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EAN : 9782246593119
225 pages
Grasset (30/08/2000)
4.02/5   56 notes
Résumé :
Oyez, braves gens, oyez l'histoire du roi Marc, rendu fou de douleur par l'amour qui unit Yseut, sa femme,à Tristan, son neveu, son quasi-fils ! La célèbre légende du Moyen Âge est ici revisitée : si les diverses étapes du parcours des amants sont scrupuleusement respectées, avec leur cortège de délations, de bonheurs éphémères et de souffrances, la passion est cette fois-ci narrée selon le point de vue du mari trompé. Nous assistons alors, de l'intérieur, à la mont... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce magnifique roman de Clara Dupont-Monod, nous découvrons le roi Marc sous un autre jour, c'est un amant malheureux qui subira les affres de la passion jusqu'à la folie. Une interprétation qui ne m'a pas décue car lors de ma relecture de Tristan et Iseut, je trouvais que l'histoire ne lui rendait pas justice.
Ici, les sentiments sont exacerbés, la passion atteint son paroxysme. Nous partageons toutes les émotions du roi Marc. le roi scande son amour, son désir, ses doutes , ses colères et son désir de vengeance. C'est un écorché vif, il est partagé entre haine et amour. Malgré les trahisons, les doutes, il va s'humilier pour sa femme et ce fils qu'il aime plus que sa vie.
Clara Dupont-Monod est un auteur qui donne vie à ses romans et habite ses personnages.Par des phrases courtes,cinglantes et tranchantes comme des lames, nous découvrons les folles pensées du roi Marc.
C'est une passion dévorante et destructrice avec un personnage épris d'absolu comme je les aime. Un fou d'amour. Qui va se retrouver seul et dévasté:
" Ma femme est morte, et avec les sentiments les plus hauts qui peuvent habiter un être. Elle est partie en emportant ce qui pouvait encore faire de moi un roi"
De la passion au coup de coeur, il m'a suffit de quelques phrases mais toutes sont magnifiques. de la belle ouvrage que je conseille à tous
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L'amour ne peut-il être vécu qu'aux dépens d'un autre ? L'amour a-t-il besoin de transgression pour s'épanouir ?
C'est le genre de questions que ce roman de Clara Dupont-Monod nous fait nous poser en ré-écrivant l'un des mythes les plus connu : Tristan et Iseult. C'est vrai qu'on l'oublie souvent, mais cette histoire est un adultère ! Et franchement, qui se souvient du roi Marc ? Plusieurs siècles plus tard, l'auteur donne à ce personnage l'occasion de nous donner sa version de l'histoire. Ainsi, Clara Dupont-Monod décrit la descente du piédestal d'un homme qui se croyait à l'abri de part les lois et son statut et apprend de façon brutales que les passions ne peuvent être contrôlées.

Toutefois, la portée de ce roman dépasse de loin l'histoire du trio Tristan-Iseult-Marc car il a un propos plus intemporel. Dans certains chapitres, on peut avoir une réflexion sur le bonheur et d'un chapitre à l'autre on passe par les différentes phases que provoque la trahison d'une personne qu'on aime. Que ce soit le désespoir d'aimer toujours et malgré la déception, le dégoût de soi du fait d'avoir ces sentiments, les questions qu'on se pose sur les fautes qu'on a pu commettre pour souffrir autant, et le choix de la résignation plutôt que de la vengeance.
Avec l'épisode des lépreux, Clara Dupont-Monod analyse aussi - dans une langue très poétique, simple et vraie - les différentes étapes de la déception, la colère et la haine qui nous fait transformer l'être aimé en monstre pour rendre la douleur plus supportable et légitimer l'envie de vengeance. Et malgré ça, ce pauvre roi ne fait que plonger un peu plus dans le désespoir et les regrets du temps "d'avant" : ce fameux temps qui a passé et dont on a pas su profiter ou apprécier ce que chaque moment avait de précieux à offrir.

