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Critique de Arimbo


J'aime beaucoup les romans et les nouvelles de Duras, et son art de la suggestion, du non-dit, de la sensation impressionniste.
Et pourtant, ce texte écrit à la fin de sa vie, une partie sous le format de dialogues de théâtre, ne m'a pas plu.
Et même, en raison de mon admiration pour l'autrice, j'ai éprouvé de la gêne, sachant les romans merveilleux qu'elle a écrit.

Je n'ai pas su adhérer à ce récit étrange d'une famille marginale et bancale. Ce n'est pas tant le fait qu'il existe un hiatus entre leur condition et leur discours, je conçois qu'il y a sans doute une intention métaphorique, symbolique, que d'ailleurs je ne saisis pas bien, mais je n'ai pas réussi a m'attacher aux personnages, cela sonne faux.
Que l'aîné Ernesto soit un surdoué, c'est possible, que l'amour de sa soeur Jeanne ait une dimension incestueuse, pourquoi pas? Mais l'attitude des parents m'a paru incompréhensible, celle de l'instituteur frise le grotesque, et les « brothers et sisters » (d'ailleurs pourquoi répéter cela dans tout le texte?) n'ont pas de consistance. Bref, tout cela m'a semblé abstrait, alors que dans tous les autres romans que j'ai lu, on réalise, par touches successives, la force de l'indicible, et que c'est magnifique.

En conclusion, et désolé de l'écrire, je ne reconnais pas la Duras que j'aime dans ce récit.
J'ai depuis lu quelques critiques de babeliotes qui n'ont pas cet avis et qui trouvent dans ce roman la « touche » durassienne. Qu'ai je donc manqué?
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