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EAN : 9782234089549
200 pages
Stock (25/08/2021)
  Existe en édition audio
4.13/5   3943 notes
Résumé :
C’est l’histoire d’un enfant aux yeux noirs qui flottent, et s’échappent dans le vague, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides et veinées de bleu, au filet de voix haut, aux pieds recourbés et au palais creux, un bébé éternel, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C’est l’histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante et des montagnes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (667) Voir plus Ajouter une critique
4,13

sur 3943 notes
Bigre 4,31 sur 59 notes sur Babelio , il y a de quoi s'interroger . Ah ...Retenu , entre autres , parmi les finalistes du prix Landerneau ...plus aucune hésitation, il faut le lire celui ci .
Alors , les amis et amies , tenez - vous bien , le narrateur , ce sont des pierres , si , si , des pierres . Oui , ben comme moi , vous vous interrogez . Des pierres ? Oui , oui , des pierres . Oui , mais les pierres , ça parle pas ? Non mais , ça en voit passer du monde ....et , ça papote ...
Bon , je continue ...les pierres , elles vont nous parler de gens qui n'ont ni nom , ni prénom. Ah , ouais , ça se corse , notre affaire , vous pensez toujours que .....Je serais un ami de l'auteur , des fois , on ne se méfie jamais assez ? Non , moi , je pense que Clara est un beau prénom mais , Clara , elle n'a pas besoin de moi car , vraiment , elle écrit admirablement bien . C'est , comment dire ? poétique , aérien , subtil . Une écriture qui favorise les émotions, qui fait vibrer les sens ...Une très belle écriture , je me répète.....Oui , vous verrez bien quand vous aurez mon âge...
De quoi ça parle ? Eh , doucement , j'y viens . Une famille , normale , " banalement " heureuse " , un papa , une maman , un aîné, une cadette et , parachuté là , un petit dernier ....handicapé...condamné à court terme...Une révolution, un tsunami pour tous et toutes .....Papa ? Maman ? L'aîné ? La cadette? ouaahh , terrible ... Et puis ...un peu après, le " petit " dernier ....l'autre ...parfaitement " normal " lui , mais , tout de même , successeur de celui qu'il n'a jamais connu et ...ça craint , ça émeut, ça bouleverse ......
Un roman éblouissant , éclaboussant d'espoir et d'amour , un roman franchement touchant , d'une portée universelle , une porte ouverte sur la beauté de la vie .....Et les pierres pour témoins et ...narratrices .Les pierres ....Sûr, demain , si je trébuche , je demande " pardon " ( enfin , si je me suis fait mal , pas sûr, faut pas exagérer non plus ...)
C'est plus que beau et j'ai senti en moi vibrer de superbes émotions. Après, ce n'est que mon modeste avis . Je sais , je le dis à chaque fois et , le pire , c'est que je suis ...sincère. Vous me direz ..... Pour moi , c'est une rencontre ...que je n'attendais pas . Je ne peux que vous inviter à la partager .Ce roman , ça peut être toi , lui , nous , vous , eux , moi ...et c'est très beau , un rendez-vous , un appel à la réflexion....
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Rentrée littéraire 2021 #39

« S'ils se taisent, les pierres crieront. » Evangile selon Luc, 19 :40, nous dit l'exergue. Comme dans les contes, les murs peuvent parler, ils ont une bouche à travers la voix poétique des pierres d'une ancestrale maison cévenole. Ce sont elles qui racontent l'histoire de cette famille où nait un enfant lourdement handicapé, sans geste, sans regard, sans parole, voué à une courte vie. Elles racontent d'en bas la fratrie, comme un personnage principal, enveloppant immédiatement le lecteur.

