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Citations sur Histoire de Edouard Manet et de son oeuvre (13)

Manet n’avait à ce moment où il était encore inconnu, que le poète Baudelaire pour le fréquenter dans son atelier, le comprendre et l’approuver. Baudelaire qui se piquait de ne reculer devant aucune audace, pour qui personne n’était assez osé, qui faisait depuis longtemps de la critique d’art, qu’il voulait tenir en dehors des voies battues, avait découvert en Manet l’homme hardi, capable d’innover. Il l’encourageait donc, il défendait ses œuvres les plus attaquées.
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Whister a très bien dit, dans son Ten o’clock, que tous ceux-là avaient su reconnaître la beauté, dans les conditions de vie les plus diverses :
« Comme Rembrandt quand il découvrait une grandeur pittoresque et une noble dignité au quartier juif d’Amsterdam, sans regretter que ses habitants ne fussent pas des Grecs.
Comme Tintoret et Paul Véronèse parmi les Vénitiens, ne s’arrêtant pas à changer leurs brocarts de soie pour les draperies classiques d’Athènes.
Comme Vélasquez à la cour de Philippe, dont les Infantes, habillées de jupons inesthétiques, sont artistiquement de la même valeur que les marbres d’Elgin ».

Ainsi cette accusation élevée contre Manet, de violer toutes les règles jusqu’à ce jour admises, ne venait que de la médiocrité de vision du public, que de son étroitesse de jugement, que de son ignorance du passé, que de son amour de la routine et de sa complaisance pour la banalité.
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« Montrer est la question vitale, le sine qua non pour l’artiste, car il arrive, après quelques contemplations, qu’on se familiarise avec ce qui surprenait, et, si l’on veut, choquait. Peu à peu on le comprend et on l’admet.
Le temps lui-même agit sur les tableaux avec un insensible polissoir et en fond les rudesses primitives. »
(Extrait catalogue exposition particulière au Pont de l’Alma mai 1867)
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(Berthe Morisot) C’était une femme distinguée, d’un grand charme et d’une exquise sensibilité. Ses qualités féminines se retrouvent dans sa peinture, qui est raffinée et cependant sans ce maniérisme et cette sécheresse qu’on peut reprocher généralement aux artistes de son sexe.
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On peut apprendre le métier de la peinture et parvenir à peindre, on peut apprendre la versification et réussir à faire des vers, mais cela ne permettra à personne, qui n’a été spécialement doué, de se dire peinte ou poète, au sens élevé du mot.
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Les Impressionnistes qui étaient surtout des paysagistes, se distinguaient par deux particularités, lis peignaient en tons clairs et systématiquement, en plein air, devant la nature. Ils avaient reçu de Manet l'exemple de la peinture en tons clairs et ils s'étaient mis a travailler en plein air, comme entrant clans une pratique déjà connue, au moment où ils survenaient. On ne saurait dire en effet, que l'idée dépeindre devant la nature puisse être spécialement revendiquée par quelqu'un, li est des procédés, qui ont surgi dune façon en quelque sorte spontanée et que l'on voit ensuite s'être généralisés, sans que l'on puisse trop savoir comment la chose s'est faite. Mais enfin, s'il fallait absolument citer des noms, on pourrait faire honneur à Constable en Angleterre, à Corot et à Courbet en France, de la coutume de peindre directement en plein air. Je me rappelle personnellement avoir vu ces derniers, assis l'un près de l'autre dans un champ et peignant chacun une vue de la ville de Saintes, ma ville natale.
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Dans l'été de 1882, le dernier qu'il eût à vivre, il occupe à Rueil, la maison de campagne du dramaturge Labiche, qui la lui loue. Là, il peint tout simplement la façade de la maison. Elle est banale, moderne, carrée, avec des contrevents gris. Il tire de ce pauvre motif des toiles lumineuses et séduisantes.

L'ataxie qui était venue le frapper se produisait comme la fin naturelle que comportait son organisme. C'était un homme d'une sensibilité excessive, d'une nervosité extrême. C'est à cela qu'il devait son acuité de vision. Les images transmises par l'œil, passant à travers le cerveau, y prenaient cet éclat qui, fixé par le pinceau, heurtait la vision banale des autres hommes. Mais cette faculté hors ligne, qui lui conférait sa supériorité d'artiste, entraînait en même temps la fragilité physique et sous le poids du travail et de la terrible lutte qu'il avait toute sa vie soutenue, contre sa famille et contre son maître Couture d'abord, puis contre les jurys, contre la presse, contre le public, il succombait.
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Manet livré à lui-même alla, s'établir dans un atelier de la rue Lavoisier. Qu'allait-il faire? Un point était clair à ses yeux. Il délaisserait la tradition académique, les procédés conventionnels, le prétendu idéal classique, dont il avait pris l'aversion dans l'atelier de Couture, pour peindre la vie autour de lui. Ses modèles ne seraient plus des êtres spéciaux, professionnels, ils les choisirait parmi les hommes et les femmes variés d'aspect, que la multiplicité des types humains peut offrir. Cependant entre cette première vue abstraite et une réalisation, il y avait toute la distance qui sépare une conception sans lignes arrêtées, de la création fixée dans des formes précises.
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En 1862, quatre jeunes gens, Claude Monet, Renoir, Bazille, Sisley, se rencontraient dans l'atelier de Gleyre et s'y liaient d'amitié. Ils devaient après cela subir les mêmes influences, se faire une même esthétique et se développer concurremment. Au moment où ils cherchaient encore leur voie, Manet était en pleine production : aussi sa manière de peindre en clair devait-elle avoir sur eux une influence décisive.
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Manet possède un tempérament à part, il est doué d’une vision inattendue. L’exception qui vous le rend antipathique est la raison même de sa supériorité. Elle doit le faire prédominer sur les artistes de cette tradition banale et de ces pastiches courants, que vous admirez, parce qu’ils sont à l’unisson de votre platitude, mais qui, dépourvus d’originalité et d’invention, ne sauraient vivre. (Zola)
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