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EAN : 9782073002112
Gallimard (23/02/2023)
3.45/5   19 notes
Résumé :
Ce livre est une quête du merveilleux jusque dans la banalité de la vie.

C’est d’abord un souvenir d’enfance : les vacances du narrateur et l’enchantement de la montagne auprès d’un vieil oncle et de son épouse, héros discrets de la Résistance.
Puis c’est un portrait de l’homme adulte avec ses élans, ses failles, ses obsessions (elles-mêmes extraordinaires), mais aussi son amour des lieux ou sa curiosité pour les artistes oubliés.

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique

Avant de commencer la lecture de ce roman, il faut avoir en mémoire les trois enchantements de Benoît Duteurtre, qui lui sont prodigués par : « l'eau, la forêt, la prairie sur la montagne ». le chapitre d'ouverture est à la fois une véritable déclaration d'amour à cette montagne vosgienne qu'il vénère depuis l'enfance et un coup de gueule contre les choppers en colère à qui on pourrait interdire la route des crêtes qu'ils envahissent «  dans un monstrueux tintamarre ».

Il égrène donc ses réminiscences juvéniles, ressuscitant le grand-oncle et la tatie, à la source de cette passion indéfectible, chez qui il passait avec sa soeur les grandes vacances estivales. Les séjours au Moulin, c'était la parenthèse enchantée. Et en même temps il embarque le lecteur dans la voiture de Jean-Sébastien, son compagnon, dans un road trip découverte de la vallée des lacs vosgiens. Tous ceux qui connaissent la région des lacs, les randonneurs, n'auront pas à se laisser convaincre, ils savent la contempler la beauté de cette nature et la respectent.
Pas étonnant que l'auteur s'insurge et dévoile sa part animale quand la sérénité de son coin de paradis est polluée par les nuisances sonores des motards ! « Rengaine » connue des lecteurs du conte philosophique En marche qui dans un chapitre oppose ces envahisseurs(« semant le bruit, le danger et confondant les petites routes européennes avec les étendues américaines d'Easy Rider ») et les villageoises leur faisant barrage: « Les murs tremblent quand vous passez comme des sauvages ». Si beaucoup s'indignent du saccage de Paris, le Vosgien d'adoption fulmine devant le saccage de la nature qu'il compare à « un tableau romantique allemand ».

Pour l'auteur, il reste à faire aimer ce décor à son ami comédien. Il le décrit avec des termes dithyrambiques :magie du lieu, délice d'un bain, lac féerique, éblouissement. Il décline et détaille ses enchantements liés à la nature : «  l'eau, la forêt et la prairie sur la montagne », que l'on appelle ici des ballons.

L'écrivain se fait conteur et tisse en trois chapitres, l'histoire du loup de Belbriette, nous tenant en haleine d'un épisode à l'autre. On suit le rêve utopique de Denis, « rockeur urbain » devenu un musicien à succès éphémère, qui ,depuis ses quinze ans s'imagine construire une maison de verre dans cette clairière, comme Lloyd Wright. Mais ce site ne serait-il pas une zone nature protégée ?

La musique est omniprésente dans ce récit. Dès l'enfance Benoît apprend le piano, le travaille chez Rosemonde qui lui a enseigné les rudiments du solfège ainsi que les gammes ; il retrouve trace au Moulin de partitions illustrées de la Belle Époque. Contrairement aux ambitions des parents qui voyaient des études de médecine, c'est en musicologie qu'il s'inscrit. Rappelons que l'auteur est mélomane, critique musical et anime une émission de radio(1). Ne vous fiez pas à internet qui est pour lui, «  le miroir déformant d'une vie, avec des photos flatteuses ou ratées qui ne lui ressemblent guère ».

