La bande à Gabin

*** Les Grands Hommes ...***

Des vieux loups comme ça on en fait plus.
Des acteurs comme ça il n'y en a plus de nos jours au cinémas français (hélas) et ce, sans dénigrer la nouvelle génération, mais je suis au regret de constater qu'"ils" ne leur arrivent pas à la cheville ... Je suis dure, je sais, pas la peine de me le faire remarquer ... c'est mon point de vue !


Jean Gabin, un roc, un rustre colérique, qui faisait raser les murs sur les plateaux de tournage, mais avec un grand coeur. Bien sûr il avait ses têtes et ne prenait pas de gant pour dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas.
Le cinéma, c'est lui qui le faisait, jusqu'à faire réécrire le scénario qui ne lui plaisait pas !
Il refusait de tourner après dix huit heures parce que à dix neuf heures on dîne ... Scènes terminées ou pas Gabin se barrait pas d'heures sup' !
C'était ses règles et personne ne s'avisait à les transgresser.

Ce Gabin avait une petite bande de joyeux lurons à ses côtés. Des amis ... des vrais ! Parmi eux : Lino Ventura, Bernard Blier, Michel Audiard, Jean Carmet et ... comme il aimait les appeler "les mômes" en l'occurrence Belmondo et Delon.
Bref, les plus grosses pointures du cinéma français aimaient se côtoyer autour d'une bonne et grosse bouffe et ce, régulièrement.
Si vous chercher à connaitre la vie privée de Jean Gabin, passez votre chemin, parce que d'une le père Gabin restait très discret concernant sa vie de famille et refusait toute interview ou photos pour les tabloïds et de deux ce livre raconte exclusivement la vie avec ses copains, mais aussi de ceux qui ne l'étaient pas !

Un superbe moment de lecture nous plongeant dans les années 50, 60, 70 du cinéma français avec des anecdotes très drôles.

Il est clair que cet ouvrage n'apporte rien aux cinéphiles avertis. 
Les anecdotes rapportées ici, il les ont entendues et vues de très nombreuses fois.
Comme de bien entendu un chapitre sur les gros mangeurs et les pâtes à l'italienne de Lino Ventura était incontournable. Un autre sur les farces débiles de Belmondo aussi. Tout comme celui sur les femmes plus ou moins maltraitées par ces machos.
C'est du resucé, du convenu et il ne faut pas s'attendre dans ce genre de livre à de l'inédit.
Et nous sommes loin quand même de la vérité.
La bande à Gabin était formée de types imbuvables et prétentieux qui ramenés à leur métier d'acteurs n'avaient aucune raison de l'être. Gabin a fait virer de pauvres scripts parce qu'elles se trompaient et qu'il avait raison, Ventura a accepté qu'un de mes amis fasse le voyage de Toulouse pour s'entretenir avec lui et il lui a fermé la porte au nez quand il s'est présenté chez lui sans la moindre raison ni excuse ! Il se prenait très au sérieux, beaucoup trop.
Fernandel n'avait rien de l'homme droit et franc prétendument présenté ici, il était souvent abject et méchant et pas plus que de Funès, il ne fut fidèle à son épouse. Mais tout cela ne se raconte pas ou est ignoré pour laisser courir la légende d'une bande de potes franchouillards et sympathiques.

Ce charmant ouvrage est fait pour le plaisir de partager de bons moments avec des types qu'on aime beaucoup et qu'on aurait voulu cotoyer : Gabin, Blier, Ventura, Audiard...Il permet, d'apprécier le génie inégalé de ces artistes, et de découvrir leurs travers sympathiques (mauvais caractères, goinfres, pudiques, fidèles en amitiés, rancuniers, de mauvaise foi...).
C'est un ouvrage destiné aux inconditionnels de ces figures du cinéma français, qui nous donne envie de nous précipiter sur notre collection de DVD...

J'ai lu ce livre en 2 jours et je m'attendais à faire des découvertes, à partager les rires de ces "monstres sacrés" du cinéma. L'exercice est intéressant mais il m'a manqué quelque chose. Peut-être le fait d'avoir déjà vu pas mal de reportages sur le sujet, d'avoir partagé les rires sur les films dialogués par Audiard.
Le livre est sympathique à lire, didactique car on apprend les liens qui faisaient que cette bande de copains avait quelque chose de différent. Ça nous ramène aussi à une autre époque et une autre vision du cinéma avec ses règles et surtout ses codes. C'est un temps fini qu'il ne faut pas vivre avec nostalgie mais plutôt avec bonheur comme celui que partageait tous ces artistes

Gabin était une star. le bonhomme a traversé cinquante ans d'histoire du cinéma français sans jamais perdre de son aura, s'adaptant de jeune premier à patriarche bougon. Il nous laisse des films devenus des classiques. ce livre revient sur ses potes, ses fréquentations et ceux qu'on appelle toujours la bande à Gabin. Ah que de souvenirs !