Trois parties composent ce roman d'une délicatesse folle. D'abord l'ainé qui s'arroge le rôle de protecteur, épris d'un amour fou et fusionnel pour son petit frère ; puis la cadette, pleine de colère et de rage à voir l'équilibre familial brisé par l'arrivée de cet enfant inadapté. le premier chapitre consacré à l'Ainé est inouï de délicatesse, accompagné par la superbe écriture de Clara Dupont-Monod, instinctive, presque animale à capter les mille reliefs d'un récit cristallin.

« L'aîné lui fredonnait des petites chansons. Car il comprit vite que l'ouïe, le seul sens qui fonctionnait, était un outil prodigieux. L'enfant ne pouvait ni voir ni saisir ni parler, mais il pouvait entendre. Par conséquent, l'aîné modula sa voix. Il lui chuchotait les nuances de vert que le paysage déployait sous ses yeux, le vert amande, le vif, le bronze, le tendre, le scintillant, le strié de jaune, le mat. Il froissait des branches de verveine séchée contre son oreille. C'était un bruit cisaillant qu'il contrebalançait par le clapotis d'une bassine d'eau. Parfois il nous déchaussait du mur de la cour pour nous lâcher de quelques centimètres afin que l'enfant perçoive l'impact sourd d'une pierre sur le sol. (…) Il n'avait jamais autant parlé à quelqu'un. le monde était devenu une bulle sonore, changeante, où il était possible de tout traduire par le bruit et la voix. Un visage, une émotion, un passé avaient leur correspondance audible. Ainsi l'aîné racontait ce pays où les arbres poussent sur la pierre, peuplé de sangliers et de rapaces, ce pays qui se cabre et reprend ses droits chaque fois qu'un muret, un potager, un traversier étaient construits, imposant sa pente naturelle, sa végétation, ses animaux, exigeant par-dessus tout une humilité de l'homme. « C'est ton pays, disait-il, il faut que tu l'écoutes. » »

Tout est juste dans ce duo aîné / cadette pour dire l'ambivalence des attitudes face à un corps handicapé, comme le dégoût, la honte, la culpabilité qui envahissent la cadette. Clara Dupont-Monod le fait sans leçon de morale, ni bons sentiments gluants, juste au plus près des ressentis. Je tairai le personnage principal du dernier chapitre, tellement inattendu que la découverte de son identité provoque quelque chose de fort chez le lecteur. Ce n'est pas la partie qui m'a le plus fait vibrer mais elle est nécessaire pour propulser les deux premières vers la lumière.

