrible, et espèrent un peu de calme…

C'est sans compter sur les plans de Crédébit, avatar du grand capital, qui les oblige, par des montages financiers foireux et autres propositions de bénéfices sur des rocks-options hypothétiques, et accessoirement l'augmentation des loyers, à partir à l'aventure pour chercher une source d'argent frais ! On retrouve donc notre petite bande, dans un projet pour aller voler de l'argent à un vieux dragon dont les réserves d'or sont immenses. Pour cela, notre troll commence par aller recruter un cambrioleur gringalet (toute ressemblance avec des héros classiques de la fantasy est a priori non fortuite…), et part faire une reconnaissance en montagne pour repérer les lieux, avant d'entamer sa mission avec toute sa fine équipe.

Comme dans les précédents récits, l'histoire est un prétexte pour mener nos personnages préférés de situations débiles en rencontres inattendues. On retrouve plein de références aux précédents tomes, qu'il vaut mieux avoir lu si on ne veut pas être trop paumé, mais aussi des références à la culture, la pop culture (ici sont les dragons), l'actualité politique (les Faes alternatifs et autres joyeusetés) et surtout aux conneries du monde de l'entreprise, département ressources humaines ou financier. La justice en prend aussi un sacré coup cette fois-ci, avec des répliques énormes sur les avocats (voir plus bas quelques unes de mes citations préférées). Jean-Claude Dunyach est un observateur amusé (dépité parfois ?) du fonctionnement de l'entreprise, et surligne toutes les choses débiles que l'on peut voir en entreprise ou dans l'administration en général. Je me suis aussi amusé à retrouver dans le livre des citations ou jeux de mots qu'il avait déjà expérimenté dans des conférences lors des Imaginales.

Les personnages restent très proches de leurs caractères déjà vu dans les 2 premiers livres, avec un troll et sa moitié qui essayent tant bien que mal de s'en sortir, en restant plus humains que beaucoup d'humains. Cédric le stagiaire, qui termine enfin son stage et s'affirme un peu, Brisène et Sheldon toujours aussi dans leur bulle semi-geek. Et donc Frayl, maigre cambrioleur, qui malheureusement est un peu trop discret dans l'aventure. Face à eux, les dragons font pâle figure comme ennemi, à côté des financiers, les vrais méchants…

L'empire du troll nous offre une lecture très sympathique, un peu moins enlevée que les 2 précédents tomes, dans laquelle on se demande sans cesse quelle nouvelle bêtise vont faire les héros, et surtout quand va arriver le prochain jeu de mot murement préparé par l'auteur !


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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
-Vous avez affronté ensemble les marais de la Mort sinueuse, crois-je savoir ?
-Non, dis-je. J'ai affronté les marais, et il était avec moi.
-Ce n'est pas tout à fait ce que j'avais déduit de son rapport, mais passons. Vous savez ce que cela signifie ?
-Qu'il a appris à trafiquer ses comptes-rendus pour se faire bien voir de sa hiérarchie ?
-Vous l'avez extrêmement bien formé, je dois dire. Non, je voulais souligner le fait qu'une synergie opérationnelle s'est mise en place entre vous et que vous êtes capables de collaborer de façon efficace, pour peu que le cadencement des actions soit bien géré.
-S'il n'avance pas à mon rythme, je lui tape dessus.
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- Je voulais souligner le fait qu’une synergie opérationnelle s’est mise en place entre vous et que vous êtes capables de collaborer de façon efficace, pour peu que le cadencement des actions soit bien géré.
- S’il n’avance pas à mon rythme, je lui tape dessus.
- C’est ce que je viens de dire !
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-Tu t'attends à quoi ?
-Une menace inconnue, terrifiante, du genre que les humains ne sont pas taillés pour affronter. Une apocalypse à l'échelle du monde, qui risque d'éradiquer toute vie intelligente sur Terre. Et ça pourrait même nous affecter, par ricochet. On peut y user notre granit, voire perdre des morceaux. Ou pire...
-Qu'est ce qu'il peut y avoir de pire ?
-On risque de dépasser notre budget...
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D’après ce qu’elle m’a confié, avant d’être mariée elle lui laissait parfois finir ses phrases afin de mieux les réduire en miettes à coups d’arguments massue, de bouderies et de refus de tout contact intime jusqu’à ce qu’il change d’avis. Sheldon a ainsi pu se rendre compte de la supériorité intellectuelle de son épouse, sans toutefois perdre ses mauvaises habitudes de vouloir contester ce qu’elle disait, par pure étourderie.
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— À partir de maintenant, c’est toi qui t’occupes de ça. Ça s’appelle du management participatif. Je manage et, toi, tu participes.
— Vous exagérez, chef. C’est toujours moi qui fais le boulot !
— Quel que soit le nom qu’on donne à la technique de management, ça se ramène à ça…
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Videos de Jean-Claude Dunyach (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Dunyach
Silène Edgar nous parle de ses deux derniers romans, de ses découvertes littéraires du moment, de Jean-Claude Dunyach, son parrain d'écriture, et bien évidemment des Imaginales.
L'autrice assure chaque année la coordination du speed dating auteurs - éditeurs des Imaginales avec Élise Dattin.
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