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EAN : 9782266328807
368 pages
Pocket (27/04/2023)
4.41/5   16 notes
Résumé :
Le faux journal intime d’une égérie des Années folles.

Suzy Solidor incarne l’esprit débridé, moderne et festif des Années folles. Muse, rebelle, femme de la nuit qui règne sur son cabaret, elle séduit la France entière de sa voix rauque jusqu’à ce que la guerre éclate. Ouvertement bisexuelle, elle fascine de très nombreux artistes jusqu’à devenir la femme la plus peinte au monde. Foujita, Picabia, Lempicka, Cocteau, Bacon… plus de deux cents artistes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Avec Les nuits Solidor, Charlotte Duthoo nous offre une magnifique restitution du Paris by night à travers la biographie imaginaire de Suzie Solidor, chanteuse à texte, modèle de très nombreux peintres.
La vie et les amours d'une grande et belle femme. Qui séduisit aussi bien des femmes que des hommes. L'histoire d'une femme libre.
Partie de Bretagne tenter sa chance à Paris, cette enfant adultérine deviendra une personnalité incontournable du tout Paris.
Sa rencontre avec Yvonne de Brémont-d'Ars, antiquaire connue, qui en tombera amoureuse lui permettra de se cultiver car elle est consciente de ses lacunes mais dotée d'une envie de savoir et de qualité artistique ainsi que d'une très belle plastique qui en fera une égérie.
Elle va côtoyer les plus grands : Cocteau, Kessel, Joséphine Baker, Carco et bien d'autres… Elle sera la maîtresse de Mermoz et Tamara de Lempicka.
Elle sera chanteuse à texte, poète, écrivain, propriétaire de son cabaret.
Charlotte Duthoo dans cette version romancée semble habitée par son personnage et cette époque où la joie de vivre, l'envie d'être soi et de vivre sa vie l'emportait sur les apparences.
Merci aux éditions du Cherche-Midi pour ce COUP DE COEUR.
#Les nuits Solidor#NetGalleyFrance
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Quelle histoire que celle de Suzy Solidor. Partie de son St Malo natal, et grâce à Yvonne, qui va lui révéler sa bisexualité, elle va illuminer la vie mondaine parisienne. Au détour de cette biographie, on rencontre Cocteau, Laurencin, Man Ray, Lempicka son coup de foudre venu de l'Est, Mermoz surtout (son amant, son amour), et tant d'autres. Quel bonheur de revivre ces années folles, les premières voitures, les femmes qui osent le pantalon "libérées de toute servitude sociale". Antiquaire, égérie, chanteuse, femme de cabaret, et surtout elle reste celle qui détient le record de peintures la représentant. Elle se retirera loin de Paris pour vieillir, pour être oubliée, sauf ici. Lecture instructive et passionnante.
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Suzy Solidor, née à Saint-Malo, au visage sorti d'un tableau de Modigliani, a été une femme extraordinaire, libre, sans tabou, à l'esprit vif, voir en avance sur son temps. A la fois grande célébrité de la chanson française, modèle pour les peintres (femme la plus peinte quand même) et patronne d'un célèbre cabaret parisien prisé de tous "La vie parisienne".

Mais pourquoi une femme telle que Suzy Solidor a complètement été oubliée ? Femme libre, dans une relation de plus de 10ans avec Yvonne de Bremond d'Ars, une femme autoritaire et cynique. Suzy s'émancipera pour d'autres relations passionnelles en particulier avec Tamara de Lempicka ou encore le grand Jean Mermoz.

Suzy Solidor voulait seulement s'extraire de la médiocrité sociale de ses origines en rêvant de devenir mannequin chez Lanvin. Mais, elle se retrouve devant l'objectif de Man Ray, ou chantant des chansons écrites par Léo Ferré, ou encore des poèmes de Cocteau.

Charlotte Duthoo donne la parole à Suzy pour raconter son histoire, sa vie, une vie palpitante. Suzy Solidor a tout d'un personnage de roman, tellement son existence est en perpétuelle mouvance.