Alors oui, ce roi devient fou à cause de son amour déraisonnable qui cherche la présence d'Iseult par tous les moyens même les plus absurdes ou ridicules. Et en dépit même que son image autoritaire et sociale (de roi) s'en trouve ébranlé.
Clara Dupont-Monod signe donc un monologue très sensible qui, à mon sens, n'aurait pas pu être écrit par un homme, mais ce détail est-il vraiment important ? Ce que j'ai apprécié dans cette lecture c'est que ce roman, bien qu'il nous parle d'une histoire médiévale, constitue un renouveau du discours sur l'amour qu'on a habituellement. Ni amertume, ni serment candide, ni passion dévorante et égocentrique. Non, juste la trahison et les ravages qu'elle cause.

Une belle découverte grâce à La Grande Librairie, certes au moment où l'auteur présentait le roi disait que j'étais diable, mais bon : la preuve qu'il n'y a pas de mal à se replonger dans des livres publiées il y a "quelques" années.
J'ai hâte d'en lire plus - décidément cette émission allonge ma PAL de manière presque provocatrice !
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« Je m'appelle Marc, je suis roi de Cornouailles et ma femme me trompe. Elle s'appelle Yseut. » (p. 11) La suite, tout le monde la connaît, c'est la passion adultère entre la blonde Yseut et Tristan, le neveu de Marc, son presque-fils. Tintagel bruisse des rumeurs de l'infidélité de la reine, mais le roi reste longtemps aveugle et sourd : aveugle parce que les yeux pleins de la beauté de sa femme, sourd parce que les oreilles pleines de ses silences. « Elle se tait et mes mains fourmillent, je ne supporte pas son mutisme. Derrière son silence, je l'entends ordonner le saccage de ma vie. » (p. 11) Fou amoureux d'une femme qui ne pose sur lui qu'un regard vide et un sourire froid, Marc s'épuise à vouloir lui plaire. « C'est toi que je veux posséder, ton coeur, le sens caché de tes phrases, le rêve de tes nuits. Je n'aspire qu'à te comprendre. Je t'aime trop pour prêter attention à mon coeur qui doute. » (p. 56) Mais vient le jour où le doute n'est plus permis. « À défaut de sentir que tu en aimais déjà un autre, j'ai très vite compris que tu ne m'aimais pas. » (p. 219) Si Yseut partage la couche du roi, c'est dans les bras de Tristan qu'elle exulte. Et voilà que la passion de Marc le cocu prend un autre visage. « J'aime une femme que je déteste. » (p. 14)
Dès lors, le roi Marc veut punir et faire souffrir. Il met Yseut sur un bûcher, la livre aux lépreux et la soumet au jugement divin. Il bannit et renie Tristan. Errant dans Tintagel, il jouit de la souffrance des amants séparés et se repaît des larmes de son épouse. Entre imprécations et suppliques, Marc fulmine et s'humilie pour regagner Yseut. « Rends-moi Yseut, Tristan de malheur, voleur d'amour, voleur de vie, rends-moi ma femme ! » (p. 139) Mais être roi ne suffit pas pour avoir du pouvoir sur le coeur d'une femme. Marc est possessif et il clame à cor et à cris sa propriété pour mieux souligner qu'il l'a perdue. « J'ai épousé une absence – un fantôme qui me rend fou, une pièce vide. » (p. 142) Maladivement jaloux et volontiers narquois, Marc tente de rabaisser la superbe Yseut et de ternir les merveilleuses amours des amants. « Elle est toute entière habitée par un autre. À la soie, Madame préfère la terre. Aux honneurs d'un roi, la misère d'un banni. Si je suis roi d'un domaine, un vassal règne en maître sur ma femme. » (p. 21) Sa douleur et sa colère sont légitimes, mais Marc fait figure de bien triste sire.
Clara Dupont-Monod réécrit un des mythes fondateurs de la littérature amoureuse, mais pas du point de vue des amants. C'est le mari trompé, c'est le cocu qui prend la parole. Ni humble, ni pudique, Marc répand son amour/haine sur les amants coupables. le monologue du roi résonne comme une longue élégie démente. Marc aurait pu être un cocu célèbre, mais la légende n'a retenu que les merveilleux amants, les exonérant presque de toute culpabilité. « Je suis rayé, banni de ma propre histoire – et c'est moi qui rends la leur vivante. » (p. 27) Mais ancré dans son époque et sa douleur, Marc ne veut pas être oublié. Son chant de haine tend à ébranler les livres. « L'amour conjugal doit ennuyer les dieux et les artistes. le jour où ceux-là se pencheront sur les gens sans histoire, je ferai sonner toutes les cloches de Cornouailles. » (p. 183) Les glorieux héros sont toujours Tristan et Yseut. « Dieu s'intéresse aux élus, aux Tristan et aux Yseut. Dieu n'a que faire des dupes, des misérables et des naïfs. Il n'accorde sa clémence qu'aux amoureux emportés par une passion partagée. Il raffole des hors-la-loi et des bannis. Moi, je n'ai trompé personne. » (p. 182) Mais le roi Marc de Tintagel, sous la plume de Clara Dupont-Monod, prend enfin place dans l'histoire. Il n'a pas la superbe du neveu traître, ni l'éclat de l'épouse adultère, mais sa voix a résonné et porte une douleur qu'il fallait bien reconnaître.
Ce roman est servi par une plume sublime. Quel souffle et quelle puissance dans ces lignes ! J'ai retrouvé dans ce texte la même beauté douloureuse que dans La passion selon Juette, de la même auteure. Une nouvelle fois, Clara Dupont-Monod tire du Moyen-âge un héros oublié et en écrit l'histoire avec des accents de légende. Je vous recommande le roman, mais surtout l'auteure !
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Le Roi Marc, c'est celui qui n'a pas eu de chance, celui qui arrive après le vin herbé, qui reçoit Yseut ramenée d'Irlande par Tristan…

