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Geisha ou Le jeu du shamisen tome 1 sur 2
EAN : 9782754822893
88 pages
Futuropolis (06/04/2017)
3.85/5   107 notes
Résumé :
Japon, 1912. Setsuko Tsuda a 8 ans quand elle quitte son village pour une grande ville côtière, dernier espoir d’une vie meilleure. Elle chemine derrière son père, un samouraï déchu qui oublie sa ruine dans les vapeurs d’alcool, avec sa sœur et sa mère, servante éternelle du patriarche.
Les premiers temps sont prometteurs. Mais son père est fauché par un tramway. Il perd sa jambe, et tout espoir de trouver un travail. La fillette est alors vendue à une maison... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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À travers les montagnes, la jeune Setsuko arpente des chemins caillouteux bordés de kakinoki pour atteindre la ville portuaire où ses parents, qui ont quitté leur village natal, vont tenter de faire fortune. Bien que la route soit longue et harassante, cela reste pour la jeune fille un merveilleux voyage d'autant qu'elle n'a jamais été au-delà des dernières maisons de son village. Une fois la famille installée, Katsujio, le papa de Setsuko, un ancien samouraï, trouve rapidement du travail en menuiserie. Sa maman, Asahi, s'occupe de sa petite soeur, Hana, pendant que la jeune fille va à l'école. Malheureusement, renversé par un tramway, Katsujio est amputé d'une jambe et perd son travail. L'argent commence à manquer très vite. Aussi, conduit-il sa fille dans une maison de Geisha afin de la vendre. Dans le quartier des plaisirs, c'est à l'okiya Tsushima, une okiya de première catégorie, que la jeune fille deviendra Kitsune...

C'est dans le Japon de l'ère des Shogun que nous emmène Christian Perrissin et que l'on suit le destin de la jeune Setsuko, vendue par son père, un samouraï déchu, alcoolique et désargenté, dans une maison de Geisha. Sous la coupe de Okaa-San Tsushima, celle qui, désormais sera Kitsune, devra parfaire son éducation si elle veut devenir une vraie Geisha et non pas rester servante ou prostituée. le personnage de Kitsune est particulièrement attachant, elle qui a le sentiment d'avoir été abandonnée par son père. L'auteur nous livre un récit très documenté sur les us et coutumes des Geishas et l'art japonais. Un premier tome enrichissant et intimiste à l'ambiance douce et suave. Graphiquement, Christian Durieux nous offre de magnifiques planches en noir et blanc, au trait particulièrement délicat et au découpage varié.
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Le monde sulfureux et mystérieux des Geishas a quelque chose de terriblement attrayant.
Cet univers cloisonné, strict, intransigeant et cruel est souvent propice à une histoire riche. Ici, nous suivons les premiers pas de Setsuko dans l'okiya à laquelle son père adoré l'a vendue.
L'histoire m'a beaucoup plu. J'ai beaucoup aimé le fait que pour une fois la jeune femme destinée à devenir geisha ne soit pas une beauté mystérieuse et captivante mais que son talent soit moins évident que le simple physique.
Les auteurs nous font également découvrir de nombreux aspects de la vie, de la formation et des spécificités des Geishas de façon intéressante sans être trop didactique.
Le monde de ces dames de compagnies est trop souvent assimilée sans concession à la prostitution et cette BD rend également plus claire la frontière parfois trouble entre les deux mondes.
Par contre, si le dessin est plutôt bon, je regrette le choix des auteurs de ne pas avoir exploité la moindre couleur. Pour moi, je monde "des saules et des fleurs" est très coloré ne fut-ce que par les maquillages et les riches kimonos. De simples touches de couleur auraient été plus propice que le simple (quoique très réussi) camaïeu de gris. C'est un peu comme les vieux livres d'art en noir et blanc : c'est beau mais on passe tout de même à côté d'un élément essentiel.