Tout d'abord, il faut souligner le travail de recherche impressionnant de l'auteure, et cette capacité à plonger le lecteur dans la vie de cette femme au destin incroyable et de nos jours méconnus du grand public.

Que dire que j'ai tout aimé dans ce roman, passionné par la vie de cette femme, par l'époque superbement retranscrite, par cette plume rythmée et fluide. Qu'est ce que j'aurai apprécié de vivre les nuits Solidor ! Un roman à découvrir absolument !

* Sublime travail de couverture, et fabuleuse idée d'avoir introduit des tableaux et photographies tout au long du récit.
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C'est par la couverture très réussie et le titre que j'ai décidé d'entrer dans ces mémoires imaginaires. J'ai re-découvert une femme libre, qui aura marqué la première moitié culturelle du XXème siècle.
Née à Saint-Malo, enfant illégitime de Surcouf, Suzanne Rocher décide de monter à Paris pour devenir mannequin chez Lanvin. Elle rencontre Suzanne de Brémond d'Ars qui fera d'elle son amante et qui façonnera la petite bretonne pour en faire une jeune femme moderne et incontournable lors des soirées, une muse pour les peintres et les photographes. : Suzy Solidor était née.
Suzy est de toutes les fêtes. A Paris ou à Deauville, les intellectuels, les artistes, le monde de la mode… inventent une nouvelle façon de vivre. On se fréquente, on s'amuse, on chante, on peint, on boit beaucoup de champagne et on s'aime sans retenue jusqu'au bout de la nuit.
Tour à tour, elle sera égérie, chanteuse, directrice de cabaret. On découvre ses amitiés avec Foujita, Kessel, ou Cocteau, ses amours féminines avec Yvonne ou Tamara de Lempika, et sa grande histoire d'amour avec Jean Mermoz.. C'est avec plaisir qu'on évolue avec elle au milieu de toutes ces personnalités.
Ce roman, c'est aussi parcourir notre histoire commune avec, en arrière plan, les débuts de l'aéropostale, la guerre d'Espagne et enfin la seconde guerre mondiale. Entre résistance et collaboration, les artistes devront choisir…
La deuxième moitié des mémoires, après la guerre, est plus rapide., les années folles sont mortes et c'est une autre vie qui commence pour Suzy.
J'ai apprécié les passages de 1973, dans lesquels Suzy fait le bilan de sa vie, règle quelques comptes, énonce des regrets et égratigne au passage le présent, rappelant qu'en d'autre temps, les femmes parisiennes jouissaient d'une certaine liberté.
Ce récit des années folles est un tourbillon avec une écriture aussi vive et intense que la vie de Suzy Solidor. Ce siècle avait 20 et 30 ans comme la plupart des protagonistes de cette biographie imaginaire, 20-30 ans l'âge de s'amuser sans penser au qu'en dira-on, où tout était permis. Suzy, une femme féministe (qui le restera jusqu'à la fin de sa vie) et moderne qui aura vécu sa vie comme elle l'entendait.
J'ai passé un excellent moment en sa compagnie et je remercie les éditions du cherche-midi et NetGalley pour cette lecture très tonique. Je n'attends plus qu'une chose, aller découvrir les portraits de Suzy Solidor dans le musée de Cagnes sur Mer.

