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sur 689 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Même si j'ai une appétence pour L Histoire, je n'y connais rien, et surtout je ne retiens rien. Comme je ne suis pas originaire du sud Ouest de la France je n'ai jamais été familiarisé avec la figure historique locale : Aliénor d'Aquitaine. Et évidemment mes connaissances en matière d'Histoire anglaise sont proche du zéro absolue, et déformée par les légendes véhiculées par le cinéma.
Donc ce lecture était pour moi une complète découverte d'une partie de l'Histoire du Moyen Age, se déroulant en France... Et ce fut déjà une surprise... J'ai trouvé que les souverains anglais passaient beaucoup de temps de ce côté de la Manche. Ils étaient de toute évidence beaucoup plus Européens que leurs descendants.
Alors c'était intéressant, mais je n'ai pas bien accroché au style. le récit en changeant de narrateur, pourquoi pas. Mais les mélanges de lettres et de "pensées télépathiques", m'ont un peu gênée. Surtout qu'à cette époque là, on en était pas au mail qui circule à la vitesse de la lumière : J'avais un peu de mal à resituer certains courrier par rapport à l'action décrite.
Je pense qu'une documentation plus académique me permettrait de mieux comprendre les événements, et peut être du coup de mieux apprécier les exercices de style de ce roman.
Mais de façon plus générale, ce que j'ai lu m'a beaucoup donné envie de découvrir qui était Aliénor d'Aquitaine.... ce n'était pas encore Olympe de Gouge, mais de toute évidence c'était une femme qui a tout de même réussi à faire sa place dans ce monde d'hommes.
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Aliénor, ses deux maris, ses huit enfants, la deux fois reine. Aliénor, la femme de lettres, l'amie des troubadours, la magnanime. Ici c'est celle qui va se soulever, via ses trois fils, contre son époux, le Plantagenêt, que nous rencontrons. A partir des années 1173, le roman nous emmène dans les fils enchevêtrés qui trament ce complot et ses conséquences.

Essentiellement à travers la voix de son fils préféré, Richard (Coeur de lion), nous suivons cette période trouble,avec son lot de bassesses, de trahisons, de combats, de coups bas. Aliénor sera enfermée 15 ans. Prisonnière de son mari et de son dernier fils Jean (Sans Terre). Une famille qui se déchire et c'est l'Europe qui s'embrase.

C'est le lien qui unit Richard à sa mère qui est ici mis en avant. C'est le récit de cette passion à double-sens qui va influer le sens de l'Histoire qui est disséqué, jusqu'à l'intime, jusqu'au plus profond de l'âme, comme seul le roman le permet.

Mais si l'intention y est la narration ne la sert pas. le tout est assez difficile à lire, on a du mal à entrer dans le texte. Bref la lecture m'est apparue bien fastidieuse, voire parfois pénible. Seule la fin emporte enfin, comme si cette révolte avait été trop longtemps contenue.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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La vie de Richard Coeur de Lion n'est pas un long fleuve tranquille.
Troisième fils d'Aliénor d'Aquitaine et du roi d'Angleterre, il n'aurait pas dû être un enjeu majeur pour le pouvoir, mais il l'est devenu, sous l'éducation, les conseils mais surtout la volonté de sa mère Aliénor, meilleure ennemie de son père. Car ce livre, voix de Richard est avant tout un ode à Aliénor, femme libre, intelligente et surtout ivre de pouvoir. Après avoir plaqué sa le Roi de France et sa couronne de reine, elle accepte un mariage avec le roi d'Angleterre, plus jeune qu'elle et qu'elle pense manipulable. Elle lui fera huit enfants mais les utilisera pour détruire leur père. Et cette histoire de haine absolue que raconte Richard.
Cette interprétation très indépendante de l'histoire fait d'Aliénor une reine en tout point sublime de liberté, de beauté et de pouvoir qu'on la croirait sortie de la mythologie (grecque). Et l'histoire de Richard n'est rien d'autre que celle d'un fils qui veut que sa mère l'aime et qui se lance dans des manipulations et des guerres immondes pour qu'elle lui accorde un regard.
C'est tragique…
Cette libre interprétation est plein de bruits et de fureur, et, même si ce n'est pas un genre dont je raffole, m'a bien plu au final. J'ai été assez touchée par Richard, qui est toujours en demande et qui ne cesse de se référer à sa mère. J'ai trouvé cette interprétation touchante.
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Merci aux éditions Stock et au site Netgalley pour cette lecture.