J'ai aussi relevé un petit quelque chose qui m'a un peu dérangée:
Page 74, la professeure de shamizen dit ceci : "Tu connais la position du corps, ton jeu de manque pas de finesse, tes ornements ont du charme. Mais je n'ai pas entendu de musique. Tu pourras divertir les gens, accompagner l'acteur qui chante sur scène, mais tu ne seras pas musicienne."
Et dans "Tous les matins du monde" de Pascal Quignard, chapitre 10, Sainte-Colombe dit à Marais : "Vous connaissez la position du corps. Votre jeu ne manque pas de sentiment. (...)Vos ornements sont ingénieux et parfois charmants. Mais je n'ai pas entendu de musique. (...) Vous pourrez aider à danser les gens qui dansent. Vous pourrez accompagner les acteurs qui chantent sur la scène (...)mais vous en serez pas musicien."
Ce n'est pas grand chose mais j'aime rendre à César ce qui lui appartient.
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Setsuko a sept, avec ses parents et sa petite soeur elle part de son petit village pour rejoindre la grande ville. La-bas ses parents espèrent des jours meilleurs. Hélas! C'est la ruine qui les attends et un jour son père amène Setsuko à l'okiya Tsushima, une maison de plaisir où officie les geishas. Désormais son nom sera Kitsune et elle ne reverra jamais sa famille. Elle devra obéir, apprendre à danser et à jouer du shamisen.

Très belle BD qui nous amène dans les coulisses de l'apprentissage sélectif des geishas. Dans un ton intimiste et presque de reportage, nous suivons la petite Kitsune qui va grandir dans l'okiya et faire ses premiers pas de geisha (à suivre dans le prochain tome). On se situe globalement au début du XXe siècle , l'ambiance est feutrée et l'on s'aperçoit vite à la fois de la sévérité de leur vie et des liens complexes qui unit les geisha entre jalousie et fraternité.

Le dessin est très sobre, dans des nuances de gris très douces. J'ai trouvé dommage le manque de couleurs et de détails. On a envie de voir la beauté des étoffes des geishas, les couleurs de leur maquillage, les contrastes avec ce qui les entourent.
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Geisha est une bande dessinée annoncé en deux tomes.
Dans ce 1er tome, Setsuko, vendue par son père à une Okiya, devient Kitsune et fait le dur apprentissage des futurs geisha dans le Japon de la fin du 19e siècle.

Les auteurs se sont bien documenté sur le Japon de cette époque et sur la vie d'anciennes geisha. le scénario est bien ficelé.

On y suit les déboires de cette jeune fille dans ce monde très fermé et où y règne une grande rivalité et pas mal de jalousie et son apprentissage du Shamisen dans lequel elle trouve du réconfort.

Les dessins en noir et blanc sont remarquable et rempli de détail notamment sur les kimonos.
J'ai bien aimé cette bd et l'ambiance qu'on y ressent et j'attends le prochain tome avec impatience.
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Cette bande dessinée était dans notre PAL depuis un moment déjà. Et j'avais, une première fois, essayé de la lire, mais je n'étais pas entré dedans. Pourquoi ? Je serais bien incapable de le dire. Aucune raison objective, mais, parfois, ce n'est pas le bon moment.

Mais cette deuxième tentative a été la bonne. Cette bande dessinée est tout à fait captivante ! Les dessins en noir et blanc retranscrivent une atmosphère en dégradés de gris : moi, ça me parle vraiment. Peut-être les trois/quatre premières pages comportent-elles un peu trop de notes de bas de pages, qui explicitent des mots en japonais, mais cela se ralentit très rapidement. Est-ce cela qui avait bloqué ma première lecture ? Je ne sais pas, mais je ne peux que vous conseiller de passer outre : cela en vaut le coup !