La puissance émotionnelle que dégage ce roman m'a souvent submergée aux larmes. Pourtant, malgré la gravité et la tristesse du sujet, c'est bien cette lumière qui reste et fait entrevoir la souple capacité de l'être humain à s'adapter à un drame, ici grâce aux liens fraternels. Superbe et apaisant.
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Quelle douceur ! Quelle sensibilité ! Quel amour de la nature et des rapports humains !
Clara Dupont-Monod que j'écoute souvent sur France Inter, n'en est pas à son premier livre mais c'est la première fois que je la lis et elle m'a époustouflé.
Dès les premiers mots, j'ai été subjugué, envoûté par son écriture. Lorsque je veux noter une citation, je constate que c'est tout le livre qu'il faudrait citer, tellement c'est bien écrit, me plongeant au coeur de ces montagnes cévenoles que Clara Dupont-Monod semble vraiment bien connaître.
Avec ce Prix Femina 2021 amplement mérité, auquel s'ajoute le Prix Landerneau et maintenant le fameux Prix Goncourt des Lycéens, S'adapter est justement mis en valeur. J'ai pleinement savouré ma lecture au coeur de cette famille dont aucun prénom des personnes qui la composent n'est cité. L'autrice parle du père, de la mère, de l'aîné, de l'enfant, de la cadette, du dernier, de la grand-mère, des cousins, des nièces. Seul le compagnon portugais de la cadette a droit à son prénom : Sandro.
Ainsi, tour à tour, l'aîné, la cadette et le dernier sont au centre du récit et tout tourne autour de cet enfant handicapé, un beau bébé à la naissance mais qui, à trois mois, restait silencieux ou pleurait. Finalement, la mère ne peut que constater qu'il ne voit pas, avec ce test de l'orange déplacée devant son visage sans que ses yeux ne la suivent : « Cet être n'apprendrait rien et, de fait, c'est lui qui apprenait aux autres. »
Originalité du propos, ce sont les pierres de la cour ou des murs qui racontent ce qu'elles voient ou entendent. Peut-être est-ce que je m'y suis habitué mais c'est la première partie consacrée à l'aîné qui m'a le plus ému et captivé.
C'est l'aîné qui prend en charge l'enfant, s'en occupe d'une façon extraordinairement douce et attentionnée dès qu'il est à la maison. Il est le premier à constater que son petit frère entend, perçoit les odeurs et il fait tout pour élargir l'environnement de ce gosse incapable de se lever. Il lui arrive même, lorsqu'on lui demande quel métier il veut faire plus tard, de répondre : aîné ! C'est dans cette partie que Clara Dupont-Monod détaille le labyrinthe administratif dans lequel se débattent les parents pour tenter d'obtenir de l'aide. de sigles impossibles en formulaires incompréhensibles, tout est fait pour écoeurer ceux qui souffrent et luttent afin de conserver un peu de dignité à leur enfant handicapé.
La soeur cadette, elle, n'apprécie pas du tout de voir son aîné se consacrer entièrement à son petit frère. Heureusement, il y a la grand-mère et ses copines du village qui lui apportent joie et distraction. Quand, enfin, son petit frère est accepté dans une institution tenue par des bonnes soeurs, c'est le soulagement car elle considère comme une injustice cet enfant qui a tout changé à la maison. Après une période très difficile, elle s'adapte, tient le cap, anime les conversations, s'informe, règle les problèmes et, le jour de l'enterrement du petit, mort à l'âge de dix ans, elle craque, retrouvant son aîné.
Enfin, la surprise vient quelques années après lorsque les parents annoncent qu'un petit dernier va voir le jour. L'aîné est déjà parti travailler en ville et la cadette étudie à Lisbonne. La grande question que se pose toute la famille est : sera-t-il normal ? Dès que le dernier grandit, commence alors une nouvelle époque pour cette famille blessée mais très courageuse. le garçon prend soin de ses parents, regrette beaucoup de ne pas avoir connu l'enfant handicapé mais découvre la montage avec sa soeur lorsqu'elle revient pour les vacances alors qu'avec l'aîné la communication est plus difficile, jusqu'à ce que…
Au passage, Clara Dupont-Monod m'a fait découvrir les gloméris, ces myriapodes diplopodes, lointains cousins du mille pattes qui aiment se rouler en boule et vivre dans des endroits humides et sous l'écorce des arbres. Cette petite anecdote me permet de mettre en avant aussi le rapport à la nature de ce roman très familial, hymne à la dure vie cévenole, superbe réussite littéraire.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Il arrive que les pierres aient un coeur, des oreilles et des yeux ; il est miraculeux qu'elles écrivent … et c'est le cas ici avec « S'adapter », ouvrage aussi bouleversant que remarquable. Un chef d'oeuvre à mes yeux.

Ces pierres observent une famille cévenole, dont un enfant est « inadapté », et réduit à un état quasi végétatif, et elles ont la curiosité et le talent de nous décrire la vie de l'ainé et de la cadette. Puis du dernier.

L'ainé s'investit totalement au service de son frère et ce dévouement le sépare de ses camarades de classe, l'isole et finit par le dé-sociabiliser progressivement.

La cadette s'écarte, voire fuit son frère en se plongeant dans le monde extérieur et en se réfugiant auprès de sa grand-mère.

L'enfant meurt dans sa dixième année, loin de sa famille, dans un établissement tenu par des religieuses.