Dans la partie 2, un nombre intrigue :14 600 jours, il correspond au bilan de sa vie de 20 à 60 ans.
Sylvain Prudhomme s'est aussi amusé à calculer les jours vécus lors de ses quarante ans. (2)

Dans la troisième partie, Benoît Duteurtre rend hommage aux vieilles dames dont la comédienne et chanteuse Suzy Delair, ce qui n'est pas sans rappeler Les Dames de coeur de Jean Chalon. (3)

Dans ce récit, une série de portraits se tissent, et nous faisons tour à tour plus ample connaissance avec les protagonistes. L'ange, stoïque au volant, à qui l'auteur consacre un chapitre entier, dévoilant les circonstances de leur rencontre. Jean-Sébastien incarne le personnage de Victor dans Livre pour adultes. L'écrivain salue son travail de webmaster pour la création du site de son oeuvre.
Quant à lui, la bête, il reconnaît son côté animal, son « instinct primaire » capable de fulminer, de bouillonner, mais se définit comme « un hédoniste, gouverné par la mesure et la raison »…
Le narrateur, hanté par la déliquescence du corps (presbytie), par la mort, confie ses craintes quant à cet amour fusionnel : «  Nous redoutons de nous perdre ». Parmi les obsessions de Benoît Duteurtre, on compte les chaussettes orphelines (un cauchemar), les clés et les lunettes fugueuses! Autre « embarras de sa vie » : ses archives qui s'empilent, remplissent des armoires. Ceux qui gardent tout depuis des lustres comprennent aisément l'encombrement, parfois le capharnaüm que cela crée, toutes ces correspondances, les press-books ! Sa vocation précoce d'écrivain l'a conduit à donner priorité à installer son bureau devant une fenêtre.
Il décline aussi sa géographie sentimentale, son goût des lieux (Étretat, New-York), plus que pour les humains. Il évoque ses jobs alimentaires, ses différents domiciles, son quotidien (courses avec caddie, sans honte), ses addictions, ses fréquentations, ses relations( Houellebecq, Sempé…).
Un portrait sans complaisance avec autodérision et sincérité. Délicatesse, pudeur et tendresse.

Dans le chapitre « littérature », l'écrivain dresse un panorama de ses publications et revient sur ses débuts difficiles pour percer. C'est en marchant que ses idées s'organisent et que ses romans s'élaborent. le journaliste recense aussi son impressionnante pléthore de contributions.


Il rend un hommage touchant à ses disparus dont sa professeure de musicologie de l'université de Rouen ( qui lui avait offert l'hospitalité dans sa maison de Fécamp), son cousin, le couple sans enfant, Rosemonde et Albert, le grand-oncle dentiste, résistant, fervent gaulliste, ( Kabert qui avait construit une cafourotte, une cabane pour les jeux). 20 ans d'écart. Leur généalogie est déroulée ainsi que leur rencontre, leurs études, leur mariage, se précisent les liens avec le Président Coty et leur installation au Moulin, où une phrase d'Alphonse Daudet avait été inscrite dans le vestibule par Rosemonde. On devine son affection pour ce couple qui le considérait comme un fils, lui offrait des vacances studieuses mais aussi théâtrales d'où le retour au Havre plus difficile, où à la liberté
« allait se substituer l'ordre familial ». L'autorité du père, une mère à cheval sur les principes. Il se remémore ses séjours en compagnie d'un cousin, « biologiste dans l'âme » avec qui il se livrait à de multiples expériences ainsi que leurs sorties, dont celle à La Moineaudière. Quand on a soi-même connu ce lieu, on comprend combien les jeunes pouvaient être impressionnés par la lumière noire et les minéraux exposés. Il se souvient des parties de belote, des galettes de pomme de terre et des pots de confitures. Pour y avoir séjourné depuis longtemps, il a été le témoin « du déclin de l'agriculture montagnarde, de la disparition des bidons de lait au bord des routes », des routes élargies, et de la ruée des touristes ! Mais il a nourri « sa besace affective », de moments doux et réconfortants.
Hélas, il a fallu pour la veuve quitter le Moulin, vendu en viager. Mais le narrateur a pu profiter de la générosité d'amis pour y revenir, «  épisodes à la vertu curative », car il ne cache pas qu'à 20 ans il a mené une « vie parisienne dissolue » qui a viré à la catastrophe. Mais, ses parents avaient acquis une maison, dotée « d'un panorama merveilleux », devenue son home vosgien actuel. C'est avec « une intensité redoublée », qu'il a ainsi retrouvé le paradis de son enfance.

