Carmen McCallum, tome 13 : Bandiagara

Après avoir produit 13 tomes d'une même série, il est nécessaire de se renouveler si on ne veut pas tourner en rond et perdre ses lecteurs.
Fred Duval y parvient je ne sais trop comment. Sur la forme, on assiste toujours aux missions de Carmen Mac Callum, qui incarne les valeurs que défend l'auteur mais son héroïne commence à manquer de profondeur. On constate toujours la même constance dans sa psychologie, elle donne l'impression d'une artificialité dans son comportement froid et distant par rapport aux événements récents, lesquels pourtant la touchent de près. Il y a d'ailleurs là un petit manque d'incohérence de la part de l'auteur. À moins que sa volonté soit de produire un personnage complètement dénué d'émotions, celui ci affiche une telle froideur qu'il devient difficile de s'attacher et de s'identifier. D'autant que la belle a la réussite en poupe, systématiquement.
Malgré cela, et c'est sans nul doute dû au talent de l'auteur pour créer des histoires intéressantes, on continue à lire les aventures de Mac Callum attendant de découvrir le prochain volume. preuve s'il en est que quelque chose fonctionne bel et bien.
Dans ce tome, les dessins ont particulièrement attirés mon attention. En effet, j'ai noté une nette amélioration dans le détail, la complexité des planches. Les jeux d'ombre et de lumière sont particulièrement bien réussis.

L'auteur a su donner du relief à la série. Pas toujours facile quand on conçoit le 13ème tome. Bravo