Je n'ai pas vraiment l'habitude de lire des romans historiques, et je ne connaissais pas l'histoire de cette femme de caractère qu'était Aliénor d'Aquitaine. Cela fait du bien parfois de sortir de sa zone de confort !

Aliénor d'Aquitaine racontée par son fils Richard Coeur de Lion. C'est original, c'est intéressant, et même passionnant. A travers les mots de Clara Dupont-Monod et les yeux de Richard Coeur de Lion, j'ai rencontré Aliénor. Aliénor d'Aquitaine dont je me souvenais vaguement avoir entendu le nom en cours d'histoire.

Aliénor, cette femme qui prend elle-même ses décisions. Aliénor, cette mère protectrice. Aliénor, épouse et mère autoritaire. Aliénor qui a annulé son mariage avec Louis VII, le roi de France pour épouser le Plantagenêt.

Aliénor d'Aquitaine, cette femme moderne qui se méfie déjà de l'ampleur que peuvent prendre les religions. Elle distingue d'ailleurs foi et religion avec une clairvoyance et une cohérence visionnaire.

"Voilà, Richard, pourquoi j'estime la foi et déteste la religion. La première grandit l'homme, la seconde l'affole. La foi est une affaire intime. Et l'intime, par définition, n'est pas une question collective. Il n'y a que la religion pour décider qu'une croyance personnelle, profonde et secrète, doit sortir du coeur et se muer en système de régence. L'hérésie, elle est là. Lorsqu'on décide qu'un sentiment deviendra texte de loi. Alors, seule la religion peut faire passer des atrocités pour des bienfaits.
[…]
La religion ne tolère que le même. Elle veut l'identique. Encore une grande différence avec la foi, qui, elle, se moque des différences, puisqu'elle est implantée en silence, dans le tréfonds de chaque âme, et qu'elle s'épanouit hors des règles."

Force, volonté, courage, détermination, passion. Aliénor est une femme fascinante. Elle subjugue son entourage à l'instar de Richard Coeur de Lion qui est totalement sous le charme et l'emprise de sa mère. Il est prêt à tous les sacrifices pour lui plaire et la satisfaire, jusqu'à entrer en guerre contre son propre père Henri de Plantagenêt, ayant toujours à l'esprit la devise de sa mère.

"N'aime jamais. Admire, dévore, enchante, mais n'aime jamais, ou tu seras dépouillé."

Le Plantagenêt, cet homme qu'Aliénor a fait le choix d'épouser. Non pas par amour, mais plutôt pour l'intérêt politique et géographique qu'il représente. Paradoxalement, cet homme qu'elle n'a jamais aimé sera le père de ses enfants. Et surtout, elle reposera à ses côtés pour l'éternité. En France. Ce Plantagenêt qui finira par la craindre et choisira de faire de son épouse sa prisonnière. Mais Aliénor est patiente. Elle est une femme d'ambitions qui prend son temps pour atteindre ses objectifs. le temps est son allié.

"Elle reste longtemps devant la fenêtre. Londres est entourée de murailles. Une tour blanche surgit en aval du rempart, faite de pierres apportées de Caen. le tapis de toits est hérissé de drapeaux. Ce sont les bannières du Plantagenêt, qui montrent le même lion d'or rugissant. L'air de la mer froisse le tissu, le tord. Aliénor se dit que le vent fait plier les fauves."

Clara Dupont-Monod présente Richard Coeur de Lion comme un fils entièrement dévouée à la figure maternelle. A tel point qu'il oublie de vivre pour lui. Et de penser par lui-même et pour lui même. Malgré son amour infini pour Aliénor, il m'a semblé très solitaire, très triste. Un homme qui vit pour plaire à une seule personne, et à qui il est prêt à offrir sa vie pour la protéger. Si j'ai admiré la force d'Aliénor j'ai surtout été très touchée par l'amour infini que son fils lui porte.

"Pas la moindre parole tendre, je l'ai dit, ni non plus de caresses. Très tôt, nous avons senti que, pour ma mère, le bonheur s'accompagne toujours d'une menace. Si elle n'a jamais enlacé ses enfants, c'est bien parce qu'elle craint leur disparition. Elle flaire le danger, tapi quelque part, la peur qu'on lui enlève ce qu'elle chérit. Ainsi vont les êtres abîmés. Mais l'amour s'échappe quand même."

