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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le cahier de recettes, c'est ce qui reste de ce père cuisinier à Julien, le fils qui aura grandi non pas dans les jupes d'une mère mais dans les casseroles, les épices, la chantilly, les tables pleines d'un monde affamé. Julien se souvient de son père, si absent, si distant, si taiseux. Il se souvient de son enfance où la nourriture était prêchée avec le plus grand respect. Il se souvient de la belle Hélène, agrégée en lettres, de son savoir, de son amour pour les livres. Puis, c'est du vide dont il se souvient. La solitude comme seule amie. Hélène est partie. Faute à cette profession ingrate de cuisinier où il faut travailler de 7h à minuit, où on n'a plus le temps pour vivre ailleurs que dans une cuisine.

Un roman sympathique et léger qui relate sans extravagance l'envie d'un jeune de s'émanciper, de puiser dans l'héritage paternel pour vivre ses envies. On sent combien l'auteur est passionné par la gastronomie. Ce roman transpire de métaphores culinaires, de recettes en tout genre. le tout est néanmoins servi sans cette pincée de sel et de poivre. Je n'ai pas vraiment senti toutes les saveurs décrites dans ce roman. C'est fluide et léger mais aussi plat et creux, sans exaltation culinaire ou émotionnelle à mon humble avis.

#LeCahierDeRecettes #NetGalleyFrance
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J'avais beaucoup aimé Marguerite, le premier roman de Jacky Durand et, j'apprécie énormément ses papiers dans Libération, autour de la cuisine et surtout de cet art du bon produit et du bien manger.
Marguerite, déjà, en pleine seconde guerre mondiale trouvait moyen de mettre en valeur le moindre cadeau offert par la terre. Dans ce deuxième roman, l'univers de Jacky Durand est cette fois clairement au centre du propos et il en profite pour exalter les sens du lecteur par ses descriptions alléchantes et parfois poétiques d'un geste, d'un arôme, d'une onctuosité, d'un goût, ou du croquant d'un légume. On le sent à son affaire.
C'est une histoire de transmission. L'histoire d'amour d'un fils envers son père, cuisinier à l'ancienne, doté de l'envie de faire plaisir en régalant ses hôtes. L'histoire d'amour d'un fils grandi dans la cuisine du restaurant de son père et à son tour saisi par le virus de la bonne recette. L'histoire d'une émancipation aussi. Bien sûr, le père voudrait que son fiston ait un "vrai métier", pas comme lui. Alors Julien s'éloigne, pour mieux revenir.
Ici, la cuisine dans ce qu'elle a de meilleur pour unir, pour réunir, faire plaisir et rendre heureux. Ici la cuisine, la nourriture comme lien entre les générations, sentiment d'appartenance. C'est souvent ce qui rappelle à un exilé son pays, ses racines. C'est ici ce qui unit par-delà les caractères, les drames ou les incompréhensions un fils à son père.
Un bien joli roman, tendre et gourmand. Et une ode aux terroirs et aux magiciens qui savent si bien les sublimer.
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Un père qui a ses blessures, ses secrets et qui aime mal. Un fils qui aime, qui admire et qui sait que des non-dits sont en son père. Un hommage tout en tendresse et mets culinaire sur la relation père-fils. C'est tout sauf gnan-gnan, bien écrit et doux comme une jolie enfance avec des plats qui réchauffent et rassurent, tout en faisant saliver.
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Une lecture agréable qui mêle cuisine et leçon de vie.
On a envie de se battre au côté de Julien pour l'aider réaliser son rêve; envie de prendre Henri dans les bras pour lui apprendre à aimer; envie d'interroger Hélène pour comprendre quel rôle elle a vraiment joué. Des personnages réalistes et touchants avec lesquels on passe un bon moment.
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Jacky Durand est avant tout connu pour sa savoureuse chronique culinaire « Tu mitonnes » dans le quotidien Libération où – chaque jeudi – il entremêle les mots gourmands à ses souvenirs gastronomiques. Ses articles, agrémentés de nouveaux textes sur la cuisine, ont été rassemblées dans un recueil intitulé « Cuisiner, un sentiment » paru en 2010 aux éditions Carnets Nord. Dans « Les recettes de la vie » - initialement intitulé « le cahier de recettes » à sa sortie en grand format puis renommé à l'occasion de sortie poche chez Folio – Jacky Durand clame une nouvelle fois son amour de la cuisine française d'une bien jolie façon, en écrivant ce roman à la forte fibre autobiographique.