Le dernier voit ensuite le jour, qui n'a évidemment pas connu « l'enfant » mais dont l'existence est marquée par le souvenir du disparu qui a traumatisé les parents jusqu'au jour où … « un blessé, une frondeuse, un inadapté et un sorcier. Joli travail. »

Avec pudeur, sensibilité et talent, Clara Dupont-Monod livre un court texte de cent soixante dix pages dont chacune mériterait citation. Peinture de la nature, de sa faune et de sa flore ; description des acteurs et du contexte (les fonctionnaires, les travailleurs sociaux, les religieuses) ; évocations de l'ainé, de la cadette, du dernier et, dans l'ombre, des parents et des voisins … chaque phrase nous projette dans ce drame et cette famille.

Fort apprécié par la communauté Babelio, ce titre figure dans la deuxième sélection du Goncourt, et j'espère que le jury le distinguera.

J'écoute depuis des années les chroniques de Clara Dupont-Monod sur Radio France, mais c'est la première fois que je la lis. Assurément pas la dernière !

Merci Madame pour ce livre émouvant qui contribue à ouvrir les yeux sur la réelle richesse des « inadaptés » et nous aide ainsi à nous adapter !

PS : sur le même sujet "Choisie pour l'éternité"
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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S'adapter, on le fait tous, car la vie n'est pas qu'un champs de roses, il faut s'acclimater, se fondre dans la masse, apprivoiser la différence.

Cette histoire, servie par une plume sensible et intelligente relate le parcours d'une famille en proie aux difficultés liées à l'arrivée d'un enfant différent, inadapté. Pour l'un c'est un privilège sans précédent d'aimer ce frère aveugle et figé, il apprend en l'observant la beauté du monde, il écoute les bruits du dehors, hume les parfums que l'enfant mutique peut saisir. Il se sent en osmose avec ce frère différent.
Pour la cadette, c'est différent, elle éprouve rejet et dégoût pour ce frère. Elle doit apprendre à s'armer, à trouver un refuge loin de cette famille qui s'émiette, qui se retient de pleurer, de crier à l'injustice.

Sans apitoiement, on se laisse surprendre par la justesse du propos, on s'émeut de voir combien la différence peut tantôt nourrir tantôt décharner ou encore rendre de marbre par protection.

La beauté du texte est un vibrant hommage aux êtres de l'ombre, aux familles qui tentent de rester debout malgré les épreuves.

J'ai été émue, touchée en plein coeur, soulagée de lire que la différence n'est pas que rejet mais source d'inspiration et de grandiloquence.

