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Une enquête de Paul Ben Mimoun et ... tome 2 sur 3
EAN : 9782874896552
245 pages
Weyrich (04/10/2021)
3.67/5   12 notes
Résumé :
Une disparition inquiétante, un appel au secours. Il n’en faut pas plus pour que Roger Staquet et Paul Ben Mimoun reprennent du service. Après Une mort pas très catholique, le vieux flic retraité et le jeune inspecteur sillonnent la région liégeoise à la recherche d’Honorine, réfugiée sans papiers qui s’est volatilisée… un soir d’été. Pas de flocons dans le ciel de la ville, mais une autre neige, addictive, illégale, pour laquelle on n’hésite pas à tuer. Une énigme ... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Elle est originaire de Yaoundé. Comment s'est-elle retrouvée dans cette forêt ardennaise à la végétation si différente de celle de son enfance ? Et ces hommes qui la traquent et auxquels elle espère échapper dans la nuit noire… Aussi noire que son blouson… Aussi noire que sa peau… Heureusement, elle détient encore son portefeuille et son smartphone… Son smartphone qui contient les photos…
Elle en était là à cause de son cousin, Léon Nkoulou. Elle se doutait qu'en s'embarquant dans cette histoire, cela ne pouvait que mal tourner. Mais c'était son cousin. Son cousin, c'est la famille ! Et la famille, il n'y a rien de plus sacré !

Critique :

Après « Une mort pas très catholique » qui se déroulait dans la ville universitaire de Louvain-la-Neuve, nous retrouvons nos deux enquêteurs Roger Staquet et Paul Ben Mimoun à Liège. Pourquoi ce dernier, qui avait fait son trou dans la police d'Ottignies avait-il invité Staquet à Liège, Staquet, lui qui continuait sa vie tranquille de retraité à Louvain-la-Neuve ? le rendez-vous était fixé dans la gare des Guillemins, une gare signée Calatrava. Un chef-d'oeuvre, plein de courants d'air, qui en faisait une des dix plus belles gares du monde, mais une gare disproportionnée en regard de la taille de la bonne ville de Liège. Staquet comprit bien vite qu'il n'était pas là pour faire du tourisme lorsqu'il vit Ben Mimoun en compagnie de Clarisse. Clarisse, l'ancienne étudiante qui s'était trouvée dans de sales draps lors de son enquête précédente, cette affaire de « sugar babies » ! Se serait-elle une nouvelle fois plongée dans de sales draps ? Ou le jeune Paul Ben Mimoun et elle fricoteraient-ils ensemble ? Peut-être les deux à la fois ?

Cette nouvelle aventure du jeune policier et de l'ancien flic retraité, écrite à quatre mains par Agnès Dumont, Liégeoise qui joue donc à domicile, et Patrick Dupuis, Néo-Louvaniste, nous entraîne dans une enquête officieuse puisque Paul Ben Mimoun est en congé et que c'est pour les beaux yeux de Clarisse qu'il enquête à Liège. Cette même Clarisse qui a joué un rôle dans le premier épisode, lorsqu'elle était étudiante à Louvain-la-Neuve. (La Clarisse « qui attire les emmerdes plus sûrement qu'un aimant la limaille de fer ».) Pourquoi tant de mystère dans la recherche d'Honorine ? Eh bien parce qu'Honorine, déjà aperçue dans le premier épisode, est encore et toujours en séjour illégal en Belgique. Alors, aller signaler la disparition de la petite Camerounaise auprès de la police équivaudrait à lui offrir un aller simple pour son pays d'origine. Mais le trio va-t-il arriver à retrouver Honorine… vivante ?

J'ignore s'il y a un complot parmi ces auteurs qui publient chez Weyrich, mais à un an d'intervalle, ne voilà-t-il pas que nous sommes précipités dans le même coin reculé De Belgique, au fin-fond de la province de Namur, à un jet de pierre de la frontière française. Christian Joosten dans « le Roi de la Forêt » nous avait entraînés à Vresse-sur-Semois, et maintenant Dumont-Dupuis nous font visiter Graide dans la commune de Bièvre, située aux limites est de Vresse-sur-Semois. Remarquez que pour des auteurs de polars cela s'explique par l'isolement du lieu et la beauté de la région. Pour être tout-à-fait honnête, nos enquêteurs ne feront que passer par Graide-Station.