Henri est le Chef dévoué du Relais fleuri, un bistrot traditionnel non loin de Dijon qu'il a acheté après avoir fait la guerre d'Algérie. Chaque jour il régale ses clients de plats généreux et savoureux sous les yeux subjugués de Julien, son fils. Tout est fait maison : du pâté aux gâteaux, en passant par le boeuf bourguignon, Henri et son inséparable commis Lucien rencontré en Algérie, sont derrière les fourneaux de 7h à 23h tous les jours que Dieu fait, à l'exception du dimanche ou il élabore d'appétissantes recettes que sa femme Hélène, professeure de lettres dans un lycée de Dijon, consigne dans un cahier. Mais un jour, celle-ci quitte la maison sans explication.

Traumatisé par cet évènement et convaincu que sa passion dévorante pour la cuisine en est la raison, Henri décrète que jamais Julien ne deviendra cuisinier. Cela n'empêchera pas le garçon de poursuivre sa passion en cachette, entre deux cours de lettres à la fac. Quand Henri, malade, sombre dans le coma, Julien n'a plus qu'une obsession : retrouver le cahier de recettes de son père. Dans sa quête, il découvre d'autres secrets et comprend pourquoi Henri a laissé partir sa femme sans un mot…

Une lecture simple mais résolument gourmande ! le Relais fleuri apparaît comme la version idéalisée du restaurant : la bonne cantine française où on mange une cuisine familiale, avec de bons plats du terroir.

Au-delà de l'ode à la gastronomie, de la transmission de l'amour de la cuisine, il y a les relations père/fils. Julien, le narrateur, s'adresse tout au long du récit à son défunt père en le tutoyant. On ressent beaucoup d'amour et d'admiration d'un père envers son fils mais aussi des reproches, des révoltes de l'enfance et de l'adolescence face à ce père tout dévoué à son métier, qui consacre bien peu de temps à sa femme et de son fils.

Avec ce roman intimiste, Jacky Durand nous livre de sa personne tant le récit semble imprégné de son histoire personnelle. On referme le livre avec le sentiment d'avoir lu le portrait d'un homme pour qui la cuisine est plus qu'un métier : le plaisir quotidien du partage et l'art de traverser les épreuves.

En résumé, une tendre déclaration d'amour filial, une simple histoire de transmission et de secrets, où, à chaque page, l'écriture gourmande de l'auteur nous met l'eau à la bouche.
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Défi ABC 2020-2021
Un premier chapitre poignant, et puis tout devient un peu gentillet, un peu attendu, un peu fade, jusqu'à un épilogue consternant de facilité et de guimauve. On voit bien qu'il faudrait être ému, touché, verser sa petite larme. Pourtant, il manque un je ne sais quoi de vérité, un soupçon de fantaisie à cette histoire convenue d'amour filial, ce secret de famille qui crève les yeux et ce cahier manquant. Vite lu, vite oublié.
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Les recettes de la vie ne m'ont malheureusement pas séduite.

Je ne suis pas parvenue à m'intéresser à la relation entre ce père cuisinier et ce fils qui veut le devenir. La sauce n'a pas pris, j'en suis attristée.

Pourtant ce livre avait tout pour me séduire: un amour pour la cuisine généreuse, une relation difficile entre parents, un rêve contrarié. Que des ingrédients que j'apprécie. Pourtant mélangés ensemble, les saveurs se sont contredites, l'ensemble était sucré-amer.

Le personnage principal Henri ne m'a pas plu. Il manquait d'épices à mon gout. Son langage m'a donné la sensation qu'un enfant s'exprimait jusqu'à son départ pour l'université sans évoluer.

De plus, j'ai été surprise d'apprendre qu'Hélène n'était pas sa mère, cela n'avait jamais été présenté comme un enjeu. Pourquoi son père lui avait il caché la vérité. Mystère.