#Sadapter #NetGalleyFrance


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critiques presse (7)
MadmoizellePresse
08 janvier 2022
Dès les premières pages, S’adapter marque par la précision des sentiments qu’il décrit, par la beauté des phrases aussi, si simples et pleines à la fois.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
LeMonde
22 octobre 2021
[L'autrice] parvient à faire ressentir avec délicatesse et justesse ce que les trajectoires de chacun doivent à la naissance de ce frère, mort à 10 ans.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
21 octobre 2021
Aérien et bouleversant, le roman de Clara Dupont-Monod raconte l’arrivée déroutante d’un enfant handicapé dans une famille des Cévennes.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeFigaro
20 octobre 2021
Une belle déclaration d’amour à la famille moderne.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
27 septembre 2021
C'est bouleversant de justesse. Avec ce roman aussi délicat que personnel Clara Dupont-Monod fait sauter les digues. Sa plume balaye les tabous, bons sentiments poisseux et leçons de morale. Elle met en lumière, sans romantisme ni pathos, l'extraordinaire capacité d'adaptation de l'être humain. La lumière qui en résulte mais aussi ce qu'il en coûte. On est ébloui par la noblesse de son écriture. Emu aux larmes par ce texte aussi magistral que les paysages qu'il convoque. En bref, une merveille.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Culturebox
14 septembre 2021
“S’adapter”, un récit poétique sur l’arrivée d’un bébé dans une famille
Lire la critique sur le site : Culturebox
Elle
13 septembre 2021
Clara Dupont-Monod signe « S'adapter », roman ardent d'une fratrie transformée par l'arrivée d'un enfant différent. Splendide.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (750) Voir plus Ajouter une citation
Nous pouvions entendre, et deviner, par la porte ouverte sur la cour, les bribes d’informations et les voix chargées de questions. Au fil des années nous en avions vu, des instants de solitude comme ceux-là. Car les parents étaient seuls. Ils prirent l’habitude de se rendre en Ville pour des marathons administratifs. Nous les voyions partir tôt, monter vers le petit parking, s’engouffrer dans la voiture. Ils emportaient deux sandwichs, une bouteille d’eau. Ces déplacements pouvaient durer une journée entière. Dans les mairies, les services sociaux, les instances prétendument dédiées à l’aide des familles, les ministères, on leur enfonçait la tête sous l’eau, multipliant les difficultés. Le parcours était glacial, inhumain, jalonné Les interlocuteurs se montraient absurdement tatillons ou d’une odieuse nonchalance, cela dépendait. Les parents en parlaient le soir à voix basse. Ils durent se plier à des règles folles. Ils entrèrent dans des pièces grises où les attendait un jury qui déciderait si, oui ou non, ils seraient éligibles à une allocation, un recours, une étiquette, une place. Ils durent prouver que, depuis la naissance de l’enfant, la vie avait changé à leurs frais ; prouver aussi que leur enfant était différent, certificats médicaux, bilans neuropsychométriques, classés dans une pochette plus précieuse encore que leur portefeuille. On leur demanda aussi de dessiner un « projet de vie » alors que, de celle d’avant, il restait si peu. Les parents en croisèrent d’autres, brisés, à court d’argent, car les aides tardaient à tomber, ou ahuris parce qu’un département ne transmettait pas le dossier à un autre département, et qu’en cas de déménagement il fallait tout reprendre à zéro. Ils découvrirent l’obligation, tous les trois ans, de prouver que l’enfant était toujours handicapé (« Parce que vous pensez que ses jambes ont repoussé en trois ans ? » avait hurlé une mère devant un bureau).

« il faudrait que ma fille soit amochée physiquement pour que vous bougiez votre cul ? ? » 37
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« - Un être évanoui avec les yeux ouverts, résuma le frère aîné à la cadette.
- Ça s’appelle un mort », rétorqua-t-elle malgré ses sept ans. » 14

« Mon garçon, pardon d’intervenir. Tu me fais de la peine. Enfin. Pourquoi garder des petits singes ? Pour gagner plus d’argent ?… »

« Mais madame, c’est mon frère », 30
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Certains amis venaient d’une montagne toute proche, mais ici, « proche » ne voulait rien dire. Pour passer d’un endroit à un autre, on devait monter puis redescendre. La montagne imposait son roulis. Dans la cour du hameau, on se sentait parfois cerné par des vagues énormes, immobiles, mousseuses d’une écume verte. Lorsque le vent se levait et qu’il secouait les arbres, c’était un grondement d’océan.
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(...) l’insouciance, perverse notion, ne se savoure qu’une fois éteinte, lorsqu’elle est devenue souvenir.
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Elle n'envisageait pas de se marier, "car le couple, contrairement à ce que la société veut nous faire croire, est l'espace de liberté le plus grand. C'est le seul domaine qui échappe à la norme, à l'opposé du travail ou des relations sociales. Tu trouveras des couples qui se disputent sans arrêt et restent ensemble une vie, d'autres qui s'épanouissent dans le calme, ceux qui veulent des enfants et ceux qui n'en veulent pas, ceux pour qui la fidélité est primordiale et ceux qui la rendent accessoire. Beaucoup trouveront banal ce qui, pour d'autres, relève de l'anomalie. Et inversement. Il n'y a aucune règle, et autant de normes que de couples. Quelle idée de vouloir faire entrer une telle liberté dans un cadre officiel."
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