Dupe ?

Cocu ?

Personnage prêtant à rire ou à pleurer ?

Avec lui ou sur son dos ?

Aveugle, surtout, lorsqu'il accueille sa promise et ne voit qu'elle puisqu'elle lui est promise, réservée, à lui seul et aucun autre.
Aveuglé par sa beauté, sa jeunesse, ébloui par sa lumineuse présence, ses grands yeux gris, ses longs cheveux blonds entremêlés de fils d'or.

Le Roi Marc, c'est celui qui ne pensait pas à se marier, voulait que son neveu Tristan lui succède sur le trône de Cornouailles, puis a été convaincu par ses barons qu'il lui fallait engendrer un héritier.
Dans la littérature médiévale, les barons sont rarement de bon conseil.
Ceux-là ne dérogent pas à la règle.
Ils n'agissent par pour le Roi Marc mais contre Tristan.
Quelle aubaine pour eux, cet amour de Tristan pour Yseut et d'Yseut pour Tristan, qui crève tellement les yeux que le Roi Marc ne le voit pas ! Il est bien le seul.

Le Roi Marc, c'est celui qu'on oublie sans cesse, celui qui est de trop dans ce parfait amour, qui devrait s'effacer mais n'y pense même pas.
Sauf quand il est trop tard.

Clara Dupont-Monod lui donne la parole, à ce mis de côté, surnuméraire, encombrant Roi Marc.
Elle lui prête les mots de l'amour, de la jalousie, de la colère, de la vengeance, du déni, des prières balbutiées et des ordres cinglants, de l'orgueil froissé comme un papier de soie et de la fierté de l'ignorance.

Il est humain, son Roi Marc, il ne nous cache rien des marées de son amour à sens unique, qui le portent et le noient tout ensemble.

On l'écoute, souverain et influençable, fort et faible, prêtant l'oreille aux imbéciles et aux mesquins, fermant son coeur à ceux qui l'aiment sans le craindre.

Il décide, et puis change d'avis, vire et volte, instable et vacillant.
Surtout, il ne comprend pas que cet amour qui lui vole SA femme, celle qui LUI était promise, réservée, à LUI SEUL et AUCUN AUTRE, cet amour dépasse tout le monde, dépasse tout, à commencer par ces deux qui en deviendront légendaires.