J'avoue avoir apprécié l'humour noir dont les auteurs font preuve malgré la gravité du sujet : « Il aspira une goulée d'air frais et revint à la charge, avec l'enthousiasme du gars qui sort d'une tranchée quand il sait qu'en face, l'ennemi est prêt à tirer » ; « un type aussi large qu'un camion-citerne, mais un peu moins sympa, s'encadra dans l'embrasure » …

Vous l'aurez compris, j'ai trouvé très plaisant de lire ce roman policier d'autant que je connaissais déjà les protagonistes principaux. Pour ceux qui n'auraient pas lu « Une mort pas très catholique » pas de panique : il n'est pas indispensable d'avoir dévoré le premier opus pour profiter de celui-ci.
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Eh bien moi qui ne lis pas beaucoup de polars et qui ne les apprécie pas trop, j'ai passé un bon moment avec celui-ci, et j'en remercie les éditions Weyrich.

Il faut dire que le style est enlevé, les phrases vives et sans cliché, l'enquête est rondement menée, du moins à partir du deuxième tiers, car je trouve que ça traine un peu au début.
L'enquête ? Deux policiers travaillent de façon officieuse avec une belle et pétillante journaliste au caractère bien affirmé (nul besoin de vous dire que le plus jeune des policiers aimerait creuser leur relation…) afin de retrouver la meilleure amie de la journaliste, une Noire qui a assisté à quelque chose de hautement répréhensible et qui depuis est introuvable.

L'enquête nous mène à Liège, cette « Cité Ardente » qui porte bien son nom, et dont les auteurs ne se privent pas de donner une foule de descriptions bien pittoresques et tout à fait réelles. La gare des Guillemins, notamment, créée par l'architecte espagnol Calatrava, m'a attirée par son immensité légère et pour le moins aérée.

Bref, je ne vous en dirai pas plus, car un polar se doit d'être découvert indice après indice.
Le titre nous parle de neige…Est-ce la drogue ? Peut-être, mais ce mot recèle encore d'autres sens, que vous découvrirez lors de la lecture.
En attendant, pourquoi ne pas programmer un petit city trip dans cette belle ville belge, ardente, vive et festive, le long de laquelle la Meuse indolente s'étire ?
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Une lecture un peu trop facile pour un polar qui aborde quand beaucoup de sujets de société actuels.

Faut arrêter de véhiculer le bruit que les ardoises ou les ondulines en amiante-ciment peuvent refiler le cancer au quidam qui habite dans la maison… Si on n'y touche pas, si on ne les émiette pas, si on ne les casse pas, si on ne les mange pas et encore, on ne va pas attraper le cancer ! le cancer de l'amiante on le choppe dans les mines d'amiante ou quand on travaille à la voirie et qu'on découpe des vieilles conduites à longueur de journée, ce qui n'est pas le cas ici ni quand on achète une maison dont le garage a un toit dans cette fichue matière inerte pour le coup qui a été révolutionnaire il y a un certain temps. On emmerde les gens avec ça mais on continue à leurs vendre du ‘bon' vin plein de pesticides, des fruits et légumes truffés d'engrais, des viandes engraissées au maïs transgéniques et truffées d'antibiotiques mais bien sûr, ça ne nuit pas à la santé puisque ça enfle juste les portefeuilles des lobbies agro-alimentaires qui sont ‘cul et chemise' avec nos gouvernements. Mon coup de gueule du jour liè à la lecture de la page 142 de ce roman :-p

Pour en venir à ma critique maintenant, je suis pour le moins mitigée. le polar n'est pas mon style de prédilection mais j'ai trouvé ici que l'ensemble manque de peps, que les personnages sont mous et que l'intrigue, même si elle nous balade un peu, est assez simpliste. D'un autre côté, l'action se passe à Liège que j'aime beaucoup, et à Namur que j'adore pour son côté Belle-Epoque, et dans quelques villages ardennais que je connais aussi et cela donne un décor que j'ai pu facilement visualiser, c'est un plus. Et puis, il y a la gastronomie qui sans être au coeur du récit est néanmoins bien présente avec ses fritures, ses boulets et ses frichtis ;-)

Je remercie Babelio et les éditions Noir Corbeau pour cet ouvrage qui est un bel ouvrage même si je ne crois pas que je vais suivre les aventures de Paul Ben Mimoun et Roger Staquet à l'avenir.
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J'ai pris un grand plaisir à retrouver les deux compères de Une mort pas très catholique : Roger Staquet, le flic retraité qui entretient ses neurones en collaborant avec Paul Ben Mimoun, le jeune flic qui vole au secours de son amie (et plus si affinités de sa part à elle) Clarisse, une jeune femme toujours aussi engagée et très inquiète de la disparition de son amie Honorine. Les deux hommes enquêtent cette fois sans filet, aucune aide officielle de la police, ils ont bien du mal à trouver une piste mais ils vont vite découvrir des activités suspectes et dangereuses liées à une société de gardiennage et de sécurité. Jusqu'au bout, ils auront toutes les craintes pour la vie d'Honorine et même pour la leur. Une pointe de croustillant apporte de la légèreté à l'enquête avec les atermoiements amoureux de Paul et le regard de Roger, à la fois amusé et bienveillant.