Benoît Duteurtre signe un roman enraciné au coeur des Vosges, bruissant de sons, exhalant de multiples odeurs, aux accents autobiographiques, dans lequel on retrouve la verve du contempteur impitoyable de son époque. En vrai ambassadeur, il réussit à nous donner l'envie de nous évader,de nous oxygéner sur les crêtes, de retrouver son éden. le roman d'une vie à la fois « extraordinaire » dans des lieux inspirants mais aussi « infernale » qui prend une valeur testamentaire !

1) Étonnez-moi Benoît, sur France musique.
2) Nouvelle : Dans le ventre de la baleine de Sylvain Prudhomme- La nouvelle revue française.
«  Il y a 40 ans que le temps m'érode, m'use, me consume. Je viens de faire le calcul : 14 610 jours et 14 610 nuits que sans y penser je fais l'expérience du temps. »No 638 , septembre 2019.
3) Dames de coeur et d'ailleurs de Jean Chalon, éditions La Coopérative.
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À la fin de son roman Brooklyn Follies (2005), Paul Auster formulait un projet par le truchement de son personnage Nathan Glass : “Mon idée était la suivante, créer une entreprise qui publierait des livres sur les oubliés […] et leur donner[ait] la forme d'un récit continu, le récit d'une vie.” Il en résulterait “un objet qui leur survivrait, qui nous survivrait à tous”, expliquait-il avant de conclure par cette phrase-clé : ”Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir des livres.” Paul Auster allait se lancer dans l'exercice pour lui-même ; ce seront les deux tomes de son autobiographie, Chronique d'hiver (2013) et Excursions dans la zone intérieure (2014).
°
Benoît Duteurtre se livre à son tour à ce travail avec Ma vie extraordinaire. J'écris “se livre”, tenté par ce jeu de mots ô combien pertinent – d'ailleurs, Duteurtre avait titré son précédent opus d'inspiration autobiographique Livre pour adultes (2016). La première impression d'un lecteur tel que le rédacteur de ces lignes, enthousiaste, a été : ”Ah ! Si j'étais capable d'écrire ainsi ma propre vie extraordinaire, je serais le plus heureux des auteurs !”, et je parie que nombre d'entre vous, sur Babelio, auront ressenti la même chose.
°
Même si le livre est estampillé “roman”, il s'agit du plus autobiographique de ceux que Benoît Duteurtre a publiés, tout en gardant une liberté de construction, de tonalité et de style qui justifie le genre imprimé sous le titre. Il subsiste de la fiction dans ce livre de quelque 320 pages, quoique directement reliée à l'histoire et aux préoccupations de l'écrivain – sa marque de fabrique, en quelque sorte (on se souviendra de la Petite Fille et la Cigarette ou La Cité heureuse).
°
C'est le choix des morceaux de vie que relate Duteurtre qui donne au texte tout sa saveur et toute sa valeur. Il faut être romancier pour y parvenir. L'auteur note avec raison que l'on se souvient toujours mieux de son enfance et de son adolescence que de sa “vie intermédiaire”, ces 14600 jours (titre d'une partie) s'écoulant entre ses 20 ans et ses 60 ans… Il tente d'exhumer et ordonner suffisamment de souvenirs pour en restituer la teneur, quitte à s'aider de micro-faits, par exemple sa propension à égarer son trousseau de clefs. Chemin faisant, il nous explique sa démarche de romancier, agréables et intéressantes considérations qui donnent envie de relire son oeuvre. Les pages les plus émouvantes sont celles consacrées à son compagnon, toutes de pudeur et de simplicité, qui, à mes yeux, confinent à l'universalité – loin de toute attitude catégorielle (chapitre 9 page 226, titré de son prénom, Jean-Sébastien NB : Babelio ajoute un lien qui n'est pas de mon initiative et n'a rien à voir). Un exemple :
“Au fil des ans, pourtant, j'ai ressenti plus nettement le besoin de m'appuyer sur un autre et de partager sa chaleur : nécessité animale autant que sentimentale.”
°
Je n'en dirai pas plus sur la composition de ce “roman” pour vous laisser le plaisir de la découverte. Si vous connaissez Benoît Duteurtre, vous ne serez pas surpris par les événements relatés, tout en comprenant que, cette fois, l'auteur s'approche au plus près de la réalité de sa vie, abandonnant la distance qu'il prenait parfois dans Les Pieds dans l'eau ou L'Été 76. Les fils tissés entre les époques tout au long de ces six décennies donnent au livre toute son originalité, toute sa sensibilité. Duteurtre nous l'annonce sans fard :
“C'est pourquoi je voudrais, dans les pages qui viennent, tenter d'appréhender ce que fut réellement ma vie, de vingt à soixante ans […] Il ne saurait être question de tout dire, de tout ordonner ; mais au moins de retrouver quelques fils, quelques détails, voire certaines obsessions qui redonnent chair à ces quarante années”, avant de nous promettre (page 315) “Et puis, le temps qu'il reste, inventer encore quelques histoires” . Mais ce n'est pas tout : un “bonus” nous est offert avec le troisième et dernier épisode de son historiette d'anticipation, situé en 2070…
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Personnage sensible et attachant, gentiment misanthrope, Benoît Duteurtre se souvient de son enfance dans les Vosges, de ses étés et ses hivers qu'il a passés du côté du Valtin, un village situé entre Saint-Dié et Gérardmer, dans la maison de son grand-oncle Albert et de son épouse Rosemonde, deux êtres adorables et protecteurs, deux anciens résistants dont il garde un souvenir inoubliable.
Des coins de pleine nature où lui, l'arrière petit-fils du président René Coty, a passé tant de moments inoubliables, et où il aime retourner chaque année avec son compagnon Jean-Sébastien pour écrire, et aussi pour retrouver le plaisir des ces balades en montagne sur les sentiers de crêtes à la limite des Vosges et de l'Alsace.
Il se souvient aussi de sa vie de noctambule à Paris dans les années 80, de ses expériences diverses, lui qui avoue avoir pas mal abusé de drogues diverses, il se souvient de ses années difficiles quand il a débuté une carrière qu'écrivain, et qu'il a mis du temps à être reconnu comme tel. Il évoque égalent ceux qui l'ont soutenu (Beckett, Kundera, Houellebecq, Sempé…) et qui, pour certains, sont devenus ses amis.
De cette vie à la fois simple et extraordinaire, Benoît Duteurtre en a tiré un livre à la fois caustique, touchant quand il évoque son amoureux, léger ou futile, qui constituera au final un vrai petit bonheur de lecture en compagnie de celui que certains continueront sans doute de qualifier de réac pour son refus du mariage gay ou de se reconnaitre dans un quelconque mouvement identitaire tel que les LGBT. Un livre teinté de nostalgie, un livre sur le temps qui passe, sur les époques et les moeurs qui évoluent et qui en tout cas dégage une sincérité, une franchise et une honnêteté qui font plaisir à lire.

Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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J'ai bien aimé ce livre, assez poétique et mélancolique. Il ne s'agit évidemment pas d'un roman, mis à part une quinzaine de pages... Dutreutre porte un regard critique sur la modernité, un regard ironique et désabusé. J'ai aimé sa liberté de ton, son honnêteté vis à vis de lui-même (ce qui est une qualité assez rare). Il faut une certaine culture pour le suivre dans toutes ses rencontres et dans ses gouts musicaux. D'ailleurs, pour moi, l'intérêt du livre réside plus dans la rencontre avec l'auteur qui se livre et avec les figures familiales qu'il nous raconte que dans la liste de ses goûts et dégoûts.
Un bon livre, pour qui aime prendre le temps de flâner.
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Je ne connaissais pas cet auteur et je l'ai découvert grâce au « livre du jour » des Grosses Têtes. L'approche iconoclaste de l'auteur m'avait plu. Son livre est intéressant, il raconte des coins de France que je ne connaissais pas. Mais alors, pourquoi 2 étoiles ? Parce que ce livre, très sensible, est aussi très désabusé. L'auteur a, à peine 60 ans, et on a du mal à croire qu'il soit si friand de faire le bilan de sa vie…un livre qui fiche le bourdon…
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critiques presse (3)
SudOuestPresse
15 avril 2021
L’écrivain poursuit le mouvement autobiographique de son œuvre. Entre musique et souvenirs enchantés, ce dernier roman exalte, dans les choses de la vie, le merveilleux
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LeFigaro
25 mars 2021
L’auteur livre ses souvenirs de vacances chez son oncle, dans les montagnes de l’Est, lorsqu’il était enfant et tire un premier bilan de sa vie passée.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeFigaro
22 mars 2021
À force de se moquer de lui-même, Benoît Duteurtre débarrasse son autobiographie de tout narcissisme et nous livre son roman le plus émouvant.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
A Paris je fais encore la vaisselle à la main en écoutant les informations.J'aime cette activité concrète qui produit sur moi un effet relaxant, tout comme la pratique du piano....