L'histoire est assez classique : une famille pauvre, qui ne parvient pas à boucler les fins de mois ; une tension croissante entre les parents, la mère reprochant au père de ne pas réellement vouloir s'en sortir ; l'accident comme mode d'intervention de la fatalité. Setsuko, quoi qu'il en soit, se retrouve plongée dans un monde qui n'est pas le sien, dont elle ne connait pas les codes, mais qui peut lui assurer une vie tranquille et préservée. Les motivations du père étaient-elles pures ? On ne le saura pas – l'histoire nous est racontée par Setsuko, nous n'avons donc pas accès à la vérité du père -.

Pour moi, et, j'imagine, pour un certain nombre de lecteurs, le monde des geishas est assez obscur. Et cette bande dessinée est l'occasion de toucher du doigt certaines de ses particularités. On s'imagine souvent, vu d'Occident, les geishas comme des espèces prostituées de luxe, choisies pour leur beauté, formées aux arts. Mais la réalité est bien plus complexe… et probablement pas totalement accessible avec nos « cadres de références ». En tout cas, cette lecture permet de mieux percevoir la ligne de démarcation qui existe entre les deux.

Enfin, je ne peux pas ne pas dire un mot des dessins. Je suis littéralement sous le charme. Il y a des variations de teinte, dans les gris, avec des effets d'un réalisme parfois sidérant – je pense par exemple aux silhouettes dans une rue par temps de brume, en page 24 -. Bref, mention spéciale pour les dessins !

La culture japonaise vous intrigue ? Vous avez plus de 18 ans – bon, on est quand même dans une maison de plaisir ! – ? Vous ne savez pas ce qu'est un shamisen ? Alors Geisha est pour vous ! Quant à moi, je vais vite aller regarder si la deuxième partie est déjà disponible…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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critiques presse (6)
ActuaBD
02 août 2018
Diptyque tout en nuance du duo Perrissin-Durieux, cette évocation du monde des Geisha ne se limite pas à une vision superficielle, mais décrit la société japonaise du début du XXe siècle avec beaucoup de subtilité.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
15 mars 2018
Graphiquement, Durieux rend une copie absolument magnifique, très sobre avec un réalisme très doux et fascinant ! Je me suis vu plusieurs fois m'arrêter pour simplement admirer telles cases, telles expressions, tels décors... Du très beau travail, plein de finesse !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
16 mai 2017
Un reportage un tantinet académique mais néanmoins intéressant sur le milieu des geishas.
Lire la critique sur le site : BDGest
Auracan
28 avril 2017
Formidablement bien documenté, ce premier album d’un diptyque fort prometteur entraîne le lecteur au long des vicissitudes de l’émouvante jeune enfant, dans les arcanes d’une okiya.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDZoom
10 avril 2017
Ce séduisant premier volet d’un diptyque très prometteur nous dévoile le monde fascinant des geishas (...) une esthétique maîtrisée, qui se rapproche de celle de certains mangas.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Sceneario
17 mars 2017
Graphiquement, Durieux est plus sobre et peut-être moins "personnel" qu'à son habitude. Cela reste très agréable et doux, mais je l'ai connu plus inspiré !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Jusqu'à ce jour-là, mon père avait été mon soleil et moi le sien. Tout s'effondra en l'espace de quelques secondes parce qu'il n'avait pas pris le temps de me serrer une dernière fois contre lui.
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Personne ne l'embaucha, les hommes jeunes et en bonne santé étaient si nombreux qu'il ne restait rien d'autre que la mendicité pour un vieil infirme.
-Jamais un samouraï ne s'abaissera à tendre la main pour manger.
-Tandis que lever le coude pour boire...
-Silence femme!
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De cette longue marche, je garde le souvenir d'un chemin bordé de kaki no ki [arbre à kaki] qui semblait se dérouler à travers la montagne comme une longue ceinture ocre d'or posée sur un furisode [kimono de cérémonie].
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Ce n’est qu’une fois sa tristesse assouvie, bien des années après, que lui sont revenues sans bruit les teintes réelles de ce soir-là.
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Mon père avait toujours tenu à ce que j'aille à l'école. Sa devise "sans instruction, point de salut."
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