Clara Dupont-Monod m'a envoûtée avec son récit. Découvrir Aliénor par les yeux de son fils est une belle idée. Elle m'a entraînée dans une époque que je connais très mal. Et surtout avec un style abordable, simple, précis. Ce récit est accessible à tous, néophytes ou pas. La révolte m'a tenue en haleine, c'était passionnant de lire la mise en place du plan de bataille d'Aliénor contre son mari, et surtout de voir comment elle a rapporté à sa cause ses fils. Et comment Louis VII lui est resté fidèle à sa manière malgré la rupture.

"Aliénor sait qu'elle doit rester patiente. Au fond d'elle, la colère enfle doucement. La désillusion est une sève. Bientôt naîtra une volonté si puissante qu'elle décidera du carnage."

La révolte est plus qu'un roman historique, c'est une biographie romancée de la grande Aliénor d'Aquitaine, femme moderne et déterminée de son époque. Un livre que j'ai dévoré, tant j'ai aimé la lire à travers le regard de son fils Richard Coeur de Lion. Un roman touchant et passionnant que je vous recommande sans hésitation.

"Et de toutes ces couleurs, il ne reste qu'un plan de bataille."
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
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Trahison, vengeance, changement d'alliance, troubadours, légendes bâties du vivant de leurs héros, et villes passées au fil de l'épée... le moins qu'on puisse dire c'est qu'on ne s'ennuie pas en famille chez les Plantagenet !
Et au centre de tout cela, Aliénor, qui a épousé un jeune prétendant au trône d'Angleterre après avoir quitté le roi de France, et qui s'enivre de rage quand l'époux qu'elle croyait sûr met la main sur le gouvernement de l'Aquitaine. Vu du point de vue de Richard Coeur de Lion, l'un de leurs enfants, ce roman représente deux grands fauves s'affrontant, mais je ne suis jamais totalement tombée sous le charme, sans doute parce que le roman cherche à trop embrasser et résultat mal étreint, comme dit l'expression. Rien que les parties sur la cour qu'Aliénor crée autour d'elle par exemple, vaudrait bien plus, mais au lieu de cela le roman court en avant, et part sur la révolte contre le père et mari, et là aussi, c'est plus évoqué qu'autre chose je trouve, aussitôt on galope vers autre chose. Je crois qu'une partie du problème est que le roman est trop court pour le sujet. L'autrice aurait dû où pondre un énorme pavé, voire plusieurs, ou s'en tenir à la révolte elle même au lieu de vouloir en plus y caser les croisades, l'emprisonnement d'Aliénor, la trahison de Jean sans Terre, les rapports de Richard et Philippe, etc, sujets qui vaudraient à tous un roman...
Sympa, mais sans plus
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Un roman bien documenté, passionné et très intéressant qui m'aura malheureusement un peu tenue à distance par son style. Il y avait trop de phrases courtes à mon goût et j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages, ce qui est important pour moi, même lorsque je lis un roman historique.
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J'ai été moins séduite par ce roman que par le précédent, le Roi disait que j'étais diable. Peut-être parce que c'est le même procédé narratif, la double focalisation interne, que j'avais déjà trouvé un peu répétitif, puisque les personnages commentent les mêmes événements. Et ici, le regard porté sur Aliénor est différent, elle s'exprime moins directement, elle est plus en retrait - ce n'est plus une héroïne, mais déjà une légende.
Le thème de l'écriture de soi et de son destin, par les autres et par soi-même, est d'ailleurs particulièrement intéressant. Chacun est mû par sa chanson, au sens de sa chanson de geste, celle qui nous transforme en héros, permettant à un troisième fils de devenir roi, à deux grands capitaines médiévaux de se rencontrer par-delà les mers, et de s'apprécier malgré les différences. Aliénor n'a ainsi plus besoin de parole, elle est devenue une légende, une legenda, puisque la moindre de ses apparitions devient un récit de chronique ou une chanson de troubadour. Aélis est émouvante à côté, elle qui n'a pas droit à sa propre chanson, elle qui est rejetée des histoires.
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J'avais tant aimé le roi disait que j'étais diable que je me réjouissais de lire un autre roman sur Aliénor narré par Clara Dupont-Monod !
Je n'ai pas été déçue ! Quelle narration intense !
Cette fois, c'est la voix de Richard Coeur de Lion qui raconte sa mère, Aliénor, les combats qui l'opposent à Henri II d'Angleterre, "Le Plantagenêt".

C'est une nouvelle fois avec un plaisir intact que j'ai retrouvé Clara et Aliénor, comme si elles étaient indissociables, comme deux amies. Même si l'auteur prend quelques libertés avec l'histoire, elle restitue à coup de phrases, parfois sèches, la tension qui habite l'Occident médiéval et les conflits de territoires et de pouvoir.