De fait c'est aussi ce que je n'ai pas compris chez Henri. Pourquoi ces mensonges par omission? S'il exprime ses raisons de ne pas vouloir que son fils choisisse le même métier que lui, on comprend moins ses décisions vis-à-vis de sa mère.

Cependant, il y a quelques très belles images dans ce livre: celle de l'amour de la cuisine et des beaux produits.

Un passage m'a particulièrement séduite, lorsqu'Henri inconsciemment dans son lit d'hôpital répète une dernière fois les gestes qu'il a faits toute sa vie tel que pétrir le pain et retirer de ses doigts les petits bouts de pâté resté collé. C'était particulièrement tendre et touchant.

De fait, les mots et l'écriture sont beaux. On se laisse bercer par la douce poésie. Ils sont les ingrédients de l'histoire, le sel du roman. C'est eux qu'il faut savoureux tandis qu'ils s'envolent lancinant pour nous laisser une sensation de lente nostalgie.

bref pour moi un roman doux-amer


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Le père du narrateur, Julien, cuisinier depuis toujours, est aux portes de la mort. Son fils, qu'il a élevé dans sa cuisine mais dont il a toujours refusé qu'il fasse également ce métier ingrat, aimerait retrouver le carnet de recettes rédigés par sa mère partie depuis longtemps, pour garder la seule trace écrite qui existe des recettes de son père.

Lorsqu'il était sorti en grand format (sous le titre : le Cahier de recettes), j'avais beaucoup entendu parler de ce roman et j'avais donc bien envie de le lire. L'histoire est jolie et bien menée, histoire à la fois de transmission, mais aussi de l'amour d'un père qui souhaite que son fils ait une meilleure vie.

Pourtant, je n'ai pas eu d'étincelles en le lisant. Tout d'abord pour un livre qui parle autant de cuisine, je n'ai pas vraiment eu l'eau à la bouche, c'était peut-être trop factuel et ne jouait pas assez sur les odeurs ou les goûts.

D'autre part, l'histoire n'est pas vraiment gaie, et elle manquait justement de légèreté, de moments de bonheur, qui sont (pour les rares présents) étouffés par la relation père-enfant, mère-enfant et femme-mari. Et c'est un peu dommage, ça m'a empêché d'en faire un roman inoubliable, alors que tout le matériel était là.
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Pour Henry, le chef cuisinier du Relais Fleuri, son métier est un sacerdoce. Pourtant, il s'oppose à ce que son fils Julien, qui a pourtant grandi en cuisine, prenne la relève et le pousse à opter pour un métier moins usant pour le corps et l'esprit. Mais comment lutter contre une vocation... Ce conflit père-fils trouve son catalyseur dans un carnet de recettes transcrites de la main d'une jeune femme partie sans se retourner. Alors qu'Henri s'apprête à disparaître, c'est l'heure de laisser remonter les souvenirs et révéler les secrets.
C'est une très jolie histoire de transmission racontée par un amoureux de la belle cuisine, celle des casseroles qui chantent et des plats qui embaument, qui ravira particulièrement les fins gourmets avec la retranscription de recettes traditionnelles qui pourra peut-être lasser les autres. Mais tous les lecteurs trouveront ici beaucoup de tendresse et d'authenticité.
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Ce qui est ennuyeux avec ce genre de lecture, c'est qu'on passe un bon moment, on rit, on est ému, on a presque la larmichette à l'oeil, on a plein de tendresse pour ce père et son fils tant qu'on se dit que les relations humaines, c'est pas simple quand même. du coup, on est de tout coeur avec ces personnages qui pourraient être nous, on leur souhaite une vie facile et belle, et un bonheur infini.
C'est une lecture qui donne faim en plus, on sent les odeurs qui sortent du four, ce poulet frites du dimanche qui te fait retourner direct en enfance, et on bave devant cette mousse au chocolat que tu aimerais trouver dans ton frigo.

Que de bonnes choses donc, de la tendresse du début à la fin !

Mais rien qui ne nous marque à jamais. C'est un très joli roman qui va passer sans faire de vague dans mon coeur. Et qui malheureusement, va s'oublier aussi vite qu'il est apparu.
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