– Vous êtes exaspérante.
– Merci, oui, on me le dit souvent.
Les livres sont une source inépuisable de richesses. Chaque livre est comme une porte ouverte sur un monde nouveau, un monde où tout est possible, où chacun peut rêver sans limites, être libre, complètement libre. Un livre, c’est le plus beau cadeau que l’on puisse faire à quelqu’un.
Je vivais dans ma tête, plus que dans ma vie
C’est une vérité universellement reconnue que tout ce qui peut aller de travers dans la vie… ira nécessairement de travers. Ainsi, c’est très précisément lorsque l’on a oublié son parapluie chez soi que la pluie décide de tomber, de manière totalement soudaine et avec une force particulièrement inhabituelle pour un mois de novembre.
Ici, où que l’on mettait les pieds, tout respirait l’histoire. Peu importe où l’on allait, où le regard se posait, on pouvait presque sentir la présence de ces personnes qui avaient vécu là cent, deux cents, trois cents ans, mille ans plus tôt. Et avec son petit pont de pierre, sa vieille roue à aubes et les nombreux kiosques à livres qui longeaient les quais de la Vienne, la ville de Chandeniers, située en plein cœur de la vallée de la Loire et de ses vignobles, était l’illustration parfaite de l’image que je me faisais d’une ville historique de France. Et après plusieurs semaines à travailler sans le moindre repos, je me faisais une joie de pouvoir enfin y jouer les touristes.
Les fées ne pouvaient aimer les monstres.
Le problème, avec les rêves, c’était que quand ils duraient trop longtemps, on finissait par y croire. Et quand ils prenaient fin, quand la bulle éclatait et que la réalité se rappelait à vous, la chute était dure. Et plus vous atteigniez des sommets, plus le choc à l’arrivée était violent.