C'est une pure héroïne dont il s'agit, de celles qui font l'admiration, menant les hommes dans le sens de son combat, de ses convictions. Stratège et manipulatrice, parfois fine, parfois guidée par la colère, amoureuse du beau verbe, et finalement si proche de Richard obligé de la trahir...

Le rythme s'accélère...presque trop.

Mais...c'est ce que j'attendais de cet opus, une accélération, un "entrain", quelque chose qui montre l'urgence, l'importance de vivre vite ! Avec de tels personnages, avec la frénésie d'un monde médiéval qui change si rapidement, il ne pouvait en être autrement !

"Les peuples qui ne retiendront qu'un seul livre deviendront fous. Ils psalmodieront des phrases comme les ânes mâchent de l'herbe."

Merci à Valentine et aux éditions Stock pour cette fascinante lecture !
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Les phrases s'enchaînent, concises, s'emmêlent pour donner au récit un rythme, on imagine la plume haletante courir sur le papier comme Richard sur les champs de bataille. L'auteure fait des sauts en arrière, allers-retours passé-présent mais également d'un personnage à l'autre pour nous conter la vie de Richard coeur de lion et de sa mère Alienor d'Aquitaine.

Dans le premier tiers du roman j'ai adoré cette écriture hachée et qui me semblait adaptée à l'histoire pleine d'action. Ça donnait le ton.

Cependant dès la moitié du roman j'ai commencé à me lasser et à me perdre, il est dur de suivre la chronologie de l'histoire et de situer les évènements les uns par rapport aux autres, entre l'action en cours, les souvenirs et les "sauts dans le temps" constant. L'auteure change d'heure voir d'année sans prévenir, d'un paragraphe à l'autre.

Sur le dernier tiers j'étais fatiguée de devoir fournir une concentration très importante et constante pour réussir à suivre l'enchaînement des batailles et alliances qui ressemblent à des notes prises lors d'un cours d'histoire. Dix ans de guerre résumés en dix lignes ça prends un côté trop bachotage à mon goût...

L'histoire d'Aliénor d'Aquitaine me fascine, cette femme tantôt vue en héroïne tantôt en traîtresse selon les versions et "le camps" de celui qui raconte, est selon moi précurseur du féminisme et a eu une vie riche. J'étais donc ravie de trouver un nouveau livre portant sur le sujet.
Cette version de la deuxième partie de sa vie m'a beaucoup plu, l'auteure a choisi d'en faire une femme fière et forte quoique trop repliée sur elle-même.
En revanche, mon âme d'enfant qui avait découvert et aimé Richard coeur de lion via la légende de Robin des bois, a été déçue de ce qu'elle a fait de lui.

La chute du roman est à l'image de tout le reste: brutale. J'ai eu une impression de trop rapide et trop condensé qui m'a laissée sur ma faim. Cette rapidité empêche de s'ennuyer mais l'intrigue est du même coup expéditive et le développement des actions très superficiel. À contrario, la psychologie des personnages est profondément creusée et très intéressante!
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Les premières phrases font espérer quelque chose de grandiose, une fresque médiévale magistrale, avec cette femme digne de Cersei Lannister mais dans la vraie vie. Et puis… plouf. En fait, c'est ce que j'ai ressenti tout le long du livre, on accroche, on se dit « c'est parti » et ça tombe à l'eau. La description des combats par exemple, on s'y croirait, et ça enchaîne sur autre chose, quelqu'un d'autre, un saut dans le temps, que sais-Je. Il faut faire preuve d'une imagination à toute épreuve pour réussir à faire le lien et ne pas avoir l'impression de lire des résumés Wikipedia entre deux envolées romanesques.
Enfin, quelque chose qui ne doit pas être pris comme une critique, mais à quoi je ne m'attendais pas : écoutant très souvent Clara Dupond-Monot dans « Par Jupiter » sur France Inter, entre autre, j'ai pris l'habitude de sa voix, de sa façon d'écrire ses chroniques et de les dire. Il se trouve qu'elle écrit de la même façon (on peut dire qu'elle a son style, c'est une bonne chose). L'inconvénient c'est que j'ai lu les 200 pages du livre avec sa voix en filigrane. Et c'est assez étrange de lire ce texte à la première personne, prêté à Richard coeur de lion, avec la voix douce de l'auteur… Je n'ai pas réussi à m'en départir tout le long. Parfois il vaudrait mieux ne jamais connaître la voix des auteurs pour éviter les parasites…
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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