Une mort pas très catholique se déroulait à Louvain-la-Neuve, ville de Patrick Dupuis. Ici, nous sommes dans la Cité ardente, la ville d'Agnès Dumont, et j'imagine que ceux qui connaissent bien la ville doivent la retrouver avec plaisir sous la plume des deux auteurs. Les autres apprécieront la visite, très détaillée. J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui a notamment pour thème les sans papiers, j'ai trouvé l'enquête enlevée, rythmée, toujours pleine d'humour. Agnès Dumont et Patrick Dupuis livrent un polar encore plus abouti que le premier et j'espère qu'ils ne s'arrêteront pas en si bon chemin !
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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N'y allons pas par quatre chemins, la quatrième de couverture donne déjà envie d'en découvrir davantage.

Une disparition inquiétante, un appel au secours.

Il n'en faut pas plus pour que Roger Staquet, un ancien flic à la retraite et l'énamouré Paul Ben Mimoun reprennent du service.

Clarisse, cette étudiante découverte dans Une mort pas très catholique, s'est muée en une jeune journaliste au tempérament impulsif. Son parfum légèrement citronné fait tourner la tête au jeune flic Ben Mimoun.

Honorine, une jeune Camerounaise qui travaille à L'Aller-Retour, un bar du Carré à Liège a disparu. Son cousin Léon, lui, est depuis peu aux abonnés absents.

*

Leur voiture avait quitté Liège à la tombée de la nuit et avait pris la direction de l'Ardenne. Prêtée par quelqu'un ? Peu leur importait. Son cousin conduisait, silencieux et tendu. Comme convenu, elle avait pris place sur la banquette arrière et ne le regrettait pas, car le chauffeur dégageait une odeur douceâtre, à la limite du supportable. Une odeur d'homme mal lavé, de linge de corps pas frais. Elle lui avait demandé si elle pouvait ouvrir une fenêtre. Pas de réponse, alors que c'était lui, ou plutôt à cause de lui, qu'elle s'était lancée dans cette aventure. Elle n'aurait jamais dû accepter. Son instinct le lui avait soufflé dès qu'elle avait compris ce qu'il manigançait. Mais il était de sa famille et il avait réussi à la culpabiliser : la famille, c'est sacré.

*

Kevin, un collègue de la jeune disparue.

Le vieux flic retraité et le jeune inspecteur sillonnent la région liégeoise dans une vieille Clio à la recherche d'Honorine, réfugiée sans papiers qui s'est volatilisée… un soir d'été.

Une filature dans le trafic de la ville ne s'avère pas très aisée. Les bouchons, déjà susceptibles en temps normal de transformer un moine bouddhiste en chien enragé, risquaient bien, s'ils n'agissaient pas d'une manière ou d'une autre, de les rendre fous tous les deux.

Prenons de la hauteur et gravissons les 374 marches de la montagne de Bueren. Par beau temps, le soleil illumine les toits gris de la cité princière.

Pas de flocons dans le ciel de la ville, mais une autre neige, addictive, illégale, pour laquelle on n'hésite pas à tuer. Une énigme difficile que nos amis auront beaucoup de mal à résoudre.

Fins limiers, à vos truffes !

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Elle était longue, la liste des causes qui pouvaient transformer un être banal en monstre.
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Au-dessus du comptoir en zinc, des marionnettes alignées les contemplaient, dont le plus célèbre couple de Liège, Tchantchès et Nanèsse, lui en sarrau bleu du siècle passé, et elle un fichu sur la tête. Des tiesses di bwès qui, d’après la tradition populaire, n’avaient peu de rien.
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Le temps semble vite très long quand on attend. Surtout si la peur s'en mêle.
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Mais les bouchons, déjà susceptibles en temps normal de transformer un moine bouddhiste en chien enragé, risquaient bien, s'ils n'agissaient pas d'une manière ou d'une autre, de les rendre fous tous les deux.
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A défaut d'appeler Paul, elle essaierait alors au moins de semer des cailloux derrière elle, même
virtuels ; cette tactique ancestrale avait déjà fait ses preuves dans les contes pour enfants. Nul doute qu'elle pourrait encore être utile, même si l'ogre arborait cette fois un accent russe et des tatouages de crânes surmontant une paire de tibias entrecroisés.
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