J'ai détesté, par contre,tous ces instants passés à balayer les éclats de verre sur le sol ou à tenter de déboucher la baignoire...

Quant à la recherche de mes chaussettes orphelines, elle ne faisait que s'ajouter au reste comme une image désolante de ma destinée.Tels furent les vrais sujets de ma vie et mes vrais combats; ceux qui m'auront occupé au fil des ans, laissant un temps réduit à ce qui passe pour l'essentiel: notre oeuvre, nos rencontres, nos loisirs, nos passions.
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A l'inverse d'une telle discrétion, j'ai accumulé les archives qui sont devenues l'embarras de ma vie.De livre en livre et de spectacles en émissions, ces documents remplissent des armoires entières où se mêlent correspondances, affiches, critiques, photos. Au début je collectais fièrement dans les press -books, puis j'ai fini par les entasser en grosses piles.Après quoi internet s'est mis de la partie, diminuant les quantités de papier au profit d'un immense flux numérique dont le contenu me surprend moi-même quand il fait resurgir un épisode oublié. Ce n'est là toutefois que le miroir déformant d'une vie: portraits de journalistes qui me connaissent peu; photos posées, flatteuses ou ratées,qui ne me ressemblent guère.
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Même ceux qui disaient adorer la campagne s'inquiétaient de savoir s'il allait faire beau- genre de question qu'une personne bien élevée ne pose pas plus dans les Vosges qu'en Bretagne. Quelques -uns vinrent quand même , s'affirmant amateurs de randonnée. Mais leurs luxueuses chaussures, acquises la veille au Vieux Campeur, ne suffisaient pas à les transformer en marcheurs. La plupart commençaient à se plaindre dès la première pente- certains poussant l'insolence jusqu'à se demander si l'on ne pourrait pas monter en voiture et se contenter de descendre à pied.
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On m'invite ici comme une célébrité locale et je fais semblant d'être touché, mais je me passerais de telles attentions. La soirée sera trop longue et, pour me remercier d'être venu, on m'interdira de fumer. Pourtant j'accepte en précisant: - Je ne rentrerai pas tard. Je travaille de bon matin. J'ajoute que je viendrai avec Jean-Sébastien.Puis, sitôt le téléphone raccroché, je me tourne vers lui:
- Je me suis encore fait avoir!
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L'idée de l'amour m'a longtemps paru extravagante. Je n'ai vécu jusqu'à trente-cinq ans que pour mes ambitions et pour mes plaisirs: la littérature, la musique, les maisons, les amis et les paysages choisis. Mes aventures érotiques, rares et passagères, se prolongeaient rarement dans des liaisons plus durables.
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Videos de Benoît Duteurtre (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Benoît Duteurtre
Benoît Duteurtre - Livre pour adultes .Benoît Duteurtre vous présente son ouvrage "Livre pour adultes". Parution le 18 août 2016 aux éditions Gallimard. Rentrée littéraire 2016. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/benoit-duteurtre-livre-pour-adultes-9782072548093.html Notes de Musique : When You Leave by Sergey Cheremisinov. Free Musique Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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