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Parce que je m'intéresse aux femmes en dehors des clous de leur époque respective, j'ai découvert Suzy Solidor, il y a de cela par le biais d'un article du magazine ELLE, à l'occasion de l'exposition/rétrospective des portraits de Solidor à Cagnes.
J'avais déjà croisé et "étudié" bien des personnages de cette époque entre Man Ray, Kiki de Montparnasse , Foujita et Pascin, mais je n'avais jamais eu l'opportunité de lire une bio certes un peu romancée de la chanteuse, la diseuse, celle qui tenait un cabaret. Merci aux Editions du Cherche Midi et à Net Galley d'avoir pu lire ce texte qui m'a beaucoup plu.
Pour moi, Solidor, c'est une stature, une grande femme au casque blond, hâlée et une voix grave. C'est une bretonne de St Malo, une enfant non reconnue par son père, fruit d'amours ancillaires. Une enfant, un enfant qui grandit en préférant les jeux dits "de garçon", mais qui aime la douceur des filles. Une bretonne montée à Paris, au culot, qui va devenir une reine de la nuit dans son/ses cabarets, ses lieux où elle chantent et permet à d'autres de chanter avec talent. J'ai retrouvé avec plaisir le peintre Foujita et sa personnalité à la fois loufoque et délicate (je n'ai pas pu voir une exposition qui lui était consacrée sur Paris, il y a quelques temps et je le regrette). Suzy Solidor, c'est l'histoire d'un individu qui ne rentre pas dans les cases, à une époque où aimer les femmes et les hommes, n'était pas si simple à vivre. Entre Paris, la Bretagne, le sud de la France, Suzy mène sa vie comme elle l'entend. Quel dommage qu'elle ne soit pas plus connue et reconnue, celle qui fut l'amante de Tamara de Lempicka, fan de voitures puissantes et de ce qu'on appelle les slip-dress qui lui seyaient merveilleusement, vit éternellement dans ses nombreux portraits que lui ont consacré tous les artistes de l'époque (avec plus ou moins de succès selon Solidor : elle avait sa galerie des erreurs, qui comprenait les portraits d'elle même où elle ne se reconnaissait pas). Quelques photos jalonnent le récit, même si il en faudrait plus pour donner plus de dimension à celle qui fut une chanteuse particulière.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Mais, mon Kiki (Kisling), tu es français depuis vingt ans, donc tu n'as rien à craindre.
_ J'ai été naturalisé en tant que blessé de guerre dans la Légion, mais je reste juif Ce n'est pas une nationalité... Toute leur politicaille me donne la pétoche. »
Plus attentive que moi, Joséphine Baker acquiesça. « Pour moi le racisme et l'antisémitisme sont frères jumeaux. Quand l'un grandit, l'autre n'est jamais loin. Je suis en train de préparer mon retour aux États-Unis. Malgré mes succès en France et ma citoyenneté américaine, je me demande comment je vais être accueillie. Et je ne parle pas que du Sud ségrégationniste ; même à Manhattan, les Noirs ne sont pas bienvenus dans tous les restaurants.J'aimerais tellement que ma célébrité aide à changer les mentalités... »
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Elle venait d'une Europe très orientale, elle était intense, puissante, déstabilisante, elle a enflammé mon cœur, elle a transpercé mon corps, elle a éclairé l'art d'un jour nouveau. Même si son ardeur a vite faibli parce qu'elle comme moi étions appelées vers d'autres horizons, elle a laissé sur ma peau une empreinte indélébile. Cette irradiation magnifique portait un nom que Dostoïevski n'aurait pas renié : Tamara de Lempicka.
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Les navigateurs, les poètes, les aventuriers, les peintres, les photographes et les musiciens ont tous été mes partenaires dans la jouissance. Nous avons bu, chanté et redessiné le monde ensemble. À Paris, à New York , à Deauville, à Cagnes ou bien ailleurs. Quand il sera temps de quitter la scène, je sais qu'ils seront là. Beaucoup sont déjà partis que je n'oublie pas, moi.
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Il ne fait pas bon sortir du moule sous les préaux de l'école. La férocité des gosses entre eux ne connaît pas de limites. Les railleries répétitives de mes camarades sur mon statut famillial - ou plutôt son absence - m'ont forgé un cœur bagarreur qui m'a permis plus tard d'enfoncer les portes du destin.
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J'ai posé les yeux sur ce monde depuis une caisse à savon, le seul berceau que ma mère, misérable femme de chambre, avait pu se procurer. Je tiens de mes ancêtres bretons le goût des embruns et les hanches charpentées, et peut-être deux ou trois autres détails que je vous laisse découvrir. L'océan a été mon maître et les rochers ma récréation. Les récits de marins sifflés à mon oreille par les vents taquins ont baigné mon enfance et formé mon envie d'aventure.
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