Dans les forêts de Sibérie (BD)

La lecture du livre de Sylvain Tesson il y a quelques années m'avait un peu moins séduit que ses autres textes, comme L'axe du loup, par exemple où le lac Baïkal est déjà présent, sans doute à cause des trop nombreuses références à la vodka et à l'habitude russe de jumeler convivialité avec ébriété.

Curieusement, dans cette transposition en bande dessinée, ce sont les aphorismes de Sylvain qui m'ont quelque peu saoulé, trop nombreux dans cette transposition et donnant souvent dans la facilité ce qui entache me semble-t-il le côté poétique de cet exil volontaire.

Pour le reste, j'ai retrouvé avec plaisir les réflexions de Sylvain, même celle à propos de Jésus et la femme adultère, et surtout toutes celles liées à la nature, aux tâches quotidiennes, aux animaux, à la forêt.

Le dessin m'a paru très esthétique, pouvant ainsi donner une idée assez proche de l'environnement de Sylvain Tesson durant les six mois qu'il a passés dans la taïga. La variété des bleus et des gris restitue parfaitement l'image de la nature en hiver. Aux pages 10 et 11, une grande planche met vraiment en valeur la cabane de Sylvain et la carte de sa main donne une bonne idée des distances que l'on ne mesurait pas autant dans le livre.

En principe, je ne lis pas les romans graphiques tirés d'un livre. J'ai fait une exception car il s'agit de Sylvain Tesson, figurant au top des mes écrivains préférés, et j'en ferai sans doute une autre pour Bérézina.

Ces excursions en pleine nature que je n'aurai jamais la force d'entreprendre, mais qui me font tant envie.
Les pensées et l'humour de Sylvain Tesson sur la société, l'homme et sa façon de vivre qui nous remue.
L'art de manier les mots et la langue française avec brio.
Pour moi, l'adaptation en roman graphique n'apporte rien, si ce n'est le plaisir de se replonger dans ce texte et dans les paysages immaculés de la taïga.

Je n'ai lu qu'un seul livre de Sylvain Tesson, et pas celui dont est tiré cette bande dessinée. Pourtant, je vois déjà quelques constantes dans son écriture : des récits originaux (qu'on attend d'un écrivain voyageur/aventurier), de belles réflexions sur la nature, des bombes poétiques qui parfois touchent exactement là où et il faut et d'autres fois tombent complètement à plat avec une sorte de grandiloquence un peu irritante, et souvent quelques propos pas faux mais qui manquent de nuance sur la société capitaliste et ses travers. Ici, c'est donc transposé sous une forme dessinée, au trait assez sobre, classique, mais esthétique.

En somme, si un témoignage d'ermitage dans la nature hivernale est parfaitement le genre de récit que j'apprécie, j'ai trouvé cette bande dessinée plaisante, mais pas transcendante.

C'est un journal intime relatant les jours qui passent dans la solitude de la forêt au bord d'un lac. le personnage veut vivre la solitude, faire une introspection sur lui-même, mais fait de nombreuses rencontres, les provoque même, adopte 2 chiens qui le soutient. À la fin, il est triste de partir et souhaite revenir. Son expérience de 6 mois est plutôt mitigée. C'est un bon livre, avec quelques paroles profondes. Comme : « l'usage de la fenêtre invite la beauté à entrer et laisser l'inspiration sortir. »

Se défaire de l'emprise du temps, des autres, d'un environnement urbain : tel est le défi que se lance l'écrivain voyageur Sylvain Tesson en partant seul habiter une cabane au bord du lac Baïka, et commencer ainsi un voyage intérieur…
Cette adaptation du best-seller de Sylvain Tesson nous embarque bien en pleine nature, dans le froid sibérien et ses traditions d'accueil, à coups de tasses de thé ou de vodka. Mais elle ne laisse pas assez de « temps mort », de temps pour respirer, pour toucher du doigt ce temps qui s'écoule, seul.
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Un cahier d'ermitage à la place d'un carnet de voyage. L'immobilité pour se retrouver. Au fil des jours, Sylvain Tesson nous livre le journal tenu pendant six mois. Il y note ce qu'il fait mais aussi écrit les pensées qui l'assaillent, » Je veux m'enraciner, devenir la terre après avoir été du vent ».

L'explorateur n'est pas toujours seul. Il retrouve là, dans les plaines de Sibérie, des hommes et des femmes connus lors de précédents voyages.Ces pages racontent des rencontres étonnantes avec des ours, des chasseurs et évoquent même quelques hallucinations. Récit du vécu et de l'intime, celui-ci nous emmène dans ces contrées silencieuses, loin de tout. Vodka, livres et cigares. de quoi tenir.

Les dessins m'ont paru un peut trop classiques par rapport au texte. J'ai adoré les mots de l'auteur, ses réflexions, ses pensées et j'aurais apprécié que le dessin soit moins stricte.

Cette première incursion dans l'oeuvre de Sylvain Tesson m'a donné envie d'aller voir de plus près ses romans.
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