Alternance de poésie et de bassesse, de descriptions merveilleuses et de sentiments médiocres, il nous dit tout, son Roi Marc, comme un ami repu de détresse et de mauvais vin qui vient pleurer son mariage raté, sa femme infidèle, reniflant et morveux, postillonnant son malheur entre deux hoquets.

Non, Jef, t'es pas tout seul…

Viens, Roi Marc, allez viens, il me reste trois sous à moi aussi, j'ai pas de guitare mais on fera avec mon hukulélé, tu ne finiras pas poivrot sanglotant dans le caniveau…
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N°904– Mai 2015

LA FOLIE DU ROI MARC .Clara Dupont-Monod – Grasset.

Clara Dupont-Monod s'approprie un thème vieux comme le monde, celui de l'amour impossible puisqu'il a déjà ses mythes, celui de Roméo et Juliette, de Cyrano et de Roxane, d'Héloïse et d'Abélard… Elle choisit comme sujet de son roman la relation amoureuse de Tristan et Iseut conservée par la tradition orale bretonne et qui été largement illustrée au Moyen-Age, notamment par Chrétien de Troye. Tristan a été recueilli et élevé comme son fils par son oncle Marc, roi de Cornouailles. Pour avoir un héritier direct, le souverain doit se marier et il choisit Iseut, une princesse irlandaise que va chercher Tristan. Les deux jeunes gens tombent amoureux l'un de l'autre après avoir bu par erreur un philtre mais malgré celai, Iseut épouse Marc tout en étant l'amante de Tristan. La légende celte conclut cet amour impossible par la séparation et la mort des deux amants. Ici l'auteur revisite cette histoire mais du point de vue de Marc seulement. Il est présenté comme un mari trompé deux fois, non seulement par une femme infidèle mais aussi par un neveu traître qui pourtant lui doit tout. Il s'ensuit un long monologue pendant lequel il confesse l'amour qu'il porte à son épouse, les attentions qu'il a pour elle. Aveuglé par sa beauté, il ne voit rien du manège des deux amants mais alerté par ses barons finit par se rendre à l'évidence et bannit Tristan et Yseut lui revient.

Avec une réelle dimension émotionnelle, l'auteur nous fait partager la naïveté de Marc, son ignorance de ce qui se trame derrière son dos, la confiance aveugle qu'il lui fait, puis son désarroi quand il prend conscience de son erreur. Il est pourtant fou amoureux d'Iseut qui le délaisse au profit de son amant, elle qui n'a aucune considération pour lui, pour son autorité royale. On la sent silencieuse, indifférente à l'humiliation qu'elle lui impose, ajoutant au plaisir que lui procure son amant celui de rabaisser son époux et ce d'autant qu'elle sait qu'il ne fera rien contre elle. Pour donner le change ou faire durer son calvaire, elle a auprès de lui et en public un rôle passif, équivoque même, entre les ragots et la jalousie de la cour, tandis que Tristan reste tapi dans l'ombre, attendant son heure. Se sent-elle autorisée à agir ainsi contre son époux qu'elle n'aime pas, est-ce l'effet du philtre ou de son égoïsme ? Face à cette liaison adultère, Marc n'oppose au début que sa tristesse, sa volonté de supporter l'opprobre par amour pour cette femme en se demandant ce qu'il a bien pu faire pour mériter cela. Puis il la méprise pour finalement admettre que cette situation délétère le détruit. Il tergiverse, réagit comme un mari trompé mais aussi comme un roi qui décrète une vengeance à la mesure de la faute. Finalement la légende reprend son cours...
Loin de se moquer d'une situation qui d'ordinaire suscite la raillerie, surtout quand on n'est pas concerné, le lecteur communie à la peine de cet homme trahi par sa femme. L'auteure choisit de lui donner la parole, de le tirer de l'oubli alors que le mythe choisit de conter ce qui n'est pas autre chose qu'un adultère, débarrassé d'ailleurs de toute culpabilité. Elle le présente comme un homme qui se croyait sans doute protégé par son amour pour sa femme ou par son autorité royale et qui se voit soudain ravalé à la position d'un simple humain. Elle analyse les différentes phases par lesquels passe un homme victime de la trahison, surtout quand celle-ci vient de quelqu'un qu'on aime, tant il est vrai qu'on n'est vraiment trahi que par les siens. Puis son malheur le fait peu à peu entrer dans la folie, il doute de ce qu'il a vu, finit par se persuader que c'est une illusion, que son épouse lui est fidèle, que tout cela n'est qu'un cauchemar. Cette malheureuse histoire fait de lui un lâche, un pauvre homme, un faible qui ne sait même pas tenir sa femme qui admet tout et ce d'autant plus qu'il lui semble que Dieu est complice des amants.
Ce thème hérité du Moyen-Age peut sembler suranné aujourd'hui où les idées autour du mariage et des relations amoureuses sont différentes. Certes le contexte est autre mais ce que je retiens c'est le malheur de Marc, ses états d'âme à propos de l'adultère de sa femme. Cela c'est universel et très humain et même si les choses ont pu changer, les idées évoluer et se libéraliser, la peine, le chagrin restent les mêmes face à une telle trahison.

