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Citations sur Allons voir plus loin, veux-tu ? (97)

On ne se méfie jamais assez des êtres qui semblent tout accepter, tout supporter en silence et parfois même en souriant. Leur soumission parait sans limite, leur tolérance inépuisable, puis un jour ils quittent le jeu, tournent les talons, claquent une porte, et c’est définitif. On ne peut plus rien pour les retenir. Intérieurement, ils ont fait tout le chemin, bloqué les comptes, ils ne sont presque déjà plus là quand ils annoncent qu’ils vont partir.
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- Ce qui n'est pas normal, c'est de se livrer à quelqu'un [qu'on rencontre pour la première fois] aussi complètement, de tout donner, comme ça, d'un seul coup. Je pense... Je pense que la mort, la tentation de la mort était déjà en lui, sans qu'il le sache, sans doute. Elle était à l’œuvre sourdement et lui a donné l'urgence de dire ce qu'il avait au fond du cœur au moins une fois avant de mourir. Il ne pouvait pas disparaître sans que personne ne sache qui il était... Mais il fallait quelqu'un capable de l'entendre, de recevoir ce qui était en lui. Il a senti cette possibilité en toi. Tu étais là. C'était sa dernière chance... Mon amour, cet homme t'a fait dépositaire de son esprit. C'est un cadeau merveilleux, mais très lourd.
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Les gens ne supportaient pas qu’on reste à l’écart. C’était suspect. À la longue, on l’aurait pris en grippe. On ne pouvait pas se permettre, quand on était engagé dans un groupe, et même si on faisait correctement son travail, d’être trop différent, trop distant. C’est comme ça, la société. Il ne reste qu’à se débrouiller pour faire semblant d’être avec les autres, au moins un minimum. Et se débrouiller aussi avec sa misère intérieure, ce triste sentiment d’isolement…
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Il y a de ces destin affreux où tout espoir se trouve barré - par l’étroitesse d’esprit de la famille, le manque d’attention des autres, l’époque aussi, qui comptait nombre d’adultes dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils n’étaient pas fins psychologues, même dans l’Education nationale – toute possibilité de libération tournée en impasse…
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La découverte de l'amour était pour Paul de l'ordre du traumatisme - cet homme affamé de tendresse, qui vivait depuis son enfance, sans le savoir, dans un désert, une vraie misère affective, se trouvait tout à coup submergé, ivre d'un trop plein de sentiments. Cela grondait, enflait, bouillonnait en lui, le secouait, le transportait et l'abattait à la fois.
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La brandade de morue était presque verte sous les néons de la brasserie. Solange avait arrêté sa fourchette à mi-chemin de son assiette et de sa bouche et contemplait d'un air dégoûté le petit amas de purée hérissé de miettes de poisson.
Derrière la fourchette, lui faisant vis-à-vis et aussi tout autour d'elle, il y avait des collègues de la SNCF et, comme toile de fond, grandioses, les arènes de Nîmes dans la lumière du couchant.
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Le sort la pressa contre lui et inversement, leurs mains se joignirent et, tout doucement, leurs deux joues se rencontrèrent. Et le temps s'arrêta. Et il se fit un grand silence intérieur, une suspension de toutes les pensées, des humeurs, des contingences, et même de la griserie, l'être entier à l'écoute de la naissance du miracle - ce miracle rare et précieux auquel nul ne peut résister : deux peaux qui se parlent.
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Ainsi en était-il peut-être de nos amours envers les humains, pensa Christine. Un soupçon, une colère, et se creuse la faille, commence à s'effriter l'attachement. Qu'il faut soigner nos amitiés ! Tout est si fragile. On risque de perdre ce qu'on aime à tout moment, pour un faux pas, une mauvaise pensée, peu de chose...
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On ne se méfie jamais assez des êtres qui semblent tout accepter, tout supporter en silence et parfois même en souriant. Leur soumission parait sans limite, leur tolérance inépuisable, puis un jour ils quittent le jeu, tournent les talons, claquent une porte, et c’est définitif. On ne peut plus rien pour les retenir. Intérieurement, ils ont fait tout le chemin, bloqué les comptes, ils ne sont presque déjà plus là quand ils annoncent qu’ils vont partir.
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Que sait-on des caprices de l’hérédité ? Pourquoi tout à coup un artiste, dans une famille qui n’en a jamais compté ? Un musicien chez qui n’écoute pas de musique ? Une personnalité, héritée d’on ne sait quel ancêtre – d’on ne sait quelle réincarnation, allez donc savoir – qui détonne dans une famille, qui ne ressemble à personne ?
Ces gens là ne mirent pas au monde un génie, non, ni un artiste. Il leur vint seulement un enfant doux, sensible, un enfant porté vers la tendresse, la beauté et la poésie. Malheur à lui. Il n’aurait pas dû naître dans cette maison. Il n’aurait pas dû avoir ce père et cette mère. Mais on ne choisit pas…
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