C'est un thème vieux comme le monde, souvent repris dans les légendes médiévales. Les relations amoureuses entre les hommes et les femmes ont toujours nourri les création artistiques et en particulier celles des écrivains. Ici, le texte est servi par la belle plume de Clara Dupond-Monod. Son style est pathétique, simple, dépouillé, poétique, parfois mais un peu redondant quand même à certains moments. Je continue cependant d'explorer avec plaisir l'oeuvre de cette auteure.
©Hervé GAUTIER – Mai 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Moi seul je sais. Vous avez réussi à m'isoler avec ma disgrâce. Ma disgrâce invisible. Je la porte en moi,elle me suit partout, protégée des regards, je me lève avec elle, je m'endors avec elle - je partage avec elle la même intimité qu'avec toi, avant qu'Yseut n'arrive. Je devrais te remercier pour cette compagne docile et opiniâtre. Devant toi, j'ai grimpé en haut d'un arbre, essoré mes draps conjugaux maculés de ton sang, accepté que des lépreux violent ma femme, qu'elle vive en sauvage dans une forêt, avant de définitivement me ridiculiser avec ce serment tronqué. Tristan, te souviens-tu que ton oncle est roi ?
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A défaut de sentir que tu en aimais déjà un autre, j'ai très vite compris que tu ne m'aimais pas. Mais certaines vérités ont la fadeur des évidences. D'emblée, je te plaçai au-dessus de moi, défiant les lois de la dépendance et de la possession, puisque, j'en étais persuadé, tu ne pouvais appartenir à personne. J'étais là pour conquérir tes regards. Je sus que je t'aimais d'un amour absolu, bien au-delà des souffrances, des peurs et des attentes, bien au-dessus des lois de l'amour. Je sus que je t'aimais parce que, dans l'heure qui suivit notre rencontre, j'acceptai de te perdre.
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Ce qui rend terrible la solitude, c'est qu'elle n'arrive jamais seule. Les absents s'en emparent, et la peuplent comme une scène de théâtre. Elle leur offre tant d'espace ! Ils n'attendent qu'elle pour s'ébrouer, s'épanouir à leur guise, jouer pour la centième fois la même comédie du passé. […] Mon carnaval des absents n'a qu'une silhouette : la tienne.
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Je sais qu'il souffre. Il est bien plus grand que moi. Face à lui, ma honte supplante mon amour pour Yseut. Je me tuerais pour cette femme. Mais je ne peux plus me battre : quelque chose en elle est plus fort que tout.
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Un soir, alors que tu t'apprêtais à dormir, je t'ai tendu un piège. Ta malhonnêteté rejaillissait sur moi, ou plutôt : je m'adaptais à toi, comme on imite un ennemi pour déjouer ses traîtrises. Maintenant que je sais, je peux te voir comme une menace.
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